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09/10/2017

Histoires extraordinaires des matières premières, Alessandro Giraudo

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Il y a au moins deux manières de raconter l'histoire. D'abord en construisant des modèles, en analysant des systèmes globaux, en décrivant les grandes tendances à l’œuvre, indépendamment des singularités vécues. Mais on peut aussi partir des hommes, et décrire leurs manière d'agir et de penser, au plus près des vies et des expériences quotidiennes. Cette deuxième approche inspire ce livre, dû au chef économiste du groupe international Viel Tradition.

En 40 courts chapitres, dédiés chacun à une matière première, il montre qu'en tous lieux et toutes époques a dominé le besoin de contrôler ces ressources essentielles à la survie. Elles sont à l'origine des échanges marchands et des circuits de transport, du développement économique et des bourgeoisies commerciales. Et combien de risques n'a-t-on pas pris, en galère ou sur terre, de petites en grandes découvertes, pour s'octroyer des monopoles d'approvisionnement !

Les produits agricoles et alimentaires occupent une large place dans l'ouvrage : sel, épices, blé, sucre de canne, cacao, maïs, pomme de terre, tabac, thé, café, noix de muscade, goémon, soja, bois, etc. Les épices, seules, ont représenté environ un tiers du commerce mondial pendant de nombreux siècles. Mais cette stabilité est rare. Le plus souvent, les denrées essentielles à une époque cèdent ensuite la place à d'autres, au gré des goûts et des habitudes, des progrès techniques, des déséquilibres économiques, des guerres et des conquêtes.

Si chaque chapitre n'est qu'une petite pièce du grand puzzle de la mondialisation, quelques régularités se dégagent lorsque l'on prend du recul. Premièrement, cette mondialisation est plus précoce qu'on ne le croit habituellement. Deuxièmement, la « malédiction des matières premières », et la corruption qui l'accompagne, sont des constantes historiques. En troisième lieu, l'agriculture n'a jamais été seulement alimentaire, mais toujours multifonctionnelle et pourvoyeuse de biens diversifiés. De plus, les denrées ont toujours été échangées contre des commodités non- alimentaires. Enfin, avant de fournir des produits bons à consommer, de nombreuses espèces végétales ont d'abord été bonnes pour soigner, leurs propriétés pharmacologiques s'affirmant avant leurs qualités gustatives : pour Avicenne, au XIe siècle, le café est un remède ; le tabac est fumé, au XVIe siècle, pour traiter diverses maladies ; la diffusion européenne du sucre, à partir de Bruges et Anvers, puis Venise, se fait auprès de populations qui le considèrent comme un médicament, etc.

Bruno Hérault, Centre d'études et de prospective

Lien : Éditions François Bourin

L'Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuária (Embrapa) - Entreprise Brésilienne de Recherche Agricole

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Fondée en 1973, l'Entreprise Brésilienne de Recherche Agricole (Embrapa) est un organisme rattaché au ministère de l'Agriculture, de l’Élevage et de l'Alimentation, et fait partie du Système National de Recherche Agricole (SNPA). Elle conduit des actions de recherche, développement, transfert de technologie, communication et développement institutionnel. Organisée en différentes unités (17 centrales et 62 décentralisées), l'Embrapa dispose d'un budget de 62 millions de Réals (16,8 millions d'euros) et emploie près de 9 900 agents, dont environ 2 400 chercheurs. Son action est déclinée en six programmes : pilotage de projets scientifiques de haut niveau, pluri-disciplinaires et multi-partenariaux ; compétitivité et durabilité sectorielles ; soutien au développement de l'agriculture familiale et à la durabilité de l'environnement rural ; etc. Elle consacre le programme « Embrapa et École » à la vulgarisation des connaissances pour les enfants et adolescents, et participe à l'élaboration et à l'exécution de politiques gouvernementales (réduction des émissions de gaz à effet de serre par exemple). Par ailleurs, elle tisse des partenariats internationaux en contribuant au Programme de coopération technique du gouvernement brésilien, notamment par le transfert technologique dans des régions d'agriculture tropicale.

