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16/11/2015

Retour sur 50 ans de consommation alimentaire

En octobre, l’Insee a publié une note, dans sa collection Insee Première, intitulée Cinquante ans de consommation alimentaire : une croissance modérée, mais de profonds changements. Mobilisant plusieurs sources, dont les comptes nationaux en base 2010 et l’enquête Budget des familles 2011, cette publication montre que, depuis 1960, la part de la dépense de consommation consacrée à l’alimentation par les ménages français diminue et est passée de 34,6 % à 20,4 % en 2014 (soit 232 milliards d’euros), en lien avec l’augmentation du niveau de vie moyen. Sur cette période, si la consommation en volume par habitant a augmenté de 1,1 % par an en moyenne, cette dynamique est deux fois moins rapide que celle des dépenses de consommation prises dans leur ensemble alors que les prix connaissent une évolution similaire à ceux de l’ensemble de la consommation.

En cinquante ans, la composition du panier alimentaire (ie la composition de la dépense alimentaire à domicile) a fortement évolué : recul régulier de la part de la viande, des fruits et légumes, des pains et céréales, et des boissons alcoolisées ; croissance des plats préparés, produits sucrés et boissons non alcoolisées (cf. graphique ci-dessous). La viande reste la principale dépense (20 % du panier), mais est en diminution depuis les années 1980 : ce recul « provient à la fois de volumes et de prix moins dynamiques que ceux des autres composantes », et les crises sanitaires « ont aussi affecté la consommation, mais dans une moindre mesure » (effets de report de la viande incriminée vers d’autres viandes).

Composition du panier alimentaire en 1960, 1990 et 2004

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Source : Insee

Cette publication s’intéresse également à l’influence du prix et du pouvoir d’achat sur la composition du panier alimentaire, montrant notamment que l’« intensité de la réaction des ménages aux évolutions de prix dépend […] de l’aliment considéré ». Sont traités par ailleurs l’influence des recommandations sanitaires sur la consommation des ménages, l’évolution de la consommation de vins et celle des dépenses hors domicile (passées de 14 % en 1960 à 26 % en 2014, soit 59 milliards d’euros). Enfin, on y trouvera une analyse des liens entre caractéristiques socioéconomiques des ménages et dépenses alimentaires (budget, composition du panier, consommation hors domicile).

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Source : Insee

10:58 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : insee, consommation alimentaire |  Imprimer | | | | |  Facebook

La bioéconomie en Europe au cœur du 4e exercice de prospective du SCAR

Le 8 octobre, le Standing Committee on Agricultural Research (SCAR) a présenté les résultats de son 4e exercice de prospective, dont le rapport et les présentations sont disponibles ici. Ce travail a comme objectif d’explorer, à l’horizon 2050, les conséquences du développement de la bioéconomie telle que définie par la Commission européenne, en se donnant comme contrainte la durabilité du système.

Dans un premier temps, les auteurs rappellent les principes qui sous-tendent ce développement de la bioéconomie et ses divers enjeux : sécurité alimentaire, ressources limitées, dépendance aux énergies fossiles, changement climatique, compétitivité. Ils insistent sur les priorités données à l’alimentation humaine, aux rendements soutenables, à « l’approche en cascade » et à la circularité (en particulier s’agissant de l’utilisation des déchets), et à la diversité des systèmes de production, de leurs échelles ainsi que de leurs produits.

Le rapport propose également un état des lieux distinguant différents secteurs : l’alimentation (humaine et animale), les matériaux et molécules à destination de la chimie, la forêt, le secteur énergétique (bioénergie et biocarburants). Les principales tendances en termes de technologies, de politiques publiques et de marchés y sont présentées.

À l’horizon 2050, 3 scénarios sont élaborés à partir d’hypothèses sur les moteurs contextuels que sont le changement climatique (vitesse d’évolution et capacité d’adaptation), la croissance économique et la situation géopolitique. Les autres variables clés sont la demande en biomasse (part des produits biosourcés), mais aussi la capacité à produire ces ressources. Les scénarios sont intitulés (cf. tableau ci-dessous) :

– « bio-modesty », où la demande en biomasse pour les matériaux et l’énergie est relativement faible, les autres technologies (sources solaire et éolienne) s’étant développées rapidement ;

– « bio-boom », avec une demande élevée pour la biomasse, soutenue par les secteurs non alimentaires et une production également importante ;

– « bio-scarcity », où la demande est forte, alors que l’offre en biomasse reste limitée, suite à des réticences face aux nouvelles technologies et des conséquences négatives du changement climatique, par exemple.

