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08/01/2015

Australie – L’association caritative Foodbank publie son rapport annuel

Foodbank, première association d’aide alimentaire australienne, vient de publier son rapport annuel Foodbank Hunger Report 2014. En 2014, Foodbank a apporté chaque mois une aide alimentaire à 516 000 Australiens (dont 35 % d’enfants), sachant que 60 000 personnes (dont 40 % d’enfants) n’ont pu être aidées, notamment par manque de produits alimentaires. La demande d’aide alimentaire a augmenté de 8 % en 2014, ce qui a été constaté par plus de 60 % des 2 500 points de distribution.

L’activité de Foodbank et de ses partenaires dépasse la seule distribution de nourriture et la « valeur sociale » de cette activité a été chiffrée, par une étude conduite en 2012, à 571 millions de dollars par an. La valeur sociale, économique et environnementale créée par kilogramme de nourriture distribuée est ainsi de 23 dollars.

Source : Foodbank

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12/12/2014

État des lieux des pratiques collaboratives en France

Dans le cadre de la cinquième vague de l’Observatoire des modes de vie et de consommation des Français, Ipsos a réalisé à l’été 2014, pour l’Ademe et via une enquête en ligne, un état des lieux du monde de l’économie collaborative, centré sur les pratiques et leurs motivations, dont la synthèse vient d’être publiée.

Ces pratiques sont pour la plupart minoritaires et souvent portées par un profil assez homogène de population (jeunes actifs, de 25 à 44 ans, plus diplômés, de catégories socio-professionnelles plus élevées que la moyenne), sans toutefois que ce « profil-type » soit complètement uniforme. L’étude des moteurs des pratiques collaboratives fait apparaître que l’intérêt individuel tend à prévaloir (intérêt financier, raisons d’ordre pratique, aspects durables et environnementaux) sur les motivations collectives. La motivation éthique, le lien humain et l’effet de mode sont plus secondaires.

Dans ce panorama, les systèmes de type AMAP / La Ruche qui dit Oui ! se distinguent. S’ils font partie des pratiques « minoritaires » (ils ne sont pratiqués que par 9 % des Français), ils se caractérisent par des motivations déclarées différentes des autres pratiques. En effet, les motivations liées aux aspects durables, éthiques et humains sont très présentes, arrivant à la suite de la première motivation citée, «  faire les choses directement, sans intermédiaire » (62 %).

Motivations exprimées pour l’adhésion à un système d’achat de type AMAP / La Ruche qui dit Oui

pratiques-collaboratives.jpg

Source : Ipsos, ADEME

Par ailleurs, l’adhésion à ce type de dispositifs aurait modifié « de manière substantielle les comportements des consommateurs » : plus de 89 % déclarent manger plus de produits frais, 57 % se déplacer moins pour faire leurs courses, 45 % manger moins de produits à base de viande.

Enfin, de manière générale, la plupart des pratiques collaboratives étudiées auraient un « fort » potentiel de développement : un tiers à la moitié des Français qui ne les suivent pas se disent intéressés pour le faire (49 % dans le cas des systèmes de type AMAP) et, depuis 2012, si le nombre de Français adoptant ces pratiques a peu évolué, l’intérêt porté à la plupart d’entre elles a lui augmenté, à un rythme similaire quel que soit le niveau de diplôme. Confiance, pédagogie et offre (développement, accessibilité) sont les trois enjeux identifiés pour ce développement.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Source : ADEME

 

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La consommation par habitant en France est au-dessus de la moyenne européenne

Dans l’Insee Première n°1523 de novembre 2014, les consommations de biens et services des Français sont comparées à celles des Européens. En 2012, la consommation effective des ménages en volume par habitant (soit l’ensemble des biens et services consommés par les ménages, que la dépense leur incombe ou soit prise en charge par les administrations publiques), est supérieure en France de 14 % à la moyenne européenne. Ce constat est valable notamment pour le logement, l’alimentation, les transports et la santé, sans être pour autant lié à des niveaux de prix plus bas.

La consommation alimentaire des Français est l’une des plus élevées : le volume de consommation par habitant en alimentation et boissons non alcoolisées est supérieur de 16 % à la moyenne européenne (hors consommation dans les restaurants, cafés, etc.), et se situe devant les consommations de l’Italie, de l’Allemagne et du Royaume-Uni.

Volume de la consommation effective des ménages par habitant et par catégorie de produits en 2012

insee

Des différences sont cependant mises en évidence par catégories de produits : la consommation française est plus élevée que la moyenne européenne pour le poisson, le lait et le fromage (+ 1/3), les œufs et la viande (+ 15 %), dans la moyenne pour les fruits et légumes et les pommes de terre, ainsi que pour le pain et les céréales, et dans la moyenne haute pour les boissons alcoolisées.

Par ailleurs, les prix en France sont, de manière générale, supérieurs de 9 % à la moyenne européenne et sont proches des niveaux autrichiens, néerlandais et belges. Dans le cas des produits alimentaires, ils sont supérieurs de 10 %, avec là encore des variations selon les catégories de produits (+ 20 % pour la viande, les fruits et légumes et les pommes de terre, + 10 % pour le poisson et les produits de la mer, + 5 % pour le pain et les céréales). Les prix français sont en revanche inférieurs à la moyenne pour le lait, les fromages, les œufs, les matières grasses, le sucre, le miel, la confiture et le chocolat. Enfin, les prix des boissons sont relativement bas, avec notamment un écart de -12 % pour les boissons alcoolisées.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Source : Insee

 

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03/12/2014

Un robot chef cuisinier

Des designers américains développent un nouveau concept de robot électroménager. Grâce à une application smartphone connectée à un ensemble d’appareils, une tablette analyse les données personnelles de la personne (état de santé, activité physique, etc.), propose le repas le plus adapté à ses besoins et le prépare. Grâce à des capteurs et un microprocesseur, le robot procède à la cuisson en respectant les temps et température adaptés aux ingrédients, qui se composent de produits frais, d’eau et de petites capsules contenant des épices biologiques et des compléments nutritionnels.

robot.jpg

Source : fastcoexist.com

Sources : Les Clés de Demain, fastcoexist.com

 

 

 

 

14:37 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : design, innovation |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/12/2014

Résultats du concours Electrolux Design Lab 2014

L’édition 2014 du concours Electrolux Design Lab a été remportée par le projet Future Hunter-Gatherer proposé par une étudiante sino-britannique. Le thème général de l’édition 2014 était « Creating Healthy Homes », et le projet vainqueur s’inscrit dans l’un des trois domaines identifiés par Electrolux, « Culinary Enjoyment ».

Le concept de Future Hunter-Gatherer propose une « expérience d’achat dans un magasin virtuel inspirée par la nature » : un hologramme est projeté à l’intérieur du domicile et l’utilisateur peut cueillir, chasser ou pêcher virtuellement des produits alimentaires. La liste des produits sélectionnés est ensuite transmise à un magasin physique à proximité pour une livraison à domicile. Cette activité ludique a également pour objectif de permettre aux consommateurs de mieux comprendre d’où viennent les produits alimentaires.

Source : Electrolux Design Lab

 

14:34 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : design, innovation |  Imprimer | | | | |  Facebook

Herbes et épices : une alternative saine au sel et une nouvelle approche gustative

Des chercheurs de l'université de Reading ont découvert que l'apport d'herbes et épices pouvait compenser un apport moindre en sel (cf. article publié dans Appetite en octobre). Des tests consommateurs, à qui étaient présentées des soupes cuisinées avec des épices et des herbes, dont l'origan, ont montré une meilleure acceptabilité du manque de sel de la part de ces derniers au bout de 5 jours d'exposition. Ce laps de temps correspondait à l'adaptation aux saveurs plus subtiles des ingrédients.

La prise trop élevée de sel augmente le risque d'hypertension et de maladies cardiovasculaires. L'usage d'herbes et d'épices est ainsi une voie intéressante à explorer pour réduire cette consommation, tout en maintenant la saveur des aliments. L'alternative au sel peut être utilisée par les cuisiniers individuels, mais également par les professionnels et les industriels.

Source : EUFIC


 

14:33 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : sel |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/11/2014

La dimension territoriale et politique des circuits courts alimentaires

Dans le n°13 de la revue Sciences Eaux & Territoires de l’Irstea, un article est consacré à La dimension territoriale et politique des circuits courts : représentations et enjeux dans le débat européen sur la politique agricole commune. Depuis une vingtaine d’années, se multiplient les initiatives pour créer ou renouveler des circuits courts alimentaires, lesquels sont devenus des « maillons-clés des stratégies de valorisation territoriale ». Si de nombreux travaux de recherche ont été conduits sur les motivations des producteurs et consommateurs, et sur les conditions de la multiplication et de la pérennité de ces circuits, peu ont traité du rôle des pouvoirs publics (échelles locale, régionale, nationale et européenne) et des « présupposés politiques » guidant cette action publique. Cet article se propose donc d’aborder ces questions.

