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06/05/2016

D’après l’International Grains Council, les stocks mondiaux de blé atteindraient 3,66 mois de consommation annuelle sur la campagne 2016/2017

Le 28 avril, l’International Grains Council (IGC) a publié ses dernières projections de l’offre et de la demande mondiale en blé pour la campagne 2016/2017. Le fait le plus marquant est la poursuite de la hausse des stocks de fin de campagne : ils devraient culminer durant cette campagne à 218 millions de tonnes, contre 215, 200, 188 et 170 millions de tonnes pour les quatre campagnes précédentes. Ainsi, les stocks auraient progressé de 3 à 3,66 mois de consommation annuelle entre les campagnes 2012/2013 et 2016/2017.

Stocks mondiaux de fin de campagne et prix mondial du blé

igc,blé

Source : IGC ; calculs et mise en forme CEP

Ce niveau de stocks projeté pour 2016/2017 dépasserait celui de la campagne 2009/2010 où les cours mondiaux du blé avaient atteint 216 $/tonne, moyenne de campagne la plus basse enregistrée depuis la crise financière de 2007/2008.

Source : IGC

09:23 Publié dans Production et marchés | Lien permanent | Tags : igc, blé |  Imprimer | | | | |  Facebook

Gestion des risques et PAC : une étude du Parlement européen critique les dispositifs existants et préconise d'importantes évolutions

Réalisée pour la Commission AGRI du Parlement européen et publiée mi-mars, cette étude avait pour objectif de faire le point sur les dispositifs de gestion des risques liés aux marchés agricoles, et d'en tirer des conclusions et recommandations en vue de la prochaine PAC post-2020.

Après une analyse détaillée des outils de gestion des risques existants et de leur application dans divers pays européens, les auteurs soulignent l'absence préjudiciable d'un dispositif harmonisé, efficace et adapté à l'échelle du continent. Ils insistent sur le fait que la réserve de crise actuelle est inadaptée et peu fonctionnelle. Ils suggèrent la mise en place, en s'appuyant sur des fournisseurs privés d'assurances assistés par des systèmes de réassurance et d'autres dispositifs, d'une ambitieuse boîte à outils de gestion des risques. Les organisations de producteurs seraient invitées à jouer un rôle de premier plan, tandis que des fonds de mutualisation permettraient de couvrir les pertes de revenu des exploitants participants.

Source : Parlement européen

09:22 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : pac, parlement européen, gestion des risques |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/05/2016

Au Kazakhstan, une évolution de la réglementation sur la location et la vente des terres agricoles provoque des mouvements de protestation

Comme le rapporte RFERL, des évolutions législatives récentes autorisent la location de terres agricoles appartenant à l'État kazakhe à des consortiums étrangers, notamment chinois, et ce pour une durée de 25 ans, et non plus de 10 ans. Ces attributions de terres se feraient par le biais d'enchères. Par ailleurs, des amendements au code foncier permettraient l'achat de plusieurs millions d'hectares de terres publiques par des citoyens kazakhs. Ces évolutions, en discussion depuis plusieurs années, ont été intégrées au code foncier, sur fond de ralentissement économique.

Des rumeurs récentes sur une application de ces réformes, associées à la peur d'un rachat opaque de terres par des oligarques ou des investisseurs chinois, seraient une des causes de manifestations inédites dans ce vaste pays d'Asie centrale. La situation est en pleine évolution et le gouvernement se serait résolu à patienter et à prolonger le moratoire sur l'application de ces changements législatifs.

Source : Radio Free Europe Radio Liberty

09:20 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : kazakhstan |  Imprimer | | | | |  Facebook

Immeubles en bois, le ciel pour limite

Bordeaux, Nice, Paris mais aussi Stockholm, Londres : les projets d'immeubles en bois de grande hauteur fleurissent et suscitent l'intérêt des médias. Les Échos, mais également France Télévision y ont consacré chacun un dossier le mois dernier.

