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24/02/2014

Lancement de l'étude Bio Nutrinet

Dans le cadre de l'étude Nutrinet en cours depuis 5 ans, un nouveau volet spécifique a été lancé sur l'alimentation biologique. Il vise à mieux comprendre qui sont les consommateurs de produits bio et les liens entre la consommation d’aliments bio et santé. Cette étude devrait apporter un éclairage sur les différents types de consommateurs, les déterminants de ces modes de consommations, ainsi que sur les impacts nutritionnels, environnementaux et toxicologiques.

L'étude Bio Nutrinet, dirigée par le professeur Serge Hercberg, auteur d'un tout récent rapport sur la politique nutritionnelle en France, associe plusieurs équipes de recherche de l'Inserm, l'Inra et des universités, le CHU de Grenoble, l'ITAB et les associations Solagro et Bio Consom’acteurs. L'étude s'appuie sur Internet et sur une cohorte dite « prospective », c'est-à-dire portant sur un groupe de sujets qui sera suivi pendant plusieurs années.

Source : Nutrinet 

04/02/2014

Parution du scénario Afterres 2050

Le cabinet d’études Solagro vient de publier le rapport Afterres 2050, fruit de trois années de travail. Partant du constat que le prolongement des tendances actuelles n’était pas soutenable, l'objectif de Solagro était de proposer, pour la France essentiellement, un scénario alternatif « souhaitable » (un scénario normatif, donc), permettant de répondre, à l’horizon 2050, aux grands défis agricoles et alimentaires. L’exercice entend en effet s’inscrire dans une « triple transition » : nutritionnelle (consommation raisonnée, sobriété), agricole (transition agroécologique ambitieuse) et énergétique (moindre consommation d’énergie fossile et production d’énergie bio-sourcée). Le scénario proposé se veut à la fois ambitieux (les changements sont souvent assez radicaux), raisonnable (mobilisation de pratiques déjà existantes et maîtrisées, respect des besoins nutritionnels) et cohérent techniquement (relations production/consommation et végétal/animal).

Le scénario fonde l’essentiel de ses résultats chiffrés sur le modèle MoSUT, conçu et développé par Solagro pour la France, qui souhaite assurer cette cohérence physique (tonnages, surfaces, volumes, etc.) entre productions, usages et occupations du sol. La quantification s’opère sur la base de nombreuses hypothèses explicitées au fil du rapport.

Sur le volet « demande », le rapport propose pour 2050 une réduction de 25% de la consommation de protéines en général, et de moitié pour les protéines animales. La consommation de sucre baisserait d’environ 20%. Une baisse très forte est également proposée pour le lait, le calcium étant dès lors majoritairement fourni par d’autres sources, pour un total journalier inférieur aux recommandations du PNNS mais conforme à d’autres recommandations internationales. À l'inverse, les consommations de céréales et de fruits et légumes progresseraient. Les pertes et gaspillages évitables diminueraient de 60% et les pertes non évitables (os, épluchures, etc.) seraient mieux valorisées.

Des transformations toutes aussi nombreuses sont proposées pour le volet « production domestique ». Ainsi, le scénario Afterres envisage que 45% de la SAU soient convertis à l’agriculture biologique, 45% conduits en production intégrée et 10% en agriculture raisonnée en 2050. Globalement, les pratiques agroécologiques seraient favorisées : rotations plus longues et plus variées, couverture des sols, agroforesterie, infrastructures agroécologiques, etc. Pour les productions animales, la moitié des porcs et volailles passerait sous label en 2050 et un quart des ruminants serait « tout à l’herbe ». Les races mixtes progresseraient.

 

Évolution des parts respectives de différents modes de production, en France, entre 2010 et 2050Afterres2050.PNG

Source : Solagro, Afterres 2050

 

Au total, le scénario conduit à une production végétale en baisse de 12% (en tonnes) et une SAU en légère baisse (28 millions d'ha en 2050). Les productions de porc, d’œuf ou de lait seraient divisées par deux et celle de viande bovine par trois. Inversement, la valorisation énergétique de la biomasse (biogaz, biocarburants, bois énergie, etc.) serait multipliée par trois. La consommation d’énergie, comme les émissions de GES, seraient réduites de moitié. Le recours à l’azote de synthèse baisserait de 60% et le NODU serait divisé par trois. La qualité et la gestion quantitative de l’eau s’amélioraient également.

