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15/10/2020

Covid-19 et consommation alimentaire : bilan et scénarios publiés par FranceAgriMer

Fin septembre 2020, FranceAgriMer a mis en ligne deux publications très intéressantes portant sur les effets de la crise du Covid-19 sur la consommation alimentaire en France : l'une rassemble les données et analyses disponibles sur les évolutions constatées pendant la crise, l'autre propose cinq scénarios d'une alimentation post-Covid.

Rappelant que les changements récents s'inscrivent dans des transformations de plus long terme, le premier document fournit une analyse détaillée des faits marquants, suivant les quatre grandes phases de la crise. Retenons-en quelques uns. La grande distribution a été le premier bénéficiaire du retour de la consommation à domicile (+ 9 % du chiffre d'affaires sur les ventes de produits de grande consommation et frais en libre-service). Les paniers d'achats ont été adaptés : part plus importante de denrées de « fond de placard » (épicerie salée) pendant la phase pré-confinement, puis des produits frais (viandes, volailles, fruits et légumes) à partir du confinement. Les Français ont également réduit les fréquences d'achat (-15 % en moyenne) et augmenté le montant moyen du panier global (+33 % en moyenne). La fréquentation le samedi, le temps passé dans les magasins et les achats dans les hypermarchés ont diminué ; à l'inverse, les petites surfaces généralistes de proximité ont pris plus d'importance, comme le e-commerce (7,4 millions d'acheteurs en avril 2020 contre 4,9 millions un an auparavant). Les denrées non périssables, les ingrédients de base et les produits pratiques (plats préparés, aides culinaires, etc.) ont marqué les consommations, avec notamment une augmentation des achats de conserves et de surgelés. Enfin, si les Français déclarent vouloir privilégier dorénavant une alimentation « vertueuse », le « made in France » et la « proximité », il est à ce stade délicat de statuer sur la pérennité de ces intentions : la pression sur le pouvoir d'achat et le rapport des individus aux prix seront déterminants.

Évolution des dépenses alimentaires des ménages pour leur consommation à domicile, par rayon, par rapport à la période équivalente 2019, tous circuits d'achats confondus (source Kantar Worldpanel)

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Source : FranceAgriMer

Les cinq scénarios proposés dans le deuxième document offrent des images contrastées de ce que pourrait être la consommation post-Covid : une priorité donnée à la convivialité ; une alimentation sous contrôle, dans un contexte de sortie du confinement qui s'éternise ; une priorité donnée aux produits nationaux, sauf pour les entrées de gamme importées ; une alimentation saine accompagnant une transition écologique ; une alimentation comme valeur refuge dans un contexte de « crise généralisée » et de hausse de la précarité.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Source : FranceAgriMer

 

 

 

10:57 Publié dans Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent | Tags : franceagrimer, consommation, grande distribution, covid-19 |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/07/2018

Prospective de la pêche maritime française à l'horizon 2035

FranceAgriMer a publié récemment les deux tomes d'une prospective sur la filière française de la pêche maritime à l'horizon 2035. Elle a été réalisée à la demande de France Filière Pêche (FFP), association interprofessionnelle regroupant producteurs, mareyeurs, grossistes, transformateurs, grande distribution et poissonniers détaillants. Son objectif était « d’élaborer des scénarios (…) qui puissent servir aux décideurs de la filière, en vue de l’élaboration de stratégies gagnantes ». L'étude a mobilisé 24 personnes sur 2 ans (professionnels, chercheurs et administration). La méthode choisie, SYSPAHMM (voir à ce sujet un précédent billet sur ce blog), a consisté à faire émerger du groupe une représentation commune du système, puis à identifier les variables susceptibles de l'influencer et à en dégager des hypothèses d'évolution. Celles-ci, au nombre de 100, ont été combinées, en tenant compte de leurs relations de dépendance, pour construire quatre grands scénarios de la filière en 2035 :

- « La filière pêche serre les rangs », caractérisé notamment par une pêche sous pression des ONG, une généralisation des quotas transférables, une rationalisation des outils de production et de la logistique, et des stratégies de mutualisation.

- « La filière pêche se casse en deux », avec une ressource reconstituée mais peu exploitable en raison du changement climatique, une flotte vieillissante et des entreprises se tournant vers les fermes marines, aux normes environnementales validées par les ONG.

