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12/10/2015

Des repas scolaires plus longs permettent de meilleurs choix alimentaires

Mi-septembre, Food Navigator reprenait les résultats d’un article publié quelques jours plus tôt dans le Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics. Les travaux présentés se sont appuyés sur des données collectées dans le cadre d’une étude sur les consommations alimentaires dans les écoles du Massachussets, entre 2011 et 2012 : les choix alimentaires et les consommations de 1 001 enfants, âgés de 8 à 14 ans, scolarisés dans 6 écoles ayant des repas scolaires à heures fixes et d’une durée de 20 à 30 minutes, ont été plus précisément analysés.

Les auteurs concluent à un lien clair entre temps disponible pour manger et choix et consommations alimentaires des élèves. Par exemple, les enfants ayant moins de 20 minutes pour manger choisissent à 44,4 % un fruit alors que ce taux est de 57,3 % pour ceux ayant au moins 25 minutes. Le temps disponible joue également sur les quantités consommées (et donc sur le gaspillage) : les élèves devant manger en moins de 20 minutes consomment, en quantité, 13 % de moins de leurs entrées que ceux disposant de 5 minutes supplémentaires, ce pourcentage étant de 12 % pour les légumes et de 10 % pour le lait. Les auteurs rappellent également que manger trop rapidement est associé à des réponses hormonales gastro-intestinales défavorables et à une satiété perçue après le repas diminuée, ce qui peut accroître le risque de surpoids.

Sources : Food Navigator, Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics

 

09:11 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : repas scolaires, élèves, etats-unis, nutrition |  Imprimer | | | | |  Facebook

Regards croisés sur la course aux terres et à l’eau en contextes méditerranéens

Options Méditerranéennes, collection du CIHEAM, vient de publier son dernier numéro intitulé Accaparement, action publique, stratégies individuelles et ressources naturelles, qui réunit les travaux présentés lors de deux séminaires du réseau Foncimed, en 2011 et 2013. Ce réseau regroupe des institutions et organismes de recherche internationaux travaillant sur le foncier en Méditerranée.

ciheam.jpg

Le numéro est structuré en quatre thèmes :

  1. le premier traite des politiques publiques et de l’évolution des droits fonciers puis de leurs conséquences pour les sociétés agraires,

  2. le second volet présente la montée en puissance des « accaparements »,

  3. la troisième partie traite de leurs conséquences sur la gestion des ressources naturelles,

  4. le dernier chapitre analyse des cas de résistances à ces processus d’accaparement.

Ce recueil d’articles, de par la diversité de ces exemples, permet de comprendre les phénomènes à l’œuvre au nord comme au sud.

Source : CIHEAM

 

09:09 Publié dans Exploitations agricoles, Territoires | Lien permanent | Tags : foncier, accaparement, ciheam, mediterranee |  Imprimer | | | | |  Facebook

Estimation du nombre d’arbres à l’échelle mondiale

Une collaboration entre chercheurs de 15 pays a permis de réévaluer le nombre d’arbres au niveau mondial. Ce travail, mobilisant images satellitaires, inventaires forestiers, modélisation et études de terrain, porte les estimations à 3 trilliards d’arbres, au lieu des 400 milliards préalablement établis, soit une augmentation d’un facteur 7,5. La densité la plus importante est localisée dans les forêts boréales de Russie, Scandinavie et d’Amérique du Nord, alors que 43 % des arbres se situent dans les tropiques. Les chercheurs estiment que la déforestation, les changements d’usage des sols et la gestion forestière sont responsables de l’abattage de 15 milliards d’arbres chaque année.

Sources : Nature, Yale

 

09:08 Publié dans Forêts Bois | Lien permanent | Tags : arbres, forêt |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/10/2015

Politiques agricoles : publication du rapport annuel de l’OCDE

L’OCDE a publié en septembre la version 2015 de son rapport annuel sur le suivi et l’évaluation des politiques agricoles. Dans les 49 pays membres, ces politiques ont en commun des objectifs qui permettent la viabilité économique du secteur agricole et des zones rurales, de produire assez d’aliments nutritifs pour répondre aux besoins des populations et d’améliorer la durabilité environnementale de la production alimentaire. Ce rapport fournit surtout une estimation des soutiens publics à l’agriculture dans chacun des pays membres, notamment via un indicateur central : « l’estimation du soutien au producteur ». Cet indicateur exprime en valeur monétaire les transferts annuels bruts des consommateurs et des contribuables vers les producteurs. L’OCDE fait le constat que ce soutien tend à s’harmoniser entre les pays de l’OCDE où il diminue et les pays émergents ou il est en augmentation.

Source : OCDE


09:06 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international, PAC | Lien permanent | Tags : ocde, politiques agricoles |  Imprimer | | | | |  Facebook

Second état des lieux de l’Endocrine Society sur les perturbateurs endocriniens

Comme indiqué dans un article du journal Le Monde, l’Endocrine Society a publié, fin septembre, l’executive summary de son second état des lieux sur les perturbateurs endocriniens. Depuis la première publication en 2009, la progression des connaissances scientifiques a été forte et justifie, en 2015, qu’une nouvelle revue de littérature soit réalisée. Cette revue a été centrée sur plusieurs thématiques, dont l’obésité, le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires. Certains types de perturbateurs endocriniens ont été particulièrement étudiés (bisphenol A, phthalates, pesticides, PCB, etc.).

Les auteurs mettent en évidence une menace particulièrement forte pour les enfants exposés aux perturbateurs endocriniens pendant la grossesse. Les modèles cellulaires et animaux et les études épidémiologiques humaines montrent également un rôle de ces molécules dans l’étiologie de l’obésité et du diabète de type 2. Par exemple, une exposition de l’enfant pendant la grossesse peut induire une obésité au cours de la vie ; les perturbateurs endocriniens peuvent agir sur le tissu adipeux blanc ; le cerveau, le foie et le pancréas peuvent également être des cibles directes. Des recommandations pour la recherche concluent cet executive summary.

Source : Endocrine Society, Endocrine Society

09:04 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : endocrine society, perturbateurs endocriniens |  Imprimer | | | | |  Facebook

L’IGC prévoit un stock de report record de 456 millions de tonnes en céréales pour la campagne 2015/2016

Débutant à 405 millions de tonnes en mars 2015, les prévisions, par l’International Grains Council, du stock de report de céréales pour la campagne 2015/2016, ont été chaque mois revues à la hausse pour atteindre 456 millions de tonnes en septembre 2015. Ces stocks représenteraient pour les céréales 2,8 mois de la consommation mondiale (3,5 mois pour le blé). Ce taux dépasse légèrement celui estimé pour la campagne actuelle (2014/2015).

Notons que depuis la campagne 2006/2007, début de la forte volatilité des prix des céréales, ce niveau de stocks n’a été atteint que sur la campagne 2009/2010 (2,7 mois de consommation pour l’ensemble des céréales et 3,6 mois pour le blé). C’est aussi sur cette campagne que le prix des céréales avait été au plus bas.

Source : International Grains Council

 

09:03 Publié dans 3. Prévision, Production et marchés | Lien permanent | Tags : igc, stocks, céréales |  Imprimer | | | | |  Facebook

Aux États-Unis, régime alimentaire et activité physique n’expliquent pas à eux seuls l’augmentation de l’IMC

Mis en ligne récemment, un article publié dans la revue Obesity Research & Clinical Practice s’intéresse à l’évolution, aux États-Unis et sur une quarantaine d’années, de la relation entre consommations de calories et de macronutriments, activité physique de loisir et obésité. Utilisant les données nutritionnelles de plus de 36 000 adultes (National Health and Nutrition Survey), entre 1971 et 2008, et de fréquence d’activités physiques pour 14 400 d’entre eux, entre 1988 et 2006, les chercheurs se sont appuyés sur de la modélisation pour voir si la relation entre les éléments cités précédemment et l’Indice de Masse Corporelle (IMC) évoluait dans le temps.

De manière générale, il apparaît que l’IMC, les consommations d’énergie et de glucide et l’activité physique de loisir ont augmenté, alors que les consommations de lipides et protéines ont diminué. Toutefois, pour un niveau donné de consommation et d’activité physique, l’IMC prédit est supérieur de 2,3 kg/m² en 2006 par rapport à 1988. Les auteurs concluent sur l’existence d’autres facteurs à prendre en compte et sur la nécessité d’étudier plus avant la façon dont ils influencent le poids corporel indépendamment de déterminants de modes de vie.

