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11/02/2022

Les mouvements pour la revalorisation de la sauce soja au Japon

Alice Doublier (CNRS) a mené une enquête, au Japon, sur les mouvements de revalorisation de la sauce soja. Un article paru fin 2021 dans Anthropology of food en livre les premiers résultats. Le condiment, obtenu par macération d’un mélange de blé et de graines de soja, constitue un pilier de la gastronomie japonaise, « assaisonnement passe-partout » recherché pour sa régularité et l’apport en umami, « cette cinquième saveur qui enrobe le palais ». Produite traditionnellement en fûts de cèdre (image ci-dessous), la sauce fait l'objet, dès les années 1950, d’une production industrielle et d’une consommation globalisée, soutenue par l’implantation des brasseries Kikkoman aux États-Unis et en Europe. La consommation japonaise actuelle est 3,5 fois moins importante que celle des années 1970, les volumes produits dans l'archipel diminuent depuis les années 1990 et les productions traditionnelles sont en crise, ne représentant plus que 1 % du marché national.

Chai de sauce soja de la brasserie Shôkin

chai de soja.jpg

Source : © Alice Doublier (Shôdoshima, juin 2019)

Réticents à mettre en place des labels ou des indications géographiques, les petits producteurs s’organisent cependant, depuis une dizaine d’années, sous forme de collectifs et de réseaux protéiformes, pour « défendre une production locale et à taille humaine ». L’article décrit aussi les activités d’un nouveau corps de spécialistes, qui se présentent comme « sommeliers ». Derrière leurs trajectoires singulières (artiste-designer, salaryman reconverti, fils d’un brasseur, etc.), on peut voir un effet de génération, ainsi que « l’impérieuse nécessité ressentie » par de nombreux Japonais de faire vivre leurs industries traditionnelles et leur tissu de petites et moyennes entreprises (céramique, saké, etc.).

L’article souligne les efforts pour faire apprécier, à l’aide de différents dispositifs (livres, dégustations publiques, visites de chai, collaboration avec des chefs étrangers), les nuances entre différentes sauces, « réelles mais fort subtiles ». Comme souvent dans les démarches de patrimonialisation gastronomique, la défense d'une production artisanale est accompagnée « d’une mise en récit de la diversité des modes de fabrication et des saveurs », sous des formes qui évoquent la promotion du vin ou le dynamisme des bières artisanales. L’auteure souligne également la difficulté à justifier un prix bien plus élevé que celui du produit standard vendu en supermarché.

Dans le même numéro et toujours sur le Japon, signalons un article consacré aux scènes de cuisine et de dégustation dans les films d’animation, et un autre sur la fin du tabou de la viande au XIXe siècle.

Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective

Source : Anthropology of food

14/10/2021

Bien-être animal et attentes des consommateurs de lait au Japon

Le bien-être animal est encore un sujet plutôt émergent au Japon. C'est dire l'intérêt de l'article publié en septembre 2021 dans Ecological Economics, qui traite du niveau d'information et des attentes des consommateurs de produits laitiers en la matière. La filière laitière japonaise a connu un développement récent et rapide, majoritairement orienté vers du lait stérilisé à Ultra-haute température (UHT) standardisé. Il repose sur des exploitations de petite surface, très intensives par vache grâce à l'achat d'aliment concentré, où près de 80 % des animaux n'ont pas accès à des parcours extérieurs. Les auteurs mettent en évidence une méconnaissance de la situation par les consommateurs. Ils révèlent en même temps leurs attentes et leur consentement à payer un surplus (équivalent à 0,15 €/L) pour du lait garantissant un meilleur bien-être animal, qui s'accroît lorsqu'ils sont mieux informés (+ 0,05 €/L supplémentaire). Selon eux, cette méconnaissance des pratiques réelles, considérée comme une asymétrie d'information, représente une défaillance du marché à corriger, car mieux informer les consommateurs permettrait de développer des produits conformes à leurs attentes.

