Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

13/04/2015

OCDE : une première évaluation des indicateurs de « croissance verte » pour l’agriculture

Le 12 mars 2015, l’OCDE a rendu public un rapport portant sur une première déclinaison dans le domaine agricole de son cadre de « croissance verte » pour l’économie. Ce rapport cherche à identifier parmi un certain nombre d’indicateurs, pour la plupart déjà existants, ceux pouvant permettre de suivre les progrès de la « croissance verte » en agriculture.

Mise en avant suite à la crise de 2008, lors du conseil de l’OCDE de juin 2009, cette notion reconnaît la possibilité de concilier « croissance » et « souci de l’environnement ». Concept plus étroit que celui de « développement durable », elle constitue un volet de ce dernier. Elle s’appuie principalement sur la notion de « découplage » entre production et impacts environnementaux grâce à une augmentation de la productivité et de l’efficience de l’usage des ressources naturelles.

Cette première évaluation des indicateurs de « croissance verte » pour l’agriculture rappelle que si le concept est relativement nouveau, de nombreux indicateurs similaires sont d’ores et déjà utilisés par ailleurs (indicateurs agro-environnementaux de l’OCDE, indicateurs de la politique agricole commune). Dans cet exercice, les indicateurs reflétant au mieux les liens entre environnement et économie, permettant des comparaisons entre pays et faciles à communiquer, ont été retenus. Ils sont rassemblés en six groupes : efficacité environnementale, productivité des ressources, stock d’actifs naturels, qualité environnementale de la vie, opportunités économiques, et mesures prises par les pouvoirs publics. Seuls trois indicateurs, relatifs à la productivité carbone, la productivité énergétique et aux formes de soutien aux producteurs pouvant être préjudiciables à l’environnement, ont satisfait l’ensemble des critères de sélection.

Les auteurs admettent que, en l’état, cette première liste appelle de nombreuses améliorations. Elle comporte tout d’abord un nombre assez limité d’indicateurs, et tous ne sont pas pertinents dans l’ensemble des pays. De plus, les indicateurs de politiques publiques ne prennent pas en considération les instruments réglementaires, part pourtant essentielle des outils au service de l’environnement. Enfin, il n’existe pas pour l’instant d’indicateur mesurable pour certains domaines, comme celui de la « qualité environnementale de la vie » par exemple.

Clément Villien, Centre d’études et de prospective

Source : OCDE

10:00 Publié dans 2. Evaluation, Environnement | Lien permanent | Tags : ocde, croissance verte, indicateurs |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/04/2015

Machinisme et productivité de la petite agriculture en Chine

L’IFPRI publie, dans sa collection Discussion papers, une étude de X. Zhang, J. Yang et T. Reardon sur « le paradoxe agricole chinois ». Comment expliquer, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre agricole, l’augmentation soutenue de la production en dépit d’une atomisation persistante du parcellaire, la taille moyenne des exploitations se situant à 0,5 ha ?

Depuis la fin des années 1990, à l’origine sous l’impulsion du Bureau du machinisme agricole de Peixan, se sont développés des « clusters » de « coopératives » de machinisme agricole, dont les brigades sillonnent le pays pour proposer services et puissants tracteurs aux paysans, au fil du calendrier agricole. Ainsi, « en louant des services de récolte travail + machines, les petits agriculteurs peuvent rester compétitifs malgré l’échelle de production ».

chine-tracteurs.jpg

L’article, très complet, discute certains aspects fondamentaux de la théorie des trajectoires de développement (le « chemin de Lewis ») et livre des éléments sur les conditions concrètes d’organisation de la mécanisation (achats de petits tracteurs par les paysans vs. recours aux entreprises de travail agricole, simplification des opérations culturales, avec notamment l’introduction des herbicides). En conclusion, les auteurs précisent que la consolidation foncière leur semble cependant inévitable à moyen terme, à mesure des sorties d’activité.

Florent Bidaud, Centre d’études et de prospective

Source : IFPRI

 

09:57 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : chine, machinisme |  Imprimer | | | | |  Facebook

La sécurité sanitaire des aliments face au changement climatique

Food Research International a publié un numéro spécial sur les risques sanitaires alimentaires et les impacts attendus du changement climatique. L’éditorial rédigé à cette occasion propose un tour d’horizon intéressant sur cette problématique, mettant en perspective les articles de ce numéro au regard de la littérature existante.