Source : Obesity Research & Clinical Practice

 

Un scanner portatif pour connaître la composition des aliments

Mi-septembre, UP Magazine consacrait un article au mini spectromètre mis au point par la start-up Consumer Physics. De la taille d’une clé USB, SCiO doit permettre de scanner la surface des objets par un faisceau à infrarouge proche : la vibration induite de chaque molécule, décryptée par le scanner et croisée avec d’autres propriétés chimiques (taux d’humidité, teneur en lipides, etc.) débouche sur la production d’une fiche d’identification, comparée à une base de données en ligne. Tous types d’objets peuvent être scannés, y compris des aliments, pour en connaître la composition ou la fraîcheur, mais, pour l’instant, uniquement pour des compositions simples.

Source : UP Magazine

09:00 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : scanner, aliment, composition |  Imprimer | | | | |  Facebook

6e session du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture

Début octobre s’est tenue la sixième session de l’Organe directeur du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (136 signataires). À l’ordre du jour, figuraient en particulier des discussions sur : l’extension de la liste des espèces végétales incluses dans le pool génétique mondial du Traité ; un nouveau système de souscription pour les utilisateurs de la diversité génétique (avec pour objectif de générer un revenu prévisible et régulier aux agriculteurs pour conserver et adapter davantage les variétés de semences à la ferme) ; la mise en place d’un portail d’information international pour les données génétiques de semences de cultures vivrières, afin de faciliter le développement de nouvelles variétés, en lien notamment avec les enjeux du changement climatique.

Source : Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

08:57 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : ressources phytogénétiques, traité |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/10/2015

De nouvelles données sur l’épidémiologie de la grippe aviaire

En partenariat avec des universités des États-Unis, d’Afrique du Sud et du Zimbabwe, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad) s’est penché depuis une dizaine d’années sur le rôle des oiseaux sauvages dans la transmission des virus grippaux de type H5N1. Un article publié sur le site de l’organisme en présente un bilan.

Ces travaux ont permis d’identifier les espèces sauvages responsables et les espèces aviaires « relais » (ie capables de relayer la transmission de virus entre les espèces sauvages porteuses et les espèces domestiques). Ainsi le risque de transmission a pu être évalué et les connaissances épidémiologiques sur ce type de maladie complétées. Ces éléments pourraient amener à parfaire le contrôle de cette maladie, qui connaît une recrudescence depuis fin 2014.

Source : Cirad

08:51 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : grippe aviaire, cirad |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les consommateurs de vin bio en Europe

En amont du salon MillésimeBIO qui se tiendra à Montpellier en janvier prochain, l’association interprofessionnelle Sudvinbio a rendu publics, en septembre, les résultats d’une enquête d’Ipsos sur la consommation de vin biologique dans quatre pays européens : administrée par Internet, elle a concerné un échantillon de près de 4 000 répondants, en France, Royaume-Uni, Allemagne et Suède.

Parmi les résultats de ce sondage, on retiendra, en moyenne, que les Suédois sont les plus nombreux à boire du vin bio (devant les Français), que 50,5 % des consommateurs réguliers sont des femmes (taux le plus élevé de 54,3 % au Royaume-Uni) et que les moins de 35 ans représentent 23 % des consommateurs de vin bio. Des motivations distinctes apparaissent également entre pays (cf. schéma ci-dessous), ainsi que des différences sur les aspects de traçabilité, santé et environnement.

Motivations à l’achat de vin biologique (3 réponses possibles par sondé)

vin-bio.jpg

Source : Sudvinbio

Source : MillésimeBIO

 

08:48 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : vin, bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/09/2015

PAC : un ouvrage collectif analyse l’économie politique de la dernière réforme

La récente réforme de la PAC n’a pas produit des changements d’une grande ampleur, d’après les auteurs de l’ouvrage collectif The political economy of the 2014-2020 CAP publié récemment par le Center for European Policy Studies (CEPS). La plupart de ces contributeurs se disent déçus par la réforme : il en résulterait une PAC plus juste, mais pas plus simple et pas nécessairement plus verte.

Pour J. Swinnen, le verdissement du 1er pilier a constitué un recul de la capacité de la PAC à répondre aux enjeux environnementaux. A. Matthews considère lui que le verdissement a servi à justifier le budget de la PAC, or, une fois passé l’accord budgétaire, les États membres et le Parlement se sont attachés à en édulcorer les mesures. T. Haniotis déplore quant à lui que le contexte conjoncturel de hausse des prix alimentaires ait donné une forte résonance aux arguments de ceux qui dénonçaient le risque que des mesures environnementales viennent limiter la capacité de production de l’UE.