Source : Ecological Economics

14/09/2021

Viande in vitro et impression 3-D de bœuf wagyu par une équipe japonaise

Paru dans Nature communications, un article relate l’assemblage sous forme de « steak », par une équipe de chercheurs de l’université d’Osaka, de différents types de cellules cultivées in vitro de bœuf wagyu (myocites, adipocytes, capillaires). Le procédé recourt à une impression 3-D intégrant un « bain » de gel tendineux (tendon-gel integrated bioprinting), mais les fibres obtenues ont ensuite été assemblées manuellement. Reproduire la structure persillée du bœuf japonais constitue en soi une performance. L’article livre à ce sujet d’intéressants aperçus sur les méthodes et les échelles de réalisation aujourd’hui accessibles : l'obtention d'un « steak » de 5 mm de diamètre et de 10 mm de long a nécessité la construction « de 72 fibres comprenant 42 muscles, 28 tissus adipeux et 2 capillaires sanguins ».

Vue d’ensemble du procédé

viande in vitro.jpg

Source : Nature communications

Lecture : a) structure d’une tranche de bœuf wagyu (« steak ») ; b) schéma de construction du prototype à partir de cultures de cellules in vitro. Sigles : FACS - fluorescence activated cell sorting ; SVF - stromal vascular fraction ; bSCs - bovine satellite cells ; bADSCs - bovine adipose-derived stem cells.

Source : Nature Communications

12/07/2021

Contribution des indications géographiques au maintien de l’activité agricole : une évaluation à partir d'une expérience naturelle

Parce qu’elles permettent aux agriculteurs de mieux valoriser leurs productions, les Indications géographiques (IG) sont un outil de maintien de l’agriculture dans les zones concernées. Dans un article publié dans la revue Food Policy, des chercheurs japonais ont voulu vérifier cette hypothèse. Pour cela, ils ont évalué l’impact de l’IG « Riz d’Uonoma » sur l’évolution du nombre d’exploitations et de la surface agricole utile (SAU) dans la zone d’appellation.

Pour isoler l’effet propre de l’IG, les chercheurs ont comparé la dynamique des variables étudiées (nombre d’exploitations et SAU) dans deux communes mitoyennes, l’une étant entrée dans le périmètre de l’IG en 2005 à la suite d'une réorganisation administrative (fusion avec une commune faisant partie du territoire de l'IG), l’autre ayant toujours été en dehors de celui-ci. Cette situation d’expérimentation naturelle a permis d’effectuer des comparaisons toutes choses égales par ailleurs, en contrôlant les facteurs dits « confondants » car susceptibles d’influer eux aussi sur les variables observées (conditions pédo-climatiques et historiques par exemple).

L’analyse en double différence montre que depuis 2005, le nombre d’exploitations et la SAU diminuent significativement moins vite dans la commune faisant partie du territoire de l’IG. Ceci démontre un effet propre positif de l’IG sur ces variables.

Évolution de la SAU et du nombre d’exploitations dans les deux municipalités

SAU.jpg

Source : Food Policy

Pour les auteurs, cette moindre diminution s’explique surtout par le fait que, dans le territoire de l’IG, les agriculteurs restent en activité plus longtemps, y compris alors qu’ils pourraient partir en retraite, du fait de la meilleure valorisation économique de leur production. En revanche, aucun effet significatif sur l’installation de nouveaux exploitants n’a pu être mis en évidence. Il en résulte un vieillissement de la population agricole, qui pourrait à plus long terme compromettre le maintien de l’agriculture dans la zone d’appellation.

Au-delà de ces éléments relatifs aux IG, l’intérêt de ce travail tient notamment à la méthode employée, qui pourrait être utilisée pour l’évaluation d’autres dispositifs publics.

Mickaël Hugonnet, Centre d'études et de prospective

Source : Food Policy

10/02/2020

Diminuer la consommation de viandes ne réduirait pas les empreintes carbone des foyers japonais

Un article publié dans la revue One Earth, en décembre 2019, présente les facteurs expliquant les écarts d'empreintes carbone des régimes alimentaires au Japon, à l'échelle des préfectures. Un focus particulier est mis sur l'impact de la consommation de viandes.

