18/01/2021
Quels agriculteurs en 2040 dans l'Union européenne ?
Dans le cadre de sa conférence annuelle sur les perspectives agricoles de l'Union européenne, la direction générale de l'agriculture de la Commission a présenté, en décembre 2020, les résultats d'une étude prospective sur les agriculteurs européens à l'horizon 2040 (support de présentation, visioconférence en replay)
Menée avec le Joint Research Centre (JRC), elle repose sur une méthode originale, combinant des outils de la prospective (exploration des possibles, tendances structurantes) et du design (prototypes, profils). Une démarche participative (interviews, ateliers organisés dans plusieurs pays, discussions thématiques à distance) a permis d'impliquer des agriculteurs, des chercheurs, des représentants d'organisations non gouvernementales, des institutions et des organisations professionnelles agricoles, etc.
L'exercice prospectif s'est déroulé en plusieurs phases. Après avoir caractérisé douze profils types d'agriculteurs en 2020 (six actuellement dominants, et six autres plus marginaux), les auteurs ont identifié les variables motrices (sociales, technologiques, environnementales, économiques, politiques) intervenant dans l'évolution du métier. Ils ont ensuite croisé ces éléments avec quatorze tendances structurantes générales, documentées et mises à disposition par le JRC pour alimenter les analyses prospectives au niveau européen.
Le résultat est présenté dans des portraits fictifs illustrant les douze profils projetés en 2040 (figure ci-dessous). À cette échéance, l'analyse conclut à une diversité accrue des types d'agriculteurs et des modèles agricoles : certains profils, émergents en 2020, seraient nettement plus présents en 2040, comme par exemple les agriculteurs « urbain », « cellulaire » ou l’« amateur passionné » pour lequel le revenu tiré de l’agriculture n'est pas une préoccupation. À l'inverse, les agriculteurs « intégré », « intensif » ou « patrimonial » (prisonnier d'investissements passés et, dans une situation précaire, reproduisant le modèle antérieur) sont déjà bien établis en 2020 et occuperont toujours une place notable en 2040.
Cette multiplication des modèles agricoles constitue un défi pour les politiques publiques, rendant plus difficile le ciblage des instruments et des financements.
Les douze profils d'agriculteurs en 2040 identifiés par l’étude
Source : Commission européenne, JRC
Muriel Mahé, Centre d'études et de prospective
12:40 Publié dans 1. Prospective, Agriculteurs, Exploitations agricoles, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : prospective, agriculteurs | Imprimer | |
13/01/2021
En Bavière, 30 à 50 % des aides du 1er pilier de la PAC sont capitalisés dans les fermages
Des chercheurs autrichiens ont récemment publié des résultats sur la proportion des paiements liés à la PAC capitalisée dans la valeur des fermages. Cette analyse empirique a été menée sur un échantillon de 3 000 exploitations bavaroises, pour la période 2006-2011. Réalisée sur une seule région, la Bavière, pour garantir un même système de soutien, l'étude a tout d'abord permis de différencier les impacts selon le type d'aide. Ainsi, chaque euro versé contribue à une augmentation des loyers agricoles de 30 centimes pour les aides du premier pilier, et de 40 à 50 centimes pour celles liées aux zones défavorisées. À l'inverse, les paiements du second pilier n'ont pas d'impact significatif.
Ces constats varient fortement au sein d'une même région, en fonction de la qualité des terres, de la taille des exploitations ou de la proportion de terres en fermage : plus celles-ci sont importantes, plus la capitalisation est élevée. Près de la moitié des terres exploitées en Bavière est louée. Dans ce contexte, les auteurs s'interrogent sur l'efficience des aides directes en matière de soutien au revenu des agriculteurs, puisqu’entre 30 et 50 % rémunèrent in fine les propriétaires fonciers.