Une analyse de la diversité des formes et de la gouvernance des circuits courts en Europe est tout d’abord présentée. Basée sur un inventaire réalisé à la demande du Comité des régions en 2010, elle montre une « omniprésence de l’acteur public », à l’inverse de la situation des États-Unis où les circuits courts sont le plus souvent vus comme « des systèmes alternatifs à caractère marginal ou militant ». 110 initiatives ou familles d’initiatives ont été identifiées dans 23 États membres. Apparaissent quatre types d’organisation (des consommateurs qui deviennent producteurs, un partenariat durable entre agriculteurs et consommateurs, de la vente directe sur les marchés locaux ou à la ferme, de la vente via des commerces locaux) et deux grands objectifs : l’instauration de relations stables ou de débouchés occasionnels. Les auteurs détaillent ensuite la variété des acteurs, moteurs et initiateurs, s’impliquant sous diverses formes (intervention dans la filière alimentaire, création d’un environnement favorable, soutien à la généralisation et à la dissémination, financement). Ces initiatives se caractérisent également par une utilisation des financements européens spécifiques (aux titres de la coopération territoriale et du développement local en zone rurale, et dans le cadre du réseau européen des zones de pêche), ainsi que par « l’importance accordée à l’intervention publique et à la dimension territoriale ».

L’article s’attache ensuite aux représentations politiques sous-jacentes aux interventions publiques en faveur des circuits courts alimentaires. Deux modèles sont distingués : « l’un plus territorial » (dimension culturelle et paysagère), « l’autre plus alternatif et écologiste ». Trois représentations politiques-types sont identifiées (néolibérale, traditionnelle-ruraliste, alternative-écologiste), porteuses de visions différentes « de la place et du rôle des circuits courts alimentaires dans l’économie, la société et le développement du territoire ». Enfin, les débats européens sur la réforme de la PAC (programmation 2014-2020) et le « Paquet Qualité » sont abordés au regard de ces représentations politiques-types.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Source : Sciences Eaux & Territoires

11:00 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : circuits courts |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/11/2014

Plusieurs innovations pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Dans le contexte de la lutte contre le gaspillage alimentaire, à laquelle la journée du 16 octobre est consacrée, plusieurs innovations ont été récemment annoncées :

- Decollogne (Dijon Céréales) vient de lancer un nouveau format de commercialisation de la farine, une dosette unitaire de 100 grammes, d’utilisation pratique pour la préparation de gâteaux et pour son transport et rangement ;

- l’application pour iPhone Checkfood, développée par l’Agence 5ème Gauche, alerte les consommateurs sur l’arrivée proche de leurs produits à la date de péremption : avec un scan des produits au moment d’être rangés dans le réfrigérateur, l’application envoie une alerte sur le smartphone quelques jours avant la date de péremption et peut proposer de mettre le consommateur en lien avec des associations partenaires pour qu’il donne les produits concernés (s'il ne souhaite pas les consommer). Lancée en juin 2014, une V2 de cette application est en cours de réflexion, pour simplifier notamment la phase de scan des produits.

Sources : Agro-Media, Les Clés de demain

10:22 Publié dans Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent | Tags : gaspillage, innovation |  Imprimer | | | | |  Facebook

Un écart grandissant entre les prix des produits sains et moins sains, au Royaume-Uni

Dans un article publié en octobre dans la revue PLOS One, des chercheurs du Centre for Diet and Activity Research de l’université de Cambridge montrent que l’écart entre les prix des produits « plus sains » et des produits « moins sains » s’est accru entre 2002 et 2012, au Royaume-Uni. De plus, si l’augmentation des prix des produits alimentaires a été plus rapide que celle des autres biens de consommation sur la période 2002-2012, celle des prix des produits plus sains a été encore plus importante : augmentation de 1,84 £ pour 1 000 kcal pour les produits sains, contre 0,73 £ pour les produits moins sains. Les produits plus sains étaient ainsi trois fois plus chers, par calorie, en 2012 par rapport aux produits moins sains.

Mean price of foods by Eatwell food group, 2002–2012

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Cette étude a porté sur 94 aliments et boissons. Leur choix a été fondé sur un croisement entre les données du Consumer Price Index et du National Diet and Nutrition Survey, sachant que la qualité nutritionnelle des produits a été évaluée sur la base du modèle de profil nutritionnel de la Food and Standard Agency (FSA-Ofcom).