Si le scénario Afterres 2050 mise sur la cohérence technique et « physique » (flux et transformation de matières), il n’intègre toutefois pas les dimensions socio-économiques (prix, marchés, emplois) et il n’est pas décliné spatialement. Ces deux aspects essentiels seront approfondis dans de futurs exercices.

Pierre Claquin, Centre d'études et de prospective

Source : Solagro 

 

03/02/2014

Un nouvel indice de situation alimentaire développé par Oxfam : les Pays-Bas en tête du classement mondial

Oxfam a élaboré un nouvel indice de la situation alimentaire, basé sur quatre grands critères : la quantité, la qualité, l'accessibilité financière de l'alimentation, et l'hygiène alimentaire. L'indice a été calculé pour chaque pays, au moyen de données statistiques internationales fournies par la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), l'OMS (Organisation mondiale de la santé) et l'OIT (Organisation internationale du travail). La disponibilité des données a permis de calculer l'indice de situation alimentaire pour 125 pays. Les résultats sont présentés sous forme de cartographies et de classements interactifs.

 

Carte des résultats combinés pour 125 pays

carte-oxfam.PNG

L'indice final tient compte des taux de sous-alimentation, de l'insuffisance pondérale infantile, du niveau des prix alimentaires par rapport aux autres biens et services, de la volatilité des prix alimentaires, de la diversité alimentaire, de l'accès à l'eau potable, et des taux de diabète et obésité.

Lecture : les couleurs proches du vert indiquent les pays où la situation alimentaire est favorable, les couleurs proches du orange ceux où la situation alimentaire est défavorable.

Source : Oxfam

 

Les résultats de l'analyse révèlent que les Pays-Bas figurent en tête du classement « général », suivis par la France et la Suisse. Ces pays combinent une alimentation abondante, de qualité, accessible et caractérisée par une bonne hygiène. Les pays européens occupent les 20 premières places (sauf l'Australie à la huitième place). Les autres pays développés (États-Unis, Canada, Nouvelle-Zélande, etc.) sont pénalisés dans le classement en raison des taux de diabète et d'obésité dans leur population. Les situations globalement les plus difficiles concernent le Bangladesh, le Laos, le Yémen et une vingtaine de pays africains, parmi lesquels l'Éthiopie, l'Angola et le Tchad, qui occupent les dernières places du classement.

Concernant le coût de l'alimentation, les États-Unis bénéficient de l'alimentation la moins chère et aux prix les plus stables, tandis que le Royaume-Uni est le pays le plus cher d'Europe. Au niveau mondial, la Guinée, la Gambie, le Tchad et l'Iran sont les pays les plus chers, et l'Angola et le Zimbabwe sont les pays où la volatilité des prix alimentaires est la plus marquée. S'agissant du volet « quantité », les pays les plus touchés par la malnutrition et l'insuffisance pondérale infantile sont le Burundi, le Yémen, Madagascar et l'Inde. À l'inverse, les États-Unis, le Mexique, les Fidji, la Jordanie, le Koweït et l'Arabie Saoudite ont les plus mauvais taux d'obésité et de diabète.

Ce nouvel indice de situation alimentaire permet ainsi d'analyser, pays par pays, la capacité des populations à accéder à une alimentation globalement satisfaisante, ce qui n'est pas toujours le cas même si la production alimentaire est suffisante. Les résultats montrent également qu'un grand nombre de pays n'a toujours pas accès à une alimentation abordable et saine : Oxfam appelle donc à une réforme urgente des systèmes de production et de distribution alimentaires, à savoir « accroître l’investissement dans l’agriculture paysanne et à améliorer les infrastructures, afin de stimuler la production agricole, d’éviter les gaspillages et d’améliorer l’accès aux marchés ».

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : Oxfam

 

31/01/2014

Une étude américaine relativise la responsabilité des fast food dans la prévalence de l'obésité infantile

Une étude, publiée en janvier 2014 dans la revue American journal of clinical nutrition, conclut à l'intérêt de prendre en considération la totalité du régime alimentaire quotidien des enfants et non plus seulement leur consommation de repas dans les fast food, qui ne seraient pas les principaux coupables de l'obésité infantile.