Dans un premier temps, une recherche bibliographique sur Scopus (base de données d’articles publiés dans des revues à comité de lecture) avec les expressions « climate change » et « food safety » (ou « food chemistry ») met en évidence la relative nouveauté de ce sujet interdisciplinaire (33 publications en juillet 2014, contre 20 en 2010). L’éditorial montre aussi l’évolution des connaissances sur ce sujet via les travaux cités dans les derniers rapports du GIEC, des informations de plus en plus nombreuses mais jugées limitées (peu de résultats de terrain ou d’analyses quantitatives par exemple).

Puis, des impacts attendus du changement climatique sont développés dans l’éditorial : maladies d’origine alimentaire et micro-organismes, mycotoxines, ainsi que nuisibles et usages de pesticides. Sur ce dernier point, une revue de la littérature scientifique est proposée, qui conclut à une utilisation potentiellement accrue de pesticides (doses, fréquences, volumes et diversité des produits appliqués). De plus, le changement climatique augmenterait la volatilité et la vitesse de dégradation de ces pesticides.

Au-delà de ces conclusions essentiellement qualitatives, ce numéro considère aussi des approches quantitatives (analyse statistique et études de terrain). Il est complété par des travaux mobilisant des scénarios climatiques afin d’évaluer les impacts des évolutions du climat sur la distribution des mycotoxines (en Espagne et en Belgique), des toxines paralysantes des algues (PSP) ou encore du Vibrio parahaemolyticus dans les huîtres. Un article présente également les résultats d’une étude Delphi sur les stratégies d’adaptation pour garantir une sécurité sanitaire des aliments dans le temps long.

Nombre d’articles de cette livraison de Food Research International sont issus des travaux réalisés dans le cadre du projet européen Veg-i-Trade, centré sur les produits frais, lancé en 2010 pour une durée de 4 ans et financé par le septième programme-cadre européen (2007-2013) pour la recherche et le développement technologique.

Élise Delgoulet, Centre d’études et de prospective

Source : Food Research International

Vers l’éradication d’une deuxième maladie animale à l’horizon 2030 ?

Du 31 mars au 2 avril derniers, s’est tenue à Abidjan une conférence mondiale organisée par la FAO et l’OIE, autour du lancement de la campagne mondiale de lutte et d’éradication de la peste des petits ruminants (PPR). Après l’éradication mondiale, en 2011, de la peste bovine, les deux institutions se sont engagées, en 2013, dans la lutte contre cette maladie, actuellement l’une des plus destructrices en Afrique, Moyen-Orient et Asie. La campagne mondiale fait suite au classement de la PPR en tant que maladie à statut officiel dans la version 2014 du code sanitaire des animaux terrestres, ainsi que dans la liste des maladies prioritaires dans le cadre du plan quinquennal mondial 2013-2017 de contrôle des maladies animales transfrontalières.

Identifiée pour la première fois en Côte d’Ivoire en 1942, cette maladie s’est développée considérablement depuis 15 ans pour toucher aujourd’hui 70 pays, situés dans des zones de grande pauvreté (voir carte) concentrant 330 millions de personnes et 80 % de l’élevage ovin et caprin mondial. Le coût annuel de la PPR va de 1,45 à 2,1 milliards d’euros, sachant que l’élevage est une ressource essentielle de l’économie locale, les denrées non consommées étant une monnaie d’échange pour d’autres biens de consommation.

 Situation mondiale de la PPR et apparition de foyers entre 2007 et 2014

carte-PPR.jpg

Sources : réseaux WAHIS OIE et EMRES FAO

La stratégie d’éradication de la PPR repose sur des principes d’évaluation, de contrôle et des actes médicaux (vaccinations notamment). Ainsi, seront mis en œuvre un traitement de la maladie à la source dans les pays précédemment indemnes, une communication optimisée vis-à-vis des éleveurs et un renforcement des capacités de contrôle et du réseau de laboratoires. À titre d’exemple, les campagnes de vaccination, menées ces dernières années dans certaines régions avec des résultats positifs, seront de plus grande ampleur avec une coordination par les organisations internationales.

Le succès de cette entreprise nécessite un soutien politique à l’échelle internationale, la santé animale étant de plus en plus considérée comme un bien public mondial. Les coûts de cette campagne d’éradication à l’horizon 2030 pourraient varier de 7 à 9 milliards de dollars.

