Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

08/03/2018

Caractérisation d'un premier gène de résistance au champignon responsable de la septoriose du blé

La septoriose (ou STB), qui cause d'importantes pertes de rendement dans les cultures de blé, fait l'objet de nombreuses recherches scientifiques. Une récente publication dans la revue Nature Genetics, présentée dans un communiqué de l'Inra, expose les travaux sur un gène de résistance (Stb6) au champignon pathogène responsable de cette maladie, menés par des chercheurs de l'Institut et du centre de recherche de Rothansted (Royaume-Uni). Si 21 de ces gènes avaient été identifiés et localisés auparavant, aucun n'avait encore été cloné et caractérisé fonctionnellement comme Stb6, présent dans la plupart des variétés cultivées et primordial dans les voies de défense. Aujourd'hui connue, la structure de la protéine membranaire codée par Stb6 lui permet de détecter les modifications de la paroi cellulaire dues à l'agent pathogène, induisant, grâce à son activité kinase, les mécanismes de défense de la plante.

Ces avancées s'ajoutent à la découverte récente du produit de virulence du champignon, c'est-à-dire des protéines qu'il synthétise, codées par le gène AvrStb6, et qui sont reconnues par le blé grâce à la protéine membranaire codée par Stb6. La capitalisation des connaissances sur les interactions entre les organismes hôtes et pathogènes permettra, à terme, de développer de nouvelles méthodes de lutte contre la septoriose. Dans la mesure où la sélection variétale repose aujourd'hui sur les seules évaluations phénotypiques, le clonage du premier gène de résistance représente, d'après les auteurs, une avancée agronomique majeure, qui offre de nouvelles perspectives en matière de durabilité de la protection des cultures.

Source : Nature Genetics

Vulnérabilité des industries du Royaume-Uni au Brexit : une analyse en équilibre partiel par secteur et région

Une récente note conjointe de l'UK Trade Policy Observatory, de l'université du Sussex et de Chatham House analyse les impacts du Brexit sur 122 secteurs industriels, dont l'agroalimentaire. Les auteurs ont estimé ces impacts par modélisation en équilibre partiel avec substitution imparfaite des variétés de produits. Cinq scénarios ont été considérés : Espace Économique Européen (EEE) ; Accord de Libre Échange (ALE) avec l'Union européenne et FTA67 (soit les 67 pays ayant des ALE avec l'UE) ; ALE avec l'UE ; absence d'accord ; ALE avec FTA67 et le reste du monde. Les résultats soulignent l'hétérogénéité sectorielle et régionale des impacts du Brexit. Si la production agroalimentaire domestique pourrait augmenter, les auteurs soulignent que les expansions sectorielles se feraient au détriment des consommateurs et des industriels, qui verraient les prix des produits finaux et intermédiaires augmenter.

Source : Chatham House

10:13 Publié dans 1. Prospective, IAA, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : royaume-uni, brexit, vulnérabilité, industries |  Imprimer | | | | |  Facebook

Comment améliorer les données statistiques sur les apports caloriques de la population au Royaume-Uni : résultats du projet ECLIPSE

Mi-février, le Data Science Campus de l'Office for National Statistics du Royaume-Uni, a publié des résultats issus du projet Evaluating calorie intake for population statistical estimates (ECLIPSE). Il fait suite, entre autres, à un rapport de 2016 de la Behavioural Insights Team, soulignant un mouvement inverse entre baisse des calories consommées déclarées et hausse du taux d'obésité. À partir de la National Diet and Nutrition Survey, le projet ECLIPSE avait pour objectifs de comparer les apports énergétiques estimés à partir de données biométriques (mesures considérées comme robustes et objectives) et de données auto-évaluées et déclarées dans les enquêtes statistiques, et de déterminer les facteurs individuels associés aux écarts quantifiés. Il s'agissait également d'explorer des méthodes permettant d'améliorer la précision des statistiques au niveau de la population. De manière générale, le taux d'erreur moyen dans les consommations énergétiques déclarées est de 32 %, variant de - 16,5 % (sous-déclaration) à + 72 % (sur-déclaration), le poids étant un facteur significatif associé aux erreurs de déclaration individuelle. D'autres travaux sont encore nécessaires pour affiner ces résultats, notamment quant à leur évolution dans le temps et à la mise en œuvre des méthodes testées dans la production des statistiques officielles.