12:55 Publié dans Exploitations agricoles, PAC | Lien permanent | Tags : pac, premier pilier, fermage, exploitations agricoles | Imprimer | |
12/01/2021
Évaluation du bien-être du veau par vidéosurveillance
Une thèse d’exercice vétérinaire, primée en décembre 2020 par le think-tank Vet IN Tech, étudie l’utilisation d’une caméra pour évaluer le bien-être des veaux et des génisses en élevage laitier, dispositif émergent encore peu documenté. En effet, l’auteure souligne que les référentiels existants sont peu adaptés aux jeunes animaux et que certains indicateurs sont absents de ces référentiels, en particulier ceux nécessitant une observation longue. Elle propose d’ajouter, aux critères des référentiels classiques, l’étude du comportement par une caméra fixe. Elle a donc mis en place un dispositif d'expérimentation chez une vingtaine d’éleveurs volontaires, en trois étapes : administration d’un questionnaire détaillé sur les pratiques d’élevage, prise d'images pendant trois jours, analyse de ces images et conseils à l’éleveur. Cette méthode permet à ce dernier de gagner du temps avec, de surcroît, la possibilité de déléguer l’analyse. Elle permet aussi d’observer les animaux sur des périodes longues, y compris la nuit, et enfin de ne pas biaiser les résultats par la présence d’un observateur.
Source : Oniris
12:15 Publié dans Exploitations agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : bien-être animal, vétérinaire, film | Imprimer | |
15/12/2020
#esaconnect 2020 : réseaux sociaux, outils d’intermédiation et apprentissages
Cette année, les Rendez-vous de l'agriculture connectée, organisés par la chaire Mutations agricoles de l’École supérieure d’agricultures (ESA) d'Angers, étaient consacrés à la façon dont internet et les réseaux sociaux transforment les modalités de débat sur et dans l’agriculture. Qui intervient dans ces espaces en ligne et assiste-t-on à une diversification des profils ? Comment le numérique renouvelle-t-il les formes d'expression, tant personnelles que politiques ? Leur dynamique permet-elle un décloisonnement des savoirs, ou ces espaces contribuent-ils, au contraire, à l'éclatement des référentiels techniques, à la formation de « bulles » et de nouveaux entre-soi professionnels ? Que sait-on de la réception et de la portée de ces débats sur l'image des agriculteurs ? Ces questions ont été discutées dans quatre conférences et deux tables rondes.
Dans la conférence introductive, B. Thareau (ESA d'Angers) rappelle que l'agriculture française, principalement organisée dans le cadre de la famille, s'est dotée de nombreux collectifs pour « produire des connaissances » (groupes de développement), « coopérer » (organisations de producteurs) et « représenter » (syndicats). Les réseaux sociaux ont contribué à réorganiser, mais aussi à conforter, ces trois « fonctions sociales », en créant de nouvelles intermédiations : espaces de dialogue en groupes sur Whatsapp ou Facebook, pour la production de connaissances et l'échange d'informations entre pairs ; blogs et micro-blogging (comme sur Twitter) s'agissant de la (re)présentation du métier ; plates-formes et sites spécifiques de mise en relation, pour la « coopération physique hors média ».
En complément de trois présentations s'intéressant aux évolutions générales (communication politique en ligne, mesures d'opinion, transformations du travail), deux riches discussions abordent ces nouvelles pratiques. L'une porte sur les chaînes vidéo d'« agriyoutubeurs » comme celle d'Étienne Fourmont. L'autre s'intéresse à la circulation des connaissances au sein du monde agricole, et souligne le rôle des vidéos pédagogiques et des « tutos » en ligne, pour la formation initiale et pendant la phase d'installation, comme celles de Ver de Terre productions.
Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective
09:35 Publié dans Agriculteurs, Exploitations agricoles, Société | Lien permanent | Tags : représentations, agriculteurs, communication, réseaux sociaux | Imprimer | |
07/12/2020
Criminalité agricole : un impact qui dépasse les aspects économiques
Connue surtout par les éléments rapportés dans les médias, la criminalité qui s'exerce à l'encontre des entreprises agricoles (vols de bétail et de matériel, dégradations, etc.) a des impacts lourds sur la santé psychique des agriculteurs victimes. C'est la principale conclusion d'une étude récemment publiée dans le Journal of Rural Studies, à partir d'une enquête exploratoire menée au Royaume-Uni, qui invite à approfondir les recherches sur ce sujet méconnu.
Source : Journal of Rural Studies
08:55 Publié dans Agriculteurs, Exploitations agricoles, Société, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : risques, agriculteurs, dégradation | Imprimer | |
Effets du « management » sur le travail dans une firme agricole française
Les exigences croissantes de la grande distribution, en matière de normalisation et de certification, et la mise en place du management en flux tendus, peuvent se traduire par une pression accrue sur les salariés agricoles. Cet article de L. Mazenc (ENSAT), mis en ligne en novembre 2020, analyse les évolutions de l’organisation du travail dans une entreprise commercialisant des melons. Il met en évidence des résistances individuelles ou collectives, « pour soi » ou « pour les autres », qui peuvent freiner la production ou, au contraire, l’accélérer.
Source : Études rurales
08:54 Publié dans Exploitations agricoles, IAA, Société, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : travail, salariés agricoles, exploitations agricoles | Imprimer | |
16/11/2020
Performances économique et environnementale d'exploitations laitières en AOP
Une équipe de chercheurs a publié, dans Agricultural Systems, une analyse croisée de l'empreinte carbone et des performances économiques d'exploitations laitières sous signe officiel de qualité. Ils ont travaillé sur une centaine d'exploitations, en établissant leur bilan carbone via des enquêtes de terrain dans les zones d'appellation d'origine protégée (AOP) de Franche-Comté et de Savoie. La richesse des données recueillies a permis d'analyser de façon conjointe les déterminants des émissions de gaz à effets de serre et des résultats économiques.
L'objectif de ce travail est de faire ressortir les synergies ou les antagonismes dans la recherche de double performance. Les auteurs se sont focalisés sur un échantillon d'exploitations homogène, reposant sur des systèmes fourragers à dominante herbagère, dans des environnements biophysique et socio-économique comparables, et inscrites dans des filières plutôt rémunératrices. Ainsi, ils cherchent à mettre en évidence les déterminants les plus fins de ces deux performances.
Corrélations entre performances économique et environnementale au sein d'un groupe d'exploitations sous AOP
Source : Agricultural Systems
Lecture : une case bleue indique une corrélation négative entre les deux variables, une case rouge indique une corrélation positive ; la p value de chaque corrélation est indiquée dans la case.
Le choix d'un échantillon homogène empêche de comparer les performances des exploitations sous AOP aux autres, néanmoins il fait ressortir les écarts au sein de ce sous-système. La comparaison directe des performances « bas carbone » et économiques de ces exploitations montre que les deux performances sont généralement antagonistes, mais l'analyse de leurs déterminants révèle aussi des synergies. En particulier, les charges en carburant et en électricité sont des leviers d'amélioration sur les deux points. Un des moyens pour y parvenir est notamment l'augmentation du pâturage par rapport à la fenaison (et au séchage du foin). Le savoir-faire des éleveurs dans la production et la gestion de l'herbe semble être le facteur clé pour concilier performances économique et environnementale, et ce sont les exploitations utilisant le plus le pâturage qui tirent le mieux parti de ces synergies. Méthodologiquement, cette étude montre l'intérêt qu'il y a à mobiliser différents indicateurs environnementaux (par litre et par hectare, potentiellement divergents), pour que les résultats soient les plus riches possibles.
Jean-Noël Depeyrot, Centre d'études et de prospective
Source : Agricultural Systems
18:25 Publié dans Environnement, Exploitations agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : qualité, aop, performance environnementale, performance économique | Imprimer | |
11/11/2020
Robots de traite et bien-être au travail des éleveurs
Selon une étude norvégienne récemment publiée dans le Journal of Rural Studies, l'utilisation de robots de traite peut être un facteur de stress pour les éleveurs. Grâce à une enquête par internet auprès d'exploitants équipés (739 réponses), le bien-être de ces éleveurs a été mesuré, en matière de revenus, de satisfaction professionnelle, de santé psychique et de conciliation des vies familiale et professionnelle. Ils ont ensuite identifié les facteurs de dégradation de ce bien-être, particulièrement ceux liés directement à l'utilisation des robots de traite.
Ils mettent ainsi en évidence la fragilité des éleveurs lors de la phase d'appropriation du fonctionnement des robots, évaluée à 4 années à la suite de l'investissement : maîtrise imparfaite, organisation non stabilisée, occupation supérieure en temps, revenu en retrait, etc. De plus, ils sont nombreux à ne pas utiliser les données produites par le système, par manque de compétences, générant un surcroît de stress qui pourrait être réduit par de la formation et un accompagnement mieux ciblé.
