04/10/2017
Monographie de l'élaboration des recommandations alimentaires à l'échelle internationale
La Fondation Bonduelle a publié en septembre une monographie intitulée Élaborer des recommandations alimentaires. Modèles alimentaires et cultures. Alors que les comportements alimentaires sont influencés par divers facteurs, l'élaboration de ces recommandations par les pouvoirs publics fait face à des questions méthodologiques importantes afin de « créer des messages simples et des outils efficaces tenant compte des réalités culturelles » et s'adressant à divers publics (population générale, professionnels de la santé, de l'éducation, etc.).
Ce document propose tout d'abord un aperçu historique puis présente une comparaison des approches canadienne et française. Les auteurs s'intéressent ensuite aux approches méthodologiques de la France, du Canada et du Brésil : cette revue leur permet de souligner l'intérêt des démarches pluridisciplinaires associant données scientifiques sur le lien entre alimentation et risque de maladies chroniques, enquêtes de consommation et études éclairant les aspects socio-culturels et les traditions culinaires. Ils détaillent enfin les nouvelles tendances identifiées dans différents pays (Allemagne, Qatar, États-Unis, Brésil, Suède, Pays-Bas, Uruguay, France, Bénin), ainsi que les enjeux pour l'intégration des recommandations par les populations.
Source : Fondation Bonduelle
09:27 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : recommandations alimentaires, fondation bonduelle | Imprimer | |
13/06/2017
Analyse coûts-bénéfices de recommandations alimentaires portant sur la santé et la préservation de l'environnement
Le dernier numéro d'Inra Sciences Sociales présente les résultats d'une évaluation des coûts et bénéfices de recommandations de consommation alimentaire portant sur des enjeux sanitaires et environnementaux. « En tenant compte de façon nouvelle des préférences des consommateurs et des coûts qu'ils supportent dès lors qu'ils sont sollicités pour changer leurs modes de consommation », ces éléments apportent, d'après les auteurs, une contribution « aux débats publics sur les évolutions souhaitables des régimes alimentaires ».
Ces travaux ont cherché à évaluer les effets de l'adoption de recommandations sur l'ensemble du régime alimentaire des consommateurs et sur la variation de leur bien-être, ainsi que leurs impacts en matière de santé publique et d'environnement. Pour chaque cas, une démarche en trois temps a été mise en œuvre : simulation des modifications du régime alimentaire (modèle de comportement des consommateurs), évaluation des impacts (modèle épidémiologique, émissions de gaz à effet de serre - GES), analyse coûts-bénéfices (détermination de la valeur monétaire de la variation de bien-être des consommateurs, conversion en équivalents monétaires des impacts sanitaires et environnementaux). Sept recommandations ont été testées : augmentation de la consommation de fruits et légumes, de poissons et produits de la mer, de produits laitiers frais ; diminution de celle de boissons rafraîchissantes sans alcools, de fromages, beurre et crème, de viande rouge, de tout type de viande. Une variation de 5 % de la consommation a été considérée, à la hausse ou à la baisse selon les cas.
Parmi les résultats, on peut retenir que toutes les recommandations ont un impact sur la santé, généralement compatible avec celui sur l'environnement, et supérieur en valeur monétaire. Si le rapport coût-bénéfice varie fortement, la plupart des recommandations sont coût-efficaces. De manière générale, au regard des objectifs étudiés, l'augmentation de la consommation de fruits et légumes apparaît la plus souhaitable, puis viennent, dans une moindre mesure, les poissons et produits de la mer, et la réduction de la viande rouge. Enfin, plusieurs limites à cette analyse sont relevées (autant de pistes de travaux ultérieurs) : la prise en compte des seules émissions de GES au titre des impacts environnementaux, et la non intégration de l'hétérogénéité des impacts des produits dans chaque groupe d'aliments, qui peut varier selon le mode de production par exemple.
Julia Gassie, Centre d'études et de prospective
Source : Inra
09:55 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Environnement, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : recommandations alimentaires, acb, coûts-bénéfices, environnement, santé | Imprimer | |