60 000 foyers de 47 préfectures ont déclaré leurs dépenses pour 320 types de produits pendant 3 mois. Les produits ont été agrégés en 80 ensembles, dont les émissions de CO2 sont connues à chaque étape de production (du champ à l'assiette, y compris pour les produits importés). Chaque foyer se voit ainsi attribuer une empreinte carbone, associée à son régime alimentaire, sachant que les données disponibles ne permettaient pas d'étudier le CH4 et le N2O à l'échelle souhaitée.

Les foyers les plus émetteurs (dernier quartile) ont une empreinte carbone moyenne 1,9 fois plus élevée que celle des foyers du premier quartile. L'âge et le sexe ne sont pas des facteurs explicatifs de cet écart, et les revenus, économies et localisation géographique des ménages l'expliquent faiblement. Par ailleurs, 30 % des émissions sont liés au lait et à la viande, mais leur consommation est relativement homogène entre les foyers et ne contribue donc pas aux différences d'empreinte carbone. Les écarts sont plutôt imputés à la part du poisson dans les régimes, qui représente en moyenne 15 % des émissions et varie du simple au double dans la population étudiée. D'autres catégories alimentaires sont également en cause, les foyers ayant les émissions les plus élevées consommant 3,3 fois plus d'alcool, 2 fois plus de confiseries, de légumes et allant deux fois plus souvent au restaurant.

Plusieurs pistes d'action sont proposées pour diminuer les émissions dues aux choix des Japonais : favoriser la consommation d'espèces de poissons aux empreintes carbone moins élevées, communiquer sur les impacts environnementaux de la consommation de confiseries et d'alcool, introduire des taxes sur certains produits alimentaires (en particulier hauts de gamme), etc. Pour les auteurs, le régime moyen japonais correspond aux préconisations nutritionnelles que l'on peut trouver dans d'autres pays, et ces résultats pourraient donc les aider à se réorienter vers une alimentation plus durable.

Écart entre les empreintes carbone moyennes du premier et du dernier quartiles selon le poste de consommation alimentaire des ménages étudiés

Japon.jpg

Source : One Earth

Aurore Payen, Centre d'études et de prospective

Source : One Earth

09:24 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : japon, régimes alimentaires, empreinte carbone |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/02/2019

Une étude commandée par le Parlement européen compare les politiques agricoles de 5 pays

Alors que la Politique agricole commune (PAC) post-2020 est actuellement en discussion, la commission Agriculture du Parlement européen a commandé une étude visant, à travers la comparaison des politiques agricoles de cinq pays (Australie, Canada, États-Unis, Japon et Suisse), à formuler des propositions en la matière. Publiée en décembre 2018, l'analyse a reposé sur une revue de la littérature, complétée d'expertises ciblées.

Les auteurs montrent que si les pays considérés poursuivent des objectifs similaires (compétitivité, préservation de l'environnement, développement rural, etc.), des disparités existent. En Australie, l'accent est mis sur la compétitivité par le biais d'un appui important à la R&D, complété de dispositifs de soutien en cas d’événements climatiques extrêmes. Pour leur part, Canada et États-Unis focalisent leur action sur le soutien au revenu des agriculteurs et la stabilisation des marchés. Au Japon, l'objectif d'auto-suffisance pour le riz est structurant et passe par une forte régulation des prix, ainsi qu'un soutien aux investissements. Enfin, la Suisse se distingue en portant une attention particulière à la préservation des ressources naturelles et des paysages.

Les principaux outils repérés lors des études de cas ont ensuite fait l'objet d'une évaluation, sur la base de laquelle des recommandations ont été formulées. Les auteurs proposent ainsi d'instaurer des dispositifs d'épargne de précaution, lesquels ont fait leurs preuves au Canada et en Australie. Les assurances sur les risques liés aux prix et aux rendements sont, pour leur part, plus compliquées à mettre en œuvre. Les exemples australiens, japonais et états-uniens montrent que de tels dispositifs ne sont efficaces qu'à la condition d'être largement subventionnés. Sur le plan environnemental, les auteurs considèrent que les propositions actuelles de la Commission sont satisfaisantes (conditionnalité renforcée et eco-scheme), mais leur mise en œuvre pourrait être améliorée, en favorisant les démarches collectives et les approches par projet, comme c'est le cas en Suisse, au Japon et au Canada. Ils plaident également pour une plus grande flexibilité des mesures surfaciques (MAEC), afin de les ajuster aux contextes locaux, comme le permet la politique agricole helvète. Enfin, les auteurs jugent l'Union européenne plutôt en avance en matière de développement rural et ne formulent pas de recommandation majeure à ce sujet.

Les outils de politique agricole mobilisés dans les pays étudiés

PAC.jpg

Source : Parlement européen (extrait CEP)

Mickaël Hugonnet, Centre d'études et de prospective

Source : Parlement européen

16:30 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : politique agricole, australie, canada, etats-unis, japon, suisse |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/11/2018

Au Japon, la pluriactivité des agriculteurs joue un rôle sur leur maintien en activité

De manière générale, on considère que la pluriactivité des agriculteurs joue un rôle contrasté dans le maintien ou non des exploitations. Publiés dans le Journal of Agricultural Economics, des travaux récents, menés à l'échelle des préfectures japonaises, par une équipe nippo-américaine, démontrent que son impact dépend de la part des revenus non agricoles et du type d'emploi sur et hors de l'exploitation.

Le Japon, comme de nombreux pays développés, a dû faire face à une rapide baisse du nombre d'exploitations au cours des dernières décennies. Dans le cas particulier de ce pays, cela se traduit aussi par un recul de la production agricole, y compris pour le riz, en dépit de soutiens publics importants. Si l'ajustement structurel a été favorisé de façon à permettre le développement d'exploitations plus performantes, des politiques ont également été mises en œuvre pour ralentir la baisse du nombre d'agriculteurs (16 % de moins entre 2000 et 2005). Près de 80 % des agriculteurs sont pluriactifs, et la taille moyenne des exploitations « commerciales » est de 1,45 ha.

S'inscrivant dans la lignée des travaux étudiant la cessation d'activité, quel qu'en soit le motif (retraite ou reconversion), les auteurs ont approfondi l'analyse de l'impact de la pluriactivité, développant une méthode intéressante et potentiellement réutilisable dans d'autres contextes. Devant les différents niveaux de consolidation des données (ménage, commune, préfecture, etc.) et l'hétérogénéité des types de variables (discrètes, continues), les chercheurs ont utilisé une modélisation bayésienne hiérarchique pour optimiser les informations dont ils disposaient.

Leurs résultats font ressortir le caractère essentiel, dans la compréhension des arrêts d'activité en agriculture, des conditions locales d'emplois, de revenus non agricoles et d''urbanisation. Ainsi, si la pluriactivité réduit les sorties nettes de l'agriculture, son impact est plus important dans les préfectures où elle est répandue, tout en ne contribuant que marginalement aux revenus des ménages agricoles. La composition du collectif de travail sur l'exploitation est également à prendre en compte : la présence de salariés et la répartition de ce travail au sein du couple (l'un y travaillant à plein temps, l'autre à l'extérieur) consolide la structure. À l'inverse, l'urbanisation, tout en fournissant des opportunités de pluriactivité (en volume d'emploi et en valeur), facilite la sortie définitive de l'agriculture, en réduisant les coûts de transaction liés à l'arrêt d'activité. Les auteurs recommandent donc de prendre en compte les situations locales afin d'élaborer des politiques de soutien aux exploitations plus efficaces en termes de maintien de l'agriculture et de limitation des friches.