Source : Journal of Rural Studies
16:55 Publié dans Agriculteurs, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : stress, agriculteurs, robotisation, apprentissage | Imprimer | |
International Labour Migration to Europe’s Rural Regions, Johan Fredrik Rye, Karen O'Reilly (ed.)
Dans le cadre d'un projet financé par le Conseil de la recherche norvégien sur la main-d’œuvre mondiale dans les sociétés rurales, des chercheurs ont publié un ouvrage intitulé International Labour Migration to Europe’s Rural Regions, qui rassemble les contributions de 25 auteurs de disciplines variées des sciences sociales. Les 14 chapitres s'appuient sur de nombreuses études de terrain, pour explorer le thème de la migration et du travail dans les milieux ruraux d'Europe, et en présenter une image dynamique. Ils sont organisés en deux parties, la première sur la dépendance accrue des activités économiques au travail des migrants, la deuxième consacrée au point de vue des autres acteurs. Les études de cas présentées traitent de divers domaines agricoles et agroalimentaires : horticulture, cueillette de baies, pastoralisme, industrie de la pêche, etc. Ils décrivent notamment les conditions de vie des travailleurs migrants et leurs difficultés à les faire évoluer, mais aussi leur marginalisation et leur invisibilité qui tendent à rigidifier les possibilités d'évolution des sociétés rurales.
Lien : Taylor & Francis
16:41 Publié dans Exploitations agricoles, Territoires, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : migrations, travail, sociétes rurales | Imprimer | |
10/11/2020
Coûts budgétaires des instruments de gestion des risques revenu
Un article récent du Journal of Agricultural Economics analyse les impacts budgétaires qu'aurait l'adoption, par l'Union européenne, de deux instruments de gestion du risque relatif au revenu agricole actuellement utilisés aux États-Unis. Le premier (Price Loss Coverage, PLC), déclenche des paiements à destination des exploitants dès que le prix de marché descend en-dessous d'un seuil de référence. Le second (Agricultural Risk Coverage, ARC) est activé lorsque le revenu par hectare est inférieur à une référence collective (à l’échelle du comté) ou au niveau de l’exploitation. Pour le PLC, trois hypothèses de seuils (haut, bas, moyen) sont considérées. Des simulations stochastiques sont effectuées à partir du modèle Aglink-Cosimo, en prenant comme scénario de référence les projections OCDE-FAO 2019-2028. Dans le cas d'un prix de référence élevé, les paiements du PLC atteindraient 13,9 milliards d'euros en 2020, puis diminueraient à 11,2 milliards en 2030. Des prix de référence plus faibles conduiraient cependant à des montants nettement moins élevés, voire nuls.
Paiements totaux des programmes PLC et ARC sur 2020-2030, dans l'hypothèse moyenne pour 100 simulations stochastiques
Source : Journal of Agricultural Economics
Source : Journal of Agricultural Economics
16:39 Publié dans Agriculteurs, Exploitations agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : gestion des risques, etats-unis, union européenne | Imprimer | |
Productivité et profitabilité de la betterave sucrière en Allemagne
Parue dans le numéro de septembre du Journal of Agricultural Economics, cette étude analyse les performances de la production de betterave sucrière en Allemagne entre 2004 et 2013. À partir des données de 1 940 exploitations agricoles (16 717 observations du Réseau d'information comptable agricole-RICA), les auteurs calculent la productivité et la profitabilité en utilisant l'indice de Lowe aux niveaux individuel et sectoriel, sur trois bassins d'approvisionnement. La réforme de la politique sucrière européenne, mise en œuvre en 2006, s'est traduite par une baisse des prix minimum, jusqu'à l'abolition des quotas en 2017. La profitabilité des exploitations analysées a baissé entre 2004 et 2008 (profits négatifs entre 2007 et 2010), mais s'est ensuite redressée, grâce notamment aux gains de productivité, et a retrouvé en 2013 tout ou partie (selon les bassins) de son niveau de 2006, malgré des rapports de prix inférieurs d'environ 20 % (cf. figure). Ces gains de productivité ont davantage été dus aux changements au sein des exploitations (progrès technique, efficience), qu'à une réallocation de la production entre exploitations.