L'Embrapa dispose d'un système d’intelligence stratégique, Agropensa, destiné à appuyer la définition de la stratégie de recherche, développement et innovation de l'institution et de ses partenaires. Il assure une identification et un suivi de tendances, et appuie l'organisation, l'intégration et la diffusion des bases de données et d'informations agricoles. Il réalise des études prospectives, dont la première, Visão 2014–2034: o futuro do desenvolvimento tecnológico da agricultura brasileira, est le fruit du travail collectif de plus de 200 personnes (Embrapa, autres institutions nationales et internationales, représentants des chaînes productives nationales).

Les publications de l'Embrapa traitent, entre autres, d'agro-écologie et de production biologique, d'agroforesterie, de biocarburants. On peut ainsi citer un rapport de juillet 2017 présentant quatre scénarios sur l'augmentation de la part du biodiesel dans la matrice énergétique brésilienne d'ici 2030. Enfin, l'organisme édite quatre revues à comité éditorial (Cadernos de Ciência & Tecnologia, Pesquisa Agropecuária Brasileira, Pesquisa Florestal Brasileira et Revista de Política Agrícola) et une revue de vulgarisation (Ciência para a vida).

Hugo Berman, Centre d'études et de prospective

Source : Embrapa

09:49 Publié dans Enseignement et recherche, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : embrapa, portrait |  Imprimer | | | | |  Facebook

Open science et base de données

L'IIASA a publié dans Scientific data, un journal dédié aux bases de données et à l'Open science, trois articles sur des jeux de données en partie libres d'accès sur la plate-forme Geo-Wiki : structure de la biomasse forestière en Eurasie, occupation et utilisation des terres et terres cultivées à l'échelle mondiale.

Ainsi, la carte ci-dessous, sur les terres cultivées, est le fruit d'une campagne participative de 3 semaines. Les 80 contributeurs ont interprété environ 36 000 images satellites, chacune d'elles étant découpée en 25 cellules. Le participant devait alors spécifier celles avec plus de 50 % de terres agricoles cultivées. Un contrôle qualité était intégré au processus : des images préalablement expertisées étaient soumises de façon régulière aux contributeurs ; au total, toutes les images étaient validées entre 4 et 7 fois. Les 30 premiers participants (classement réalisé à partir du contrôle qualité) pouvaient alors choisir entre être co-auteur de la publication ou recevoir un bon d'achat allant de 50 à 750 euros sur Amazon.

Pourcentage moyen de terres cultivées au niveau mondial, carte établie à partir de la campagne participative

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Source : Scientific data

Sources : IIASA, Scientific data

06/10/2017

Certaines espèces sauvages contribuent à la diminution de maladies zoonotiques vectorielles

Un article publié dans les Proceedings of the Royal Society s'intéresse au rôle des prédateurs dans le risque de maladie transmise par les tiques. En effet, les prédateurs peuvent théoriquement réduire la densité des nymphes infectées avec différents agents pathogènes, diminuant ainsi ce risque. L'étude a porté sur 20 parcelles forestières aux Pays-Bas. Les résultats montrent que la charge larvaire sur deux espèces de rongeurs diminue en présence de deux espèces prédatrices, ce qui traduit la capacité de ces dernières à réduire le nombre de tiques alimentées par des hôtes-réservoirs. Ceci suggère que les populations de prédateurs ont des effets en cascade sur le risque de maladie transmise par les tiques. Ce phénomène avait déjà été signalé par une étude de 2012, qui établissait un parallèle entre l’augmentation des populations de cerfs et la recrudescence de cas de maladie de Lyme aux États-Unis.

Source : Proceedings of the Royal Society B Biological Sciences

09:42 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : zoonoses, vecteurs, tiques, prédateurs, agents pathogènes |  Imprimer | | | | |  Facebook

Des biocapteurs pour détecter la fraude à la viande de cheval

Science Daily a rapporté, en septembre 2017, le résultat d'une publication de l'université Complusente de Madrid, datant de juillet 2017, sur la création de biocapteurs électriques permettant de détecter la viande de cheval dissimulée dans la viande bovine. Le processus de détection de cellules équines repose sur la spécificité d'un fragment d'ADN mitochondrial de l'espèce équine. Le diagnostic, établi en moins d'une heure, présente une précision telle que les capteurs peuvent faire la distinction entre les races de cheval. Des réflexions sur son application à d'autres espèces sont en cours.