Distribution de l'« erreur » dans les apports énergétiques estimés auto-déclarés, pour les hommes (n=99) et les femmes (n=98), Royaume-Uni, 2008-2014

Eclipse.jpg

Source : Data Science Campus

Source : Data Science Campus

10:10 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : apports caloriques, royaume-uni, données statistiques, écarts |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/03/2018

Accords commerciaux : les économistes mal armés pour en estimer les conséquences

Dans un article au titre provocateur (What do trade agreements really do?), publié sur le site de l'université Harvard, l'économiste Dani Rodrik remet en cause la capacité de la science économique actuelle à évaluer les effets des accords commerciaux dans leur forme la plus récente (ex : accord trans-pacifique), qui concernent en particulier les secteurs agricoles et agroalimentaires. Partant du constat que ces accords ne se réduisent plus à des baisses de protection douanière, mais intègrent de plus en plus des normes sociales ou sanitaires, des règles d'arbitrage ou de propriété intellectuelle, il considère que les outils classiques de l'analyse économique ne suffisent plus à estimer si les effets seront, au final, globalement bons ou mauvais. De plus, dans une approche d'économie politique, il avance que s'ils constituent un contrepoids aux pressions politiques protectionnistes de certains groupes d'intérêt, ces accords peuvent à l'inverse renforcer les situations de rente d'autres intérêts tels que les entreprises multinationales, aux dépens de l'intérêt général.

Ainsi, pour l'auteur, même lorsque les accords conduisent à une augmentation des échanges et des investissements, les économistes devraient être plus prudents avant d'affirmer que leurs effets globaux seront bénéfiques.

Source : université Harvard

Agriculture urbaine et production sur les toits

Dans le numéro de février 2018 de Agronomy for Sustainable Development, une publication de chercheurs français fournit la première analyse quantitative exhaustive des services écosystémiques rendus par les productions alimentaires sur les toits. Les technosols mis en place sur le toit d'AgroParisTech, dans le cinquième arrondissement de Paris, ont été évalués au regard de la production de légumes récoltée, du ruissellement de l'eau et du recyclage des déchets organiques (utilisés pour amender les sols). Les résultats, par comparaison avec des cas de référence (production de pleine terre, en toiture végétalisée et sur sol artificialisé en ville), montrent notamment des « rendements quasi-équivalents ».

Sur la thématique de l'agriculture urbaine, on pourra également se reporter à une synthèse publiée récemment par l'Ademe, distinguant trois types de projets d'agriculture urbaine, en fonction des bénéfices recherchés (voir à ce sujet une précédente brève sur ce blog).

Source : Agronomy for Sustainable Development

10:06 Publié dans Agronomie, Environnement | Lien permanent | Tags : agriculture urbaine, toits, technosols, services écosystémiques |  Imprimer | | | | |  Facebook

Co-combustion de bois dans les centrales à charbon américaines : plus d'emplois à court terme, mais plus d'émissions de CO2 à long terme

Telle est la principale conclusion du Policy Brief récemment publié par la Chaire Économie du Climat sur la base de propositions présentées à la Maison Blanche par FutureMetrics, cabinet de consultants américains spécialisé dans le pellet de bois. En effet, la production d'électricité issue de centrales à charbon est actuellement très concurrencée par les centrales thermiques fonctionnant à partir de gaz de schiste. Or, les emplois mobilisés dans les premières sont trois fois plus importants que dans les secondes. La filière forestière est elle-même en difficulté en raison de la baisse d'activité dans la filière papetière. L'introduction de 10 % de pellets de bois dans les centrales à charbon permettrait de réduire sensiblement les émissions de CO2 du secteur, tout en soutenant l'emploi dans les filières charbon et forêt-bois.

L'auteur du Policy Brief alerte sur les risques d'une telle stratégie à long terme, en particulier pour la transition énergétique et la ressource forestière aux États-Unis. Il admet toutefois que ce type de stratégie puisse être utilisé de manière transitoire en phase d'investissement dans les énergies renouvelables.

Source : Chaire Économie du Climat

06/03/2018

Vers un ralentissement de la demande mondiale en produits agricoles ?

Trois chercheurs de l'OCDE et de la FAO viennent de publier une analyse du dernier rapport annuel conjoint OCDE-FAO (OECD-FAO Agricultural Outlook 2017-2026), faisant ressortir un ralentissement de la hausse de la demande mondiale pour tous les produits agricoles. Après avoir été tirée majoritairement par la consommation individuelle (notamment chinoise), elle ne serait plus stimulée, dans la décennie à venir, que par la croissance démographique.

Croissance de la demande en produits agricoles : 2007-2016 et prévisions 2017-2026

outlook.jpg

Source : FAO

Par ailleurs, après un développement très rapide, la demande en biocarburants, dont les auteurs évoquent l'impact majeur sur les stocks de produits alimentaires, arriverait à maturité et ralentirait elle aussi. Selon eux, un tel ralentissement, après une décennie de prix sous tensions, serait l'occasion de mieux prendre en compte les enjeux de préservation des ressources naturelles et d'atténuation des effets du changement climatique.

Source : VoxEU

09:55 Publié dans 3. Prévision, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : outlook, ocde, fao, demande mondiale, biocarburants |  Imprimer | | | | |  Facebook

Conférence au SIA sur l'avenir de la filière laitière néo-zélandaise

À l'occasion du Salon international de l'agriculture (SIA), l'Institut de l'élevage a organisé une conférence portant sur la production de lait en Nouvelle-Zélande (dont une vidéo est disponible en ligne). Il s'agissait de présenter les résultats d'un voyage d'étude auquel ont pris part une quinzaine de participants venus d'horizons divers (coopération, conseil, fédérations de producteurs et de transformateurs). Prenant la parole à tour de rôle, ces derniers ont dressé un état des lieux des défis auxquels la filière laitière néo-zélandaise est confrontée.

Pour les participants, cette dernière est aujourd'hui à un tournant. L'augmentation des coûts de production et du niveau d'endettement des éleveurs, ainsi que les contraintes environnementales de plus en plus prégnantes, interrogent quant à la capacité de la filière à poursuivre sa croissance. La question du Brexit et du futur accord de libre-échange Union européenne - Nouvelle-Zélande a également été évoquée. Si l'UE n'est pas un marché cible pour les Néo-Zélandais, ces derniers voient plutôt d'un bon œil le départ du Royaume-Uni. Ils espèrent pouvoir ainsi ré-investir ce marché aujourd'hui principalement alimenté par les Irlandais et les Néerlandais.

Source : Institut de l'élevage

09:53 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : sia, conférence, lait, nouvelle-zélande, brexit |  Imprimer | | | | |  Facebook

Prospective des métiers et des qualifications : différentes approches pour un même objectif

À l'occasion du lancement d'un nouvel exercice de prospective des métiers et des qualifications, France Stratégie et la Dares publient un bilan des exercices précédents et une synthèse des méthodes retenues par les principaux pays occidentaux.

Cette synthèse prend appui à la fois sur un questionnaire envoyé à leurs organismes homologues et sur un séminaire international, tenu le 28 mars 2017, qui visait à croiser les approches. La plupart des États ont en effet mis en place une analyse à plus ou moins long terme des besoins en main-d’œuvre, de façon à interagir avec le système de formation et les politiques de l'emploi. Néanmoins, les méthodes utilisées varient sensiblement, tout comme l'horizon de projection et le degré de détail des métiers pris en considération : plus les travaux sont diffusés en dehors des sphères administratives, plus ils sont détaillés, favorisant alors leur appropriation par le grand public.

Enfin, certains pays (notamment Suède, Pays-Bas, États-Unis et Canada) vont au-delà de l'étude des besoins en main-d’œuvre (demande de travail) pour les croiser avec l'offre de travail (sortants des systèmes de formation et mobilités professionnelles), de façon à analyser les tensions potentielles sur le marché du travail.

Source : France Stratégie

09:51 Publié dans 1. Prospective, Société, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : dares, france stratégie, pmq, métiers, qualifications |  Imprimer | | | | |  Facebook

Pourquoi les nouveaux malthusiens se trompent

Depuis plusieurs années, les idées malthusiennes connaissent un certain renouveau, reprises par diverses orientations idéologiques (des « écolo-catastrophistes » aux « mouvements conservateurs ou d'extrême-droite »), et mettant en avant que la population humaine serait trop nombreuse par rapport aux ressources disponibles, au défi écologique et aux conditions nécessaires à la stabilité politique et économique. Terra Nova a publié début 2018 une note contrecarrant ces arguments. Pour ses auteurs, c'est plus la répartition des ressources qui est problématique que leur quantité ; le rythme de croissance de la population mondiale ralentit sous l'effet de la transition démographique ; les « progrès techniques mis au service d'une agriculture soutenable » pourront, comme hier, être sources de solutions. Population, progrès, production et consommation sont ainsi des variables étroitement liées et, pour répondre au défi démographique, il faut tant infléchir, de manière significative, les modes de production et de consommation, qu'investir dans les innovations vertes et dans l'éducation, en particulier des femmes.

Source : Terra Nova

05/03/2018

Un nouveau cadre conceptuel pour mesurer la contribution sociétale de la nature

C'est une nouvelle façon d'évaluer et même d'analyser les interactions entre les écosystèmes et les hommes, que proposent une trentaine d'experts coopérant au sein de l'IPBES, dans un article récemment publié dans la revue Science. Dans ce nouveau cadre conceptuel d'évaluation, la nature n'est plus considérée comme une marchandise ou un service, mais comme une source de contributions, positives ou négatives, aux sociétés. 18 catégories de contributions ont ainsi été formalisées : certaines sont matérielles, avec fourniture de nourriture et de molécules utiles à l'homme ; d'autres sont immatérielles (le patrimoine naturel est un élément constitutif de l'identité d'une société et une source importante d'inspiration artistique) ; certaines, enfin, sont fonctionnelles, comme l'eau ou le climat. Les interactions entre les différentes contributions sont également analysées.

Évolution de la prise en compte de la contribution sociétale de la nature

ipbes.jpg

Source : IPBES

Cette nouvelle façon d'analyser les relations entre l'homme et la nature permet de se démarquer de l'approche parfois trop financière liée aux services écosystémiques, et d'intégrer une plus grande diversité de points de vue quant aux liens créés avec la nature et à leur importance pour les populations.

Source : Science

09:45 Publié dans Environnement, Société | Lien permanent | Tags : ipbes, nature, écosystèmes, contribution sociétale |  Imprimer | | | | |  Facebook

Une étude sur la transmission des antibiorésistances entre animaux de ferme, sol et eau en Finlande

La revue Environmental Science & Technology a publié une étude sur la transmission de gènes d'antibiorésistance entre animaux d'élevage (sélection d'antibiotic-resistance genes – ARG – lors de l'utilisation d'antibiotiques, puis diffusion par épandage de fumier), sol et eau en Finlande. L'étude porte sur quatre élevages, deux bovins laitiers et deux porcins, dont tous les animaux avaient reçu un traitement antibiotique ponctuel suite à une infection bactérienne. Des échantillons ont été prélevés dans deux types de fumier (frais et stocké), dans des sols agricoles (sols témoins et sols recevant un épandage – prélèvement avant, juste après, deux et six semaines plus tard) et dans l'eau d'un fossé d'évacuation (avant et après épandage). Les extractions d'ADN dans les divers échantillons ont permis d'identifier au total 161 gènes de résistance, notamment à des groupes d'antibiotiques et à des désinfectants. La plus grande diversité de ces gènes a été trouvée dans le fumier, frais ou stocké, et dans les sols épandus. À noter que les sols non fertilisés ne comportaient que 29 types d'ARG.

D'après les auteurs, cette étude confirme que les élevages sont un réservoir d'ARG. Cependant, les échantillons prélevés avant l'application annuelle de fumier présentent de faibles concentrations (même en cas d'épandage depuis des années), montrant la survie relativement courte de ces gènes dans le sol. Les conditions climatiques finlandaises (périodes longues de gel) contribueraient également à atténuer la diffusion de l'antibiorésistance via l'environnement.

Source : Environmental Science & Technology

09:42 Publié dans Environnement, Protection des végétaux et des animaux | Lien permanent | Tags : antibiorésistance, finlande |  Imprimer | | | | |  Facebook

Caractéristiques d'une alimentation moderne ou traditionnelle au Japon

Fin janvier 2018, une équipe internationale de chercheurs a publié, dans Nutrients, les résultats de deux études sur tradition, modernité et comportements alimentaires. La première, reposant sur une revue de littérature scientifique, met en évidence 45 facettes de ces comportements, et les regroupe en différentes dimensions et sous-dimensions : ce qui est mangé (ingrédients, fabrication, préparation, origine temporelle, origine spatiale, diversité) et comment cela est mangé (aspects temporels, spatiaux, sociaux, goûts, préoccupations). Dans la deuxième étude, portant sur le Japon et s'appuyant sur des questionnaires remplis par 140 étudiants (19 ans en moyenne) et 200 personnes plus âgées (63 ans en moyenne), les auteurs mettent en évidence que 9 des facettes précédentes caractérisent une alimentation traditionnelle et 25 une alimentation moderne. De plus, des appréciations différentes en fonction de l'âge (mais pas en fonction du sexe) ressortent des réponses. Enfin, dans un contexte où la culture alimentaire traditionnelle est considérée comme l'un des facteurs explicatifs d'une espérance de vie très élevée, mais également de transition vers des modes de consommation modernes, des travaux complémentaires sont nécessaires pour identifier les traits contribuant à la longévité et à la santé de la population japonaise.

À ce propos, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec a produit récemment un BioClip intitulé « Le marché de l'alimentation au Japon ».

Source : Nutrients

09:41 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : japon, tradition, consommation, modernité |  Imprimer | | | | |  Facebook

Deux émissions de France Culture consacrées au monde agricole

Dans le cadre du Salon international de l'agriculture, l'émission de France Culture « Du grain à moudre » était consacrée le 1er mars 2018, en public et en direct, au thème « Paysans, des héros trop discrets ? ». Alors que plusieurs films récents les ont pris comme personnage principal, et que la littérature régionaliste et « l'école de Brive » les mettent en avant comme « porte-drapeau d'une France éternelle », l'agriculture reste sous-représentée dans les œuvres de fiction. L'échange proposé par H. Gardette réunit M.-H. Laffon (auteure de romans dont le monde rural est souvent le décor), H. Charuel (réalisateur du film Petit paysan) et V. Ravalec (écrivain dont le dernier ouvrage est présenté comme un thriller rural). Disponible à la réécoute et en podcast, l'émission traite des questions suivantes : « comment leur donner vie pour en faire des personnages de fiction contemporains ? Comment les mettre en scène, et dans quels lieux sans tomber dans l'excès de nostalgie ou d'exotisme ? ».

Précédemment, le 1er février 2018, disponible également sur le site de France Culture, l'émission « La méthode scientifique » traitait du loup, dans le prolongement des débats sur le Projet de plan d'action national sur le loup et les activités d’élevage pour la période 2018-2023. Pierre Jouventin (éthologue, CNRS) et Jean-Marc Moriceau (professeur d'histoire moderne, université de Caen), y ont entre autres débattu de la question suivante : pourquoi, à l'inverse d'autres pays (Italie en particulier), la présence et le maintien du loup sont-ils « à ce point un casse-tête » : « en avons-nous toujours peur ? »

Sources : France Culture, France Culture

09:37 Publié dans Agriculteurs, Société | Lien permanent | Tags : france culture, sia, fiction, personnages, loup |  Imprimer | | | | |  Facebook