Muriel Mahé, Centre d'études et de prospective

Source : Journal of Agricultural Economics

09:48 Publié dans Agriculteurs, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : japon, agriculteurs, pluriactivité |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/09/2018

Impacts de l'Accord de partenariat économique UE-Japon sur le Royaume-Uni

Publiée en juin 2018, une étude réalisée par le département du commerce du gouvernement du Royaume-Uni (RU) analyse les effets attendus, sur l'économie du pays, de l'accord de partenariat économique (APE) signé entre l'Union européenne (UE) et le Japon, en juillet dernier, et qui devrait entrer partiellement en vigueur à partir de 2019. L'impact de l'APE sur le RU est estimé à partir d'une analyse antérieure réalisée sur l'ensemble de l'UE et utilisant le modèle d'équilibre général calculable (MEGC) du Global Trade Analysis Project (GTAP). Cette étude revêt un intérêt particulier dans le contexte du Brexit. En contrepartie d'un soutien pour la signature de l'APE en tant que membre de l'UE, le RU souhaiterait continuer à échanger avec le Japon sous les mêmes conditions que celles prévues dans l'accord, une fois sorti de l'Union.

Les auteurs décrivent d'abord les caractéristiques des échanges entre le RU et le Japon. Tous secteurs confondus, le Royaume-Uni est le deuxième partenaire européen du Japon (importations comme exportations). La balance commerciale de biens du RU avec ce pays est globalement déficitaire, excepté pour certains produits, notamment dans les secteurs agricole et agroalimentaire, pour lesquels le RU dispose d'un avantage comparatif à l'export. Le Japon applique des droits de douane très élevés sur les importations européennes de produits végétaux (plus de 20 %), produits transformés, vins et spiritueux (plus de 10 %) et produits animaux (plus de 20 %).

Ensuite, l'analyse montre dans quelle mesure la signature de l'APE aura un impact important sur l'UE et le RU, notamment vis-à-vis des échanges de produits agricoles et agroalimentaires. Après la mise en œuvre de l'accord, 87 % des exportations de produits agricoles ne seront plus soumis à des droits de douane. Pour le RU, cela aura pour conséquence d'accroître de 0,2 milliard de livres sterling les exportations de produits agroalimentaires et de 0,1 milliard de livres sterling celles de bois et de produits à base de papier (voir figure). Les importations de produits agricoles et agroalimentaires ne seraient pas impactées, ou de façon très marginale, par l'accord. L'obtention du même traitement préférentiel que celui accordé à l'UE permettrait donc au RU d'améliorer sa balance commerciale de produits agricoles avec le Japon.

Impacts de l'accord de partenariat économique UE-Japon sur les exportations du Royaume-Uni (hypothèse où le Royaume-Uni obtient le même traitement post-Brexit)

Japon.jpg

Source : Département du commerce extérieur du Royaume-Uni

Raphaël Beaujeu, Centre d'études et de prospective

Source : Département du commerce extérieur du Royaume-Uni

03/04/2018

Un robot loup pour protéger les cultures japonaises des sangliers et des cerfs

Alors que les loups japonais ont disparu depuis le début du XIXe siècle, un loup d'un nouveau genre a fait son apparition dans les exploitations : le Super Monster Wolf, robot reprenant l'apparence du loup et capable de produire différents types de grognements susceptibles d'effrayer les sangliers et cerfs s'approchant des cultures. Devant le succès des expérimentations menées pendant plusieurs mois, la production devrait passer à un stade industriel, sachant que le débat sur la réintroduction d'un prédateur pour les grands gibiers est particulièrement vif au Japon.

Robot-loup2.jpg

Source : Futurism

Source : Futurism

08:42 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Protection des végétaux et des animaux | Lien permanent | Tags : japon, robot loup, robot |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/03/2018

Caractéristiques d'une alimentation moderne ou traditionnelle au Japon

Fin janvier 2018, une équipe internationale de chercheurs a publié, dans Nutrients, les résultats de deux études sur tradition, modernité et comportements alimentaires. La première, reposant sur une revue de littérature scientifique, met en évidence 45 facettes de ces comportements, et les regroupe en différentes dimensions et sous-dimensions : ce qui est mangé (ingrédients, fabrication, préparation, origine temporelle, origine spatiale, diversité) et comment cela est mangé (aspects temporels, spatiaux, sociaux, goûts, préoccupations). Dans la deuxième étude, portant sur le Japon et s'appuyant sur des questionnaires remplis par 140 étudiants (19 ans en moyenne) et 200 personnes plus âgées (63 ans en moyenne), les auteurs mettent en évidence que 9 des facettes précédentes caractérisent une alimentation traditionnelle et 25 une alimentation moderne. De plus, des appréciations différentes en fonction de l'âge (mais pas en fonction du sexe) ressortent des réponses. Enfin, dans un contexte où la culture alimentaire traditionnelle est considérée comme l'un des facteurs explicatifs d'une espérance de vie très élevée, mais également de transition vers des modes de consommation modernes, des travaux complémentaires sont nécessaires pour identifier les traits contribuant à la longévité et à la santé de la population japonaise.

À ce propos, le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec a produit récemment un BioClip intitulé « Le marché de l'alimentation au Japon ».

Source : Nutrients

09:41 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : japon, tradition, consommation, modernité |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/11/2015

Signature d’un accord de coopération entre les agences sanitaires française et japonaise

Un accord de coopération a été conclu en octobre 2015, pour une durée de 5 ans, entre l'Anses et son équivalent japonais, la Food Safety Commision of Japan (FSCJ). Cette collaboration aura pour objectif de partager des données dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, et notamment sur l’évaluation des risques, dans les domaines d’intérêt communs aux deux agences : microbiologie alimentaire, aquaculture, biotoxines marines et contaminants. La FSCJ a notamment fait des études ces dernières années sur la contamination radioactive des aliments, la contamination des produits de la pêche par la méthyl mercure et les aliments génétiquement modifiés.

Source : Anses

10:28 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : anses, japon |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/01/2012

Des tomates cultivées grâce à l'hydrogène

Au Japon, un partenariat entre l'université de Chiba et la compagnie Tokyo Gaz a donné naissance à un projet de production de tomates à partir du CO2 généré lors de la production d'hydrogène. Le CO2 produit par une station-service à hydrogène est liquéfié, puis transporté dans des cylindres de 160 kg vers les serres du département d'horticulture de l'université de Chiba, à 55 km de là. La récolte issue de ces serres est plus abondante que dans des conditions de culture habituelles : pour une production de 40 kg de tomates par m2 par an dans des conditions normales, l'apport de CO2 permet d'atteindre 50 kg de tomates par m2 par an.

Le projet débutera en décembre 2011, pour une durée d'un an, avec des récoltes trimestrielles.

Tokyo Gaz étudie maintenant la possibilité d'installer des serres à proximité de la station hydrogène.

Source : ADIT BE Japon

10:56 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Climat, Energie, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : japon, f&l |  Imprimer | | | | |  Facebook

21/01/2011

Le Japon incite les jeunes à s'installer

Le ministère japonais de l'agriculture a annoncé début janvier 2011 un programme pour réhabiliter l'agriculture, la forêt et la pêche : il propose d'offrir 1 million de yens (9200 euros) par an pendant 5 ans aux jeunes issus d'une famille agricole pour reprendre leur ferme familiale, ainsi qu'à des jeunes urbains quittant leur emploi pour devenir agriculteurs, pêcheurs ou sylviculteurs.

Le gouvernement espère convaincre ainsi 10 000 jeunes et prévoit un budget total de 50 milliards de yens. Des prêts seront également accordés pour les agriculteurs qui souhaitent se lancer dans le tourisme rural.

Il espère ainsi lutter contre les pénuries de main-d'oeuvre qui affectent le secteur, alors que l'âge moyen des agriculteurs japonais atteint 65 ans, et que l'autosuffisance alimentaire du pays est passée de 73% en 1965 à environ 40%.

Céline Laisney, CEP (Centre d'études et de prospective)

Source : Yomiuri Daily

14:01 Publié dans 4. Politiques publiques, Territoires, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : japon, jeunes |  Imprimer | | | | |  Facebook