Le rapport se conclut sur un ensemble de recommandations pour la recherche, comme la prise en compte de la résilience ou des dimensions socio-culturelles.

Résultats du croisement entre scénarios de contexte et hypothèses sur l’offre et la demande en biomasse

scar,bioéconomie,prospective

Source : SCAR

Elise Delgoulet, Centre d’études et de prospective

Source : SCAR

 

10:54 Publié dans 1. Prospective, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : scar, bioéconomie, prospective |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/11/2015

L’EFSA apporte des données sur les risques potentiels liés à la production et à la consommation d’insectes

Suite à une saisine de la Commission européenne, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a publié le 8 octobre un rapport sur les risques éventuels liés à la production, à la transformation et à la consommation d’insectes en alimentations animale et humaine. Depuis quelques années, l’usage de produits à base d’insectes suscite un intérêt croissant (qualité des protéines, impact environnemental et économique, investissements moins lourds). Plus de 2000 espèces d’insectes ont été répertoriées comme comestibles et ce rapport identifie quatre insectes qui auraient un intérêt alimentaire particulier, en tant que source alternative de protéines : la mouche domestique, le grillon, le ver à soie et le ver de farine.

L’EFSA a évalué les risques biologiques, chimiques et allergiques pour le consommateur, ainsi que les risques environnementaux liés à la production. Parmi ses conclusions, l’Agence estime que les risques biologiques, par transmission par exemple de contaminants microbiens, sont possibles, du fait notamment de l’utilisation de protéines animales pour l’alimentation des insectes. Le rapport signale certaines lacunes sur les connaissances des risques chimiques, en particulier le fait que l’insecte peut véhiculer des substances provenant d’un autre substrat (sol par exemple). Le risque allergique est également signalé pour la consommation humaine d’insectes, mais aucun cas n’est cité chez l’animal, de compagnie ou de production. Les risques environnementaux sont liés aux besoins en eau et en énergie et à l’occupation des territoires des élevages d’insectes.

Les avis sont encore partagés sur le taux de conversion protéique de cette filière et son empreinte carbone, par rapport aux filières traditionnelles : l’EFSA cite deux études, l’une concluant à des constantes meilleures pour la production d’insecte (aux conditions de laboratoire), l’autre à des taux identiques (dans des conditions naturelles).

Signalons enfin que si l'entomophagie est pour l’instant sporadique sur le territoire européen, trois États membres ont déjà réalisé une analyse de risques : les Pays-Bas, la Belgique et la France (avis d’avril 2015 de l'Anses).

Madeleine Lesage, Centre d’études et de prospective

Source : EFSA

10:51 Publié dans Alimentation et consommation, IAA, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : efsa, insectes |  Imprimer | | | | |  Facebook

Présence de nanoprotéines dans l’alimentation : est ce positif, négatif ou sans importance ?

Un article paru dans Food magazine le 14 octobre 2015 fait un point sur le recours aux nanotechnologies en agro-alimentaire. Le débat sur les nanotechnologies fait souvent écho, depuis des années, à celui sur les organismes génétiquement modifiés, et leur introduction dans l’environnement et la chaîne alimentaire inquiète parfois le consommateur. Or à ce jour le recours aux nanos en industrie agro-alimentaire est encore relativement peu fréquent.

Une étude néo-zélandaise, publiée sur cette question en 2014, rappelle d’abord que les nanos sont présentes à l’état naturel dans l’alimentation. En effet, les trois principaux composants alimentaires – protéines, glucides et lipides – existent à l’échelle nanométrique. On peut citer les protéines du lait, les caséines, qui se présentent sous forme de micelles (sphères de quelques nanomètres à quelques dizaines de nanomètres de diamètre), ou encore le collagène (présent en structures nanofibrillaires).

Toutefois, la question qui fait débat est celle de l’intérêt de l’usage de nanotechnologies manufacturées en agro-alimentaire, soit dans l’aliment proprement dit par introduction de nanoparticules lors du process de fabrication, soit au contact de l’aliment, sur l’emballage. Les nanoparticules présentent des propriétés intéressantes : certains types de nanocaséines pourraient faciliter l’assimilation de la curcumine, substance anticancéreuse présente dans l’épice curcuma. En revanche, d’autres nanosubstances, telles les fibrilles amyloïdes, doivent être considérées avec prudence compte tenu d’incertitudes sur leur innocuité.

L’étude conclut sur l’importance de disposer d’une liste des produits alimentaires du commerce contenant des nanomatériaux, qui pourrait être actualisée régulièrement par les agences sanitaires. À défaut de listes officielles, des enquêtes privées sont effectuées et, par exemple en 2014, un rapport de l’ONG Les amis de la terre avait mentionné la présence de nanomatériaux dans de nombreux aliments de consommation courante dont certains, comme les sucettes, destinés aux enfants.

Madeleine Lesage, Centre d’études et de prospective

Source : Food magazine

10:48 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : nanoprotéines, nanotechnologies |  Imprimer | | | | |  Facebook

Colloque « Débattre des technologies : un enjeu territorial ? »

Quels sont les enjeux des choix technologiques pour les territoires ? Comment l’innovation et les technologies se mettent-elles à leur service dans le contexte notamment de la transition énergétique ? Comment les territoires « pensent »-ils les nouvelles technologies et les différentes formes d’innovation (technologique, managériale, sociétale, etc.) et comment les anticipent-ils ? Quelle place est-elle accordée à la concertation et à la question de l’approbation de ces innovations ? Autant de questions qui ont été abordées lors du colloque co-organisé le 5 novembre par l’Institut des Hautes Études pour la Science et la Technologie, l’Institut des sciences de la communication et le think-tank Décider ensemble.

Croisant les approches, ce colloque a permis de porter un regard pluridisciplinaire sur la définition d’un « territoire » et sur son évolution au cours du temps, ainsi que sur les modalités d’interdépendance entre la construction des territoires et les choix technologiques. Les controverses suscitées par les technologies d’aujourd’hui ont également été discutées.

L’agriculture a été abordée à plusieurs reprises. Ainsi, pour illustrer les enjeux des choix technologiques pour les territoires, François Houllier (INRA) a mis en avant les deux dimensions intrinsèques de l’agronomie, « une science des localités », à la fois universelle (utilisation de technologies transversales non liées à un espace donné) et ancrée à un « terroir » / territoire (diversité des écosystèmes agricoles).

Concernant la manière dont les territoires favorisent et mettent en œuvre l’innovation technologique, le secteur de l’agriculture a été pris en exemple par Gilles Fumey, géographe : ce sont les caractéristiques d’une campagne (son histoire, sa religion, ses richesses, etc.) qui déterminent l’arrivée de nouvelles technologies. Il souligne que certains territoires agricoles détiennent un projet social, comme le département du Gers qui s’est engagé dans l’agriculture biologique, avec son collectif de paysans portant des pratiques culturales originales (suppression des labours, suppression de l’irrigation en période caniculaire, etc.).

Une réflexion intéressante et commune à plusieurs intervenants a porté sur la nécessaire mise en perspective historique et culturelle des territoires français – quels qu’ils soient – avant d’envisager l’implantation d’innovations ou de nouvelles technologies.

Christine Cardinet, Centre d’études et de prospective

Source : Décider Ensemble

10:46 Publié dans Territoires | Lien permanent | Tags : territoires, technologies, innovation |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/11/2015

Les industries agroalimentaires en France. Jean-Louis Rastoin, Jean-Marie Bouquery (dirs)

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Publié dans une collection dédiée au monde contemporain et à ses évolutions, cet ouvrage brosse un large portrait des industries agroalimentaires (IAA) aujourd’hui en France. La douzaine de chapitres, écrits par des spécialistes reconnus chacun dans leur domaine, propose des analyses détaillées reposant sur des chiffres actualisés.