Ce même contexte a également favorisé, pendant la négociation, la pression de divers acteurs en faveur d’un retour des instruments de régulation de marché. Au final, le résultat est mitigé : si la fin des quotas laitiers et sucriers est entérinée, la libéralisation des droits de plantation en vin a été contrée, les paiements couplés encouragés et les lois de la concurrence assouplies. Pour A. Swinbank, le plus étonnant est que, malgré les difficultés à l’OMC pour entériner le cycle de Doha, l’orientation générale de la PAC n’a pas été remise en cause.

Les auteurs s’accordent sur le niveau inédit de flexibilité accordé aux États membres dans cette réforme pour la mise en œuvre de la PAC. Cela devrait conduire à des divergences significatives dans la manière dont les différents pays appliqueront cette politique. J-C. Bureau et L-P. Mahé reconnaissent les avantages de cette flexibilité, qui permet notamment une adaptation au contexte de chaque pays. En revanche, cela ouvre la voie à une application, dans certains pays, contraire aux objectifs généraux. Une telle fragmentation des politiques interroge sur les risques pour le marché unique.

In fine, cet ouvrage offre une clé de compréhension fort utile à la fois du processus de décision inédit qui a prévalu durant cette réforme, et de ses résultats.

Alexandre Martin, Centre d’études et de prospective

Source : CEPS

12:35 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : pac, réforme, économie politique |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le Parlement européen plaide pour un renforcement du « paquet lait »

Le Parlement européen a adopté le 12 juin 2015 le rapport présenté par le député britannique J. Nicholson sur l’avenir du secteur laitier européen et le bilan de la mise en œuvre du « paquet lait ». Ce rapport, rédigé avant la crise actuelle, pointe déjà l’exposition excessive des exploitations européennes à la volatilité des prix et déplore une mise en œuvre insuffisante du paquet lait dans les États membres. Il souligne aussi la nécessité, pour l’Union européenne, de mettre en place rapidement des mesures de gestion de marché lors des situations de crise, pour lesquelles il regrette l’absence d’instruments de prévention et met en exergue le caractère destructeur pour la filière.

Au-delà des réponses urgentes à la crise actuelle, le Parlement préconise un renforcement de l’Observatoire des Marchés du Lait, afin d’anticiper les tensions grâce à des analyses plus exhaustives et plus fréquentes. Il demande aussi un relèvement du filet de sécurité, via un ajustement des prix d’interventions inchangés depuis 2007 pour le beurre et 2008 pour la poudre de lait, ceux-ci ne reflétant plus les coûts et prix réels du marché.

Le Parlement préconise par ailleurs un net renforcement du paquet lait, en étendant à tous les États membres la mise en place obligatoire de contrats entre producteurs et premier acheteur, et en accélérant la constitution d’Organisations de Producteurs de taille suffisante pour peser dans les négociations et la gestion des marchés.

À plus long terme, ce rapport relève la nécessité de mettre en place des outils de régulation des volumes, et demande notamment à rouvrir le débat sur les aides aux réductions de production en cas de crise. Il propose aussi d’introduire des outils de gestion des risques dans le premier pilier de la PAC, tels que des programmes basés sur la protection des marges, à l’instar de ce qu’ont mis en place les États-Unis dans le dernier Farm Bill (voir à ce sujet l’Analyse du CEP).

Par ce rapport engagé, le Parlement remet en cause les positions qui ont prévalu jusqu’à présent (notamment au sein du Conseil) en faveur d’une dérégulation des marchés laitiers. Il met en évidence les lacunes dans le dispositif européen actuel, tant dans la prévention des crises que dans les capacités d’intervention, et ouvre la voie à un renforcement du paquet lait et à une réflexion sur de nouveaux outils de régulation et de gestion du risque.

Jean-Noël Depeyrot, Centre d’études et de prospective

Source : Parlement européen

12:34 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : pac, paquet lait, parlement européen |  Imprimer | | | | |  Facebook

Pourquoi les agriculteurs adoptent-ils des mesures agro-environnementales ?

Une méta-analyse parue dans Environmental Science & Policy étudie les facteurs pouvant inciter les agriculteurs à souscrire des mesures agro-environnementales (MAE) de la PAC. Les MAE permettent à des agriculteurs de bénéficier d’une compensation financière en échange de leur engagement dans certaines pratiques favorables à l’environnement : entre 2007 et 2013, environ 22 milliards d’euros ont été dépensés par les États membres au titre de ces mesures. Au vu de ces dépenses importantes, de nombreuses études se sont penchées sur l’évaluation et l’amélioration de ce dispositif, et les auteurs de cet article se sont appuyés sur les résultats d’études expérimentales sur les choix des agriculteurs européens, publiés entre 2000 et 2013.

Plus de 160 facteurs ont été identifiés et regroupés en cinq grandes catégories : facteurs économiques, structure de l’exploitation, caractéristiques du chef d’exploitation, perception des MAE par le chef d’exploitation, capital social. Leur influence sur le choix de l’agriculteur à participer ou non à une MAE a été évaluée.

Malgré des résultats assez hétérogènes (certains facteurs pouvant jouer positivement ou négativement sur la participation à une MAE suivant le contexte), des tendances se dégagent. L’expérience de la participation à un programme environnemental, un niveau de paiement élevé, le recours à un conseil spécialisé sont, par exemple, liés positivement aux MAE. A contrario, la dépendance à un revenu exclusivement agricole ou la présence d’un repreneur sur l’exploitation jouent plutôt négativement. Le rôle d’autres facteurs est plus incertain : par exemple, selon les cas, la souscription à des MAE sera favorisée par la présence d’exploitants jeunes et qualifiés, ou par celle d’exploitants plus âgés, conduisant une agriculture « traditionnelle ».

Cette hétérogénéité, directement liée à celle des MAE et des territoires dans lesquels elles s’appliquent, limite la possibilité de tirer des conclusions générales sur les facteurs favorables à une souscription massive. Cette revue de littérature n’en présente pas moins l’intérêt de recenser un grand nombre de ces facteurs et de mettre en lumière leurs liens avec la volonté d’un agriculteur de souscrire une MAE. Cela pourrait permettre d’améliorer la conception de ces mesures et de favoriser leur diffusion.

Clément Villien, Centre d’études et de prospective

Source : Environmental Science & Policy

12:33 Publié dans 4. Politiques publiques, Agriculteurs, Environnement, PAC | Lien permanent | Tags : pac, mae |  Imprimer | | | | |  Facebook

Une étude confirme le faible impact attendu de la mesure « diversité d’assolement » de la nouvelle PAC

Des chercheurs du Joint Research Center, ont publié un rapport dans lequel ils présentent leur nouveau modèle microéconomique conçu pour analyser les impacts économiques et environnementaux de la PAC sur les exploitations européennes. Ce modèle est utilisé pour évaluer les conséquences de la mesure « diversification d’assolement », une de celles mises en place dans le cadre du verdissement de la PAC.

Ce modèle d’analyse microéconomique utilise les données technico-économiques individuelles collectées dans le cadre du Réseau Informatique Comptable Agricole (RICA) dans plus de 60 000 exploitations et prend en compte l’hétérogénéité des exploitations européennes.

Sur les 5 millions d’exploitations représentées dans ce modèle, seuls 38 % seraient soumis à la mesure « diversité d’assolement » (celle-ci ne s’appliquant pas pour les exploitations de moins de 10 hectares, ayant un pourcentage élevé de surfaces en herbe ou moins de 15 hectares de cultures arables) et 15 % d’entre elles ne respecteraient pas les critères de diversité d’assolement. Parmi ces dernières, 80 % décideraient de modifier leur assolement afin de percevoir le paiement vert et de ne pas payer les pénalités, selon les hypothèses retenues dans le modèle. L’introduction de cette mesure entraînerait cependant une réallocation de moins de 0,5 %des surfaces agricoles et le nombre d’exploitations ne respectant pas les critères de diversité d’assolement ne diminuerait que de 5 %. L’impact économique reste lui aussi limité, la baisse de revenu moyen par État membre étant inférieure à 1 %. À l’échelle de l’exploitation, cette baisse de revenu peut atteindre 10 %.

Ces résultats sont comparables à ceux qui figuraient dans l’analyse d’impact de la Commission qui accompagnait la proposition législative d’octobre 2011 : elle concluait que 92 % des exploitations représentées dans le RICA ne seraient pas affectés par cette mesure.

Anne-Sophie Wepierre, Centre d’études et de prospective

Source : Joint Research Center

12:31 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : pac, assolement, jrc |  Imprimer | | | | |  Facebook