Source : PLOS One

 

10:20 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : royaume-uni |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/11/2014

Le marché du burger en France

LSA a publié, début novembre, une infographie réalisée par Territoires & Marketing sur le marché du burger en France. Le burger représente ainsi la moitié des sandwichs vendus en France, soit 900 millions d’unités et un chiffre d’affaires de 7,27 milliards d’€ en 2013. Ce produit serait ainsi devenu un « incontournable de la restauration, rapide comme classique », notamment avec une présence dans 75 % des cartes des restaurateurs et l’entrée de nouveaux acteurs utilisant des ingrédients haut de gamme.

Extrait de l’infographie « Le Burger en chiffres »

burger.jpg

Source : LSA

 

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31/10/2014

Nielsen publie des éléments sur le snacking dans le monde

Nielsen a récemment publié une analyse du secteur du snacking à l’échelle mondiale. La dépense de consommation mondiale est estimée à 374 milliards de dollars sur 2013-2014 (+ 2 % sur douze mois) et, si la majorité des ventes se fait en Europe (167 milliards de $) et en Amérique du Nord (124 milliards de $), de fortes progressions sont constatées dans les autres régions du monde : + 4 % pour l’Asie / Pacifique, + 5 % pour le Moyen-Orient / Afrique et + 9 % pour l’Amérique Latine.

À partir d’une enquête en ligne conduite auprès de 30 000 consommateurs issus de 60 pays, Nielsen identifie plusieurs traits liés à la consommation de snacking. On peut notamment noter que les confiseries représentent l’essentiel des ventes en Europe et au Moyen-Orient / Afrique, alors que le snacking salé arrive en tête en Amérique du Nord, les snacks glacés en Asie / Pacifique et les biscuits et petits gâteaux en Amérique latine. Principalement considéré comme un en-cas pris entre les repas, la consommation de snacking en tant que substitut au repas se développe. L’évolution des modes de vie est présentée comme un facteur explicatif, et Nielsen identifie ici « de vraies opportunités » commerciales sur « le marché alternatif du repas nutritif, transportable et facile à consommer ». Enfin, des préférences régionales sont identifiées : les snacks de légumes en Asie / Pacifique, le fromage en Europe, la crème glacée en Amérique Latine et les chips / tortilla en Amérique du Nord.

Source : Nielsen

10:12 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : snacking |  Imprimer | | | | |  Facebook

30/10/2014

Des innovations dans les boissons présentées au Sial

En octobre, le Sial a été l’occasion de présenter diverses innovations, en particulier dans le secteur des boissons. LSA a ainsi repéré plusieurs tendances : aromatiseurs d’eau ultraconcentrés (ex : Ouiz de Solinest et Mix & Go -deTeisseire), limonade à base de gingembre, energy drinks sans taurine, jus de baobab, jus de fruits-légumes, etc. A également été présentée Springwave, première boisson contenant de la spiruline et dont le lancement est prévu pour 2015.

springwave.jpg

Sources : LSA, LSA

09:53 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent | Tags : sial, spiruline |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/10/2014

L’industrie de la restauration, pièce essentielle des réseaux de l’immigration chinoise aux États-Unis

Le New Yorker consacre un reportage aux réseaux d’immigration chinois aux États-Unis, en suivant Rain, un immigré originaire d’un village de la région de Fuzhou, arrivé à New York avec un faux passeport fourni par le réseau de passeurs des Snakeheads. Après des escales en France et au Mexique, Rain rejoint New York pour travailler comme employé dans les restaurants chinois de Chinatown. Des réseaux familiaux, mais surtout des réseaux d’intermédiaires (agences de travail, avocats spécialisés dans le droit d’asile) favorisent son entrée sur un marché du travail souterrain, où il fait l’expérience de formes brutales d’exploitation et d’isolement social.

Les employés de la restauration, immigrés illégaux ou couverts par le statut d’étudiant étranger, sont chargés rapidement de tâches importantes (accueil et prise de commande, souvent pour les femmes ; manutention et préparation des plats). Passant de restaurant en restaurant, ils changent de poste, montent en grade, vont travailler plus loin des centres urbains pour être mieux payés et mieux traités. Ils cherchent bien sûr à obtenir l’asile politique,puis la green card. Ils aspirent dès que possible à trouver un travail dans un secteur moins usant, et changent de logement, avec une montée en gamme au fur et à mesure qu’ils remboursent les prêts qui leur ont permis de payer le passage.

