13/12/2021
Implication des agriculteurs dans des démarches « sans pesticides »
Lancé en 2018 par l'Association suisse de production intégrée (IP-Suisse), le programme « blé sans pesticides » permet aux agriculteurs adhérents de bénéficier de majorations de prix et de soutiens publics supplémentaires. Dans un article publié dans Food Policy, des chercheurs ont identifié les déterminants de l'engagement des céréaliculteurs dans ce programme. L'analyse repose sur un sondage auprès des 4 749 membres de l'association. Elle montre que les agriculteurs sont d'autant plus enclins à s'inscrire dans le programme qu'ils sont convaincus de son intérêt environnemental, et que la diminution de rendement qu'ils anticipent est limitée. En revanche, la structure de l'exploitation et le contexte pédo-climatique ne sont pas déterminants, ce qui laisse envisager une adoption large du programme. Pour cela, les auteurs recommandent notamment de communiquer sur les impacts environnementaux positifs d'une production agricole sans pesticides.
Source : Food Policy
08:45 Publié dans Agriculteurs, Environnement, Filières agricoles, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : pesticides, suisse, environnement, filière, blé | Imprimer | |
15/09/2021
L’Alimentarium
Né en 1981, l’Alimentarium est une création de la Fondation Nestlé. Il comprend un musée localisé à Vevey (Suisse) et une plate-forme digitale, interconnectés et tous deux consacrés aux systèmes alimentaires. L'entité regroupe 25 équivalents temps plein et accueille 55 000 visiteurs par an en moyenne ; le site internet cumulait en 2020 deux millions de consultations.
Le musée offre une scénographie originale qui expose des pièces de la collection (outils agricoles, affiches, emballages, etc.) et des installations relayant des résultats de la recherche scientifique sur la production agricole, la transformation, la distribution, la consommation des denrées et la nutrition, dans une perspective historique. En matière d’élevage, les bornes interactives rappellent la naissance de l’assolement triennal et de la polyculture au Moyen-Âge ainsi que la recherche tous azimuts d’amélioration de la production au XVIIIe siècle, dont témoigne la systématisation de la sélection artificielle des espèces. Les contenus du musée reviennent aussi sur les débats que provoquent, au XXe siècle, le développement de l’ingénierie génétique, la spécialisation poussée des races choisies et la traçabilité des produits carnés.
Sur l’industrie agroalimentaire, on retiendra particulièrement les contenus sur la conservation et l’emballage des produits. Protecteur des denrées, celui-ci est aussi une interface entre le producteur et le consommateur, à une époque où les relations entre l’un et l’autre se distendent : « la boîte d’emballage, sa forme, ses couleurs et typographie, ont toujours raconté une histoire ». Sont enfin documentés les différents types de denrées et leur composition chimique, les processus métaboliques, la diversification de la demande alimentaire dans les pays très développés, sous l’effet des préoccupations environnementales et du soutien à la production locale qu’expriment certains consommateurs (les Appellations d’origine contrôlée sont décrites comme « garantes de qualité et d’authenticité »).
Le site web offre quant à lui des dossiers pédagogiques, podcasts et webséries dont certains sont destinés aux jeunes publics sur des sujets diversifiés : sécurité alimentaire ; histoire des régimes alimentaires ; définition, bénéfices et risques des OGM.
Tube digestif et neurones pour expliquer la nutrition au musée
Source : Alimentarium
En 2020 et 2021, l’Alimentarium propose une exposition et des conférences sur le véganisme (voir une précédente brève). Mentionnant les débats sur les « faux fromages à la noix de cajou », qui agitent la Confédération depuis 2018, le musée relève que les fabricants ont associé leur préparation à l’image du « vrai fromage », dans un pays réputé pour son herbage, tout en se distanciant des exploitations animales.
Nathalie Kakpo, Centre d’études et de prospective
Lien : Alimentarium
12:34 Publié dans Alimentation et consommation, Mondialisation et international, Société | Lien permanent | Tags : musée, alimentation, histoire, suisse, représentations, portrait | Imprimer | |
06/07/2021
Une exposition sur le véganisme à l'Alimentarium (Suisse)
L'Alimentarium, musée de l'alimentation soutenu par le groupe Nestlé, propose une exposition temporaire sur le véganisme. Si la visite requiert de se déplacer à Vevey, en Suisse, plusieurs contenus sont accessibles sur internet. Ont ainsi été recueillis des témoignages de personnes véganes sur la plateforme Ma vie végane. Plus ou moins longues, ces contributions éclairent les motivations, les trajectoires et les pratiques alimentaires liées au véganisme.