- « La filière pêche sauve les meubles », avec un maintien des quotas européens, un renforcement de la coopération amont-aval et des mutualisations, un développement des technologies de l'information et de la communication, une restructuration des ports et une offre accessible adaptée à la demande.

- « Une filière pêche du chacun pour soi », avec une intensification des effets négatifs du changement climatique, une désorganisation de la production, un aval en compétition pour l'approvisionnement, et des labels orientés « sanitaires » face à des consommateurs défiants.

Sur cette base, une démarche stratégique a été amorcée par FFP et FranceAgriMer et les Conseils régionaux, avec 6 réunions régionales ayant permis d'identifier des leviers d'action, et le lancement d'un certain nombre de chantiers dont la filière pourrait se saisir.

Familles de variables utilisées dans les scénarios

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Source : FranceAgriMer

Julien Hardelin, Centre d'études et de prospective

Source : FranceAgriMer, FranceAgriMer, FranceAgriMer

10:14 Publié dans 1. Prospective, Pêche et aquaculture | Lien permanent | Tags : franceagrimer, pêche maritime |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/11/2017

FranceAgriMer publie un rapport prospectif sur la filière lait de vache

FranceAgriMer a publié à l'automne 2017 le rapport issu d'un chantier prospectif sur la filière lait de vache. Celui-ci présente les scénarios développés, mais reprend aussi tous les travaux et présentations techniques qui ont alimenté les réflexions du groupe dédié, et détaille la méthode utilisée par ce groupe.

De nombreuses études et recherches portant sur la filière laitière, ou sur des réalités l'influençant directement, ont ainsi été compilés dans le rapport : acteurs et filières, recherche et développement, compréhension et évolution de la demande, modifications des réglementations. Sur la base de ces éléments, les participants ont élaboré, au fur et à mesure, des hypothèses sur l'avenir, qui ont constitué les briques élémentaires de la construction des scénarios prospectifs.

Cette prospective a utilisé la méthode SYSPAHMM (SYStème - Processus - Agrégat d’Hypothèses - Microscénarios – Macroscénarios), de l’Inra, qui repose sur la construction d'un corpus commun d'hypothèses déterminantes pour les tendances futures. Ces hypothèses élémentaires, issues de l'expertise des membres du groupe, doivent pouvoir être écrites dans deux sens opposés (ex. « Le prix des terres agricoles en France augmente » versus « Il n'y a pas d'évolution importante du prix des terres agricoles en France »). Après avoir été regroupées, triées et complétées, 87 hypothèses élémentaires ont finalement été retenues. Elles ont rejoint une matrice d'interdépendances entre hypothèses, dans laquelle les participants ont détaillé, pour chacune, les influences directes, et éventuellement leur sens. Cette matrice (87 lignes et colonnes) permet d'établir des agrégats où les liens entre hypothèses sont les plus denses, ces agrégats constituant ensuite le socle de la rédaction des micro-scénarios.

Exemple : agrégat d'hypothèses n°5

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Source : FranceAgriMer

Chaque hypothèse pouvant être lue dans les deux sens, le cheminement au sein des sept agrégats retenus a débouché sur trente micro-scénarios, ensuite regroupés en quatre scénarios globaux pour la filière à l'horizon 2030. Ils sont intitulés « Lait high-tech et démondialisation », « La spirale concurrentielle », « Une filière laitière conquérante et régulée » et « Le défi de la régression ». Au-delà d'un travail très fouillé sur les enjeux du secteur laitier, ce rapport souligne quelques grands défis pour les années à venir : quels modèles d'exploitations laitières pour quels marchés ? Avec quels systèmes de productions et sur quels territoires ? Quelles évolutions des acteurs de la filière et de leurs relations ? etc.