Cette innovation permet de contrôler finement la composition de la viande, en captant une proportion de 0,5 % de viande équine, seuil fixé par la Commission européenne. Elle est ainsi un moyen de lutte précis et efficace contre la fraude et la dissimulation de viande de cheval dans de la viande étiquetée 100 % bovine.

Principe schématisé des biocapteurs de viande de cheval

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Source : Analytical Chemistry

Sources : Science DailyAnalytical Chemistry

 

09:36 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir | Lien permanent | Tags : biocapteur, cheval, fraude, adn mitochondrial |  Imprimer | | | | |  Facebook

La baisse du nombre d'agriculteurs explique la diminution du nombre d'indépendants depuis 1984

En dépit des évolutions observées avec l'apparition de nouvelles formes d'emploi, les statuts d'emploi restent fortement liés aux métiers exercés et au niveau de qualification. Ce sont les conclusions d'une analyse publiée en septembre par France Stratégie, exploitant les enquêtes « Emploi » de la Dares sur la période 1982-2014.

Ainsi, si le métier d'agriculteur s'exerce toujours majoritairement en indépendant (73 %), la part du salariat y a doublé en trente ans, une évolution similaire à celle observée dans la plupart des professions pratiquées traditionnellement sous ce statut (y compris les professions libérales). Les salariés y sont de plus en plus souvent recrutés sur la base des contrats à durée limitée (CDD, contrats d'usage, etc.).

Positionnement des différents métiers selon le taux de croissance annuel moyen des effectifs salariés et non-salariés entre 1984 et 2014

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Source : France Stratégie

À l'inverse, la relation d'emploi dans les industries de process, parmi lesquelles les IAA, reste majoritairement sous CDI, malgré la progression de l’intérim auquel elles ont recours en variable d'ajustement.

Source : France Stratégie

09:33 Publié dans Agriculteurs, Société, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : france stratégie, indépendant, salariat, iaa |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/10/2017

Signature d'un Pacte pour une économie circulaire en Espagne

Sous l'égide du ministère de l'Agriculture, de la Pêche, de l'Alimentation et de l'Environnement et du ministère de l’Économie, de l'Industrie et de la Compétitivité, le Pacte pour une Économie Circulaire a été signé à Madrid le 18 septembre dernier. L'objectif est « d'impliquer les principaux agents économiques et sociaux d'Espagne dans la transition vers ce nouveau modèle économique ». Le Pacte décline une série d'actions : réduction de l'utilisation des ressources non renouvelables, analyses de cycle de vie et écoconception, systèmes de gestion environnementale, consommation durable et responsable, échanges entre administration, recherche et acteurs socio-économiques, vulgarisation, etc. Parmi les signataires, Cooperativas Agro-alimentarias de España, leader en matière d'utilisation de biomasse, et la Fundación para la Economía Circular qui promeut la réflexion, les échanges et l'action dans ce domaine.

Sources : ministerio de Agricultura y Pesca, Alimentación y Medio Ambiente, Agronews Castilla y León

09:31 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : espagne, économie circulaire, pacte |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'OCDE analyse les sources, les facteurs et la dynamique de la croissance de la productivité des exploitations agricoles de pays européens

Publié début septembre, un document de travail de l'OCDE analyse les sources, les facteurs et la dynamique de la croissance de la productivité des exploitations agricoles de six pays européens : Allemagne, France, Hongrie, Pologne, République tchèque et Royaume-Uni. L'étude utilise les données issues du réseau d'information comptable agricole, sur la période 1995-2013. La productivité globale des facteurs (PGF) est décomposée en trois éléments : changement technique, effet d'échelle et efficacité technique.

L'étude montre notamment une plus grande diversité des taux de croissance de la PGF sur la période récente (2004-2013), ainsi que l'existence d'importantes économies d'échelle. Dans le même temps, dans certains pays, les exploitations agricoles les plus grandes présentent des inefficacités techniques, potentiellement liées à des questions organisationnelles. Cette analyse suggère enfin que les soutiens à l'agriculture ont une influence négative sur la productivité des exploitations et l'efficacité de l'utilisation des intrants, et que les économies de gamme ne sont pas significatives pour les productions végétales.

Source : OCDE

09:29 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : ocde, productivité globale des facteurs, pgf, productivité |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/10/2017

Monographie de l'élaboration des recommandations alimentaires à l'échelle internationale

La Fondation Bonduelle a publié en septembre une monographie intitulée Élaborer des recommandations alimentaires. Modèles alimentaires et cultures. Alors que les comportements alimentaires sont influencés par divers facteurs, l'élaboration de ces recommandations par les pouvoirs publics fait face à des questions méthodologiques importantes afin de « créer des messages simples et des outils efficaces tenant compte des réalités culturelles » et s'adressant à divers publics (population générale, professionnels de la santé, de l'éducation, etc.).

Ce document propose tout d'abord un aperçu historique puis présente une comparaison des approches canadienne et française. Les auteurs s'intéressent ensuite aux approches méthodologiques de la France, du Canada et du Brésil : cette revue leur permet de souligner l'intérêt des démarches pluridisciplinaires associant données scientifiques sur le lien entre alimentation et risque de maladies chroniques, enquêtes de consommation et études éclairant les aspects socio-culturels et les traditions culinaires. Ils détaillent enfin les nouvelles tendances identifiées dans différents pays (Allemagne, Qatar, États-Unis, Brésil, Suède, Pays-Bas, Uruguay, France, Bénin), ainsi que les enjeux pour l'intégration des recommandations par les populations.

Source : Fondation Bonduelle

Séquençage du génome du légionnaire d'automne, papillon ravageur

Dans un article publié le 25 septembre 2017 dans Scientific Reports, une équipe de chercheurs de l'Inra, du CEA et de l'Inria présente les résultats de ses travaux sur le séquençage du génome de Spodoptera frugiperda, papillon de nuit appelé légionnaire d'automne. Ce ravageur des plantes, polyphage à l'inverse de la plupart des lépidoptères herbivores, s'attaque indifféremment aux cultures de maïs et de riz, comme de coton et de soja. Très invasif, présent d'abord sur le continent américain puis en Afrique depuis 2016, il constitue aujourd'hui une menace pour le continent européen. À partir de l'analyse de deux génomes de S. frugiperda (variants maïs et riz), les chercheurs ont pu décrypter trois groupes de gènes distincts, impliqués respectivement dans la reconnaissance des plantes-hôtes, la digestion des tissus végétaux et la détoxification des toxines défensives émises par les plantes. C'est dans ce dernier groupe que des gènes potentiellement impliqués dans les résistances aux insecticides ont été découverts. Outre une meilleure compréhension de ces phénomènes de résistance, ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives en matière de lutte biologique.

Sources : Scientific Reports, Inra

03/10/2017

Les ouvriers agricoles parmi les plus heureux au travail

C'est l'une des conclusions les plus marquantes des résultats publiés récemment par la Fabrique de l'industrie à partir de l'enquête « Qualité de vie au travail » de la Dares. Ils sont issus d'une approche originale développée sur la base de l'identification de huit profils de travailleurs selon les conditions objectives de leur activité professionnelle (horaires, revenus, qualifications, expositions aux nuisances, etc.), croisés avec six profils bâtis sur le ressenti exprimé par les actifs (bien-être au travail, autonomie, tensions avec la hiérarchie ou les collègues, etc.). L'ensemble des réponses à l'enquête a été reclassé selon ces deux grilles de lecture, aboutissant à un portrait de la relation au travail des actifs.

Sans surprise, la majorité des agriculteurs exploitants sont classés dans le profil objectif « indépendant » et subjectif « travaille seul » : le sentiment de liberté (de s'organiser, de choisir son activité, etc.) va alors de pair avec des contraintes horaires et physiques importantes. Ils sont également plus souvent que les autres fiers d'un travail bien fait.

Distribution des profils subjectifs par catégorie socio-économique

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Source : La Fabrique de l'industrie

Le développement de l'agroforesterie dans l'UE handicapé par les difficultés de gestion

Alors que l'agroforesterie est mise en avant pour son apport à la biodiversité et aux paysages, son adoption reste limitée en Europe : les résultats d'une enquête transnationale, menée auprès des parties prenantes (agriculteurs, techniciens, conseillers agricoles, etc.) et visant à identifier les freins à son développement, ont été récemment publiés dans Agroforestry Systems.

Les questionnaires ont été soumis lors d'ateliers thématiques (ou envoyés après), organisés dans 11 pays européens. Quatre types d'agroforesterie y ont été passés au crible, de façon à faire ressortir pour chacun les points positifs et les freins. De manière générale, l'intensité en travail, la complexité des systèmes de production, les coûts de gestion et les difficultés liées à la PAC sont cités comme les principaux freins à l'adoption de l'agroforesterie, d'autant que les avantages économiques paraissent limités en l'absence de rémunération des aménités environnementales et sociales.

Source : Agroforestry Systems

09:21 Publié dans Agronomie, Forêts Bois | Lien permanent | Tags : agroforesterie |  Imprimer | | | | |  Facebook

Diversification dans l'agroéquipement : la banque de John Deere

Un article publié par le Wall Street Journal en juillet aborde l'une des conséquences des catastrophes naturelles et de la baisse des prix agricoles, à savoir la mise en fragilité financière des agriculteurs au moment d'entamer le cycle de production et la frilosité du système bancaire traditionnel pour les accompagner. Dans ce contexte, John Deere, premier fabricant mondial de tracteurs et de moissonneuses-batteuses, à travers sa branche financière, est devenu également le cinquième prêteur agricole des États-Unis, en finançant notamment les achats d'intrants. Cette ligne de financement est également proposée par des firmes telles que Monsanto, DuPont ou Dow Chemical. La stratégie de John Deere, face à la baisse des ventes d'équipements agricoles, a été de les proposer à la location, ce qui est une alternative au renouvellement du matériel pour de nombreux agriculteurs endettés. La firme espère, une fois les cours agricoles redressés, que les ventes se relanceront.

Source : The Wall Street Journal

02/10/2017

Le RASFF donne des indications sur les tendances des alertes alimentaires

Le rapport préliminaire 2016 du Rapid Alert System for Food and Feed (RASFF) a été publié récemment. Selon ce rapport, l'an dernier, les notifications ont concerné en premier lieu les denrées végétales, fruits et légumes, puis les denrées aquatiques. De plus, les alertes étaient le plus souvent liées à des contaminations bactériennes et, à un niveau moindre, aux mycotoxines, allergènes, métaux lourds et corps étrangers. Les pays les plus émetteurs étaient l'Italie (417 notifications), l'Allemagne (369), le Royaume-Uni (349) et les Pays-Bas (287).

Le RASFF permet aux États membres de l'Union européenne, ainsi qu'à la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein, de signaler les alertes ou non-conformités des aliments, ou des matériaux en contact avec l'aliment, susceptibles de présenter un risque pour la santé humaine. La notification est faite à la Commission, qui diffuse ensuite l'information à l'ensemble des membres du réseau. À l'échelle internationale, le dispositif du RASFF est en lien avec le réseau INFOSAN, dépendant de l'OMS.

Représentation schématique du circuit des notifications

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Source : Commission européenne

Source : Commission européenne

09:15 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : rasff |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le monde rural : situation et mutations

Le think tank Terra Nova publie une note de l'économiste et géographe Laurent Davezies sur les transformations du monde rural. Chiffres à l'appui, l'auteur commente notamment le poids décroissant de l'agriculture dans la vie de ces territoires, et suggère que « le monde rural est moins en train de dépérir que de changer de fonction », avec la montée d'une économie touristique et résidentielle. La part de l'agriculture dans l'emploi du monde rural n'est plus aujourd'hui que de 12 %, et la ruralité compte dorénavant presque autant d'emplois industriels qu'agricoles. De façon plus générale, l'emploi salarié privé y a plus souffert, cette dernière décennie, que dans le monde urbain. Néanmoins, l'auteur montre que ces difficultés ont été très amorties par les solidarités redistributives mises en œuvre par les villes : « sur les 3,8 millions d'actifs vivant en 2012 dans le monde rural, 47 % vont travailler dans une aire urbaine ». Et 85 % des nouveaux actifs apparus entre 2006 et 2011 sont des navetteurs allant travailler dans des aires urbaines. Au total, la majorité des territoires ruraux profitent très directement et fortement du dynamisme de l'économie urbaine.

Source : Terra Nova

09:13 Publié dans Société, Territoires, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : monde rural, terra nova, davezies |  Imprimer | | | | |  Facebook