Madeleine Lesage, Centre d’études et de prospective

Source : OIE

 

09:52 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : fao, oie, ppr |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/04/2015

« À table ! Alimentation et sciences sociales » (3)

Le site La vie des idées poursuit la publication, entamée en janvier dernier, d’une série de textes consacrés aux food studies (voir les précédents billets de février et mars sur ce blog). A ainsi été mis en ligne le 2 mars un entretien avec Julie Guthman, géographe à l’université de Californie (Santa Cruz), qui travaille sur les pratiques agricoles, la nutrition et les mouvements alimentaires, et est tout particulièrement connue pour ses publications sur l’obésité et les produits biologiques. Dans cet entretien, elle revient sur les grandes étapes de sa carrière, ses objets de recherche et la réception de ces travaux par les acteurs des milieux concernés.

Ses premières études portaient sur les contradictions de l’industrie du bio, obligée d’imposer des normes et des certificateurs pour se protéger, ces normes devenant ensuite des critères d’exclusion d’autres producteurs. Elle a également travaillé sur les attentes exagérées, selon elle, suscitées par les agricultures alternatives, le « local », le « saisonnier », l'« équitable » et le « non-industriel » étant conçus par certains médias et consommateurs comme des antidotes évidentes aux dérives supposées du système alimentaire mondial : « si l’industrie alimentaire est le problème, alors l’alimentation biologique locale doit être la solution ». Or, pour J. Guthman, ces innovations consuméristes comportent leurs propres lacunes et paradoxes, et surtout elles cachent, aux décideurs et aux chercheurs, les vraies tendances porteuses vers le monde de demain : « il est évidemment beaucoup plus facile d’étudier les gens dans un jardin communautaire ou sur un marché paysan que de comprendre le fonctionnement d’une chaîne d’approvisionnement complexe ».

Elle travaille aujourd’hui, plus généralement, sur les mouvements socio-politiques entourant les alimentations alternatives. L’alimentation est devenue, aux États-Unis tout spécialement, une composante importante de la réflexion sur les problèmes sociaux, sur le rapport à la Nature, sur les voies de modernisation et de transformation de la société, avec les oppositions partisanes qui en découlent : « le Tea Party se moque du fait qu’Obama aime la roquette, et parfois même défend la malbouffe comme une sorte de patrimoine culturel américain ».

Bruno Hérault, Centre d’études et de prospective

Source : La vie des idées

09:51 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : etats-unis, food studies |  Imprimer | | | | |  Facebook

Déjeuner des travailleurs parisiens et modèle alimentaire français du repas à la Belle Époque

Dans un article publié récemment dans la revue French Historical Studies, Martin Bruegel (Inra-ALISS) s’intéresse au déjeuner des travailleurs parisiens au début du XXe siècle et met en regard pratiques et normes du modèle français des repas. Si les historiens ont étudié la genèse du modèle alimentaire français, de l’apparition du repas à trois services au début du XIXe siècle à la formalisation du cadre quotidien des trois repas vers 1900, peu de travaux se sont intéressés à la façon dont les mangeurs s’accommodaient de ces normes. C’est en particulier le cas du déjeuner pris hors du domicile par les ouvriers, groupe dont les rythmes sociaux et les pratiques alimentaires étaient les plus susceptibles d’être impactés par l’organisation urbaine croissante.

Mobilisant de nombreuses sources d’information et s’appuyant sur la notion anthropologique de « vrai repas » (proper meal), cet article décrit la demande en repas du midi, liée à la géographie (les ouvriers habitant en périphérie de Paris ou en banlieue), au travail des femmes (bien plus important en France qu’en Allemagne, au Royaume-Uni ou aux États-Unis) et au temps industriel. Environ un tiers de la classe ouvrière parisienne, estimée à un million de personnes, était concerné. À cette forte demande répondait une offre variée, segmentée en fonction du prix et du genre (Paris comptait par exemple une trentaine de « restaurants féminins » en 1912), et présentant de nombreuses alternatives au restaurant. Martin Bruegel s’attache ensuite à estimer le contenu calorique des déjeuners et montre que les ouvriers avaient plus facilement accès que les ouvrières à ce qu’ils considéraient comme un « vrai repas » (un repas roboratif).