La Tour Hypérion, attendue pour 2020 à Bordeaux

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Source : LesEchos.fr d'après Jean-Paul Viguier & Associés

Les avantages du bois d'un point de vue environnemental sont évidents. Mais pourquoi cet intérêt pour les constructions de grande hauteur ? Au-delà de la réduction de l'empreinte carbone de la construction, les immeubles en bois bénéficient d'innovations technologiques au plan structurel : le bois lamellé croisé (CLT) permet la production de panneaux de grande portance, courbes ou rectilignes, concurrençant directement l'acier et le béton. Les limites jusque-là imposées concernant les immeubles de grande hauteur (15 étages et plus), sont en passe d'être levées : c'est le pari qui est fait dans le cadre du plan « Industries du bois » de la Nouvelle France Industrielle.

Alors que les panneaux sont pour une part importante importés d'Allemagne ou d'Autriche, fabriqués à partir d'épicéas, l'objectif poursuivi par le plan est de soutenir et développer une industrie française utilisant la ressource forestière nationale, composée majoritairement d'essences feuillues. Le hêtre pourrait ainsi bénéficier de ce nouveau débouché.

Sources : Les Échos, francetvinfo.fr

09:17 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Forêts Bois | Lien permanent | Tags : immeuble, bois |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/05/2016

L'éducation, au cœur des mutations de la société

L'OCDE vient de publier un exercice de prospective sur l'éducation confrontée aux grandes tendances de la société. Les grandes mutations qui transforment l'éducation 2016 permet ainsi de lire les évolutions actuelles au prisme des besoins en compétences et des contraintes du système éducatif.

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Les principales tendances économiques, politiques, sociales, démographiques, technologiques, etc., sont analysées et débouchent sur des questions auxquelles l'éducation, prise au sens large (enseignement, formation continue, transmission, etc.), devra répondre.

L'essor des biotechnologies est mis en avant pour questionner le défi, pour l'école, de la consommation de médicaments visant à améliorer les performances cognitives, ou encore l'enjeu pour l'enseignement supérieur des compétences nécessaires à cette industrie, et enfin l'impact de ces technologies sur la longévité humaine et donc sur la demande de formation tout au long de la vie.

Source : OCDE

09:14 Publié dans 1. Prospective, Société | Lien permanent | Tags : ocde, education |  Imprimer | | | | |  Facebook

Produits biosourcés : un potentiel économique à développer

Dans le numéro 47 de sa Lettre Stratégie, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) fait la synthèse de ses travaux sur le marché des produits biosourcés. Provenant pour tout ou partie de la biomasse, renouvelables, ils remplacent des produits minéraux ou pétrochimiques dont l'empreinte carbone est souvent supérieure : peintures, colles, solvants, détergents, cosmétiques, isolants, plastiques, etc. Sauf dans certains secteurs à haute valeur ajoutée (cosmétiques par exemple), leur utilisation reste limitée en raison d'un prix élevé par rapport à leurs homologues moins « verts ».

Selon l'étude prospective pilotée par l'Ademe, le potentiel en emplois industriels et en débouchés pour les filières agricoles et forestières est important, ainsi que les gains attendus en matière environnementale. Il s'agit désormais d'accompagner et renforcer ce développement par des politiques publiques efficaces, en prenant appui sur l'analyse comparative des dispositifs existant dans d'autres pays.

Source : ADEME

09:13 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : ademe, produits biosourcés |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le gouvernement australien s'oppose à la vente de 11 millions d'hectares de pâturage

La compagnie S. Kidman & Co, la plus vieille et plus grande exploitation d'élevage australienne, a été mise en vente en 2015. La dizaine de propriétés, répartie sur l'ensemble du territoire, représente 2,5 % de la surface agricole nationale (non arable). Comme le rapporte notamment ABC, la deuxième tentative d'achat par un groupement chinois (80 %) et australien (20 %) a une nouvelle fois échoué. Le ministre du budget a en effet déclaré cette vente « contraire à l'intérêt national ». Ceci a ravivé un débat intense entre les tenants d'un pragmatisme fort, conscients de l'absence d'investisseurs nationaux, et ceux qui souhaitent que l'accès à la propriété foncière agricole fasse l'objet de conditions d'accès encore plus strictes.

Source : ABC

09:11 Publié dans Production et marchés | Lien permanent | Tags : australie |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/05/2016

Barcelone, ville « amie de la culture végétarienne et végane »

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Le 22 mars dernier, Barcelone s'est engagée à être une ville « amie de la culture végétarienne et végane ». Cette décision devrait se traduire entre autres par la publication d'un guide végétarien de la ville, comprenant des informations sur les commerces végétariens et végan. Il est prévu également que des repas végétariens soient servis chaque lundi dans tous les établissements publics de la ville.

Barcelone n'est pas la première ville à se positionner sur cette thématique : par exemple, la ville de Gand a également engagé des démarches en ce sens.

Sources : mescoursespourlaplaneteconsoGlobe

09:08 Publié dans Alimentation et consommation, Société | Lien permanent | Tags : barcelone, veganisme, végétarisme |  Imprimer | | | | |  Facebook

Publication de l'Insee sur le commerce de gros de produits alimentaires

En avril, l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a consacré un focus au commerce de gros de produits alimentaires. Le secteur alimentaire représente, en 2013, un quart des ventes du commerce de gros, soit 179 milliards d'euros. Un tiers du chiffre d'affaires est généré par les centrales d'achats de produits alimentaires et près de la moitié des ventes concerne des produits frais (produits laitiers, œufs et huiles, fruits et légumes, viandes et poissons), même si la valeur a baissé entre 2005 et 2013.

Le secteur se concentre de plus en plus : en 2013, 9,5 % des entreprises réalisent 90 % du chiffre d'affaires, mais la situation est hétérogène selon les produits. Une structure sur quatre appartient à un groupe de sociétés (étranger dans 15 % des cas). De plus, 80 % des achats des grossistes se font en France et 57 % de leurs ventes auprès de détaillants. Enfin, ce secteur est peu ouvert aux échanges internationaux, avec là encore des différences en fonction des produits.

Source : Insee

09:04 Publié dans IAA | Lien permanent | Tags : insee, commerce de gros |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/04/2016

Plusieurs réseaux européens en ordre de marche pour transformer la PAC post-2020

Alors que la présidence néerlandaise de l'UE a prévu de consacrer le Conseil agriculture informel de mai à la future réforme de la Politique Agricole Commune, plusieurs réseaux européens récemment constitués commencent à travailler à des propositions de refondation de la PAC.

Un réseau européen d'experts scientifiques a ainsi interpellé le Président de la Commission dans une lettre datée du 4 avril, l’appelant à formuler une politique alimentaire européenne. Pour les membres de l'International Panel of Experts on Sustainable Food Systems (IPES-Food), une telle politique constituerait la meilleure manière de relever les défis des maladies liées à l'alimentation, du faible pouvoir de négociation des agriculteurs au sein de la chaîne alimentaire, et des dégradations environnementales. Elle devrait avoir comme priorité la mise en cohérence des enjeux d'environnement, de santé, de commerce et de développement, qui aujourd'hui font, selon les auteurs, l'objet de politiques européennes distinctes et cloisonnées. Ce réseau entend d'ici à 2018 conduire un processus de concertation avec des institutions et divers groupes de la société civile, afin de converger vers une vision commune d'une politique alimentaire souhaitable.

En parallèle, un réseau de 109 associations et ONG environnementales, sociales et de la santé, ont également adressé un courrier à M. Juncker lui demandant de réaliser une véritable évaluation de la PAC. Selon les signataires, la politique actuelle ne parvient pas à remédier à un état de crise constant chez les agriculteurs, aux dégradations continues des ressources naturelles, aux atteintes au bien-être animal, aux externalités négatives en matière de santé publique et aux impacts sociaux et environnementaux négatifs hors de l'UE. Cette évaluation devrait répondre aux questions sur l'efficacité et l'efficience de la PAC, sur sa cohérence avec d'autres politiques européennes, sur sa pertinence actuelle et sa valeur ajoutée européenne.

De telles initiatives, bien que fondées sur des approches différentes, prennent appui sur de larges pans de la société civile pour concevoir un projet de refondation de la PAC. En cela, elles pourraient constituer des laboratoires d'idées susceptibles de marquer l'agenda des futures réformes.