Par ailleurs, une série de conférences peut être visionnée sur Youtube. Sont abordées, entre autres, l'histoire plus large des « non-mangeurs de viande » (J. Ristic, conservatrice à l'Alimentarium), les revendications des militants antispécistes (F. Truffer, association PEA - Pour l’Égalité Animale), et la sociologie de la cause animale en Suisse romande (I. Courtin, université de Genève). Cette dernière commente les évolutions observées depuis 2018. Elle souligne le contraste entre la progression de l'offre de produits véganes et la décrue des mouvements de libération animale, « qui ont fait l'objet d'une répression judiciaire importante », après des actions directes contre des abattoirs et des boucheries.
Source : Alimentarium
19:28 Publié dans Alimentation et consommation, Mondialisation et international, Société | Lien permanent | Tags : veganisme, alimentation, viande, suisse | Imprimer | |
11/03/2021
L'acceptabilité des pesticides et des OGM par les consommateurs suisses en question
Dans un article de la revue Food Quality and Preference, des chercheurs de l'université de Zurich se sont intéressés à la perception, par les consommateurs, de différents modes de protection des cultures et ont comparé leur niveau d'acceptation. La diminution de l'usage des pesticides est une orientation forte des politiques agricoles, en écho aux inquiétudes de la société quant à leurs effets néfastes sur l'environnement et la santé. Cette réduction peut passer par des techniques issues de la biotechnologie, telles que le génie génétique, qui améliorent la résistance des plantes. Mais une alimentation provenant d'organismes génétiquement modifiés (OGM) est également mal perçue par les consommateurs, car considérée comme non naturelle.
Dans cette étude, 643 participants (Suisses allemands) ont été répartis en 4 groupes, distincts par le mode de protection présenté : pesticides de synthèse, pesticides naturels, transfert de gènes entre plantes d'une même espèce (cisgenèse), modification de gènes. Chaque personne, selon son groupe, a reçu des textes expliquant le traitement appliqué à un plant de pomme de terre pour lutter contre une maladie fongique. Des questions, posées avant et après la présentation des modes de traitement, visaient à mesurer leur niveau d'acceptation et la perception par les participants de la naturalité de la pomme de terre ainsi traitée.
À l’issue de l'analyse statistique des réponses (figure ci-dessous), les auteurs remarquent chez les participants, quel que soit leur groupe, une baisse significative de la perception de la naturalité de la pomme de terre après que celle-ci ait été traitée. D'autre part, cette perception détermine le niveau d'acceptation d'un mode de traitement. Ainsi, la cisgenèse a été perçue comme le mode le plus acceptable, les participants considérant qu'elle consistait à reproduire un processus « naturel », pouvant aussi résulter de la sélection variétale.
Cette étude permet de mieux comprendre les facteurs influençant la perception par le consommateur de modes de protection des cultures, mais les résultats sur leur acceptation doivent être nuancés car ils dépendent fortement de la comparabilité des informations présentées aux différents groupes (clarté, exhaustivité, objectivité).
Significativité des différences entre les réponses obtenues selon le mode de traitement de protection de culture présenté (analyse de la variance)
Source : Food Quality and Preference
Lecture : les participants du groupe « Transfert de gènes » (gene transfer) ont attribué une note moyenne de 68,9 sur 100 pour l'acceptation de ce mode de traitement. Cette note est significativement plus élevée que celles des groupes « Pesticides naturels » (natural pesticides), « Modification de gènes » (gene editing) et « Pesticides de synthèse » (synthetic pesticides), qui ne présentaient pas de différence significative entre eux sur la note moyenne d'acceptation obtenue.
Jérôme Lerbourg, Centre d'études et de prospective
Source : Food Quality and Preference
11:28 Publié dans Environnement, Production et marchés, Santé et risques sanitaires, Société | Lien permanent | Tags : suisse, pesticides, sécurité sanitaire, consommateurs | Imprimer | |
10/03/2021
Stratégies de diversification et impacts sur le revenu des éleveurs laitiers suisses
Pour améliorer leur revenu, certains agriculteurs diversifient leurs activités, par exemple via la vente directe ou l'agritourisme. Dans un article publié dans le Journal of Rural Studies, des chercheurs suisses ont évalué l'impact de ces stratégies sur les performances économiques des exploitations. Pour cela, ils ont analysé les données comptables de 3 500 exploitations laitières helvétiques entre 2000 et 2015. Les tests statistiques réalisés montrent que l'agritourisme augmente significativement le revenu agricole global des structures (+37 %), ainsi que la productivité du travail (+23 %). En revanche, la vente directe ne semble pas entraîner d'amélioration du revenu global, sauf pour les exploitations situées en plaine. Elle conduit au contraire à réduire la productivité du travail, le supplément de main-d’œuvre qu'elle nécessite ne se traduisant pas nécessairement par un revenu supérieur.
Source : Journal of Rural Studies
11:06 Publié dans 2. Evaluation, Agriculteurs, Exploitations agricoles, Territoires | Lien permanent | Tags : suisse, revenu, élevage laitier, diversification | Imprimer | |
15/09/2020
En forêt, les dégâts causés aux jeunes arbres ne dépendent pas uniquement de la densité des ongulés
C'est la conclusion à laquelle est parvenue une équipe de chercheurs suisses, à partir de l'analyse des données d'abroutissement des pousses terminales de jeunes arbres (ayant d'importantes répercussions sur leur croissance future), dans 49 zones suivies pendant au moins 10 ans. Ils ont étudié les interactions entre une quarantaine d'indicateurs, en se focalisant sur les sapins, essence importante dans les forêts suisses.
Si la densité des ongulés est corrélée avec la probabilité d'abroutissement, des variations ont pu être observées selon les années et la hauteur des plants. Des facteurs tels que le stade de développement du peuplement, la surface terrière, la disponibilité en lumière ou la présence de bois mort ont aussi un impact. Les auteurs concluent à la nécessité de gérer conjointement le peuplement forestier et la faune pour réduire les dégâts.
Source : Forests
16:06 Publié dans Forêts Bois | Lien permanent | Tags : forêt, suisse | Imprimer | |
07/10/2019
Le broyage des poussins mâles bientôt interdit en Suisse
Un article du 19 septembre 2019 du Matin faisait état d'avancées dans l'interdiction, en Suisse, du broyage des poussins mâles vivants de la filière « ponte » : l'ordonnance sur la protection des animaux est en cours d'adaptation, après avis de différentes instances, dont la Commission des sciences, de l'éducation et de la culture. Des considérations éthiques sont mises en avant sachant que, en pratique, le broyage est remplacé dans 97 % des cas par l'euthanasie gazeuse au CO2. Les autorités helvètes souhaitent de plus trouver des alternatives à l'élimination des poussins mâles : élevage de races aviaires mixtes, sexage des œufs, etc.
Sources : Le Matin, Swiss Info
11:12 Publié dans Protection des végétaux et des animaux | Lien permanent | Tags : bien-être animal, poussins, suisse | Imprimer | |
18/02/2019
Une étude commandée par le Parlement européen compare les politiques agricoles de 5 pays
Alors que la Politique agricole commune (PAC) post-2020 est actuellement en discussion, la commission Agriculture du Parlement européen a commandé une étude visant, à travers la comparaison des politiques agricoles de cinq pays (Australie, Canada, États-Unis, Japon et Suisse), à formuler des propositions en la matière. Publiée en décembre 2018, l'analyse a reposé sur une revue de la littérature, complétée d'expertises ciblées.
Les auteurs montrent que si les pays considérés poursuivent des objectifs similaires (compétitivité, préservation de l'environnement, développement rural, etc.), des disparités existent. En Australie, l'accent est mis sur la compétitivité par le biais d'un appui important à la R&D, complété de dispositifs de soutien en cas d’événements climatiques extrêmes. Pour leur part, Canada et États-Unis focalisent leur action sur le soutien au revenu des agriculteurs et la stabilisation des marchés. Au Japon, l'objectif d'auto-suffisance pour le riz est structurant et passe par une forte régulation des prix, ainsi qu'un soutien aux investissements. Enfin, la Suisse se distingue en portant une attention particulière à la préservation des ressources naturelles et des paysages.
