Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/06/2010

Le Conseil d'Etat préconise une taxe nitrate

Le Conseil d'Etat a présenté le 4 juin 2010 un rapport public consacré à L'eau et son droit, qui montre que l'État français doit repenser sa gestion de l'eau, en intégrant mieux les problématiques environnementales et notamment l'impact du changement climatique.

Le rapport se montre critique envers les collectivités locales, estimant qu'elle ne s'investissent pas suffisamment dans l'entretien des réseaux d'eau et méconnaissent le droit communautaire à ce sujet. D'après le Conseil d'Etat, il est en effet difficile d'imposer aux collectivités d'appliquer les nouvelles normes européennes pour la protection de la ressource et de la qualité de l'eau.

Par conséquent, il propose à la fois que le mécanisme des taxes générales sur les activités polluantes soit appliqué aux nitrates, et que la justice puisse introduire une action en coresponsabilité de l'Etat et des collectivités territoriales lorsque les directives européennes sur les eaux résiduaires urbaines auront été mal appliquées.

Concernant la pollution des eaux liée à l'activité agricole, le Conseil d'Etat recommande de renforcer le régime d'assurance récolte pour compenser les baisses de revenus des agriculteurs en cas d'aléas climatiques et ainsi, les dissuader de « surdoser » les pesticides pour se protéger contre ce risque.

Le rapport du Conseil d'Etat

 

 

11:06 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, Exploitations agricoles, Territoires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L’autosuffisance agricole des villes, une utopie ?

L'agriculture de proximité et les « circuits courts » suscitent aujourd'hui un engouement certain auprès de nombreux citadins. Offrent-ils pour autant de véritables promesses d'autosuffisance alimentaire pour les villes ? D'une manière générale, quel rôle les espaces agricoles périurbains peuvent-ils jouer dans la promotion de l'autosuffisance urbaine ?
Dans cet article de La Vie des idées, Roland Vidal et André Fleury reviennent sur les fonctions à la fois alimentaires, environnementales et paysagères des espaces agricoles à proximité des villes. Loin des idées reçues, analysant la réalité à la fois économique et écologique de l'agriculture urbaine, ils invitent à repenser les liens entre ville durable et agriculture urbaine.

10:51 Publié dans Exploitations agricoles, Territoires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Gestion des ressources naturelles : un accord innovant

Les 21 grands groupes forestiers et transformateurs de pulpe, qui détiennent les droits d'exploitation de 70% de la forêt boréale du Canada, ont signé un accord avec 9 associations écologistes reconnues (dont Greenpeace) dans le domaine de la conservation de la biodiversité. Ayant réussi à se libérer de leurs rôles stéréotypés, les parties prenantes ont trouvé un terrain d'entente via la responsabilité sociale des entreprises : répondre aux demandes de la société tout en continuant à faire des bénéfices.

 

CBFA-map-en.jpg


Cet accord montre que les environnementalistes ont intérêt à inclure dans leur stratégie les grands acheteurs industriels (ici de papier et de bois) qui peuvent amener les producteurs à des pratiques plus durables de gestion, tout en continuant à recevoir un produit qui convienne à leur propre activité.

De tels accords, mêlant stratégies commerciale et environnementale, ont déjà été mis en oeuvre au Brésil dans les secteurs du soja et de l'élevage bovin, ainsi que sur les conditions de travail dans le secteur de la canne à sucre.

Jo Cadilhon (CEP)

Source : The Economist

 

10/06/2010

Des poissons transgéniques bientôt dans les assiettes ?

La race bovine Blanc bleu belge est le fruit d'une sélection génétique par des éleveurs ayant repéré son caractère génétique intéressant : 40 % de masse musculaire sans gras en plus.

Des ichtyologistes de l'Université de Rhode Island aux Etats-Unis ont recyclé les mêmes processus moléculaires pour créer une truite transgénique avec deux fois plus de masse musculaire abdominale que les truites conventionnelles.