Décomposition de la productivité, des termes de l'échange et de la profitabilité
Source : Journal of Agricultural Economics
Source : Journal of Agricultural Economics
16:38 Publié dans Exploitations agricoles, Filières agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : filière, betteraves sucrières, productivité agricole | Imprimer | |
13/10/2020
La restructuration du secteur laitier américain
L'Economic Research Service (ERS) du ministère de l'agriculture des États-Unis a consacré, en juillet 2020, un rapport à la restructuration majeure que connaît le secteur laitier du pays. En vingt ans, le nombre d'exploitations a été divisé par deux, cette diminution s'accélérant en 2018 et 2019. La production croissante de lait s'est concentrée dans des troupeaux de plus en plus grands. Les cheptels de plus de 2000 têtes, quasi inexistants en 2000, fournissent désormais un tiers des volumes. Cette restructuration s'est faite au bénéfice des États de l'ouest du pays, désormais majoritaires parmi les producteurs.
Part de la production de lait selon la taille des troupeaux (nombre de têtes), pour 2000, 2005, 2010 et 2016
Source : USDA-ERS
Source : USDA-ERS
13:30 Publié dans Exploitations agricoles, Filières agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : lait, etats-unis | Imprimer | |
Orientation économique des zones d'emploi françaises
Paru en septembre 2020, le n°1814 de la collection Insee Première propose une analyse des orientations économiques des 306 zones d'emploi nouvellement définies, regroupées en sept profils. Un cinquième de ces zones présente une économie diversifiée, comportant une part plus élevée d'emplois agricoles que la moyenne (même si en diminution depuis plusieurs années). 37 zones sont spécialisées dans l'industrie (26 % des emplois en moyenne), la plupart étant en Bretagne (agroalimentaire) et Pays de la Loire. Enfin, 38 zones ont une orientation première agricole, 12 % des actifs travaillant dans ce secteur : il s'agit des territoires les moins denses, majoritairement dans un quart sud-ouest et à l'ouest, ainsi qu'en Guadeloupe et Martinique.
Sept groupes de zones d'emploi selon leur orientation économique principale
Source : Insee
Source : Insee
09:40 Publié dans Exploitations agricoles, Territoires, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : emploi, territoires, économie | Imprimer | |
Quel degré d'acceptation de la digitalisation de l'agriculture ?
Une publication récente de la revue Agriculture and Human Values alerte sur le niveau d'acceptation des innovations numériques en agriculture. À partir d'une enquête auprès d'un échantillon représentatif de la population allemande, une équipe de chercheurs a analysé les représentations par le grand public de la digitalisation de l'agriculture. De façon générale, les répondants ne sont pas hostiles au déploiement de ces nouvelles technologies, surtout si elles peuvent améliorer le bien-être des agriculteurs, des animaux d'élevage ou diminuer les traitements phytosanitaires. Ils approuvent également le soutien public à l'innovation. L'adhésion est fortement corrélée avec le degré de confiance des personnes enquêtées envers l'agriculture et ses travailleurs. Cependant, le grand public est plus nuancé lorsqu'il se prononce sur des situations spécifiques telles que les robots de traite ou les tracteurs autonomes. Fournir des informations sur les usages des technologies ne suffit alors pas à renverser les opinions défavorables, au contraire des échanges directs entre agriculteurs et consommateurs.
Source : Agriculture and Human Values
09:27 Publié dans Agriculteurs, Exploitations agricoles, Société | Lien permanent | Tags : digital, innovation, représentations | Imprimer | |
12/10/2020
Méthanisation, transition énergétique et héritage est-allemand des exploitations agricoles
La revue L’Espace géographique vient de mettre en ligne un article de P. Jutteau et G. Lacquement (université de Perpignan) consacré aux transformations de l'agriculture et aux héritages post-socialistes en Allemagne orientale. À partir d'études de cas dans les Länder de Saxe-Anhalt et Thuringe, il met en évidence la contribution de la méthanisation, dans le cadre de politiques énergétiques volontaristes, au renouvellement des liens entre grandes exploitations sociétaires et territoires, via des réseaux de chauffage avec, dans certains cas, la mise en place de partenariats non seulement avec les opérateurs publics de l'énergie mais aussi avec des coopératives d'habitants.
Source : L'Espace géographique
09:40 Publié dans Energie, Exploitations agricoles, Territoires | Lien permanent | Tags : allemagne, méthanisation, énergie | Imprimer | |