Les principaux outils repérés lors des études de cas ont ensuite fait l'objet d'une évaluation, sur la base de laquelle des recommandations ont été formulées. Les auteurs proposent ainsi d'instaurer des dispositifs d'épargne de précaution, lesquels ont fait leurs preuves au Canada et en Australie. Les assurances sur les risques liés aux prix et aux rendements sont, pour leur part, plus compliquées à mettre en œuvre. Les exemples australiens, japonais et états-uniens montrent que de tels dispositifs ne sont efficaces qu'à la condition d'être largement subventionnés. Sur le plan environnemental, les auteurs considèrent que les propositions actuelles de la Commission sont satisfaisantes (conditionnalité renforcée et eco-scheme), mais leur mise en œuvre pourrait être améliorée, en favorisant les démarches collectives et les approches par projet, comme c'est le cas en Suisse, au Japon et au Canada. Ils plaident également pour une plus grande flexibilité des mesures surfaciques (MAEC), afin de les ajuster aux contextes locaux, comme le permet la politique agricole helvète. Enfin, les auteurs jugent l'Union européenne plutôt en avance en matière de développement rural et ne formulent pas de recommandation majeure à ce sujet.
Les outils de politique agricole mobilisés dans les pays étudiés
Source : Parlement européen (extrait CEP)
Mickaël Hugonnet, Centre d'études et de prospective
Source : Parlement européen
16:30 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : politique agricole, australie, canada, etats-unis, japon, suisse | Imprimer | |
13/02/2019
Quels territoires d'activité pour les professionnels suisses du contrôle sanitaire des aliments ?
Cet article paru dans la revue SociologieS analyse la configuration et l'organisation territoriale du contrôle sanitaire des aliments en Suisse, entre administrations cantonales et fédérales : Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OSAV), Unité fédérale pour la chaîne alimentaire (UCAL), Office fédéral de l'agriculture (OFAG). Les chercheurs ont procédé à une enquête, financée par le Fonds national suisse, auprès de 60 fonctionnaires de la sécurité sanitaire alimentaire (vétérinaires, ingénieurs chimistes, ingénieurs en denrées alimentaires, techniciens en chimie), dans quatre cantons. Trois de ces cantons ont fusionné les services vétérinaires et ceux de contrôle des denrées, et les travaux portent sur les implications de ces réorganisations pour les agents, en particulier sous l'angle des carrières et des territoires professionnels.
Selon les auteurs, ce type de rapprochement, adopté dans divers pays de l'Union européenne, dont la France, vise à rendre le contrôle de la chaîne alimentaire plus efficace, mais peut cependant engendrer des conflits de territoires d'activité chez les agents concernés, ainsi que l'ont montré les travaux du sociologue Andrew Abbott sur les rapports entre groupes professionnels. Un groupe professionnel peut en profiter pour élargir son monopole et s'approprier de nouvelles gouvernances, imposer ses modes de travail ou encore déléguer les tâches moins valorisantes.
L'enquête porte notamment sur la conciliation de la synergie des corps de contrôle avec la sauvegarde de leurs identité et territoires professionnels. Elle révèle que les restructurations organisationnelles ont contribué à réactiver des processus d'identification professionnelle. Sur le plan pratique, les autorités hiérarchiques peuvent soit prévoir des inspections conjointes par deux agents, afin de respecter la dualité des professions, soit rationaliser les actes en confiant la tâche à un seul agent : les agents sont alors amenés à modifier leur logique professionnelle. Ainsi, des vétérinaires ayant eu l'expérience de l'exercice pratique individuel mettent en avant, dans leur nouvelle fonction, l'approche de santé publique collective, sur le principe « One Health ». Cette analyse permet de croiser la reconfiguration des territoires d'activité avec celle des carrières.
Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective
Source : SociologieS
13:25 Publié dans Santé et risques sanitaires, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : suisse, contrôle sanitaire, travail | Imprimer | |
14/11/2018
Évaluation de l'efficacité économique et environnementale d'une mesure volontaire soutenant le lait produit à partir d'herbe en Suisse
Deux chercheurs d'Agroscope, le centre de compétences de la Confédération helvétique pour la recherche agricole, ont publié en septembre, dans le Journal of Agricultural Economics, une évaluation de l'impact économique et environnemental d'une mesure volontaire encourageant la production de lait à base d'herbe. Cette aide (qui couvre aussi les bovins viande), a été introduite en Suisse en 2014, afin de limiter l'usage de concentrés alimentaires et de maïs dans la production laitière au profit du pâturage. Elle combine une incitation économique (200 francs suisses/ha, soit environ 175 €/ha), avec des restrictions sur la composition de la ration alimentaire animale. Cette évaluation est l'une des premières disponibles sur l'efficacité d'une aide couplant un soutien direct pour le pâturage avec une régulation environnementale.
Pour analyser les effets de ce soutien, les auteurs ont combiné de façon originale deux méthodes, dont les résultats ont été comparés. D'une part, ils les ont économétriquement évalués ex post par une approche dite de l'« écart des différences » (differences-in-differences), en utilisant des données analogues au RICA de 2011 à 2015. D'autre part, ils ont utilisé un modèle de simulation des comportements des agents économiques suisses (SWISSland). Ces deux méthodes ont chacune conduit à la construction de contrefactuels permettant d'évaluer l'effet propre de la mesure, et leurs résultats se sont révélés cohérents entre eux.
Agroscope démontre ainsi que le programme a réduit l'utilisation de concentrés alimentaires, mais pas de maïs, et qu'il a bien accru le recours au pâturage. Il a conduit à la diminution des rendements laitiers, ce qui a augmenté les prix du lait en Suisse. Il a également directement amélioré le revenu des agriculteurs, par l'aide financière apportée, mais aussi indirectement par la réduction des charges liées aux intrants. En revanche, le programme n'a eu aucun impact environnemental, qu'il s'agisse du surplus azoté ou de la surface en prairies, les agriculteurs ayant continué à utiliser du maïs dans la ration alimentaire de leur cheptel et intensifié son chargement sur les parcelles. Les auteurs concluent que les restrictions imposées sur l'alimentation animale et sur les pratiques de pâturage, pour percevoir l'aide, étaient insuffisantes, et qu'elles devraient être complétées pour avoir un effet environnemental.
Résultats des simulations du modèle SWISSland sur les effets économiques et écologiques, à court et long termes, du soutien au lait à l'herbe (« GMF »)
Source : Journal of Agricultural Economics
Vanina Forget, Centre d'études et de prospective
Source : Journal of Agricultural Economics
10:18 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques, Agriculteurs, Environnement | Lien permanent | Tags : suisse, lait, soutien direct, pâturage, évaluation | Imprimer | |
09/12/2016
Ouverture d'une base de données publiques sur l'alimentation en Suisse
L’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a annoncé, dans un communiqué de presse en date du 21 novembre, le lancement d'OpenFood, « plateforme en ligne qui met à disposition du public des données sur plus de 14 000 aliments vendus en Suisse ». Accessibles par ordinateur et smartphone, ces informations sont destinées tant au grand public qu'aux chercheurs, aux journalistes ou encore au milieu médical. Il s'agit notamment de favoriser le développement de projets pour « imaginer les outils de demain dans le domaine de la nutrition » : une application permettant de scanner les codes-barres des produits et d'obtenir leurs composition et taux de sucre en est le premier exemple. La base de données pourra être complétée facilement par les utilisateurs.
Par ailleurs, l'EPFL accompagne cette base de données d'un autre site, factfood, source d'informations sur la nutrition à destination des consommateurs, pour leur permettre de « distinguer le vrai du faux » et d'améliorer leurs connaissances.
Source : EPFL
11:49 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : base de données, alimentation, suisse | Imprimer | |
28/01/2011
La Suisse prépare la réforme de sa politique agricole
L’Office fédéral suisse de l’Agriculture vient de publier les grandes lignes de la prochaine période 2014-2017. Selon ces proposition, les paiements directs, liés à la surface, seraient remplacés par des paiements pour production de biens publics (les agriculteurs seraient rémunérés selon qu’ils vont au-delà de l’exigence minimale des « Prestations écologiques requises »). Le budget global devrait rester stable à 2,8 milliards de francs suisses (2,17 milliards d’euros) par an. Un agriculteur qui déciderait de ne pas participer à ces programmes facultatifs de fourniture de biens publics percevrait moins de soutiens qu’auparavant. A l’intérieur de ce budget, des aides de transition (environ 700 millions d’euros) permettraient d’atténuer les effets de la réforme pendant les premières années.
D’après les estimations fournies par le ministère fédéral, l’agriculture de montagne sortirait sensiblement gagnante de cette réforme. Les autres productions seraient peu impactées, à condition qu’elles participent aux « contributions » de biens publics. L’Etat suisse entend surtout mieux légitimer le budget agricole aux yeux de la population. Les négociations autour de ce projet devraient se dérouler durant toute l’année 2011.
15:02 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : suisse | Imprimer | |