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08/11/2018

La révolution végétale : hors-série de Pour la science

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Pour la science consacre son dernier hors-série à La révolution végétale : alors que les plantes ont longtemps été laissées de côté, ce mouvement s'inverse depuis plusieurs années, comme l'illustre le succès de La vie secrète des arbres, de P. Wohlleben (2015). Pour E. Coccia, ce changement est soutenu tant par les chercheurs (exemple des découvertes sur l'origine des cellules eucaryotes) que par le grand public : l'attention portée aux autres formes de vie et aux interactions entre espèces s'accroît, l'écologie a fait une « entrée spectaculaire » sur l'échiquier politique, la vie des abeilles ou des arbres sont largement reconnues comme une « question politique ».

Les divers articles s'intéressent aux capacités sensorielles et aux moyens de communication des plantes, ainsi qu'à certaines de leurs caractéristiques « exceptionnelles » (fabrication de géométries complexes, émission de signaux piégeant les animaux à des fins de protection, nutrition, reproduction, mobilité, etc.). Ils traitent également de la nécessité d'envisager un avenir commun : services écologiques rendus par les arbres en ville, bienfaits des « bains de forêt », importance d'abandonner la vision occidentale de la nature pour mieux la protéger, la nature et le vivant comme sujets de droit, etc.

Source : Pour la science

09:01 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Enseignement et recherche, Société | Lien permanent | Tags : pour la science, végétal |  Imprimer | | | | |  Facebook

Étude des dynamiques d'artificialisation des espaces agricoles et naturels péri-urbains

En dépit de politiques publiques destinées à les préserver, les espaces agricoles et naturels péri-urbains sont menacés par l'artificialisation et l'étalement des villes (voir à ce sujet un précédent billet sur ce blog). Pour caractériser ce phénomène, le Commissariat général au développement durable (CGDD) a conduit une étude basée sur l'analyse des données issues de l'enquête Teruti-Lucas. Celle-ci montre que l'artificialisation s'accélère depuis le milieu des années 2000. Le prolongement des tendances actuelles conduirait à ce que 8,1 % de la surface métropolitaine soient imperméabilisés en 2030, contre 3,7 % en 1982. L'étude montre également que l'artificialisation est largement déconnectée des dynamiques démographiques. Ainsi, elle se produit majoritairement dans des zones sans tension sur le marché du logement (70 %) et, dans 20 % des cas, elle concerne même des communes où la population décroît.

Surfaces imperméabilisées en métropole de 1981 à 2030 (km² bâtis et revêtus, % de la superficie métropolitaine)

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Source : CGDD

Source : CGDD

08:59 Publié dans Territoires | Lien permanent | Tags : cgdd, artificialisation, péri-urbain |  Imprimer | | | | |  Facebook

Dynamique de la structure financière des exploitations agricoles néerlandaises

Une étude récente de l'European Review of Agricultural Economics s'intéresse à la dynamique de l'endettement des exploitations agricoles aux Pays-Bas et à ses déterminants. Les auteurs utilisent pour cela un modèle économétrique, estimé sur un panel de 1 500 exploitations, sur la période 2001-2015. Les résultats indiquent une relation négative entre profits et endettements, confirmant la théorie du financement hiérarchisé (pecking order) selon laquelle, pour financer leurs investissements, les firmes recourent préférentiellement au financement interne (bénéfices réinvestis) puis, en second lieu, à l'endettement. Celui-ci augmente avec la taille des exploitations et la présence d'actifs tangibles servant de garantie (pour les exploitations laitières), et diminue en général avec le risque revenu. Enfin, les auteurs montrent que l'endettement des exploitations étudiées tend vers une certaine valeur cible de façon plus lente que dans d'autres secteurs : cela suggère une inertie significative de leur structure financière, notamment pour les exploitations de plus petite taille.

Source : European Review of Agricultural Economics

08:57 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : structure financière, exploitations agricoles, endettement, pays-bas |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/11/2018

Premier état des lieux des points de vente et sites de production parisiens autour de l'alimentation durable

En octobre, l'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) a publié une première description des lieux de vente parisiens d'« alimentation durable » et des liens avec les sites de production en Île-de-France. L'alimentation durable est caractérisée ici par la labellisation (biologique, Label Rouge, MSC, etc.), l'origine (transparence accrue et réduction de l'empreinte carbone) et le caractère frais et brut des produits vendus. 245 points de vente sont dénombrés en 2018, leur forte augmentation par rapport à 2003 s'accompagnant d'une diversification : points de vente traditionnels (grandes enseignes bio, épiceries, halles), marchés, réseaux de vente aux paniers (plus de 120 réseaux de circuits courts). Cette offre est toutefois spatialement hétérogène, en lien avec les mutations sociales et commerciales de la capitale. Par ailleurs, à l'échelle de la région, ce sont 186 producteurs (4 % des exploitations franciliennes et 16 % de celles de fruits, légumes et élevages) et 122 transformateurs qui contribuent à ces circuits, localisés en moyenne à 44 km de Paris. Enfin, les auteurs dressent un premier inventaire des initiatives et dispositifs mis en place en la matière par divers acteurs, publics et privés.

Taux d'évolution des points de vente en alimentation durable entre 2003 et 2017 par arrondissement

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Source : Apur

Source : Apur

Agriculture et élevage intensifs pour l'alimentation humaine

The Guardian, en partenariat avec l'Open Philanthropy Project et le Bureau of Investigative Journalism, a engagé, depuis début 2018, la publication d'une série sur les animaux élevés pour la consommation humaine. Ces articles s'intéressent en particulier aux modes de production et aux systèmes alimentaires. En effet, l'intensification de l'agriculture et de l'élevage ont permis la démocratisation de la consommation des protéines animales, mais en négligeant les conséquences sur l'environnement, la santé animale et, probablement, la santé humaine.

L'un des deux derniers articles publiés aborde le débat sur la sentience du poisson en milieu naturel, qui pourrait être altérée dans des situations d'élevage. L'autre traite des conséquences, sur l'environnement et la population de la province de Salta (Argentine), de la consommation de produits issus d'animaux nourris avec les protéines végétales du soja. Le soja est cultivé dans la région sur 1,2 million d'hectares déforestés (20 % de la forêt de la province) et les tourteaux sont en grande partie exportés en Europe, l'Argentine fournissant plus de 35 % des importations européennes.

Source : The Guardian, The Guardian

L'activité des vétérinaires : de plus en plus urbaine et féminisée

Un Insee Première d'octobre 2018 dresse un état des lieux de la profession vétérinaire. Relevons d'abord que le chiffre d'affaires global a progressé depuis 2000 et atteint 3,5 milliards d'euros en 2016. Cette hausse est portée majoritairement par la médecine des animaux de compagnie (chats, chiens et nouveaux animaux de compagnie - NAC), essentiellement pour des clientèles urbaines ; elle représente aujourd'hui 66 % du chiffre d'affaires du secteur. De son côté, l'exercice dit « rural » (animaux d'élevage) connaît des disparités fortes de chiffre d'affaires selon les régions : c'est en Bretagne et en Auvergne – Rhône-Alpes, importantes zones d'élevage, qu'il est le plus important. Enfin, la note fait état de la féminisation accrue de cette profession (72 % de femmes dans les inscriptions à l'ordre des vétérinaires en 2016).

Chiffre d'affaires des vétérinaires par espèce en 2016

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Source : Insee

Source : Insee

08:45 Publié dans Société, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : vétérinaires, féminisation, animaux de compagnie, élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

Fidéliser, servir, rendre dépendant. Le travail d'attachement au sein d'une grande coopérative agricole

Robin Villemaine (sociologue, AgroSup Dijon) publie, dans la revue Sociologie du travail, un article tiré de sa thèse sur le travail des cadres technico-commerciaux (TC) d'une grande coopérative céréalière du nord-est de la France. Ces agents jouent un rôle important dans « l'attachement » des agriculteurs à leur coopérative. L'auteur dégage notamment de ses entretiens différents profils d'agriculteurs (plus ou moins autonomes ou, au contraire, « délégataires ») et trois procédés mis en œuvre par les TC pour les fidéliser : les « cocooner », sanctionner l'infidélité commerciale, instaurer une convention d'exclusivité. L'article évoque « la faible distance entre le travail de fidélisation » et « le tissage d'une relation de dépendance », une question au centre des débats récurrents sur la séparation du conseil et de la vente d'intrants.

Source : Sociologie du travail

06/11/2018

Brexit, alimentation et santé au Royaume-Uni

Publié en octobre 2018, un document de travail de M. Springmann (Programme multidisciplinaire sur « le futur de l'alimentation », Martin Oxford School) et F. Freund (Institut Thünen, Allemagne) s'intéresse aux conséquences du Brexit sur les changements de consommations alimentaires britanniques et la potentielle mortalité associée. Les auteurs combinent pour cela des modèles d'économie agricole et de risques de mortalité. Sont aussi quantifiés les coûts pour l'assurance santé et l'impact sur le PIB. 5 scénarios sont ainsi simulés à l'horizon 2027.

En cas de Brexit dur, le régime alimentaire des Britanniques serait plus pauvre en fruits et légumes, entraînant un surcoût de plus de 600 millions de £ en couverture santé et causant 5 600 décès. Les auteurs soulignent cependant les nombreuses hypothèses mobilisées dans les chaînes de causalité, appelant à la prudence dans l'interprétation des résultats.

Source : Oxford Martin School

Capter le carbone via les forêts et l'agriculture aux États-Unis : un potentiel difficile à réaliser

Le World Resources Institute entame une série de travaux visant à identifier les moyens, dans les différents pays signataires de l'accord de la COP 21, d'augmenter la captation du carbone atmosphérique pour respecter les engagements pris à Paris. La première analyse se concentre sur l'agriculture et la forêt aux États-Unis.

Ces deux secteurs pourraient ainsi contribuer à capter environ 900 Mteq CO2 supplémentaires par an, dont près d'un tiers proviendrait de la reforestation de terres non agricoles (friches minières, landes, etc.). Selon les méthodes mobilisées (changement de pratiques agricoles ou de gestion forestière, modification des assolements, agroforesterie, replantations, etc.), le coût marginal estimé resterait de l'ordre de 50 à 100 $ par tonne, avec des risques d'augmentation au fur et à mesure de l'accroissement des conflits d'usage des terres (usages alimentaires, énergétiques, production de fibres, urbanisation). D'autres freins, tels que le manque de financements et la structure de la propriété, sont également identifiés.

Les auteurs pointent par ailleurs de nombreuses incertitudes persistant en matière d'évaluation des flux et des stocks de carbone. En particulier, l'insuffisance de données sur la captation de carbone par les sols et l'impact d'une gestion adaptée, a jusqu'à présent limité la prise en compte de ce potentiel dans la plupart des travaux disponibles.

Approches visant à réduire la concentration du carbone dans l'atmosphère

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Source : World Resources Institute

Source : World Resources Institute

08:38 Publié dans Agronomie, Climat, Forêts Bois | Lien permanent | Tags : etats-unis, carbone, agriculture, forêt, cop21 |  Imprimer | | | | |  Facebook

Financement de l'aide alimentaire en France : rapport d'information du Sénat

Mi-octobre a été publié un rapport d'information établi au nom de la commission des finances du Sénat, consacré à l'aide alimentaire en France et s'intéressant en particulier aux implications de la mise en œuvre du Fonds européen d'aide aux plus démunis (FEAD). Les rapporteurs jugent cette politique publique efficiente, car peu coûteuse au regard du service rendu, avec un effet de levier important. Le coût global annuel de l'aide alimentaire est estimé à 1,5 milliard d'euros en 2017 (1/3 de financements publics, 1/3 de financements privés, 1/3 valorisant le bénévolat – plus de 200 000 personnes), avec 5,5 millions de bénéficiaires et 301 000 tonnes de marchandises distribuées. L'organisation multi-acteurs repose sur un tissu associatif dense (plus de 9 000 structures, quatre têtes de réseau nationales), mais actuellement fragilisé.

L'application du FEAD a nécessité de forts ajustements et sa gestion fait peser des risques de pertes budgétaires importantes pour la France. In fine, les rapporteurs identifient huit recommandations.

Source : Sénat

08:36 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : aide alimentaire, fead, sénat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Agronomie et agriculture numérique

La revue AE&S, éditée par l'Association française d'agronomie, consacre son dernier numéro à l'agriculture numérique. Si le dossier fait place à différentes opinions, la tension entre opportunités et craintes prédomine : tandis que G. Grenier (Bordeaux Sciences Agro) rappelle les apports de l'agriculture de précision, Ph. Jeanneaux (VetAgroSup) réfléchit aux conséquences sur l'autonomie des agriculteurs. Si, pour H. Pillaud (agriculteur), « l’agriculture du XXIe siècle sera numérique ou ne sera pas », V. Tardieu (journaliste) prévient : « ne recommençons pas ce qui s’est produit avec les solutions phytosanitaires d’hier, en remplaçant les béquilles chimiques par des béquilles électroniques – ou en cumulant les deux… ». Le débat est mené en s'appuyant sur des études de terrain, comme celle de N. Lachia, L. Pichon et B. Tisseyre (Montpellier SupAgro) sur les conséquences du numérique sur le conseil en viticulture (perceptions par les conseillers, outils numériques utilisés, impacts sur les missions de conseil, besoins en formation).