Les chercheurs ont utilisé pour cette étude les données d'une enquête menée entre 2007 et 2010 et axée sur la surveillance de la nutrition et de la santé publique (US National Health and Nutrition examination survey), sur une cohorte de 4 500 jeunes de 2 à 18 ans. La moitié de ces jeunes prend des repas dans un fast food. Pour 40% d'entre eux, cette prise alimentaire correspond à moins de 30% de leur apport calorique, et pour 10%, elle correspond à plus de 30% de l'apport calorique. Les auteurs de l'étude ont étudié les relations entre consommation de fast food, autres consommations (caractérisées comme « sobre » ou « riche en snacking »), et obésité.

Les résultats montrent que les enfants étaient plus susceptibles d'avoir un régime alimentaire « riche en snacking » (avec sodas, produits gras et salés, et peu de produits laitiers ou de fruits), lorsqu'ils étaient par ailleurs des consommateurs de fast food, que lorsqu'ils ne l'étaient pas. Ainsi, 40% des enfants qui consommaient des fast food pour plus de 30% de leur apport calorique, et qui par ailleurs avaient un régime alimentaire « riche en snacking », étaient obèses.

Les auteurs en concluent que ce ne sont donc pas les fast food pris isolément qui sont responsables des problèmes de surpoids des enfants américains, mais leur régime alimentaire d'ensemble. Le risque consisterait davantage à reproduire le régime alimentaire des fast food chez soi qu'à en consommer directement au restaurant.

Selon Connie Diekman (université Washington de Saint-Louis, Missouri), les conclusions de cette étude doivent inciter à une meilleure éducation nutritionnelle globale et aider les familles à choisir des aliments pour équilibrer l'alimentation au foyer.

Cette étude a été co-financée par l'institut national de la santé des États-Unis et la fondation Robert Wood Johnson, association philanthropique créée en 1936 pendant la Grande Dépression. L'objectif de cette fondation est d'améliorer la santé des américains, la réduction du taux important d'obésité chez les enfants étant une des priorités aux États-Unis.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : MedLine Plus

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Un nouveau rapport sur la politique nutritionnelle en France

Le professeur de médecine Serge Hercberg a remis à la ministre de la Santé, le 28 janvier 2014, un rapport sur la politique de prévention nutritionnelle en France, qui répond à une saisine de juillet 2013. S'inscrivant dans la continuité du Plan National Nutrition Santé (PNNS) mis en place il y a 13 ans, ce rapport propose toutefois des mesures plus contraignantes, car les auteurs estiment que les premières recommandations étaient trop axées sur le volontariat.

Parmi les principales propositions figure la mise en place d'une information claire et rapide sur l'étiquetage, pour éclairer le consommateur sur la valeur nutritionnelle du produit. Il s'agirait d'indiquer un score nutritionnel, sous forme d'une variable chiffrée, calculée en fonction des critères de densité énergétique, teneur en sucres simples, teneur en graisses saturées et teneur en sel. Cette variable serait représentée par une lettre de notation, assortie d'une couleur, de manière à être très visible et à orienter l'achat du consommateur. Le rapport propose également, pour les produits ayant un score défavorable, d'interdire les promotions sur ces produits ainsi que la publicité télévisée entre 7 heures et 22 heures.

L'auteur justifie la prise de mesures strictes, qui pourraient être perçues par certains comme une atteinte à la liberté de choix, par le critère de la santé publique mondiale et par l'importance du coût des maladies d'origine nutritionnelle : le rapport souligne que 47 milliards de dollars sont perdus dans le monde du fait des principales maladies non transmissibles d'origine nutritionnelle, parmi lesquelles les maladies cardio-vasculaires et le diabète.

À noter qu'un autre rapport, celui du professeur Arnaud Basdevant, sur la prise en charge des maladies chroniques nutritionnelles, a été rendu public le même jour.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : La Documentation française 

24/01/2014

L'Anses lance sa troisième étude INCA

La troisième étude individuelle nationale des consommations alimentaires (INCA) a été lancée le 6 février 2014 par l'Anses. Elle concernera un échantillon représentatif de 4 000 consommateurs de 472 communes françaises et se déroulera pendant un an. Les résultats de cette étude compléteront les connaissances sur l'état nutritionnel de la population vivant en France, et sur le lien entre l'alimentation et l'incidence de certaines maladies (obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers). Les deux premières études INCA s'étaient déroulées en 1998/1999 et en 2006/2007.