Principaux traits du scénario « Lait high tech et démondialisation »

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Source : FranceAgriMer

Jean-Noël Depeyrot, Centre d'études et de prospective

Source : FranceAgriMer

09:22 Publié dans 1. Prospective, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : filière lait de vache, franceagrimer |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/12/2016

Évolution de la consommation de desserts par les ménages français depuis 2008

Début novembre, FranceAgriMer a mis en ligne, dans sa collection des Synthèses, un bilan de l'évolution de la consommation de desserts par les ménages français, de 2008 à 2014. Basée sur des données de panel (KANTAR Worldpanel) portant sur les achats pour la consommation à domicile (ceux en boulangerie et le « fait maison » n'étant pas inclus), cette analyse montre que la part des desserts dans le budget alimentaire total reste stable sur la période étudiée, aux alentours de 17,5 %. Des écarts importants se dégagent entre produits, avec deux catégories achetées par la quasi-totalité des ménages : les fruits frais (28,6 % du budget des desserts) et l'ultra-frais (26,8 %). Ce document présente des analyses fines selon des caractéristiques des ménages (composition, statut financier, âge), déclinées pour trois sous-univers de produits substituables : les produits à base de fruits, les desserts lactés, les autres desserts. Le graphique ci-dessous illustre des résultats obtenus pour la première catégorie :

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Source : données Kantar Worldpanel – estimation FranceAgriMer (moyenne des indices de QAp 100 par UC calculée sur la période 2008-2014)

Source : FranceAgriMer

11:50 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : franceagrimer, desserts, consommation |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/05/2016

Consommation de fruits et légumes : pratiques des Français au fil des saisons

FranceAgriMer a rendu publics mi-avril les résultats d'une étude sur les pratiques et habitudes de consommation de fruits et légumes, réalisée par l'institut CSA sur la base d'un échantillon représentatif de 700 panélistes suivi de décembre 2014 à octobre 2015. Des éléments intéressants sont présentés sur les circuits d'achat, la mise en application des recommandations de consommation journalière, les volumes consommés, la fraîcheur ou encore la consommation responsable. Est soulignée une certaine difficulté à mettre en pratique des attentes et des prises de conscience. Ainsi, par exemple, « la saisonnalité est très présente dans les esprits mais moins dans les assiettes », en particulier pour les légumes.

Source : FranceAgriMer

09:27 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : franceagrimer, fruits, légumes |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/10/2014

La dépense alimentaire des ménages français « résiste à la crise »

FranceAgriMer consacre en septembre l’une de ses Synthèses à l’étude des données de consommation publiées par l’Insee dans les Comptes nationaux, et plus particulièrement à la consommation alimentaire (produits solides et liquides, alcoolisés ou non, consommés à domicile ou hors domicile). En 2013, cette dépense s’établit à 230 milliards d’euros. La part de l’alimentaire dans le budget des ménages peut toutefois être estimée de huit façons différentes : en 2013, elle varie de 9,3 % (produits alimentaires hors boissons consommés à domicile rapportés à la consommation effective totale, incluant les dépenses de consommation et les transferts sociaux) à 20,4 % (dépenses alimentaires rapportées aux dépenses de consommation excluant les transferts sociaux).

Entre 1960 et 2007, la part du budget consacré à l’alimentation a connu un recul constant. En revanche, depuis 2008, ce taux croît et s’établit en 2013 à un niveau quasi équivalent à celui de 2000, quelle que soit la définition retenue. Alors que la consommation totale des ménages est fortement affectée par la crise, selon FranceAgriMer, « l’alimentation peut apparaître comme une ''valeur refuge'' permettant de conjuguer à la fois la nécessité (de se nourrir), le plaisir (de la table) et le lien social (convivialité autour d’un repas partagé) ». Ainsi, les postes de première nécessité résistent à la crise économique (cf. graphe ci-dessous), ce qui n’est pas le cas notamment de l’habillement, des transports, de la restauration hors foyer ou encore des loisirs et de la culture.

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En analysant plus finement les données disponibles par familles de produits, des disparités dans les consommations sont mises en évidence. Ainsi, le pain et les céréales, le sucre et les produits sucrés connaissent une dynamique positive, alors que la baisse de la consommation de viande et de poisson s’amplifie depuis 2008. La consommation de lait, fromages et œufs n’est pas, quant à elle, affectée par les difficultés économiques, alors que celle des fruits et légumes est en baisse. Enfin, les boissons chaudes ne sont pas impactées, à l’inverse des boissons alcoolisées.

Julia Gassie, Centre d’études et de prospective

Source : FranceAgriMer

 

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