21/03/2012
Portrait des installations
L’Observatoire national des installations et transmissions a publié pour la première fois une étude sur les installations aidées et non aidées par l’Etat, la situation du renouvellement des générations agricoles en France ainsi que le profil et la trajectoire des nouveaux installés.
Plusieurs phénomènes sont mis en évidence dans cette étude :
- le taux de réussite particulièrement élevé des projets d’installation en agriculture et plus encore des installations "aidées" ;
- une forte hétérogénéité territoriale en matière d’installation. Les départements des Pays de Loire et de Bretagne, les Pyrénées-Atlantiques, l’Aveyron, la Marne et la région Nord-Pas de-Calais enregistrent le nombre le plus important d’installations. A contrario, certains départements du Bassin parisien, du Sud-est et la Lorraine, la Corse, la Lozère et le Jura présentent un nombre d’installations annuelles plus limité. Ces différences peuvent traduire des difficultés pour maintenir un renouvellement des générations, notamment dans les zones de déprise agricole, mais également être le corollaire d’une forte restructuration des exploitations agricole (agrandissements).
- la proportion de femmes parmi les jeunes installés est stable sur la période 1997-2010, elle oscille entre 27% et 30%. La proportion de femmes bénéficiaires d'aides à l'installation est de 38%, contre 57% pour les hommes.
- le niveau des installations ne compense que partiellement les départs. Entre 2004 en 2008, le nombre de départs de chefs d’exploitation, qu’il s’agisse de départs en retraite ou de départs anticipés pour des raisons économiques ou des choix de vie, s’est situé autour de 35 000. Le nombre total d’installations est resté globalement stable entre 16 000 et 17 000. Il n’a compensé les départs qu’à hauteur de 47% en moyenne.
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
14:49 Publié dans 4. Politiques publiques, Travail et emploi | Lien permanent | Imprimer | |
05/03/2012
Répartition des aides agricoles aux États-Unis et dispositifs de plafonnement
Le service de recherche de l’USDA (ERS) a publié un rapport sur la répartition des aides aux États-Unis, Changing Farm Structure and the Distribution of Farm Payments and Federal Crop Assurance.
Ce rapport revient sur les dispositifs de plafonnement mis en œuvre aux États-Unis quant aux différents programmes de soutiens, basés sur divers critères tels que les revenus non agricoles. Pour percevoir les aides anti-cycliques, le programme ACRE, les loan deficiency payments et le programme Milk Income Loss Contract, ces revenus ne doivent pas dépasser les 500 000 dollars en moyenne triennale. Pour les aides directes, le seuil est de 750 000 dollars, et il est de 1 000 000 dollars pour les programmes de conservation. Il existe également des critères quant à la part minimale que doit représenter le revenu agricole dans le revenu total pour certains programmes. Par ailleurs, des dispositifs de plafonnement du montant total d’aides perceptibles ont aussi été mis en place par programme. Le plafond a été fixé en 2008 à 40 000 dollars pour les aides directes (80 000 dollars pour les couples mariés), et à 65 000 dollars pour les aides anti-cycliques.
Au-delà des ces mécanismes, si en 2009, le montant global des aides versées aux exploitations agricoles a atteint plus de 13 milliards de dollars, le rapport souligne que la totalité n'a pas bénéficié aux exploitants. Une partie des aides est en effet liée à des programmes d'assurance nécessitant le versement d'une prime par les agriculteurs aux assureurs. Par ailleurs, dans un contexte de forte hausse du prix du foncier, les effets de transferts indirects des bénéfices des soutiens aux propriétaires fonciers, dont une grande partie n'a pas d'activité agricole, sont également présentés.
En tirant le bilan des mécanismes existants et de la répartition des soutiens agricoles, le rapport de l’ERS ouvre ainsi des pistes de réflexion quant aux évolutions de la politique agricole américaine dans le cadre de la préparation du prochain Farm Bill.
Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective
14:52 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent | Tags : etats-unis | Imprimer | |
La Chine veut intensifier son soutien à l'agriculture
D'après les nouvelles orientations politiques du gouvernement chinois pour le secteur agricole, la Chine souhaite intensifier encore son soutien à l'agriculture suivant une tendance à l'œuvre depuis quelques années, tout en misant sur la science et les technologies. L'objectif est de développer la production agricole, contribuant ainsi à l'autosuffisance chinoise, notamment en céréales, et à l'amélioration de sa balance commerciale.
Si le document politique publié par le Conseil d'État chinois ne révèle pas de détails chiffrés sur les niveaux de subventions, il précise que celles-ci doivent augmenter à une vitesse supérieure à celle de l’augmentation du PIB et annonce l'orientation des aides vers les zones les plus productives, les grandes exploitations et les coopératives. Les productions de riz et de blé devraient ainsi bénéficier de ces subventions, ainsi que les cultures génétiquement modifiées.
Un autre point important de cette politique consiste à investir dans la formation agricole dans les zones rurales, l'objectif étant de limiter l'exode et de remédier aux inégalités sociales. La gouvernement vise le développement d’un continuum recherche-formation-vulgarisation.
Alors que l'OMC s'interroge de plus en plus sur les effets distorsifs de ce soutien, notamment en ce qui concerne les aides indirectes aux intrants, la Chine confirme la compatibilité de ses mesures en les classant en "boîte verte".
Hiba El Dahr, Centre d'études et de prospective
Source : International Centre for Trade and Sustainable Development
14:51 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : chine | Imprimer | |
04/03/2012
Accord Chine / Argentine sur des exportations de maïs
L'Argentine a signé, en février 2012, un accord avec la Chine pour y exporter environ 3 millions de tonnes de maïs, principalement des tourteaux de maïs destinés à l’alimentation animale. Deuxième exportateur mondial de maïs derrière les États-Unis, elle se positionne ainsi comme un fournisseur alternatif pour la Chine, dont la demande intérieure explose.
Si ces volumes sont encore faibles par rapport aux échanges mondiaux (92 millions de tonnes), leur progression peut avoir des répercussions sur les prix car les marchés sont tendus.
Voir aussi : Document de travail L’essor de la Chine dans le commerce international agricole et ses impacts sur le système agroalimentaire français
14:55 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Imprimer | |
03/03/2012
Consommation de fruits et légumes des Européens insuffisante
Une analyse de l’EUFIC (European Food Information Council) basée sur des études alimentaires nationales montre qu'une majorité d’Européens est loin de consommer autant de fruits et de légumes que ce que recommande l’OMS (au moins 400 g par jour).
De nombreux facteurs déterminent les habitudes en matière de consommation de fruits et de légumes:
- l’âge, le sexe et le statut socio-économique ;
- les facteurs personnels (valeurs, perception d'avoir déjà une alimentation saine) ;
- l'environnement social (soutien social, signaux sociaux et types de repas, ambiance au moment des repas, etc.).
L’augmentation de la consommation de fruits et de légumes est une priorité pour les organismes internationaux ainsi que pour les gouvernements nationaux qui ont lancé de nombreuses initiatives. Selon l'EUFIC, celles-ci sont efficaces lorsqu'elles impliquent :
- des stratégies multiples visant des facteurs personnels tels que les connaissances et les compétences, ou l'environnement physique et social (par exemple l'augmentation de la disponibilité des fruits et des légumes), ainsi que les attitudes et les pratiques, pas seulement au sein des groupes ciblés mais aussi dans leurs réseaux sociaux ;
- un soutien et l’implication de la part des décideurs et des représentants de la population ciblée, par le biais de conception et d'application de programmes visant à s'investir et à mettre en place des stratégies acceptées par la population en question ;
- des programmes d’une durée d’au moins 12 mois.
Source : EUFIC
15:01 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : f&l | Imprimer | |
Futur budget agricole américain : des coupes dans le soutiens aux assurances privées
Dans un contexte de déficit public et de ressources contraintes, pour 2013, le gouvernement américain a proposé de réduire le budget de l’USDA de 32 milliards de dollars sur la période 2013-2022.
Deux postes sont particulièrement concernés, avec d'une part la proposition de suppression progressive des aides directes versées indépendamment des prix et des rendements, qui rapporterait près de 23 milliards de dollars sur la période 2013-2022. Le gouvernement met en avant à cet effet le contexte de revenus agricoles record. Il propose en revanche de renforcer les filets de sécurité, et de poursuivre les paiements anti-cycliques dont bénéficient les producteurs.
D'autre part, le gouvernement propose de réduire le budget alloué aux programmes d’assurances cultures, pour dégager 7,6 milliards de dollars sur 2013-2022. Le programme de soutien aux assurances s'élève annuellement à 10 milliards de dollars, dont 3 milliards de dollars à destination des assureurs privés, et 7 milliards de dollars de subventions aux producteurs pour le paiement des primes d’assurance.
Le gouvernement souligne que les compagnies d’assurances privées, proposant des contrats d’assurance aux producteurs, affichent des taux de retour sur investissement très élevés, à hauteur de 14 %. Le gouvernement souhaiterait voir ce taux passer à 12 %, ce qui dégagerait 1,2 milliard de dollars annuels.
Par ailleurs, une réduction de l’enveloppe d’aides versées aux assurances pour dédommager les coûts administratifs du dispositif est également proposée, enveloppe actuellement basée sur les coûts historiques très élevés de l’année 2010.
Enfin, le gouvernement souhaiterait réduire le taux de subventionnement des primes d’assurance que doivent verser les agriculteurs aux assureurs, de deux points pour les producteurs dont le soutien dépasse les 50 % du coût de la prime d’assurance. Des taux incitatifs avaient été instaurés en 2000 afin d'encourager la participation des exploitants, aujourd’hui élevée.
Ces propositions ont suscité des réactions de la part des représentants du monde agricole, avec des discussions à suivre dans le cadre de la préparation du prochain Farm Bill.
Source :
Fiscal Year 2013, Cuts, consolidations and savings, budget of the U.S. Governement
Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective
14:57 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent | Tags : etats-unis | Imprimer | |
02/03/2012
Impact des cartels sur les prix des matières premières
Le Centre pour la recherche en économie politique (CEPR), un réseau européen de plus de 700 chercheurs en économie, a publié sur son site un ouvrage collectif intitulé : Trade, competition and the pricing of commodities. Ce livre est composé de 6 contributions distinctes présentées lors d’un colloque organisé à Genève par le CEPR en septembre 2011. Il revient sur les causes des récentes évolutions des prix des matières premières et notamment sur le rôle des cartels sur ces prix.
15:05 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : omc | Imprimer | |
08/02/2012
Changement climatique : risques pour l'agriculture
Le Defra vient de publier une évaluation des risques liés au changement climatique (Climate Change Risk Assessment, CCRA) déclinée pour 11 secteurs, dont l'objectif est d'informer la politique d'adaptation britannique pour 2012. Cette note résume le volet agricole de l'évaluation.
Les auteurs ont passé en revue une liste de risques potentiels et en ont sélectionné 35, qu'ils ont classé par ordre de priorité. Puis des chiffrages ont été réalisés pour les cultures (évolution des rendements, risque d'inondations, présence de ravageurs, sécheresse, prélèvements d'eau, érosion des sols) et l'élevage (morbidité, production de lait et stress thermique, productivité des prairies), en tenant compte de scénarios médians d'émissions de gaz à effet de serre et démographique, et sans anticiper de nouvelles actions ou politiques d'adaptation. Les résultats sont livrés avec un degré de confiance associé. En termes d'adaptation, le rapport fait apparaître le besoin d'investir dans de nouvelles technologies et techniques pour :
- améliorer la gestion de l'eau (récupération et stockage de l'eau sur la ferme) et les techniques d'irrigation pendant les périodes sèches ;
- changer la composition des prairies (variétés à racines profondes ou tolérantes à la sécheresse) ;
- changer les cycles de production des élevages (introduire des agnelages et vêlages en automne) ;
- afforester les parcelles agricoles pour fournir de l'ombre aux animaux et des pare-vents pour les cultures.
Le Defra conclut que, même si le changement climatique est davantage un catalyseur qu'un moteur de l'évolution de l'agriculture britannique, il pourrait avoir des effets significatifs à l'avenir. De plus, ses impacts sur l'offre alimentaire globale pourraient avoir des effets indirects sur l'industrie agro-alimentaire. Les agriculteurs, qui ont l'habitude de s'adapter au changement et à l'incertitude, pourraient être davantage perturbés par des effets croissants et en cascade du changement climatique, notamment concernant l'utilisation de l'eau. Certains secteurs comme l'horticulture, très innovants, auront les moyens de s'adapter rapidement aux changements, alors que d'autres auront une moindre capacité d'adaptation. L'information de l'ensemble des acteurs sur les risques potentiels qu'ils encourent est donc cruciale.
Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective
11:34 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, IAA | Lien permanent | Tags : royaume-uni | Imprimer | |
06/02/2012
Projet de taxe différenciée sur les pesticides au Danemark
La ministère de l’Environnement danois a annoncé vouloir mettre en place une taxe différenciée sur les pesticides, afin de réduire leur utilisation d’un tiers. Le coût de certains insecticides passerait de 60 couronnes (8 euros) à 400 couronnes par hectare, tandis que d’autres pesticides écologiques deviendraient moins chers. La taxation sur les pesticides existe dans ce pays depuis 1996, mais elle n'était pas différenciée selon la toxicité des produits.
Or, un rapport de l'Environmental Protection Agency danoise vient de montrer que la nocivité des pesticides utilisés dans l'agriculture danoise pour la nature s'était accrue de 30% en trois ans (de 2007 à 2010), et que durant cette même période, la fréquence de traitement avait augmenté de 11%. Les auteurs de ce rapport ont développé un nouvel indice pour classer les pesticides en fonction de leur nocivité. Cet indice servira de base pour déterminer la taxation des pesticides et mesurer l’efficacité de cette mesure.
11:31 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : pesticides, danemark | Imprimer | |
02/02/2012
Nouvelle stratégie agricole nigériane
Dans l'objectif de renforcer sa sécurité alimentaire, le Nigeria a annoncé en août 2011 une nouvelle stratégie agricole baptisée « nouveau plan d'action de transformation agricole » (ATAP). Cette initiative, qui vise l'augmentation de la production des cinq principales cultures (riz, manioc, sorgho, cacao et coton), prévoit l'injection de 2 milliards de dollars US dans le secteur de la production et 2,2 milliards dans l'économie nigériane à travers l'autosuffisance en riz, selon son ministre de l'agriculture. L’objectif de cette politique consiste à diversifier l’économie en dehors du secteur dominant des oléagineux et à introduire une politique de substitution aux importations pour augmenter la production nationale de denrées alimentaires de base de 20 millions de tonnes d’ici 2015.
11:39 Publié dans 4. Politiques publiques, Développement, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : afrique | Imprimer | |
01/02/2012
Le premier OGM résistant à la sécheresse autorisé aux Etats-Unis
L'USDA a annoncé la levée des restrictions applicables à la culture du Mon 87460, une variété de maïs génétiquement modifiée résistante à la sécheresse développée par Monsanto, en collaboration avec BASF. Le département américain déclare avoir pris sa décision après avoir examiné les évaluations environnementales et les risques liés à son implantation en milieu naturel, les observations du public et des données de recherche de Monsanto.
Les premières parcelles seront implantées chez les agriculteurs des grandes plaines de l'Ouest, régions qui connaissent des sécheresses annuelles, dès les semis de 2012.
Voir aussi :
http://veilleagri.hautetfort.com/archive/2012/01/24/basf-...
11:06 Publié dans 4. Politiques publiques, Agronomie | Lien permanent | Tags : ogm | Imprimer | |
30/01/2012
Energies vertes, un revenu croissant pour les agriculteurs allemands
À la suite du vote du Bundestag, les tarifs de rachat de l’électricité produite à partir de biogaz vont être modifiés à partir du 1er janvier 2012. L’objectif affiché par le gouvernement est d’enclencher la baisse des soutiens, de limiter le développement des cultures de maïs destiné au biogaz mais aussi de rendre plus attractif le développement de grandes unités destinées à développer la production d’électricité pour accompagner la sortie du nucléaire. Enfin, un tarif attractif pour les très petites installations qui utilisent principalement du lisier sera mis en place.
Les agriculteurs bénéficient largement de ce dispositif. La presse agricole chiffre à 75% leurs retours sur investissement pour la biomasse et une estimation de 35% sur le photovoltaïque et de 20% sur l’éolien semble plausible. Sous ces hypothèses, les agriculteurs bénéficieraient donc de près de 4,5 milliards d'euros, soit un montant proche des aides du premier pilier de la PAC. À ce chiffre s’ajoutent les bénéfices en termes d’image pour les agriculteurs et la sécurité de cette recette, puisque les prix sont fixés sur 20 ans.
Source : DG Trésor, Sillons d'Europe, Nº 141 - 9 décembre 2011
10:51 Publié dans 4. Politiques publiques, Biomasse/Biocarburants, Energie | Lien permanent | Tags : allemagne | Imprimer | |
25/01/2012
L’Observatoire des agricultures du monde sur les rails
Le 20 octobre 2011 a été présenté, au siège de la FAO, l'Observatoire des agricultures du monde (OAM, WAW en anglais). L'objectif de cette initiative, issue d'une réflexion commune du Cirad et des ministères de l'Agriculture et des Affaires étrangères français, consiste à comprendre les changements majeurs concernant les régimes fonciers, le développement de l’utilisation de la main-d’oeuvre salariée, le recours aux activités non agricoles, les modes d’intégration aux marchés, les nouvelles formes d’entreprises, etc. L'activité de l'observatoire consistera à « fournir des analyses comparatives à différentes échelles, en organisant un réseau d’observatoires nationaux prenant en compte les différents types d’agriculture, leurs dynamiques et leurs impacts en termes de développement durable ».
L’initiative internationale est en train de construire son site internet. En attendant, on peut consulter le site du CIRAD qui présente les activités de recherche mises en œuvre pour préparer la construction de l’initiative internationale. On peut ainsi y voir les activités et productions mises en œuvre ainsi que les terrains de recherche (pour le moment, le Costa Rica, Madagascar, le Mali, le Niger et la Thaïlande).
11:22 Publié dans 4. Politiques publiques, Développement, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
24/01/2012
Classement des puissances agricoles mondiales
Bien que des pays comme le Brésil ou la Nouvelle-Zélande dominent le commerce international agricole pour des produits comme le bœuf ou le lait, le pouvoir agricole reste concentré aux États-Unis et en Europe, d'après une étude intitulée Power in Agriculture: A Vital Report on the Future of Farming commanditée à l'occasion de la Oxford Farming Conference.
Si cette situation devrait, selon les auteurs de l'étude, persister les 10 prochaines années, sur le long terme, l'Europe serait toutefois vulnérable du fait de ses faibles ressources en engrais, en énergie et en terres.
Le rapport met en évidence le rôle des multinationales : 4 d'entre elles représentent plus de 75% du commerce mondial de céréales, 10 groupes contrôlent 40% du commerce alimentaire mondial et 7 l'offre de fertilisants. Ces multinationales sont majoritairement basées aux États-Unis et en Europe.
Un chapitre s'intéresse au pouvoir politique en agriculture, défini par des indicateurs comme la part de la contribution financière dans le budget de l'OMC et de la Banque mondiale, ainsi que les dépenses annuelles de lobbying des principales multinationales agricoles.
L'étude propose un regional power index, indice composite qui note de 1 à 5 les pays en termes de puissance politique, commerciale, entreprenariale, ainsi que d'accès aux ressources naturelles et minières. Les États-Unis sont en tête du tableau, suivis par l'Europe puis la Russie et la Chine.
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
14:28 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
Projet pilote de réserve régionale alimentaire et humanitaire d'urgence en Afrique de l'Ouest
Lors de la conférence FARM sur le « G20 agricole : quelles suites ? » du 20 décembre 2011, Claude Jibidar, directeur adjoint du bureau Afrique de l'Ouest du Programme alimentaire mondial (PAM) a présenté les modalités pour un projet régional pilote du PAM de réserve régionale alimentaire et humanitaire d'urgence en Afrique de l'Ouest.
Ce projet en faveur de la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), soutenu par le G20, propose de mettre en place des stocks physiques placés dans quatre villes de la région. Ces stocks seront constitués à 40% en stock physique et à 60% en stock virtuel (devises pour acheter des céréales sur les marchés). La réserve couvrira le mil, le maïs, le riz et le sorgho : les céréales les plus consommées par les populations locales. Les critères de déclenchement d'utilisation des réserves sont basés sur la volatilité des prix sur les marchés internationaux et sur un système d'alerte au niveau national. Les pays qui emprunteront de la nourriture pourront la remplacer plus tard en nature ou bien payer pour permettre de reconstituer les stocks virtuels de la réserve.
Ce système repose sur l'hypothèse qu'il ne sera pas utilisé par tous les pays en même temps car il n'a vocation à répondre qu'à l'insécurité alimentaire transitoire dans des zones géographiques limitées. En plus de la réserve, des filets de sécurité seront mis en place pour assurer l'alimentation des populations pauvres. Les acteurs privés des filières font partie d'un comité consultatif pour mieux gérer les stocks et prendre les décisions. Le coût initial est estimé à 44,3 millions de dollars et les coûts récurrents annuels à 16 millions de dollars seront à partager par les différents États membres. Le projet sera proposé aux chefs d' États de la CEDEAO en juin 2012.
Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective
14:05 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Développement, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |