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09/11/2021

Analyse du niveau de vie des ménages agricoles

Les auteurs de l'Insee Première n°1876, publié en octobre 2021, constatent la proximité du niveau de vie des ménages agricoles avec celui de l’ensemble des ménages français ayant un revenu d’activité. Cependant, la pauvreté monétaire est plus courante et plus intense pour les ménages agricoles : 18 % des individus vivent sous le seuil de pauvreté, contre 13 % en moyenne générale, et le niveau de vie médian des personnes pauvres y est inférieur de 1 300 euros (par an). À l’inverse, les conditions de vie de ces ménages sont, en moyenne, plus favorables, grâce à la possibilité qu’une partie des dépenses privées (logement, énergie) soit intégrée dans les comptes de l’exploitation. Les auteurs exposent ensuite la grande disparité des niveaux de vie des ménages agricoles, selon la production dominante (orientation technico-économique, Otex) de la commune où ils sont installés (figure ci-dessous). La localisation géographique a ainsi un impact sur le niveau de revenu issu de l’activité agricole – très disparate mais qui ne constitue qu’un tiers du revenu total – ainsi que sur les autres ressources (activités salariées, patrimoine, etc.).

Revenu disponible moyen des ménages agricoles : décomposition selon la production agricole dominante du territoire (commune) en 2018

revenus disponibles menages.jpg

Source : Insee (dispositif Filosofi 2018)

Lecture : 1 : territoires spécialisés en céréaliculture et cultures de plantes oléagineuses et protéagineuses. 2 : territoires combinant céréales, plantes oléagineuses et protéagineuses, plantes sarclées, ou spécialisés en cultures de plantes sarclées, légumes frais. 3 : ensemble des ménages agricoles. Le graphique se lit de la façon suivante : dans les territoires d’élevage bovin viande, le revenu disponible annuel s’élève en moyenne à 38 060 euros en 2018, et 11 340 euros proviennent de l’activité agricole.

Source : Insee

07:10 Publié dans Agriculteurs, Exploitations agricoles, Territoires | Lien permanent | Tags : niveau de vie, revenu, ménages, agriculteurs |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/05/2021

La séquestration de carbone par les exploitations agricoles en France : des opportunités économiques spatialement différenciées

Des chercheurs d'Inrae ont publié dans Agricultural Economics les résultats d'une analyse, spatialement différenciée, des potentiels de séquestration et des coûts de mise en œuvre, par les exploitations agricoles françaises, de trois mesures dédiées : le non-labour, l'allongement de la durée de vie des prairies temporaires et la plantation de haies. Ils s'appuient pour cela sur un modèle d'optimisation de la marge brute des exploitations couvrant 22 régions françaises (selon les périmètres d'avant la fusion de 2015) et 157 groupes représentatifs de structures agricoles.

La comparaison de ces potentiels et de ces coûts permet de dégager plusieurs conclusions. Tout d'abord, bien que la mesure relative à l'extension des prairies temporaires se fasse à coût négatif, elle posséderait un faible potentiel de séquestration à l'échelle nationale (1,2 MtCO2eq). Les haies, qui sont les plus onéreuses à déployer (75 euros par tonne de CO2eq séquestrée), représenteraient le potentiel de séquestration le plus important (14,5 MtCO2eq), devant le non-labour (56 €/t, pour un potentiel de 6,8 MtCO2eq). Les auteurs soulignent cependant l'hétérogénéité spatiale de ces conclusions : les haies seraient par exemple moins chères à mettre en œuvre que le non-labour dans certaines régions (Limousin, Corse, Basse-Normandie, Franche-Comté, Auvergne, Rhône-Alpes). Selon eux, cette hétérogénéité devrait encourager les politiques publiques à privilégier des incitations économiques plutôt que des réglementations contraignantes.

L'analyse détaillée de différents types d'incitations (subventions de 50 €/tCO2eq et de 100 €/tCO2eq), mais aussi de réglementations imposant ces trois mesures de séquestration, montre que ces dernières auraient des effets plus étendus. Les réglementations entraîneraient, par exemple, la réallocation des activités de l’exploitation vers la production animale, et elles feraient augmenter les émissions de GES qui en résultent (figure).

Ce type de recherche pourrait nourrir le débat concomitant à la publication (27 avril) du rapport de la Commission européenne sur l'agriculture carbonée, possible contribution à l'atténuation du changement climatique et à la rémunération des agriculteurs.

Évolution des émissions de GES d'origines végétale et animale par rapport au scénario de référence

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Source : Agricultural Economics

Lecture : en haut, émissions d'origine végétale ; en bas, émissions d'origine animale ; de gauche à droite, non-labour, extension des prairies temporaires, haies. La diminution des émissions de GES est représentée selon le gradient coloré du bleu foncé au bleu clair (en tCO2eq) : -2 864 686 à -2 578 217, -2 578 217 à -2 291 749, -2 291 749 à -2 005 280, -2 005 280 à -1 718 812, -1 718 812 à -1 432 343, -1 432 343 à -1 145 874, -1 145 874 à -859 406, -859 406 à -572 937, -572 937 à -286 469, -286 469 à 0. Le gradient du rouge clair au rouge foncé représente une augmentation des émissions : 0 à 50 000, 50 000 à 100 000.

Marie-Hélène Schwoob, Centre d'études et de prospective

Source : Agricultural Economics

12/05/2021

L'assurance revenu : un filet de sécurité coût-efficace pour l'agriculture européenne ?

Comment offrir un filet de sécurité coût-efficace pour le revenu des agriculteurs européens, dans un contexte d'augmentation de la fréquence et de l'intensité des risques climatiques ? Un document de travail du Geary Institute for Public Policy du University College Dublin analyse trois solutions inspirées de la politique de gestion des risques des États-Unis : assurance revenu, assurance chiffre d'affaires et assurance prix minimum. Les auteurs simulent la mise en œuvre de ces instruments dans les pays de l'Union européenne, sur 50 années climatiques (1961-2011), à l'aide d'une version adaptée du modèle GTAP. Il en ressort une hiérarchie assez claire : l'assurance revenu couvre les chocs climatiques plus efficacement et à moindre coût que les deux autres dispositifs (tableau ci-dessous). Néanmoins, elle souffrirait de coûts de mise en œuvre plus élevés, qui restent à intégrer dans l'analyse. Cet article pose en tout cas des bases quantitatives intéressantes sur l'efficacité comparée d'instruments de mutualisation des risques agricoles fondés sur une logique de solidarité européenne.

Pourcentage simulé du budget de la PAC dépensé pour le filet de sécurité et trois mesures de risque, en moyenne, sur l'ensemble des années

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Source : UCD Geary Institute for Public Policy

Lecture : CAP : Politique agricole commune ; BPS : Basic Payment Scheme ; IST : Income Stabilisation Tool ; ARC : Agricultural Risk Coverage programme ; PLC : Price Loss Coverage programme.

Source : UCD Geary Institute for Public Policy

16:13 Publié dans Agriculteurs, Environnement, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : agriculteurs, gestion des risques, revenu, europe |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/03/2021

Stratégies de diversification et impacts sur le revenu des éleveurs laitiers suisses

Pour améliorer leur revenu, certains agriculteurs diversifient leurs activités, par exemple via la vente directe ou l'agritourisme. Dans un article publié dans le Journal of Rural Studies, des chercheurs suisses ont évalué l'impact de ces stratégies sur les performances économiques des exploitations. Pour cela, ils ont analysé les données comptables de 3 500 exploitations laitières helvétiques entre 2000 et 2015. Les tests statistiques réalisés montrent que l'agritourisme augmente significativement le revenu agricole global des structures (+37 %), ainsi que la productivité du travail (+23 %). En revanche, la vente directe ne semble pas entraîner d'amélioration du revenu global, sauf pour les exploitations situées en plaine. Elle conduit au contraire à réduire la productivité du travail, le supplément de main-d’œuvre qu'elle nécessite ne se traduisant pas nécessairement par un revenu supérieur.

Source : Journal of Rural Studies

13/12/2019

Inégalités de revenu en milieu rural dans le bassin arachidier du Sénégal

Des chercheurs du Cirad (Montpellier) et du Bureau d’analyses macro-économiques de l’Institut sénégalais de recherches agricoles ont étudié les inégalités de revenu des ménages ruraux au sein du bassin arachidier du Sénégal. Cette zone concentre une grande partie de la population rurale du pays. L'analyse a été conduite sur un échantillon de 1 770 exploitations en céréales et légumineuses (dont 103 dirigées par des femmes), extrait des données de l’enquête nationale menée par le Projet d’appui aux politiques agricoles.

Proportion de ménages possédant du matériel agricole, par type de matériel et par quintile de revenu

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Source : AFD

Les auteurs décomposent les revenus des ménages en revenus agricoles, non agricoles, vente d’animaux et transferts reçus, puis calculent les coefficients et élasticités de Gini, les classes de mesure de general entropy (indicateur d'inégalité) et les quintiles de revenu. Dans l'échantillon, ils relèvent un taux de pauvreté de 90 % (ménages ayant moins de 0,91 €/équivalent adulte/jour), montant à 94 % pour les exploitations dirigées par des femmes. Les 20 % de ménages les plus riches ont un revenu 10 fois plus élevé que celui des 20 % les plus pauvres. Néanmoins, les inégalités sont plus faibles au sein des classes de revenu moins aisées, par exemple dans les ménages dirigés par des femmes. Les inégalités proviennent principalement des revenus agricoles, du fait i) des superficies exploitées (20 % des exploitations les plus riches ont une superficie 3 fois supérieure aux 20 % les plus pauvres) et ii) des rendements découlant de plus fortes mécanisation et utilisation d’intrants. La réduction des inégalités passerait donc en priorité par une augmentation des revenus agricoles, à travers un meilleur accès aux facteurs de production, notamment pour les femmes.

Valeur du coefficient de Gini, par département au sein du bassin arachidier

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Source : AFD

Lecture : le coefficient de Gini est plus élevé dans les zones avec le plus de disparités de revenus.

Pour aller plus loin dans la compréhension des inégalités, et aussi pour une modélisation future, les auteurs proposent une typologie des ménages agricoles afin d’aider la puissance publique à mener une politique de développement agricole plus inclusive, prenant en compte les ménages les plus pauvres.

José Ramanantsoa, Centre d'études et de prospective

Source : Agence française de développement

15:37 Publié dans Agriculteurs, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : sénégal, rural, revenu |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/12/2019

Vulnérabilité de l'agriculture et des pêcheries marines face au changement climatique

La revue Sciences advances a présenté, fin novembre, une étude consacrée à la vulnérabilité des systèmes de production alimentaire de différents pays du monde face aux effets du changement climatique. Le travail se focalise sur l'agriculture (hors élevage) et les pêcheries marines, dans respectivement 240 et 194 pays ou régions. Deux scénarios à horizon 2100 sont étudiés : un scénario « business as usual » ne supposant pas de réduction particulière des émissions de gaz à effet de serre ; un scénario de limitation forte conforme aux objectifs de l'Accord de Paris.

L'étude révèle que le changement climatique peut avoir des effets « gagnant-gagnant », « gagnant-perdant » et « perdant-perdant » pour l'agriculture et la pêche. Les régions tropicales seraient les plus exposées aux situations « perdant-perdant », sachant qu'elles sont également les plus vulnérables vis-à-vis de l'emploi, de la sécurité alimentaire et du revenu, et avec une moindre capacité d'adaptation. Les pays situés à une plus haute latitude, quant à eux, feraient face à des impacts plus faibles, voire à des situations gagnant-gagnant (Canada, Russie). Ainsi, le scénario business as usual exposerait 90 % de la population mondiale à des situations perdant-perdant et moins de 3 % à des situations gagnant-gagnant. Le scénario « Accord de Paris », en revanche, se traduirait par une exposition plus réduite de la population (60 %) à des situations perdant-perdant et plus de personnes (jusqu'à 5 %) se trouveraient dans des situations gagnant-gagnant. De plus, les effets « perdant » seraient de moindre amplitude que dans le scénario business as usual.

Écart de productivité de l'agriculture (A) et des pêcheries marines (B) à horizon 2100 sous le scénario « business as usual »

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Source : Science advances

Les auteurs en concluent que les stratégies pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre – à supposer qu'elles soient d'ampleur mondiale et maintenues dans le temps –, réduiraient massivement la vulnérabilité humaine aux impacts sur l'agriculture et les pêcheries marines. Et cela y compris dans les pays les plus émetteurs de gaz à effet de serre. Les auteurs invitent à envisager des stratégies d'adaptation intersectorielles dans les pays faisant face à des situations gagnant-perdant, par exemple pour réduire la production agricole au bénéfice de la pêcherie marine, ou inversement. Des pistes de recherche complémentaires sont évoquées, notamment le développement de l'aquaculture, pour les États qui disposent d'infrastructures adaptées.

Amplitude des changements de la productivité agricole et des pêcheries marines (intérieur des anneaux A et B), et proportion de la population mondiale affectée (extérieur des anneaux A et B), selon deux scénarios d'émissions de CO2 (RCP8.5 et RCP2.5)

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Source : Science advances

Vincent Hébrail-Muet, Centre d'études et de prospective

Source : Science advances

16/09/2019

Pour une Politique agricole commune plus verte

S'appuyant sur les propositions de la Commission européenne de 2018 pour la future programmation 2021-2027 (cadre financier pluriannuel en mai et Politique agricole commune en juin), des chercheurs de plusieurs universités et organismes européens (Allemagne, Portugal, France, Autriche, Grèce, Suède, Slovaquie, Royaume-Uni) identifient, dans un article publié en août dans la revue Science, cinq obstacles à la durabilité de la future PAC : 1) la faible cohérence de ses objectifs, entre eux et avec ceux de développement durable (ODD), 2) une priorité budgétaire donnée aux seuls objectifs économiques, 3) une architecture environnementale peu ambitieuse et faiblement incitative, 4) une approche encore trop peu liée aux impacts réels, et 5) un processus de réforme freinant le changement.

Selon eux, les propositions de la Commission intègrent neuf objectifs spécifiques, sans en expliciter l'articulation et la cohérence, certains pouvant, a priori, être antagonistes, comme par exemple les soutiens aux revenus des exploitations et la protection de l'environnement. Les auteurs plaident ainsi pour l'adoption d'un ensemble d'objectifs plus cohérents, liés aux ODD et accompagnés de cibles et d'indicateurs permettant d'évaluer l'amélioration de la performance via une comparaison avec un contrefactuel. Selon eux, des lignes directrices encadrant et harmonisant la rédaction des plans stratégiques nationaux devraient être définies pour garantir l'efficience de la PAC. De plus, la cohérence avec d'autres politiques publiques devrait être améliorée et les impacts au-delà de l'Union pris en considération.

Ventilation du budget de la PAC en 2017, selon chaque objectif spécifique proposé en 2018 pour la prochaine programmation 2021-2027

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Source : Science

La répartition du budget 2017, selon les neuf objectifs proposés, fait apparaître qu'actuellement 72 % des financements de la PAC relèvent des seuls objectifs de soutien aux revenus et d'accroissement de la compétitivité (voir figure ci-dessus). Selon les auteurs, cette structure du budget devrait être revue pour accorder un poids supérieur aux autres objectifs (protection de l'environnement, santé et qualité alimentaire, renouvellement des générations, etc.). Il leur semble ainsi souhaitable que les DPB et certains paiements couplés, soutenant des systèmes intensifs en intrants, soient progressivement réduits puis supprimés, au profit de mesures destinées aux agriculteurs ayant besoin d'un soutien pour s'engager dans des pratiques bonnes pour l'environnement. Pour les auteurs, les États devraient également pouvoir réallouer la totalité de leur budget du 1er au 2nd pilier. Les auteurs soulignent par ailleurs la nécessité de revoir, pour les rendre plus efficaces, les instruments de verdissement (paiement vert, conditionnalité, MAEC).

Enfin, ils observent que la proposition actuelle de future PAC tient peu compte des attentes sociétales, exprimées par diverses organisations et baromètres, et des résultats des évaluations de la proposition initiale de 2018, ce qui démontrerait selon eux une forte aversion au changement. À leurs yeux, l'amélioration environnementale de cette politique ne pourra donc se faire sans réforme du processus politique : plus de transparence, de justification des arbitrages pris au regard des connaissances scientifiques, etc.

Estelle Midler, Centre d'études et de prospective

Source : Science

16:57 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, PAC | Lien permanent | Tags : pac post-2020, revenu, compétitivité, environnement |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/12/2017

Micro-fermes maraîchères et conditions de travail : des principes aux compromis

Les micro-fermes maraîchères, qui suscitent aujourd'hui un certain engouement, constituent-elles un fantasme urbain ou une alternative viable à l'agriculture conventionnelle (voir à ce sujet un précédent billet sur ce blog) ? Des travaux récents se sont à nouveau penchés sur la question.

A. Dumont et P. Baret (université catholique de Louvain) se sont intéressés aux conditions de travail en production légumière en Wallonie. Leurs résultats ont été publiés dans le Journal of Rural Studies. Ils ont mené une enquête auprès de 41 producteurs dans des systèmes techniques variés, « conventionnels » ou bio, de façon à positionner chaque classe d'exploitations (petite, moyenne ou grande) au regard d'une série de critères. Parmi les producteurs bio, ils ont aussi distingué des exploitations qualifiées d'« agro-écologiques » en fonction du respect ou non d'au moins neuf des onze « principes » de l'agro-écologie retenus dans une précédente publication.

Leur étude confirme des faits souvent évoqués, en particulier la difficile conciliation entre les trois dimensions économique, sociale et environnementale de la performance. Pour les plus petites exploitations, « les conditions de travail dans les systèmes agro-écologiques se révèlent plus mauvaises qu'on ne pouvait s'y attendre », en ce qui concerne l'autonomie et l'insatisfaction au travail. La forte compétition sur le créneau des « paniers » pousse à compléter l'offre en recourant à des grossistes, parfois à l'insu des consommateurs, tandis que ceux-ci refusent de s'engager à long terme. Les très petites surfaces sont alors insuffisantes pour vivre de sa production.

La thèse d'agronomie de K. Morel (AgroParisTech) va plus loin, en mettant au point un modèle de simulation du revenu, avec des données d'entrée sur les rendements, le temps de travail, etc., issues notamment d'observations sur une vingtaine de fermes dans le nord de la France et une dizaine à Londres. Les « chances de viabilité » apparaissent variables selon les scénarios et les combinaisons productives, mais dans certains cas bien réelles, ce qui semble converger avec les constats plus positifs des chercheurs belges sur les bonnes performances des exploitations agro-écologiques de taille moyenne.

Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective

Sources : Journal of Rural Studies, Archive ouverte HAL