Source : Anses

17:26 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

21/01/2014

Nomad Yo, un yaourt sans lait aux céréales fermentées

La société Plurielles a lancé un dessert fermenté à base de céréales. L'originalité de ce yaourt est qu'il ne comporte ni lait, ni soja. Il est élaboré avec des céréales (du riz ou du sarrasin par exemple, traités thermiquement pour éliminer les pathogènes), de l'eau, des ferments et des arômes naturels. « Le but était de créer un processus de gélification pour obtenir une texture crémeuse, comme un yaourt brassé, sans additif ni gluten », a déclaré le créateur, Christophe Favrot. Son yaourt Nomad Yo, issu de l'agriculture biologique et primé lors de trois concours régionaux et nationaux, est pour l'instant vendu uniquement dans des points de vente spécialisés (entre 1000 et 2000 yaourts par mois).

Source : L'usine nouvelle

13:53 Publié dans Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/01/2014

L'obésité augmente désormais plus vite dans les pays en développement et atteint 1 personne sur 3 dans le monde

Le think-tank britannique Overseas Development Institute, spécialisé en développement international et questions humanitaires, a publié en janvier 2014 un rapport intitulé Future diets : implications for agriculture and food prices. Les auteurs y passent en revue la littérature et les données existantes sur l'évolution de la consommation de nourriture depuis 50 ans dans différentes régions du monde.

Le rapport indique que le nombre de personnes obèses ou en sur-poids atteint désormais 1,46 milliard, soit une personne sur trois dans le monde. La proportion de personnes obèses ou en surcharge pondérale est ainsi passée de 23% en 1980 à 34% en 2008. Ce qui a changé, c'est que la majeure partie de cette augmentation a eu lieu dans les pays en développement : entre 1980 et 2008, le nombre de personnes en sur-poids y a plus que triplé, passant de 250 à 904 millions. Dans ces pays, l'explosion de l'obésité s'accompagne néanmoins d'une persistance de la malnutrition : des apports énergétiques insuffisants et des carences en protéines et micronutriments touchent toujours des centaines de millions de personnes. Dans les pays développés, le nombre de personnes en sur-poids a été multiplié par 1,7 sur la même période.

Concernant l'évolution des régimes alimentaires, le rapport indique que malgré une importante variabilité entre pays, et au sein même des pays en fonction des classes sociales, la tendance est à l'accroissement de la consommation de produits animaux, de graisse et de sucre. Ceci, associé à une sédentarité accrue, expliquerait pour partie l'augmentation de l'obésité dans le monde.

Les auteurs recommandent de mettre en œuvre des politiques publiques pour contrer cette progression rapide de l'obésité, sans quoi les problèmes de santé (diabètes, maladies cardio-vasculaires, etc.) risquent de peser lourdement sur les systèmes de santé publics. Ils concluent que la diversité des régimes alimentaires à travers le monde et au sein des pays est le signe que la mondialisation ne conduira pas à une uniformisation de nos régimes alimentaires. En conséquence, et bien que responsables politiques et consommateurs y soient généralement réticents, il leur semble possible d'influencer le contenu de nos assiettes via une combinaison de mesures concernant à la fois l'éducation, les prix et la réglementation.

Madeleine Lesage et Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : Overseas Development Institute

16:57 Publié dans Alimentation et consommation, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/01/2014

Une imprimante à confiseries présentée au Salon de l'électronique de Las Vegas

Le salon CES (Consumer Electronics Show) a accueilli cette année une trentaine d'entreprises spécialisées dans l'impression 3D. L'une des innovations présentées est destinée aux boulangers et aux restaurateurs. L'imprimante ChefJet permet en effet de fabriquer toute une série de confiseries à partir de sucre et de divers arômes. La version la moins chère coûte près de 5 000 €.

Source : Blog Le Monde

15:09 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/12/2013

Les régimes alimentaires révèlent la place de l'Homme dans la chaîne trophique

Les chaînes alimentaires ont été décrites pour de nombreuses espèces et au sein de divers écosystèmes. Pour la première fois, c'est la place de l'Homme au sein de la chaîne trophique qui a été calculée dans une étude originale de chercheurs français de l'IRD, de l'Ifremer et d'AgroCampus Ouest. Ces derniers ont utilisé des données de la FAO sur la consommation humaine (type et quantité de nourriture) pour la période 1961-2009 et dans 176 pays. Ils ont ensuite calculé un « indice trophique humain », sachant que ce type d'indice est compris entre 1 (celui des plantes ou du plancton) et 5 (celui d'un requin ou d'un ours polaire par exemple). Publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, l'étude montre que du point de vue de l'alimentation, l'Homme n'est pas un super-prédateur : son indice trophique global est de 2,21 (soit un chiffre semblable à celui du porc ou de l'anchois).

Indice trophique humain à travers le monde

HTL-publi-PNAS.png

Source : Proceedings of the National Academy of Sciences

Lecture : Plus l'indice est élevé, plus la consommation de viande et poisson est élevée.

Les auteurs ont également analysé les différences de régimes alimentaires dans le temps et dans l'espace. Ils ont montré que l'indice trophique humain s'est accru au cours du temps (+3% depuis 1961), en lien avec des régimes alimentaires de plus en plus carnés. Par ailleurs, les indices trophiques humains varient selon les pays, entre 2,04 pour le Burundi et 2,57 pour l'Islande, ce qui reflète d'importantes différences dans les régimes alimentaires, notamment dans la part de viande et de poisson. Malgré cette diversité, les chercheurs ont pu dégager cinq grands groupes de pays ayant des tendances alimentaires similaires. Enfin, ils ont trouvé un lien significatif entre l'indice trophique humain et certains indicateurs de développement de la Banque mondiale.

Les auteurs souhaitent maintenant prolonger cette étude en mesurant l'impact des régimes alimentaires humains sur les écosystèmes, en convertissant la consommation humaine en production primaire nécessaire, et tout en rappelant que l'impact de l'Homme sur les écosystèmes ne se limite pas à la dimension alimentaire (pollutions, destruction d'habitats, etc.).

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Sources : PNAS, Le Monde


11:44 Publié dans Alimentation et consommation, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Plaisir alimentaire : un axe de lutte contre la dénutrition chez les personnes âgées

Le vieillissement entraîne des changements dans les comportements alimentaires. Les apports peuvent alors ne plus être en cohérence avec les besoins de l'organisme, conduisant à une dénutrition. Entre 15 et 40 % des personnes âgées vivant en institution et 50 à 70 % dans les hôpitaux seraient touchés par cette pathologie.

Le CHU de Dijon, en partenariat avec l'INRA de Dijon et l'ESA d'Angers, a donc exploré les leviers pour prévenir et lutter contre la dénutrition via le programme Aupalesens. Manger ne se résume pas à la satisfaction de besoins physiologiques, c'est aussi un moment de plaisir qui fait appel à nos sens : cette distinction entre aspects nutritionnels et sensoriels constitue l'originalité d'Aupalesens.

Le colloque du 26 novembre « Quels leviers sensoriels pour prévenir et lutter contre la dénutrition chez les personnes âgées ? », visait à présenter des résultats issus de ce programme. Il a mis l'accent sur le risque accru de dénutrition lié à la perte d'autonomie alimentaire. Ce résultat est issu d'une enquête menée auprès de 559 personnes de plus de 65 ans, ayant différents degrés de dépendance. Les travaux ont aussi mis en évidence des leviers de lutte contre la dénutrition, à savoir l'amélioration de la qualité sensorielle des aliments proposés et le contexte du repas.

Ces travaux de recherche contribuent à un des neuf objectifs de santé publique du Plan National Nutrition Santé (« diminuer la dénutrition chez les personnes âgées ») et impliquent aussi les industriels via l'élaboration de produits alimentaires adaptés aux seniors.

Élise Delgoulet, Centre d'études et de prospective

Source : Inra

 

 

Une alimentation saine engendre un surcoût de 1,1 euro par jour et par personne

Une récente revue de la littérature scientifique évalue la différence de coût entre une alimentation « saine » et une alimentation « moins saine ». Après avoir analysé 27 études réalisées dans 10 pays et ramené les résultats en dollars de 2011, les chercheurs britanniques ont trouvé un surcoût global de 1,48 $ par jour et de 1,54 $ par portion de 2 000 kcal (soit environ 1,10 euro par jour) pour une alimentation saine.

