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13/12/2017

Agir sur les comportements nutritionnels : une expertise collective de l'Inserm

Depuis le mois de novembre, l'intégralité de l'expertise collective conduite par l'Inserm, Agir sur les comportements nutritionnels. Réglementation, marketing et influence des communications de santé, est accessible en ligne. Une synthèse de cet important et riche travail avait déjà été diffusée en avril. Dans le cadre de la révision des repères nutritionnels, cette expertise répond à la préoccupation de Santé Publique France concernant l'efficacité des messages nutritionnels inclus dans les publicités alimentaires depuis 2007, et aborde plus généralement leur impact en matière de santé publique. Le groupe d'experts s'est appuyé sur une revue de littérature scientifique (environ 700 publications), des communications d'intervenants extérieurs et une étude exploratoire sur l'attention portée aux messages sanitaires (utilisation d'un système d'eye tracking). Le dispositif d'information étudié étant spécifiquement français, peu d'évaluations en sont disponibles et d'autres travaux ont donc été mobilisés, notamment en économie, marketing, psychologie, sciences du comportement et sciences de l'information et de la communication.

Le rapport comporte trois parties traitant i) de la réglementation et du marketing alimentaire, ii) des effets des messages nutritionnels et iii) des processus de réception et traitements des messages sanitaires par les individus. Parmi les principaux enseignements mis en avant dans la synthèse, on retiendra notamment que le dispositif étudié repose sur le « paradigme du consommateur responsable ». D'autre part, les mesures adoptées par certaines États pour limiter l'exposition des enfants au marketing alimentaire ont un faible impact. Des critères d'efficacité de l'information nutritionnelle sont identifiés : en particulier, les « recommandations alimentaires doivent être simples, compréhensibles, spécifiques et faciles à mettre en application », avec un « format court, coloré et illustré ». L'importance du niveau d'attention du récepteur, les représentations du risque, la résistance au changement ou encore le recours aux émotions positives sont autant de points clés soulignés pour la conception des messages nutritionnels. À la fin de cette expertise, les experts proposent un ensemble de recommandations pour l'action publique et identifient des pistes de recherche, par exemple sur la connaissance des populations cibles.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Sources : Inserm, La Documentation française

12/05/2016

Où en est l'expérimentation animale ?

Le dernier numéro du magazine de l'Inserm Science&Santé consacre un dossier à la recherche animale. Sont abordés tour à tour la réglementation sur le sujet, les apports du modèle animal à la recherche, les alternatives pour demain, et un dernier article porte sur la question : « Jusqu'où peut-on aller pour améliorer la santé humaine ? ». Malgré une réglementation européenne et française protectrice, l'expérimentation animale est contestée par différents acteurs. Une initiative citoyenne européenne a ainsi porté un avis critique auprès de la Commission européenne, qui l'a refusé : l'expérimentation animale se révèle encore indispensable pour certaines recherches, notamment la dernière phase de développement des médicaments, et une interdiction totale sur le territoire européen conduirait à une délocalisation de la recherche dans les pays tiers.

Plusieurs évolutions ont permis une amélioration des pratiques, en particulier l'application raisonnée de la règle des 3R (réduire, raffiner, remplacer). On peut également citer la présentation, par le Réseau d'études fonctionnelles chez les organismes modèles (EFOR), des 35 espèces disponibles, permettant une optimisation du nombre d'animaux utilisés et un choix pertinent de modèle. Des procédés réduisant la souffrance ou permettant d'éviter le sacrifice sont de plus en plus utilisés, telle l'imagerie par scanner.

Par ailleurs, les alternatives à l'expérimentation combinent différentes techniques, utilisées en plusieurs étapes. Tout d'abord, les modèles mathématiques in silico donnent des indications sur l'activité biologique d'un produit à partir de ses propriétés moléculaires. Après cette étape, les produits sont testés in vitro sur des cellules ou cultures cellulaires, par criblage à haut débit, avant de passer aux tests sur animaux, qui permettent de mesurer les effets sur un organisme entier et de détecter d'éventuels effets secondaires. Ces méthodes ont permis depuis 1990 une baisse de 40 % du nombre d'animaux utilisés.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Inserm

10:27 Publié dans Enseignement et recherche, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : inserm, expérimentation animale |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/11/2015

Impact sur la santé du score nutritionnel de la FSA

Le 21 octobre, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) a repris sur son site des conclusions publiées par une équipe française dans Nutrition Clinique et Métabolisme sur l’« étiquetage nutritionnel simplifié », obtenues à partir de l’étude SU.VI.MAX, une enquête suivie pendant 13 ans sur l’alimentation de 6 400 personnes. Les chercheurs ont évalué le score nutritionnel des différents aliments, à partir du score proposé par la Food Standard Agency britannique (FSA-NPS - food standard agency nutrient profiling system), basé sur différents critères de composition, et en ont déduit la valeur nutritionnelle des aliments.

Les travaux ont permis de constater, parmi l’échantillon de personnes de la cohorte SU.VI.MAX ayant le score le plus élevé, une fréquence plus importante de surpoids, maladies métaboliques, mais également de cancers d’ordre digestif. Des précisions complémentaires sur l’impact nutritionnel de ces pathologies pourraient être apportées par l’étude NUTRINET, en cours d’analyse. Il serait toutefois opportun de prendre en compte, chez les sujets ayant développé des pathologies, l’existence ou non d’autres facteurs de risques potentiels.

Sources : InsermNutrition Clinique et Métabolisme

10:22 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : inserm, fsa, score nutritionnel |  Imprimer | | | | |  Facebook