Une première série de textes décrit les IAA en termes de structures, d’acteurs et de territoires. Ils insistent sur les ressorts de leur localisation géographique, sur l’emploi dans les principales branches, leur organisation en pôles d’activités et en réseaux d’innovation. Ils précisent leur place dans la chaîne de valeur alimentaire, rappellent la diversité des structures de marché et leurs défis en matière d’innovation, le tout en insistant sur les spécificités financières, organisationnelles et stratégiques du modèle très français des coopératives.

D’autres chapitres présentent les nouvelles influences auxquelles sont soumises les IAA, découlant en particulier de la mondialisation des échanges et des nouvelles attentes des consommateurs. Si la France dispose de puissants fleurons internationaux, les nouveaux concurrents des pays émergents connaissent une forte croissance et constituent de réelles menaces pour nos firmes. Simultanément, les comportements des mangeurs évoluent vite, les marchés se segmentent en fonction des styles de vie, les mouvements associatifs et citoyens défendent de nouvelles causes alimentaires (santé, écologie), et la puissance des réseaux sociaux numériques oblige les IAA à s’adapter et à réagir (communication, certification).

Enfin, un troisième ensemble de chapitres traite de questions plus institutionnelles. Ils abordent entre autres les dispositifs interprofessionnels de gouvernance des filières, les politiques publiques nationales comme européennes, les objectifs prioritaires de ces interventions publiques (qualité, nutrition, information), les problèmes de formation, de R&D et de capital humain des IAA.

En conclusion, trois scénarios de prospective mondiale des systèmes alimentaires sont présentés, ainsi que les facteurs clés qui en découlent pour l’avenir des IAA françaises : produits, capacités d’innovation, structures de marché, gouvernance.

Bruno Hérault, Centre d’études et de prospective

Lien : La Documentation Française

10:45 Publié dans IAA | Lien permanent | Tags : iaa |  Imprimer | | | | |  Facebook

L’abeille (et le) philosophe. Étonnant voyage dans la ruche des sages. Pierre-Henri et François Tavoillot

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Plus que n’importe quel autre animal, l’abeille a intrigué et captivé les hommes. À toutes les époques, les penseurs ont cherché à comprendre le fonctionnement de la ruche, ont développé des comparaisons avec l’organisation des sociétés humaines et, plus significatif encore, ont pris cette ruche comme modèle pour améliorer nos institutions sociales et politiques. Dans cet ouvrage érudit, alerte et plein d’humour, Pierre-Henri Tavoillot (philosophe à l’université Paris-Sorbonne) et son frère François (apiculteur professionnel) retracent les grandes étapes de cette “abeille philosophe”, source inépuisable d’inspiration et d’imitation.

L’insecte butineur fut présent dans les premiers mythes, avec Aristée, Mélissa, ou la mort de la nymphe Eurydice. « Prudent », « civique », « travailleur » et « agronome », il fut très utilisé, dans l’Antiquité, pour comprendre les origines du monde et l’ordonnancement de la nature, avec des auteurs comme Aristote, Virgile, Porphyre, Platon. L’abeille se fit théologique, à l’ère chrétienne, devenant une preuve animale de l’immaculée conception et un idéal de la vie monastique. Plus près de nous, elle servit la cause libérale avec Mandeville, fut le symbole de l’empire napoléonien, avant d’être tour à tour utilisée par les défenseurs de la monarchie, de l’aristocratie, de la République, de l’anarchie (Proudhon), du mutualisme, du communisme (Bachofen, Marx). La ruche apparut aussi comme un modèle d’humanisme, le butinage étant érigé en modèle d’acquisition de savoirs diversifiés (Pétrarque, Montaigne, Nietzsche), pendant que d’autres s’enthousiasmaient pour l’abeille géomètre et architecte (Voltaire, Réaumur, Buffon, Condillac, Huber). Aujourd’hui, si elle est mieux étudiée et comprise scientifiquement, elle n’est pas pour autant dégagée des voiles symboliques ou allégoriques dont toutes les époques l’ont affublée : elle fournit aux uns des marqueurs du développement durable (pollinisation, biodiversité, services écosystémiques) et aux autres des métaphores de la révolution numérique (swarm intelligence, essaimage, réseaux participatifs).