L'étude précise également ces surcoûts par catégories d'aliments. Ce sont la viande et les aliments riches en protéines qui engendrent le surcoût le plus important entre un produit sain et un produit moins bénéfique pour la santé : +0,47 $ par portion de 200 kcal. Le surcoût le plus important est observé pour la volaille. Les différences sont moins marquées pour d'autres catégories d'aliments telles que les sucreries et les snacks (+0,12 $ par portion), les céréales (+0,03 $ par portion), et les huiles et graisses (+0,02 $ par portion). La différence est non significative pour les jus de fruits et les sodas, et elle est même très légèrement négative en ce qui concerne les produits laitiers (-0,004 $ par portion).

Bien que les conduites alimentaires ne soient pas guidées uniquement par des critères économiques (mais aussi par des considérations liées à l'éducation, au milieu social, aux représentations, etc.), cette étude pourrait contribuer à élaborer des recommandations pour faciliter l'accès à une alimentation saine en dépit de certaines barrières économiques.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : British Medical Journal

19/11/2013

Les Français et la confiance alimentaire

Selon une enquête menée par Ipsos et RESPECT'in sur les Français et la confiance alimentaire, 62% des Français estiment manquer d'informations sur les produits qu'ils achètent. Suite aux scandales alimentaires récents, les inquiétudes grandissent : 70% des Français craignent de ne pas disposer d'une alimentation saine, c'est-à-dire sans effets néfastes sur leur santé, dans les prochaines années.

Les critères les plus à même de les rassurer sur la qualité des produits alimentaires sont d’abord la connaissance de l’origine des ingrédients et la mise en place d’une démarche de suivi de la qualité et de traçabilité du produit.

Les consommateurs déclarent rechercher plus souvent ces informations « directement » auprès d’acteurs comme les associations de défense des consommateurs ainsi que les producteurs et les agriculteurs, notamment par Internet. Pour les informer sur la qualité des produits alimentaires, les Français disent faire d'abord confiance aux associations de consommateurs (90%) et aux agriculteurs (80%). Ces résultats, issus d'un sondage d'opinion, relèvent du déclaratif et peuvent donc être en décalage avec les pratiques réelles.

 Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 Source : IPSOS

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11/11/2013

Les protéines et la chimie du végétal : une voie d'innovation selon le rapport d'Anne Lauvergeon

Le 11 octobre 2013, la commission « Innovations 2030 », présidée par Anne Lauvergeon, remettait son rapport identifiant les domaines-clés de l'innovation, sources potentielles de croissance pour l'économie française dans un avenir proche.

Le rapport identifie « sept ambitions fortes, reposant sur des innovations majeures ». L'ambition n°4 (« les protéines végétales et la chimie du végétal ») concerne directement les secteurs agricoles et agro-alimentaires. Avec une demande alimentaire mondiale en augmentation et « l'occidentalisation » des régimes alimentaires, la demande de protéines pour la consommation humaine devrait fortement augmenter dans les années à venir.

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10:43 Publié dans Agronomie, Alimentation et consommation, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/11/2013

Communication sur les risques alimentaires et réseaux sociaux

Les chercheurs du FoodRisC project (http://www.foodrisc.org/), projet financé par la Commission européenne, ont publié un article sur les relations entre les médias sociaux (comme YouTube, Twitter and Facebook) et les instances publiques.

Ils ont choisi de prendre comme étude de cas la Food Standards Agency (FSA) britannique, responsable de la sécurité sanitaire, qui utilise les différents médias sociaux pour répondre aux interrogations de consommateurs, promouvoir l'éducation nutritionnelle et cibler les publics. Ainsi, tout citoyen peut interpeller l'agence sur Twitter et signaler un problème, trouver des informations sur les allergies sur un site Internet dédié, réagir aux billets du Chief scientist de la FSA sur les questions scientifiques sur un blog (Hungry for Science, http://blogs.food.gov.uk/), ou encore trouver des conseils concernant la cuisson des aliments sur Youtube.

Si la stratégie de la FSA est considérée comme un bon exemple de ce qui peut être fait avec ces nouveaux moyens de communication, les auteurs pointent également quelques limites. Notamment, ils soulignent que les personnes les plus connectées ne sont pas forcément celles que la politique de l'alimentation souhaiterait viser en priorité, par exemple en ce qui concerne la promotion de meilleures habitudes alimentaires.

 Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 Source : EUFIC

15:18 Publié dans Alimentation et consommation, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook