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13/06/2022

Publication de la deuxième édition du Global Land Outlook

La Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a publié, le 27 avril 2022, la deuxième édition du rapport sur les perspectives foncières mondiales (Global Land Outlook). Cinq ans après le premier opus, ce document vient alimenter les discussions en marge de la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030). Il dresse d'abord un constat des défis et solutions actuelles liées aux terres, biophysiques mais aussi socioéconomiques. Il insiste notamment sur la nécessité de transformer les systèmes alimentaires. Il fournit ensuite une variété d'exemples concrets de restauration, à travers le monde, montrant qu'elle peut être mise en œuvre dans divers contextes et à plusieurs échelles. Enfin, dans une dernière partie, il présente les mécanismes de coopération existants ainsi que des scénarios de protection et de restauration des terres à 2050 (figure ci-dessous).

Impacts de deux scénarios (restauration des terres en vert clair ; restauration et protection des terres en vert foncé), comparés à un scénario de référence

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Source : UNCCD

Source : UNCCD

09:42 Publié dans Environnement, Mondialisation et international, Territoires | Lien permanent | Tags : désertification, sols, restauration |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/11/2021

Un rapport FAO-NEPAD évalue les progrès de la restauration des forêts et des paysages en Afrique

Cinq mois après le lancement de la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030), l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) ont publié un rapport évaluant l'effet des programmes de restauration des forêts et des paysages, conduits en Afrique au cours des deux dernières décennies. Les auteurs estiment qu'en dépit de ces projets et des engagements (African Forest Landscape Restoration Initiative, Grande Muraille verte, etc.), 4,4 millions d'hectares de forêts (sur 637 millions) ont été perdus chaque année, entre 2015 et 2020. L'agriculture industrielle et de subsistance, l'exploitation du bois et le changement climatique figurent parmi les causes principales des pertes et dégradations. Entre 2010 et 2020, seuls 11 pays sur 58 ont vu leur couverture forestière augmenter (figure ci-dessous). Le rapport, qui détaille une riche sélection d'études de cas, s'appuie sur une série d'entretiens avec des acteurs engagés dans des projets de restauration pour fournir des recommandations sur les facteurs clés de succès, comme l'appropriation locale.

11 pays et régions qui ont vu leur couverture forestière s'étendre entre 2010 et 2020

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Source : FAO

Source : FAO

07/12/2020

Les terres cultivées et les pâturages, au cœur des engagements pour la restauration des écosystèmes ?

À l'approche du lancement, l'an prochain, de la décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, l'agence d'évaluation environnementale du gouvernement néerlandais PBL a publié une note recensant les engagements des différents pays du monde en matière de restauration. Au total, 115 pays ont pris de tels engagements dans le cadre des Conventions de Rio ou d'accords internationaux. Sur les près d'un milliard d'hectares concernés, la plupart concernent des terres forestières (42 %), mais 37 % touchent les terres agricoles, cultivées et pâturées (figure). Des études, comme celle de Strassburg et al. (2020), font état de l'utilité de restaurer des terres converties (i.e. d'un écosystème naturel à des terres cultivées ou à des pâturages). Un ciblage de seulement 15 % de celles-ci dans des aires prioritaires permettrait d'éviter 60 % des extinctions d'espèces et de séquestrer 20 % du total de l'augmentation de concentration de CO2 dans l'atmosphère depuis le début de la Révolution Industrielle.

Engagements de restauration au niveau mondial, par catégories de mesure de restauration (2020)

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Source : PBL

Source : PBL

08:57 Publié dans Agronomie, Environnement, Forêts Bois | Lien permanent | Tags : pâturage, restauration, écosystèmes |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/05/2019

Connaissances des restaurateurs en matière d'allergies alimentaires : exemple de l'Allemagne

Dans un article de Plos One d'avril 2019, des chercheurs évaluent les connaissances et perceptions des allergies alimentaires de restaurateurs de la ville de Düsseldorf, en Allemagne. Pour ce faire, les 295 interviewés ont dû nommer trois allergènes à déclaration obligatoire et répondre à deux questionnaires permettant, pour l'un, de mesurer leurs connaissances générales, et pour l'autre de préciser leur attitude face aux personnes allergiques.

18 % des participants ont été incapables de nommer un seul allergène, 30 % ont pu en nommer trois correctement et près de 41 % ont répondu convenablement à l'ensemble des questions posées (voir tableau ci-dessous). Ces résultats sont semblables à ceux déjà publiés dans la littérature. Les réponses obtenues mettent aussi en lumière le fait que des croyances erronées sont relativement répandues chez les enquêtés, pouvant limiter la rapidité des réactions en cas d'urgence médicale. En effet, 35 % pensent que donner un verre d'eau permet de diluer l'allergène et prévenir la réaction allergique, score respectivement similaire et inférieur à ceux d'études aux États-Unis et au Royaume-Uni.

Les restaurateurs ont globalement des attitudes positives à l'égard des personnes allergiques : par exemple, 97 % d'entre eux pensent avoir la responsabilité d'être bien informés à propos de cette maladie. Toutefois, l'étude révèle que près de 42 % des professionnels interrogés croient que les allergies déclarées par les consommateurs n'en sont pas, méfiance que l'on retrouve également aux États-Unis. De plus, 67 % se considèrent responsables en cas de réaction allergique au sein de leur établissement, score plus élevé qu'en Malaisie (33 %) par exemple, où la loi n'encadre pas les pratiques des restaurateurs. 19 % préféreraient ainsi ne pas avoir à servir des clients allergiques.

Enfin, environ 46 % des interviewés ont déjà participé à une formation sur les allergies. Pourtant, il n'y a pas de lien statistique entre cette participation et le taux de bonnes réponses au questionnaire. Il en est de même entre le niveau des connaissances et l'envie d'obtenir des informations sur les allergies, ou encore avec la confiance en ses propres capacités à servir un plat sûr pour le consommateur allergique. Les chercheurs concluent qu'il faudrait revoir les ressources pédagogiques des formations et rendre celles-ci obligatoires pour tous les restaurateurs allemands.

Test de connaissance des restaurateurs sur les allergies : nombre et pourcentage de bonnes réponses à 5 questions

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Source : Plos One

Aurore Payen, Centre d'études et prospective

Source : Plos One

11:46 Publié dans Alimentation et consommation, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : allergies, restauration, allemagne |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/06/2018

Économie alimentaire et emploi en Afrique de l'Ouest

La Note ouest-africaine de l'OCDE d'avril 2018 aborde les activités agricoles et non agricoles contribuant à l'économie alimentaire en Afrique de l'Ouest, dans leurs dimensions spatiale, rurale, urbaine et démographique. Elle s’intéresse particulièrement aux jeunes et aux femmes.

Les données microéconomiques et sur l'emploi utilisées dans l'étude proviennent des enquêtes de la Banque mondiale (LSMS-ISA). Elles couvrent le Burkina Faso, le Ghana, le Mali, le Niger, le Nigeria, la Côte d'Ivoire et le Sénégal, qui représentent à eux seuls 82 % de la population de la région. Pour les pays restants, des modélisations ont été effectuées à partir des données de l'Organisation internationale du travail. La diversité, le niveau d'agrégation et la fiabilité des données limitent néanmoins la portée de l'analyse.

Pourcentage et nombre de personnes exerçant un emploi dans l'économie alimentaire

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Source : OCDE

Selon les auteurs, les pays de la région qui disposent du PIB par habitant le plus élevé ont un niveau d'urbanisation plus important et une part d'emplois agricoles et alimentaires plus faible, ce qui révèle un processus de transformation structurelle. L'économie alimentaire, qui représente 66 % de l'emploi total de la région, reste en moyenne dominée par l'agriculture (78 % des emplois), suivie de loin par la commercialisation (15 %), la transformation (5 %) et la restauration hors domicile (2 %). La distribution spatiale montre que la première est essentiellement rurale, les autres étant urbaines, ou rurales et urbaines. Derrière ces données agrégées, les pays se caractérisent toutefois par des situations variées : par exemple, au Mali, l'agriculture représente 98 % de l'emploi, alors que ce taux est de 78 % au Ghana.

Le profil d'activité des jeunes (15-24 ans) employés dans le secteur alimentaire varie selon les pays, le milieu (rural ou urbain) et le genre. L'absence d'opportunités dans d'autres secteurs de l'économie explique qu'ils soient majoritairement employés en milieu rural. Par ailleurs, 51 % des emplois alimentaires sont occupés par des femmes, en grande partie dans les activités non agricoles : 83 % dans la transformation, 71 % dans la commercialisation et 88 % en restauration hors domicile. Selon les auteurs, le poids des jeunes et des femmes dans l'économie alimentaire de cette région justifierait des mesures pour faciliter leur insertion dans des activités non agricoles, sources d'opportunités et de diversification des revenus.

Hugo Berman, Centre d'études et de prospective

Source : OCDE

02/05/2018

Évolution des commerces à Paris : recensement et publication de l'Apur

L'Atelier parisien d'urbanisme (Apur) a publié en mars 2018 une étude sur l'évolution des commerces à Paris, s'appuyant sur un recensement réalisé en mars et avril 2017. Septième depuis le début des années 2000, il permet de documenter (et de visualiser) diverses évolutions révélatrices des changements de modes de vie des parisiens. Si, depuis 2014 (précédent recensement), le nombre de commerces et services commerciaux est resté stable (environ 62 000, dont près de 20 % pour la restauration et 9 % pour les commerces alimentaires), les nombres de supérettes (+ 6 %) et supermarchés (+ 9 %), des commerces alimentaires spécialisés (pâtissiers + 33 %, cavistes + 11 %, etc.) et de produits biologiques (+ 47 %) ont progressé. La période 2014-2017 marque l'amplification des tendances documentées depuis 2003 : augmentation trois fois plus rapide du nombre de commerces alimentaires (120 / an, contre 43 / an), l'évolution des cafés et restaurants (en particulier restauration rapide et cuisines étrangères) étant semblable. Par ailleurs, les commerces alimentaires sont plus fréquents dans les arrondissements périphériques, et ceux de restauration dans le centre. La densité commerciale est également variable, et Paris se distingue par une densité très élevée pour la restauration par rapport à Bordeaux, Lille et Nice.

Localisation des commerces de produits alimentaires bio et nature, et évolutions entre 2014 et 2017

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Source : APUR

Localisation des boulangeries et boulangeries-pâtisseries, et évolutions entre 2014 et 2017

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Source : APUR

Source : Apur

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13/10/2014

L’industrie de la restauration, pièce essentielle des réseaux de l’immigration chinoise aux États-Unis

Le New Yorker consacre un reportage aux réseaux d’immigration chinois aux États-Unis, en suivant Rain, un immigré originaire d’un village de la région de Fuzhou, arrivé à New York avec un faux passeport fourni par le réseau de passeurs des Snakeheads. Après des escales en France et au Mexique, Rain rejoint New York pour travailler comme employé dans les restaurants chinois de Chinatown. Des réseaux familiaux, mais surtout des réseaux d’intermédiaires (agences de travail, avocats spécialisés dans le droit d’asile) favorisent son entrée sur un marché du travail souterrain, où il fait l’expérience de formes brutales d’exploitation et d’isolement social.

Les employés de la restauration, immigrés illégaux ou couverts par le statut d’étudiant étranger, sont chargés rapidement de tâches importantes (accueil et prise de commande, souvent pour les femmes ; manutention et préparation des plats). Passant de restaurant en restaurant, ils changent de poste, montent en grade, vont travailler plus loin des centres urbains pour être mieux payés et mieux traités. Ils cherchent bien sûr à obtenir l’asile politique,puis la green card. Ils aspirent dès que possible à trouver un travail dans un secteur moins usant, et changent de logement, avec une montée en gamme au fur et à mesure qu’ils remboursent les prêts qui leur ont permis de payer le passage.

Ils découvrent aussi une cuisine chinoise réinventée aux États-Unis pour complaire au goût américain : mets frits, faciles à manger – les clients sont « trop fainéants » pour décortiquer les morceaux contenant des os, explique Rain.

L’article donne de nombreux chiffres. Ceux, connus, du nombre de restaurants chinois aux États-Unis (40 000, trois fois plus que le nombre de concessions McDonald’s). Mais aussi ceux, plus difficiles à trouver, des frais de passage (70 000 dollars pour Rain, mais moins dans les régions où la pression migratoire est moins forte), divers frais d’avocat, des loyers, confrontés au revenus possibles dans le secteur (2 000 dollars par mois) et à ceux possibles en Chine (4 700 dollars par an dans le secteur privé). Il rend aussi compte de mutations dans l’industrie de la restauration chinoise, par exemple le déclin des Cantonais au profit des restaurateurs originaires de la région de Fujian. Mais loin d’une success story communautaire univoque, l’accès au rêve américain est lourd de contradictions : l’immigration américaine, par les flux financiers vers les familles, enrichit les régions d’origine, mais « avoir un fils aux États-Unis, c’est comme ne pas avoir de fils du tout », explique le père de Rain.

Florent Bidaud, Centre d’études et de prospective

Source : New Yorker

11:20 Publié dans Alimentation et consommation, Société, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : etats-unis, restauration |  Imprimer | | | | |  Facebook