Source : AE&S

08:34 Publié dans Agronomie | Lien permanent | Tags : ae&s, agronomie, numérique, agriculture numérique |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/11/2018

L'expérience alimentaire. Manger et rester sain d'esprit, Stanislas Kraland

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Ce livre grand public, au style vivant, relate le vécu d'un jeune consommateur urbain déconnecté du monde rural et confronté au dilemme de se nourrir en satisfaisant à la fois aux critères éthiques, nutritionnels, environnementaux, sanitaires et gustatifs. Découvrant certaines réalités de l'élevage et de l'abattage, l'auteur, malgré un goût marqué pour la viande, devient végétarien, puis végétalien. Après une phase de comportements orthorexiques et autocentrés, dus en grande partie à la monotonie de ses rations et à un certain isolement social, il adopte un régime plus souple, alternant végétarisme et régime omnivore (non sans une certaine culpabilité).

Source : Éditions Grasset

08:32 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : viande, végétarisme, régime alimentaire |  Imprimer | | | | |  Facebook

Premier numéro de Crescentis, Revue internationale d'histoire de la vigne et du vin

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Début octobre 2018, la Maison des sciences de l'homme de Dijon a annoncé l'ouverture de l'accès libre, en ligne, au premier numéro de Crescentis, revue consacrée à l'histoire de la vigne et du vin, considérée comme une « entrée privilégiée pour comprendre l'histoire sociale, culturelle, politique, économique de territoires géographiques à différentes échelles de temps et d'espace ». Ce numéro propose en particulier un dossier thématique sur le vin et le lieu : la quinzaine d'articles issus d'une journée d'études interdisciplinaire de mai 2014 s'intéresse aux processus, acteurs et représentations. La variété de la relation entre vin et lieu, les processus de délimitation et de normalisation, ses représentations, sont trois thèmes traversant ce dossier. Ils permettent en particulier d'aborder « la distinction des espaces, le lien à l’origine, l’authenticité, les normes de qualité par les appellations, le patrimoine et son identité etc. ».

Source : Maison des sciences de l'homme de Dijon, Maison des sciences de l'homme de Dijon

Usages et dimensions symboliques des boissons industrielles dans les familles urbaines chinoises

La Chaire Unesco Alimentations du monde a publié, en septembre, le septième numéro de ses SoWhat?, consacré à la consommation de boissons industrielles dans les familles urbaines en Chine. Alors que le pays connaît une transition alimentaire transformant les rapports des habitants aux protéines et aux boissons, les auteurs s'appuient sur les résultats d'une enquête qualitative menée en 2014-2015 pour comprendre la place des boissons industrielles dans la société chinoise contemporaine. Ils mettent ainsi en évidence que choisir une boisson relève d'un « arbitrage complexe », aux niveaux familial (normes sociales du prescrit, de l'autorisé et de l'interdit, tensions entre générations) et individuel (opposition entre santé et plaisir, compromis entre prix, marque et symbolique du chaud et du froid). Objectifs éducatifs des parents et enjeux de socialisation entrent également en compte.

Source : Chaire Unesco Alimentations du monde

Comment ruraux et urbains perçoivent-ils la vie à la campagne ?

C'est pour le savoir que l'IFOP, à la demande de l'association Familles rurales, a mené cet été en parallèle deux enquêtes, l'une en population générale, l'autre auprès d'habitants de zones rurales. Si la vie à la campagne représente un idéal pour une majorité de Français, leur installation reste conditionnée par la présence de services de proximité et d'emplois. Or, si 95 % des ruraux ne souhaitent pas quitter leur territoire, c'est sur ces deux points qu'ils sont les plus pessimistes.

Source : IFOP

08:25 Publié dans Société, Territoires | Lien permanent | Tags : rural, campagne, familles rurales |  Imprimer | | | | |  Facebook