Au terme de cet étonnant voyage dans la “ruche des sages”, on ne peut qu’être frappé par l’omniprésence de l’abeille dans tous les moments clés de la pensée occidentale, et dans tous les grands débats qui ont structuré cette pensée : homme/animal, nature/culture, corps/esprit, société/organisme, inné/acquis, etc.

Bruno Hérault, Centre d’études et de prospective

Lien : Odile Jacob

 

10:41 Publié dans Société | Lien permanent | Tags : abeille, tavoillot, philosophe |  Imprimer | | | | |  Facebook

La Malaisie et l’Indonésie créent le Council of Palm Oil Producer Countries

Début octobre, la Malaisie et l’Indonésie, qui représentent 85 % de la production mondiale d’huile de palme, ont créé le Council of Palm Oil Producer Countries afin de travailler sur les normes de production, l’image de l’huile de palme, la stabilisation des prix et la coordination sur diverses thématiques (production, stocks, schémas de re-plantation, biodiésel). La création de cette instance intergouvernementale fait suite notamment à la signature, par plusieurs grandes compagnies de production d’huile de palme (Cargill, Golden Agri-Resources, Wilmar International notamment), de l’Indonesian Palm Oil Pledge.

Source : Reuters

10:39 Publié dans IAA, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : indonésie, malaisie, huile de palme |  Imprimer | | | | |  Facebook

Éclairages anthropologiques sur les patrimoines alimentaires enfantins

Le dernier numéro d’Anthropology of food, journal en ligne consacré aux sciences sociales de l’alimentation, s’intéresse aux patrimoines alimentaires enfantins, « déclinaison particulière des patrimoines matériels et immatériels peu étudiée dans une perspective anthropologique » : il s’agit là d’en analyser « sens, formes et fonctions » afin de « mieux comprendre les processus de construction et de transmission des identités enfantines ».

Le premier article, de Charles-Edouard de Suremain et Clarice Cohn, précise l’« ambition » de ce numéro, à savoir montrer que « l’alimentation ne peut être seulement appréhendée pour ce qu’elle véhicule en termes de modèles ou de normes », mais également en tant que vecteur (de la fabrication sociale de l’enfant), support (de la réappropriation du monde des adultes par l’enfant) et l’un des principaux outils du façonnement du monde propre à l’enfant. Suivent ensuite divers articles, issus de travaux conduits en France (milieux scolaire, familial, etc.), en Argentine, en Pologne et en Espagne.

Source : Anthropology of food

10:37 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : patrimoine alimentaire, enfant, anthropologie |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/11/2015

Le principal syndicat agricole britannique interpelle le gouvernement sur le Brexit

Alors que le gouvernement britannique négocie actuellement avec l’UE de nouvelles conditions de l’appartenance du pays à l’Union, la NFU, principat syndicat agricole, a publié un document de positionnement dans lequel il rappelle l’attachement des agriculteurs britanniques à la construction européenne, au caractère commun de la politique agricole et à la libre circulation des travailleurs. Appelant à un contrôle plus fort de la part de la Commission européenne, afin d’éviter la fragmentation du marché commun et les distorsions de concurrence entre États membres, le syndicat conclut néanmoins qu’il ne pourra arrêter une position qu’une fois connues les conditions négociées du maintien ou de la sortie de l’UE.

Source : NFU

 

10:36 Publié dans 4. Politiques publiques, Organisations agricoles, PAC | Lien permanent | Tags : brexit, pac, nfu |  Imprimer | | | | |  Facebook

Publication d’une thèse : Agriculteurs et apprenants au travail. La transmission professionnelle dans les exploitations agrobiologiques, une approche par les configurations sociales et les situations d’interactions

Soutenue récemment par Fanny Chrétien, cette thèse en sciences de l’éducation s’intéresse aux dynamiques d’apprentissage des métiers agricoles et plus particulièrement aux canaux par lesquels s’opère la transmission de savoirs dans le champ de l’agriculture biologique. Dans un enjeu de renouvellement des générations en agriculture, elle avait pour objectif d’analyser la diversité des formes de transmission professionnelle par l’élaboration d’un modèle (construit à partir d’une enquête réalisée en exploitation maraîchère biologique) et d’une étude approfondie de trois cas de transmission dans des exploitations agrobiologiques.

Ce travail s’intéresse à des formes spécifiques de construction de savoirs, qui peuvent s’observer lors de transmissions, en particulier hors cadre familial, et qui se sont développées en dehors des institutions publiques et des structures officielles de formation, à l’instar des espaces tests agricoles. Enfin, cette thèse enrichit le débat sur les concepts et les définitions de ce qui fait professionnalité.

Sources : HAL, HAL

10:34 Publié dans Agriculteurs, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : transmission, apprentissage, savoirs, formation |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les coûts médicaux liés à une consommation excessive de sucre, sel et graisses saturés estimés à 16,8 milliards d’euros en Allemagne

Dans un article publié récemment dans PLOS One, des chercheurs allemands évaluent les coûts qui auraient pu être directement évités, pour le système de santé allemand, dûs à des régimes alimentaires non équilibrés (notamment du fait de consommations excessives de sucre, sel et graisses saturées) et examinent plusieurs scénarios de réduction de ces consommations. Ces coûts ont été évalués, pour l’année 2008, à 16,8 milliards d’euros, soit 7 % des coûts totaux de traitement en Allemagne. Plus précisément, 8,6 milliards d’euros seraient liés à une consommation excessive en sucre, 8,6 milliards à celle en sel et 2,9 milliards à celle en graisses saturées).

Source : PLOS One

10:32 Publié dans Alimentation et consommation, Société | Lien permanent | Tags : allemagne, sucre, sel, graisses |  Imprimer | | | | |  Facebook

La protection sociale, nécessaire pour combattre l’insécurité alimentaire

La protection sociale contribue à l’amélioration des revenus et de la sécurité alimentaire non seulement parce qu’elle permet une augmentation de la consommation, mais aussi parce qu’elle place les ménages dans de meilleures conditions pour produire des aliments et accroître leurs revenus. Telle est la conclusion du rapport annuel 2015 de la FAO sur la situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture. L’articulation des mesures de développement agricole et rural avec des programmes de protection sociale permet de rompre le cercle vicieux de la pauvreté et de la vulnérabilité des habitants des zones rurales, notamment en relançant les investissements dans les activités économiques.

Source : FAO

09/11/2015

Signature d’un accord de coopération entre les agences sanitaires française et japonaise

Un accord de coopération a été conclu en octobre 2015, pour une durée de 5 ans, entre l'Anses et son équivalent japonais, la Food Safety Commision of Japan (FSCJ). Cette collaboration aura pour objectif de partager des données dans le domaine de la sécurité sanitaire des aliments, et notamment sur l’évaluation des risques, dans les domaines d’intérêt communs aux deux agences : microbiologie alimentaire, aquaculture, biotoxines marines et contaminants. La FSCJ a notamment fait des études ces dernières années sur la contamination radioactive des aliments, la contamination des produits de la pêche par la méthyl mercure et les aliments génétiquement modifiés.

Source : Anses

10:28 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : anses, japon |  Imprimer | | | | |  Facebook

Impact sur la santé du score nutritionnel de la FSA

Le 21 octobre, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a repris sur son site des conclusions publiées par une équipe française dans Nutrition Clinique et Métabolisme sur l’« étiquetage nutritionnel simplifié », obtenues à partir de l’étude SU.VI.MAX, une enquête suivie pendant 13 ans sur l’alimentation de 6 400 personnes. Les chercheurs ont évalué le score nutritionnel des différents aliments, à partir du score proposé par la Food Standard Agency britannique (FSA-NPS - food standard agency nutrient profiling system), basé sur différents critères de composition, et en ont déduit la valeur nutritionnelle des aliments.

Les travaux ont permis de constater, parmi l’échantillon de personnes de la cohorte SU.VI.MAX ayant le score le plus élevé, une fréquence plus importante de surpoids, maladies métaboliques, mais également de cancers d’ordre digestif. Des précisions complémentaires sur l’impact nutritionnel de ces pathologies pourraient être apportées par l’étude NUTRINET, en cours d’analyse. Il serait toutefois opportun de prendre en compte, chez les sujets ayant développé des pathologies, l’existence ou non d’autres facteurs de risques potentiels.

Sources : InsermNutrition Clinique et Métabolisme

10:22 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : inserm, fsa, score nutritionnel |  Imprimer | | | | |  Facebook