Alexandre Martin, Centre d’études et de prospective

Sources : IPES-Food, European Environmental Bureau

10:54 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : pac, ipes-food, eeb |  Imprimer | | | | |  Facebook

Selon l’USDA, la concentration dans les marchés agricoles américains ne porte pas forcément préjudice aux producteurs

L’USDA a publié récemment un document explorant les conséquences théoriques et empiriques de la concentration des marchés agricoles américains. Les chiffres disponibles témoignent que différents niveaux (production, transformation, commerce) sont concernés, avec à des degrés divers une baisse du nombre d’acteurs d’importance. La part des quatre principales entreprises réalisant l’abattage des bovins engraissés est passée de 36% à 85% en trente ans et celle des vingt principaux distributeurs de 40% à 63% en vingt ans. Cette concentration résulte à la fois d’une diminution du nombre d’opérateurs mais aussi d’une segmentation accrue des marchés (plus étroits) pour répondre à une multiplication de demandes différenciées (bio, labels). Elle s’est accompagnée d’une évolution des modes de transaction et de fixation des prix : les marchés au comptant cèdent progressivement la place à l’intégration verticale et, surtout, à la contractualisation.

Commercialisation dans le secteur bovin : baisse des modalités de livraison au comptant (negociated cash et negociated grid) et progression des contrats (formula et forward contract)

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Source : USDA

En dépit des nombreuses craintes suscitées par un pouvoir de marché accru des transformateurs, la littérature disponible ne permet pas de conclure à une baisse du prix payé aux producteurs. Premièrement, les transformateurs utilisent la contractualisation avant tout pour sécuriser leur approvisionnement sur le moyen-long terme et n’ont donc pas intérêt à asphyxier leurs fournisseurs. Ensuite, la concentration permettrait des économies d’échelle sur les coûts, donc un meilleur résultat pour l’ensemble de la chaîne (y compris pour le producteur même si c’est le transformateur qui en bénéficiera le plus). Enfin, la contractualisation permet un meilleur partage du risque et un ajustement plus fin de la production à la demande.

Pour autant, la concentration accrue des marchés et ces nouveaux modes de transactions ne sont pas sans risques pour les producteurs (éviction des plus petits, dépendance à un seul débouché risqué, etc.), du point de vue des prix (volatilité, risque de manipulation de cours), mais aussi pour les pouvoirs publics. En effet, l’étroitesse des marchés et la multiplication des contrats rendent difficile le suivi des prix et nuisent à l’efficacité de certaines mesures de soutien (marketing assistance loan), comme à l'efficacité de la politique assurancielle américaine (asymétrie d’information, difficile mutualisation des risques). Toutefois, l’USDA ne recommande pas de lutter contre la contractualisation ou l’intégration, mais promeut plutôt la standardisation de certains éléments des contrats (contrats types) et l’amélioration de la collecte d’information sur les prix et les quantités.

Pierre Claquin, Centre d'études et de prospective

Source : USDA

10:52 Publié dans Production et marchés | Lien permanent | Tags : usad, marchés agricoles, concentration |  Imprimer | | | | |  Facebook

La grande distribution, VRP du made in France... sous marque distributeur

La lettre du CEPII n°363 (mars 2016) présente les résultats d'un programme de recherche consacré à l'analyse des impacts de l'internationalisation de la grande distribution sur le commerce, montrant en quoi les grandes enseignes, notamment françaises, sont des atouts essentiels pour l'exportation des produits agro-alimentaires, en particulier pour leurs fournisseurs nationaux. Les résultats de trois études économétriques sont ainsi proposés.

Basée sur les données d'échanges bilatéraux entre différents pays entre 2001 et 2010, et les données de ventes des principales enseignes internationales (dont trois françaises), la première étude montre que l'internationalisation des grandes enseignes a un effet positif sur les exportations alimentaires des pays d'origine de ces enseignes. La deuxième étude confirme ces résultats en s'appuyant sur les données détaillées des importations de différentes grandes villes chinoises. Les auteurs avancent que ce résultat serait principalement dû aux produits, en grande partie sous marques de distributeurs, des enseignes françaises et britanniques.

Il ressort de la troisième étude que, en France, les fournisseurs nationaux des grandes enseignes sont les bénéficiaires principaux des externalités positives de l’internationalisation de ces enseignes. Les données de certification IFS ont permis aux auteurs d'identifier les fournisseurs de la grande distribution française. D'après leurs estimations, cette certification conduit à une augmentation de 15 % des exportations des entreprises dans les pays où sont implantées les enseignes françaises. A l'inverse, le retrait de la grande distribution d'un pays entraîne la diminution des ventes de ces mêmes entreprises dans ce pays. Le référencement national des entreprises leur permet de limiter les coûts de transaction à l’international et de bénéficier de la promotion des produits de leur pays d'origine faite par les grandes enseignes. De par la certification, les entreprises disposent d'un effet de réseau favorisant leurs exportations, sans pouvoir pour autant préjuger de la rentabilité de cet effet au regard des coûts de certification.

Claire Deram, Centre d’études et de prospective

Source : CEPII

10:50 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : cepii, grande distribution, mdd |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/04/2016

Parution du Guide OCDE-FAO pour des filières agricoles responsables

L’OCDE et la FAO viennent de publier un guide pour aider les entreprises à respecter les standards internationaux de conduite responsable dans les filières agricoles. Il résulte des travaux d'un Groupe consultatif multi-acteurs : pays membres et non-membres de l’OCDE, investisseurs institutionnels, entreprises du secteur agroalimentaire, organisations paysannes ou de la société civile. Cette publication a également bénéficié des conclusions du Forum mondial sur la conduite responsable des entreprises qui s’est tenu en 2014 et en 2015.

Portant sur le « modèle de politique d'entreprise », le premier volet présente le contenu des standards existants pour des filières agricoles responsables. Certains de ces standards, en matière de droits de l’homme, de droits du travail et de sécurité alimentaire, ont déjà été intégrés dans la législation de nombreux pays. Les autres standards portent sur la santé et la sécurité sanitaire, les droits fonciers et l’accès aux ressources naturelles, le bien-être animal, la protection de l’environnement, la gouvernance, la technologie et l’innovation.

Une seconde partie identifie cinq étapes pour l’exercice d’une production responsable et durable au sein des filières agricoles : 1) établir des systèmes de gestion performants ; 2) identifier, évaluer et hiérarchiser les risques ; 3) concevoir et mettre en œuvre une stratégie de gestion de risques ; 4) vérifier le processus de mise en œuvre d’une production responsable ; 5) publier un rapport sur cette mise en œuvre. Une troisième partie décrit les risques et des mesures d’atténuation. Par exemple, le partage d’informations et la conduite de consultations peuvent réduire les coûts de transaction et diminuer le risque d’opposition à un projet donné. Autre exemple, les mécanismes de réclamation permettent aux entreprises de se doter d'un système d’alerte rapide.

Le dernier volet présente les orientations concernant l’implication des peuples autochtones. Certains standards internationaux se réfèrent ainsi à un engagement des États à mener des consultations afin d’obtenir le « consentement préalable donné librement et en connaissance de cause » des populations locales avant l’approbation de tout projet ayant des impacts sur leurs terres ou d'autres ressources. Ajoutons enfin qu'il serait pertinent d’évaluer l’appropriation et l’application de ce guide volontaire par les entreprises d'amont et d'aval des filières agricoles dans différents pays.

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Céline Fabre, Centre d'études et de prospective

Source : OCDE

10:48 Publié dans Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : ocde, fao, filières responsables |  Imprimer | | | | |  Facebook

Publication du premier numéro de Regards sur le foncier, sur quatre pays d’Asie du Sud-Est

Le comité technique « Foncier et développement » lance une collection, Regards sur le foncier, pour valoriser les contributions des journées de réflexion des membres du Comité et de son réseau. Mis en ligne récemment, le premier numéro couvre quatre pays d’Asie du Sud-Est – Birmanie, Cambodge, Laos, Viêt-Nam –, qui ont dû faire face ces dernières années à des conflits fonciers, poussant les gouvernements à engager des mesures pour apaiser les tensions avec la population. Cette parution fait suite à une série de rapports publiés en fin d’année 2015 (voir à ce sujet un précédent billet sur ce blog), chacun traitant de façon distincte ces pays. L'intérêt de cette nouvelle publication est d'adopter une approche comparative, en notant les points communs et les dissemblances entre ces quatre pays, le tout avec une mise en perspective historique.

Dans une première partie, les auteurs décrivent la diversité des groupes ethniques présents dans ces pays et leur rapport au foncier, qui est tout aussi divers. La seconde partie revient sur la colonisation puis sur la phase de collectivisation des terres pendant le socialisme et elle s’achève sur les étapes des réformes foncières depuis la fin des années 1980. La troisième partie aborde les défis actuels et se focalise sur trois d’entre eux : les droits oubliés des « paysans de la forêt », les concessions agroforestières ou agro-industrielles de grande dimension et les conflits fonciers.

Les auteurs soulignent que l’un des enjeux pour la coopération internationale est la prise en compte de la diversité locale du foncier : ils préconisent ainsi de ne pas proposer de modèles de réforme foncière ne reconnaissant pas cette pluralité. Parallèlement, ils s’interrogent sur le modèle de développement induit par les concessions agro-industrielles, promu par certaines institutions internationales, mais qui prend peu en compte le fonctionnement des États concernés : cela aboutit souvent à des résultats inverses à ceux attendus.

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Céline Fabre, Centre d'études et de prospective

Source : Comité technique « foncier et développement »

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Transmettre son exploitation, un passage de témoin pas si simple

En agriculture, l'acte de transmission de l'exploitation dépasse largement l'enjeu de la cession d'un appareil de production. Les difficultés rencontrées tant par les cédants que par les repreneurs restent toutefois difficiles à cerner et surtout à catégoriser.

C'est ce qu'ont tenté de faire R. Gaté et L. Latruffe, en menant des enquêtes auprès de 15 agriculteurs récemment installés et de 25 exploitants ayant exprimé leur intention de prendre leur retraite dans les années suivantes, en Bretagne. Le numéro de janvier-février d’Économie rurale publie les résultats de ce travail. De fait, si la revue de littérature permet d'identifier des difficultés d'ordres foncier, économique, financier et administratif, on constate que celles perçues par les cédants ou repreneurs sont plus diffuses et complexes à appréhender, beaucoup d'enquêtés ne se retrouvant pas dans la liste de difficultés proposée.

Malgré la faible taille de l'échantillon et les biais liés à la sélection des participants (proposés par les organismes territoriaux impliqués dans la transmission agricole et volontaires pour participer), les enseignements tirés de l'étude ont le mérite d'ouvrir le débat. Il apparaît que la difficulté majeure, pour un exploitant sans repreneur familial, est de trouver le candidat à la reprise. En revanche, tant les repreneurs que les cédants s'accordent à désigner les aspects administratifs comme principaux obstacles au processus de transmission.

Le foncier est également une préoccupation forte qui dépasse la seule question de son coût : soit parce que le cédant souhaite conserver une partie de ses droits de propriété, accroissant de fait la part en fermage de l'exploitation pour son repreneur, soit parce que la propriété foncière de l'exploitation est déjà morcelée et nécessite plusieurs négociations afin d'obtenir un transfert du bail. C'est d'ailleurs l'un des critères de recherche pour les candidats à la reprise qui apparaît mal dans les échanges avec ces agriculteurs nouvellement installés.

Il ressort ainsi de l'enquête l'importance de sensibiliser les agriculteurs à la préparation de la transmission de leur exploitation, afin de tenir compte des délais inhérents à la mise en place d'un projet d'installation, mais également pour réfléchir sereinement à ses modalités.

Muriel Mahé, Centre d’études et de prospective

Source : Économie rurale

10:45 Publié dans Agriculteurs, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : transmission, bretagne |  Imprimer | | | | |  Facebook