L’offre de restauration à emporter proposait donc, au début du XXe siècle, des alternatives au modèle alimentaire français, permettant aux consommateurs de « tenir les normes à distance ». Or, pour l’auteur, l’histoire de ces nourritures de rue est aujourd’hui tombée dans l’oubli, amenant à voir les fast food contemporains comme « étrangers » et à qualifier leur offre de « junk food ». Cet article offre ainsi un point de départ pour étudier les évolutions des pratiques alimentaires au cours du XXe siècle, Martin Bruegel esquissant en conclusion une comparaison entre France et États-Unis.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Source : French Historical Studies

09:49 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : modèle alimentaire français |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les agriculteurs dans la France contemporaine, revue Sociétés contemporaines

societes-contemporaines.jpg

Habituée à suivre de près les transformations des systèmes sociaux, la revue Sociétés contemporaines a sorti récemment un numéro consacré aux évolutions du monde agricole. Dans un long éditorial, la spécificité des objets et de l’histoire de la sociologie des agriculteurs est rappelée, ainsi que la faible visibilité de ses travaux malgré l’émergence récente d’une nouvelle génération de chercheurs. Mobilisant les méthodes et concepts habituellement utilisés pour l’étude des autres groupes sociaux, les quatre articles proposés insistent sur les différenciations internes de ce monde agricole et sur ses nouvelles interactions avec les autres composantes de la société.

L’intéressant article de Gilles Laferté (INRA-CESAER, Dijon) traite de « l’embourgeoisement agricole », en partant de l’exemple des céréaliers du Châtillonnais. Il montre comment certains exploitants, parmi les enfants de la grande modernisation des Trente Glorieuses, sont entrés dans un processus d’accumulation de capitaux (économiques, fonciers, sociaux, culturels), de diversification patrimoniale (achats d’appartements, placements financiers) et d’engagement socio-politique (fonctions électives, militantisme). Mais leur réussite est toutefois éloignée du modèle urbain de gentrification, car elle reste conditionnée par leur milieu d’origine : pas de résidence secondaire, peu d’attrait pour les vacances et les loisirs, priorité accordée aux investissements productifs et aux placements sans risque, préférence pour les esthétiques conventionnelles et le style néo-rustique. Malgré leur ascension sociale évidente, leurs voisins les voient comme des « parvenus », qui copient le mode de vie bourgeois tout en restant attachés à leur ethos agricole. Plus globalement, à l’échelle de la société, l’auteur rappelle « combien ces catégories sociales restent perçues comme populaires par des fractions plus légitimes de l’ordre social » (p. 46).

Le numéro comporte trois autres articles qui, comme le premier, explorent des zones de transformation et de modernisation du monde agricole. Ainsi, J.-B Paranthoën décrit les carrières de jeunes urbains devenus maraîchers, C. Bessière et S. Gollac analysent des « exploitations agricoles au travers de l’épreuve du divorce », et J. Mischi s’intéresse à la situation de cheminots issus de familles agricoles.

Bruno Hérault, Centre d’études et de prospective

Lien

09:48 Publié dans Agriculteurs, Société | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/04/2015

Terre transmise. Histoires de passages de relais dans le monde agricole. Olivier Aubrée

terre-transmise.jpg

La transmission d’une exploitation agricole est un moment déterminant, pour le cédant comme pour le repreneur, et sa réussite dépend de nombreux facteurs plus ou moins maîtrisables. C’est ce que montre cet ouvrage, composé de huit récits relatant des expériences de passages de relais entre générations. L’auteur a rencontré, en diverses régions de France, des agriculteurs et agricultrices auxquels il donne longuement la parole et dont il dresse des portraits vivants et sensibles. Les configurations sont diverses et les parcours très différents, faits de craintes et d’espoir, de démarches administratives et de soutiens affectifs, de volonté d’autonomie ou de recherche de parrainage, d’allers-retours entre ville et campagne. Ce que montrent ces histoires singulières, c’est que la transmission de terres, de bâtiments et d’équipements s’accompagne souvent, aussi, de la transmission de valeurs, de visions du métier, de projets de vie, de conceptions de la nature, de rapports à l’espace et au temps.

Mais au-delà de ces situations de reprise, restituées avec empathie, ce livre nous renseigne plus largement sur les manières d’agir et de penser du monde agricole d’aujourd’hui. La place croissante des femmes et l’élévation du niveau de formation sont bien décrites, ainsi que la volonté d’améliorer les conditions de travail et les modes de vie, le souhait d’être mieux compris par la société et de retrouver une marge de pouvoir sur les acteurs de la transformation et de la distribution. S’expriment également, au fil des portraits, une farouche volonté d’autonomie, de fortes tensions internes à la profession et une nette tendance, dans l’adversité, à intérioriser les contraintes et à faire de nécessité vertu.

On regrettera néanmoins que ce livre ne s’intéresse qu’à des transmissions-transitions se déroulant sur plusieurs années (et pas à des successions brusques) et, plus encore, qu’il ne présente que des cas de reprises réussies et heureuses, ne se traduisant pas par des agrandissements ou démembrements. Il est dommage aussi qu’il soit principalement centré sur des exploitations petites et moyennes, en agriculture biologique, avec des exploitants très impliqués dans des circuits de proximité et de la vente directe : autant de spécificités qui caractérisent une certaine agriculture, mais qui n’est pas toute l’agriculture, et qui ne représente donc pas tous les cas de transmission…

Bruno Hérault, Centre d’études et de prospective

Lien

09:44 Publié dans Agriculteurs, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : transmission |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/04/2015

Publication d’un guide pratique sur les systèmes alimentaires urbains durables

Au terme du projet européen de réseau thématique URBACT II Sustainable Food in Urban Communities - Developing low-carbon and ressource efficient urban food systems, ayant associédix villes de 2012 à 2015, un guide pratique vient d’être publié. Avec pour objectif d’inciter d’autres collectivités à s’intéresser à cette thématique, ce document s’adresse aux acteurs locaux et présente en particulier des exemples issus des 130 pratiques locales intéressantes recueillies au cours des échanges. Le schéma suivant présente les thématiques clés identifiées par les partenaires du projet :

urbact.jpg

Source : Sustainable Food in Urban Communities

 

09:42 Publié dans Alimentation et consommation, Territoires | Lien permanent | Tags : systèmes alimentaires urbains |  Imprimer | | | | |  Facebook

Stratégies d’adaptation des plantes pour mobiliser l’eau du sol : une étude à l’échelle mondiale

Publiée dans Nature, une étude, résultat d’un travail collaboratif à l’échelle mondiale, explore la capacité des plantes à gérer le compromis entre mobilisation de l’eau du sol et croissance (acquisition de carbone). Les chercheurs ont utilisé des données issues d’environnements différents (zones arides, forêt amazonienne, etc.), et ainsi mis en évidence des stratégies adaptatives fonction de l’écosystème. Ce travail ouvre de nouvelles pistes pour une meilleure compréhension des impacts possibles du changement climatique sur les végétaux.

Sources : Nature, Inra

09:40 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : eau |  Imprimer | | | | |  Facebook

Innovations technologiques et performance industrielle globale : avis du CESE sur l’impression 3D

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté fin mars un avis sur l’impression 3D. Mise au point il y a une trentaine d’années, cette technologie (ou « fabrication additive »), a vu récemment ses applications croître fortement, et le secteur alimentaire est identifié parmi les secteurs en pointe pour son utilisation, par les professionnels comme par les particuliers. Plusieurs projets sont ainsi listés : Barilla et la possibilité de choisir la forme et la composition des pâtes, un procédé d’impression de viande artificielle aux États-Unis (Modern Meadow), l’imprimante Foodini de Natural Machines nécessitant le développement de « capsules » d’ingrédients frais prêts à l’emploi, etc.

Plusieurs atouts pour l’impression 3D sont identifiés : impression d’objets personnalisés, raccourcissement potentiel des distances et délais entre conception, production et consommation des produits, optimisation de l’utilisation des ressources (matières premières, énergie). L’entrée de nouveaux acteurs dans les chaînes de production, de nouvelles organisations du travail et une nouvelle donne sociétale sont également mises en exergue. S’appuyant sur une analyse du contexte international et des atouts français, les préconisations du CESE incitent à « créer un ‘’écosystème’’ favorable » au développement de cette innovation technologique.

3D.jpg

Source : CESE

 

09:37 Publié dans IAA | Lien permanent | Tags : cese, impression 3d |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/04/2015

Forêt amazonienne : une altération de la capacité de stockage de carbone atmosphérique

La capacité de la forêt amazonienne à absorber le carbone atmosphérique serait altérée : tel est le résultat d’une étude publiée en mars dans Nature. Ce travail, qui analyse la dynamique forestière de cette zone sur 30 ans, montre une augmentation du taux de mortalité des arbres de plus d’un tiers depuis le milieu des années 1980. Des changements, tels que l’augmentation de la température et les récents épisodes de sécheresse, contribueraient à cette évolution. Ainsi, le stockage annuel de carbone diminue (de moitié par rapport aux années 1990), et serait devenu inférieur aux émissions fossiles de l’Amérique du Sud.

Ce résultat est issu d’un travail collaboratif d’une centaine de chercheurs, notamment du CIRAD, du CNRS et de l’INRA, coordonné par le réseau international de recherche Rainfor. Selon certains auteurs, il remettrait en question le paramétrage de certains modèles climatiques, qui considèrent que le stock de carbone continuerait d’augmenter à des horizons plus lointains.

Source : CIRAD

09:36 Publié dans Climat, Forêts Bois | Lien permanent | Tags : changement climatique, amazonie |  Imprimer | | | | |  Facebook

Pour Jeremy Rifkin, les exploitations conventionnelles ne survivront pas

Intervenant au 8e Forum pour l’avenir de l’agriculture le 31 mars dernier, l’économiste Jeremy Rifkin a avancé l’idée que les exploitations conventionnelles d’aujourd’hui, fortement consommatrices en intrants, ne pourront survivre économiquement dans les prochaines décennies en raison de l'« explosion » à venir du coût des charges intermédiaires. La diminution de la consommation de viande et l’indépendance énergétique des exploitations figurent parmi les pistes proposées par l’auteur de la Troisième révolution industrielle.

Sources : Forum for the Future of Agriculture, Commission européenne

09:34 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : rifkin |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les applications des nanotechnologies dans le système alimentaire

Food Research International, dans sa livraison de mars 2015, consacre une revue de littérature aux applications des nanotechnologies dans l’agro-alimentaire, « du champ à l’assiette ». Sont notamment mis en lumière, en agriculture de précision, des développements prometteurs sur le contrôle des apports au système racinaire et l’utilisation de nano-émulsions pour l’application des produits phytosanitaires et, dans les industries agro-alimentaires, le potentiel des nano-capteurs en matière de contrôle-qualité. Selon les auteurs, une évaluation réaliste de ce champ de recherche reste un exercice délicat. Certes, il est l’un des plus dynamiques dans la recherche sur les « nanos », vu le nombre de publications. Mais les stratégies d’appropriation pionnière par prise de brevet pèsent déjà sur la recherche fondamentale, tandis que les études toxicologiques mettent en avant à la fois des risques sérieux pour la santé humaine et un manque de méthodes d’évaluation appropriées.

Source : academia.edu

09:33 Publié dans IAA | Lien permanent | Tags : nanotechnologies |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/04/2015

Six principes directeurs des paiements pour services écosystémiques

Une équipe composée d’investisseurs, d’ONG environnementales et de développement, d’économistes et d’écologues a publié en mars 2015, dans Science, un ensemble de six principes visant à favoriser le succès des « paiements pour services écosystémiques » (PSE). Ils se sont notamment appuyés sur des exemples à Madagascar (stockage de carbone dans les sols forestiers), en Tanzanie (préservation de la faune sauvage pour le tourisme) et en France (protection de bassins versants). À noter que, sur les 118 projets étudiés, 60 % reposent sur des bases scientifiques jugées peu solides et que l’efficacité des PSE est peu souvent évaluée.

« Comprendre les dynamiques des systèmes écologique et socio-économique », « établir et documenter la situation de référence », « suivre l’avancement et les réalisations (du projet) », « utiliser des méthodes de mesure robustes », « comprendre les liens entre les nombreux services écosystémiques » et « prendre en compte la durabilité écologique », tels sont les principes ayant fait consensus. Les auteurs, en fournissant une base scientifique robuste aux paiements pour services écosystémiques, espèrent contribuer au succès de cette approche au bénéfice de l’environnement.

Sources : Science, Biodiversity International

09:30 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : pse |  Imprimer | | | | |  Facebook