10/05/2022
Utilisation d'un escape game pour l'enseignement des maladies réglementées
L'enseignement des maladies réglementées occupe une place de choix dans la formation des futurs vétérinaires sanitaires. Une récente thèse de doctorat vétérinaire traite d'un escape game comme support pédagogique. En effet, cette formation demande à la fois des connaissances approfondies des maladies et de la législation correspondante, de leur mise en pratique rigoureuse, étape par étape, et des gestes techniques précis, difficilement appréhendés par les étudiants. L’utilisation d'un jeu sérieux (serious game) facilite la mémorisation de ces savoirs et savoir-faire. L'auteur décrit l'élaboration de cet escape game autour du cas pratique d'une suspicion de fièvre aphteuse dans un élevage de vaches laitières : des équipes de 5 étudiants doivent résoudre sur tablette des énigmes, suivant la démarche diagnostique grâce aux indications mentionnées dans une pièce fermée, symbolisant l'élevage suspect. In fine, 86 % des étudiants questionnés trouvent cette innovation pédagogique plus efficace que le format du « travail dirigé » traditionnel.
Source : VetAgroSup
08:51 Publié dans Enseignement et recherche, Protection des végétaux et des animaux, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : maladie règlementée, vétérinaire, enseignement | Imprimer | |
11/04/2022
Pasteur et les vétérinaires
L'année 2022 marque le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur (1822-1895). À cette occasion, l'Académie vétérinaire de France consacre un numéro spécial à l'illustre savant, qui a rejoint les rangs de l'ancêtre de cette académie en 1880. Y sont rassemblés une vingtaine d'articles issus de son Bulletin. Les relations entre Pasteur et les vétérinaires ont en effet été étroites puisque, après ses travaux de cristallographie et sur les fermentations, ses études de pathologie se concentrèrent sur les maladies animales, domaine où il fut bien accueilli par cette profession. Au fil des pages, on retrouve ses disciples comme Nocard et Bouley et on le suit dans sa lutte contre la rage et le charbon. Un personnage qui s'inscrit avant l'heure dans la notion moderne du One Health.
Source : Académie vétérinaire de France
09:39 Publié dans Enseignement et recherche, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : santé globale, vétérinaire, maladies animales | Imprimer | |
13/09/2021
Désastres sanitaires et rôle potentiel des vétérinaires
Un article publié dans Frontiers in public health propose une réflexion sur l’intérêt d'intégrer des vétérinaires à la gestion de catastrophes sanitaires majeures, possibilité proposée dès les années 1960 par un rapport non publié du Service de la défense civile américain. En effet, ceux-ci bénéficient de connaissances en protection de l'eau et des aliments, en épidémiologie et en maladies épizootiques, en gestion d'urgences médicales. En outre, beaucoup de cliniques vétérinaires disséminées sur le territoire disposent de ressources en imagerie médicale, en laboratoire, en chirurgie et en stock pharmaceutique. Cependant, des freins relevant de l'éthique médicale (soins sur des humains), des limites légales d'exercice professionnel (responsabilité en cas d'erreur) et d'un défaut d’entraînement aux gestes et à la gestion de crise peuvent compromettre cette contribution.
Source : Frontiers in public health
11:49 Publié dans 4. Politiques publiques, Santé et risques sanitaires, Territoires | Lien permanent | Tags : vétérinaire, évènement, crise, compétences | Imprimer | |
12/01/2021
Évaluation du bien-être du veau par vidéosurveillance
Une thèse d’exercice vétérinaire, primée en décembre 2020 par le think-tank Vet IN Tech, étudie l’utilisation d’une caméra pour évaluer le bien-être des veaux et des génisses en élevage laitier, dispositif émergent encore peu documenté. En effet, l’auteure souligne que les référentiels existants sont peu adaptés aux jeunes animaux et que certains indicateurs sont absents de ces référentiels, en particulier ceux nécessitant une observation longue. Elle propose d’ajouter, aux critères des référentiels classiques, l’étude du comportement par une caméra fixe. Elle a donc mis en place un dispositif d'expérimentation chez une vingtaine d’éleveurs volontaires, en trois étapes : administration d’un questionnaire détaillé sur les pratiques d’élevage, prise d'images pendant trois jours, analyse de ces images et conseils à l’éleveur. Cette méthode permet à ce dernier de gagner du temps avec, de surcroît, la possibilité de déléguer l’analyse. Elle permet aussi d’observer les animaux sur des périodes longues, y compris la nuit, et enfin de ne pas biaiser les résultats par la présence d’un observateur.
Source : Oniris
12:15 Publié dans Exploitations agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : bien-être animal, vétérinaire, film | Imprimer | |
07/09/2020
Un état des lieux des groupements d'établissements de soins vétérinaires
Une série de quatre articles parus de février à juin 2020 dans La Dépêche Technique documente la consolidation des établissements de soins vétérinaires au sein de grands groupes privés. Engagé il y a une vingtaine d'années, le développement de ce type de structures s'accélère : actuellement, 10 groupes emploient plus de 1 000 vétérinaires.
Groupes employant plus de 1 000 vétérinaires dans le monde
Source : La Dépêche Technique
Lecture : parmi ces dix groupes, 4 sont américains, 3 européens, 1 britannique, 1 chinois et 1 international.
Côtés en bourse ou appartenant à des conglomérats industriels, ils achètent des établissements de toutes tailles, à fort potentiel économique, le plus souvent en médecine des animaux de compagnie. La France constitue une de leurs cibles majeures, en dépit d'obstacles réglementaires (code de déontologie). D'après les auteurs, les vétérinaires acceptant cet achat peuvent se concentrer sur leur cœur de métier, les fonctions supports étant gérées en grande partie par le groupe. Toutefois, ce type de rachat n'est pas inéluctable et des structures peuvent aussi choisir de se développer indépendamment, en s'inspirant des procédés mis en place par les groupes.
Source : La Dépêche Technique, supplément de La Dépêche Vétérinaire
14:48 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : vétérinaire, regroupement, conglomérat | Imprimer | |
07/07/2020
Livre blanc sur la télémédecine vétérinaire
Le think tank Vet IN Tech, acteur reconnu de la télémédecine vétérinaire depuis 2017, présente un livre blanc sur le sujet au moment même où un décret vient d'en autoriser l'expérimentation. La première partie du document définit la télémédecine vétérinaire en comparant le contenu du décret et un avis de l'Académie vétérinaire de France de 2017, qui posait des jalons importants en la matière : cette pratique recouvre la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance médicale, la téléassistance médicale et la télérégulation.
Les cinq actes de télémédecine vétérinaire
Source : Vet IN Tech
Un parangonnage est effectué avec la médecine humaine et la télémédecine vétérinaire dans trois pays anglo-saxons (Canada, États-Unis, Royaume-Uni), où la relation avec le client est régie par un contrat de soin et la télémédecine très encadrée. Le Canada, en particulier, l'a très tôt pratiquée du fait des distances à parcourir pour un effectif de vétérinaires insuffisant, les pratiques étant encadrées par un document de l'association des vétérinaires de 2014.
Dans une deuxième partie, véritable guide pour les vétérinaires, divers outils sont comparés au regard de leurs possibilités de connexion, leur interopérabilité (avec les logiciels de gestion de la clinique ou les applications des portables de leurs clients par exemple) et leur capacité de sécurisation des données. Les auteurs insistent sur quelques bonnes pratiques qui favorisent les téléconsultations dans des conditions aussi professionnelles qu'une consultation classique : elles concernent par exemple le temps et le formalisme à y consacrer.
Divers usages de la télémédecine sont aussi présentés. Paradoxalement, alors que la médecine des animaux de compagnie est très proche de la médecine humaine, les auteurs considèrent que la médecine vétérinaire rurale est la plus à même de développer la télémédecine (en particulier dans le cadre de la télésurveillance), en raison de l'usage des objets connectés en élevage. Dans ce cas, la principale difficulté est de faire payer le conseil à son juste prix. Enfin, les auteurs mettent en évidence l'intérêt de développer en parallèle la télémédecine et les actes classiques, plutôt que de substituer la première aux seconds.
Vue d'ensemble des possibilités offertes par la télémédecine pour l'examen clinique et les plans de prévention des maladies en élevage
Source : Vet IN Tech
Franck Bourdy, Centre d'études et de prospective
Source : Vet IN Tech
15:23 Publié dans Protection des végétaux et des animaux, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : télémédecine, vétérinaire | Imprimer | |
07/10/2019
Éthique de la chimiothérapie chez le chien cancéreux
La fréquence des cancers chez les chiens augmente avec leur longévité. Ainsi, au Royaume-Uni, 27 % des décès canins sont dus à cette pathologie. La médecine vétérinaire a mis en place des protocoles thérapeutiques associant la chimiothérapie, à l’instar de la médecine humaine. L’auteure australienne de cet article pose la question de l’utilité de cette chimiothérapie au regard du bien-être animal. Pour elle, cette thérapeutique lourde peut seulement prolonger la vie de l’animal, sans pouvoir toujours mesurer la souffrance engendrée. Elle considère que le vétérinaire doit se comporter en garant du bien-être animal, parfois contre les demandes du propriétaire. Si l'article met l’accent sur l’éthique de la thérapeutique, il ne différencie pas son propos en fonction de la maladie elle-même, certains cancers pouvant atteindre une rémission complète.
Source : Animals
11:10 Publié dans Protection des végétaux et des animaux | Lien permanent | Tags : chiens, cancer, chimiothérapie, vétérinaire | Imprimer | |
06/05/2019
Enquêter sur l'homéopathie vétérinaire : y croire ou pas
Sur le blog Transhumances, F. Hellec (Inra) consacre une série de billets à l’homéopathie en élevage, très présente en bio, le cahier des charges restreignant fortement le recours aux antibiotiques. L’apprentissage de ces démarches s’appuie sur des échanges entre éleveurs, sur un corpus spécifique – la matière médicale –, sur des grilles d’analyse et même sur des logiciels disponibles dans le commerce. Des récits de guérisons miraculeuses, véritables « cas d’école », visent à démontrer que « quand le bon remède a été trouvé, la guérison est complète et obtenue rapidement » ; en contrepartie, les échecs sont attribués à un manque de maîtrise, sans remettre en cause la démarche elle-même. L’auteure en vient ainsi à affronter la question épineuse de l’efficacité thérapeutique de l’homéopathie. D'un côté, durant l’enquête, de nombreux discours et pratiques viennent heurter sa culture scientifique. D’un autre côté, la relation entre l’éleveur et ses animaux se trouve « profondément modifiée » : le nouveau cadre relationnel, un suivi plus attentif de l’état sanitaire, des gestes et des paroles, etc., contribuent selon elle en pratique à « ce qui marche » dans l’homéopathie vétérinaire.
Source : Transhumances, Transhumances, Transhumances
11:29 Publié dans Agriculteurs, Protection des végétaux et des animaux | Lien permanent | Tags : élevage, vétérinaire, homéopathie | Imprimer | |