Ils découvrent aussi une cuisine chinoise réinventée aux États-Unis pour complaire au goût américain : mets frits, faciles à manger – les clients sont « trop fainéants » pour décortiquer les morceaux contenant des os, explique Rain.

L’article donne de nombreux chiffres. Ceux, connus, du nombre de restaurants chinois aux États-Unis (40 000, trois fois plus que le nombre de concessions McDonald’s). Mais aussi ceux, plus difficiles à trouver, des frais de passage (70 000 dollars pour Rain, mais moins dans les régions où la pression migratoire est moins forte), divers frais d’avocat, des loyers, confrontés au revenus possibles dans le secteur (2 000 dollars par mois) et à ceux possibles en Chine (4 700 dollars par an dans le secteur privé). Il rend aussi compte de mutations dans l’industrie de la restauration chinoise, par exemple le déclin des Cantonais au profit des restaurateurs originaires de la région de Fujian. Mais loin d’une success story communautaire univoque, l’accès au rêve américain est lourd de contradictions : l’immigration américaine, par les flux financiers vers les familles, enrichit les régions d’origine, mais « avoir un fils aux États-Unis, c’est comme ne pas avoir de fils du tout », explique le père de Rain.

Florent Bidaud, Centre d’études et de prospective

Source : New Yorker

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10/10/2014

La dépense alimentaire des ménages français « résiste à la crise »

FranceAgriMer consacre en septembre l’une de ses Synthèses à l’étude des données de consommation publiées par l’Insee dans les Comptes nationaux, et plus particulièrement à la consommation alimentaire (produits solides et liquides, alcoolisés ou non, consommés à domicile ou hors domicile). En 2013, cette dépense s’établit à 230 milliards d’euros. La part de l’alimentaire dans le budget des ménages peut toutefois être estimée de huit façons différentes : en 2013, elle varie de 9,3 % (produits alimentaires hors boissons consommés à domicile rapportés à la consommation effective totale, incluant les dépenses de consommation et les transferts sociaux) à 20,4 % (dépenses alimentaires rapportées aux dépenses de consommation excluant les transferts sociaux).

Entre 1960 et 2007, la part du budget consacré à l’alimentation a connu un recul constant. En revanche, depuis 2008, ce taux croît et s’établit en 2013 à un niveau quasi équivalent à celui de 2000, quelle que soit la définition retenue. Alors que la consommation totale des ménages est fortement affectée par la crise, selon FranceAgriMer, « l’alimentation peut apparaître comme une ''valeur refuge'' permettant de conjuguer à la fois la nécessité (de se nourrir), le plaisir (de la table) et le lien social (convivialité autour d’un repas partagé) ». Ainsi, les postes de première nécessité résistent à la crise économique (cf. graphe ci-dessous), ce qui n’est pas le cas notamment de l’habillement, des transports, de la restauration hors foyer ou encore des loisirs et de la culture.

graphe-FAM.jpg

En analysant plus finement les données disponibles par familles de produits, des disparités dans les consommations sont mises en évidence. Ainsi, le pain et les céréales, le sucre et les produits sucrés connaissent une dynamique positive, alors que la baisse de la consommation de viande et de poisson s’amplifie depuis 2008. La consommation de lait, fromages et œufs n’est pas, quant à elle, affectée par les difficultés économiques, alors que celle des fruits et légumes est en baisse. Enfin, les boissons chaudes ne sont pas impactées, à l’inverse des boissons alcoolisées.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Source : FranceAgriMer

 

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De plus en plus d’Australiens consomment des plats préparés

Roy Morgan Research, organisme australien de recherche sur les marchés, a montré récemment que le nombre d’Australiens consommant des plats préparés (frais ou surgelés) a fortement augmenté en cinq ans : en 2010, 8,1 % de la population âgée de plus de quatorze ans avaient consommé l’un de ces plats au cours de la semaine écoulée ; 9,4 % sont concernés en 2014, soit une augmentation d’environ 370 000 personnes. Cette hausse est particulièrement marquée chez les Australiens estimant ne pas avoir suffisamment de temps pour cuisiner, et chez ceux surveillant en permanence leur poids. Les supermarchés accompagnent cette évolution en proposant un choix croissant de plats plus sains que les fast food, notamment des plats équilibrés et pauvres en calories.

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 Source : Australian Food News

En parallèle, on pourra noter ici les données publiées récemment par Food For Though, chiffrant le marché européen des plats préparés à 30,5 milliards d’euros en 2013 (26,7 milliards en 2008), la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni représentant 60 % de ce marché.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Sources : Australian Food News, Food For Though

 

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