La compagnie Aqua Bounty dans le Massachusetts a désinhibé la période de non croissance qui intervient naturellement chez le saumon en injectant des morceaux d'ADN qui produisent de l'hormone de croissance. Résultat : un saumon qui arrive au poids commercialisable en 18/24 mois au lieu de 30. Aqua Bounty a déjà soumis le dossier de son saumon transgénique à la Food and Drug Administration pour en permettre la commercialisation.

Source : The Economist


Jo Cadilhon (CEP)

 

10:07 Publié dans Alimentation et consommation, Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : ogm |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/06/2010

Impact climatique des pâturages

Une nouvelle étude parue dans la revue Nature, réalisée dans les plaines de la Mongolie, montre que les pâturages émettent beaucoup moins d'oxyde nitreux (N2O) que les plaines laissées à l'état sauvage. Or, le N2O est 296 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Le fait que les pâturages émettent moins d'oxyde nitreux contrebalance donc en partie l'effet néfaste du méthane émis par le bétail.
Selon des calculs préliminaires, l'impact des pâturages sur le N2O dans les régions similaires, comme les prairies nord-américaines, enlève entre le quart et le tiers de l'impact du méthane émis par le bétail sur l'effet de serre, explique Klaus Butterbach-Bahl, météorologue à l'Institut de technologie de Karlsruhe, en Allemagne, auteur principal de l'étude.

14:06 Publié dans Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : climat, élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

PAC : impact d'une suppression des aides découplées

Des chercheurs de l'Université de Wageningen ont cherché à évaluer l'impact d'une suppression des aides découplées de la PAC sur la pérennité des exploitations agricoles en Europe, suite à une commande du DEFRA du Royaume-Uni.

Les exploitations sont classées en 5 catégories selon leur situation économique après suppression des aides. Selon cette étude qui est basée sur des données du RICA européen, le revenu de 65 % des exploitations européennes serait toujours positif, mais avec une rémunération des facteurs inférieure à leur coût d'opportunité. Les résultats sont néanmoins très variables selon les États membres. Le Danemark serait le pays le plus affecté, avec 55 % des exploitations se retrouvant en situation financière très difficile, avec des revenus négatifs. En France, 14 % des exploitations seraient dans cette situation.

La variabilité des résultats est en grande partie liée aux différences d'orientation de production entre États membres. Les résultats sont donc détaillés dans cette étude pour chaque grand type de production.

L'étude (67 p.)

Marie-Sophie Dedieu, CEP

 

13:43 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Un nouveau virus attaque la troisième base alimentaire du monde : le manioc

Après le riz et le blé, le manioc est la troisième source de calories pour l'alimentation humaine. Le manioc est une culture vivrière importante dans de nombreux pays africains où elle résiste aux conditions agro-environnementales difficiles. Le manioc s'est aussi répandu en Amérique du Sud et en Asie comme une source d'alimentation industrielle pour le bétail.

Ainsi, le manioc est un élément fondamental pour répondre aux besoins alimentaires mondiaux. Or, un nouveau virus est apparu en Afrique orientale qui rend les tubercules de manioc impropres à la consommation, même par les bêtes d'élevage. Si ce virus arrivait à migrer vers d'autres régions cultivant du manioc, des systèmes agraires dans de nombreux pays tropicaux seraient irrémédiablement affectés.


Source : New York Times

Jo Cadilhon
Centre d'études et de prospective

 

 

L'agriculture, priorité pour le développement durable

Un groupe d'experts internationaux, le Groupe sur la gestion durable des ressources, a remis le 1er juin au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) un rapport visant à hiérarchiser les menaces qui pèsent sur l'environnement afin d'aider les gouvernements à prioriser leurs actions. Reposant sur des analyses de cycles de vie, l'étude répertorie les matériaux et l'énergie requise pour la production, la consommation et la destruction des produits de consommation.

Le rapport classe les 27 principales sources de détérioration de l'environnement. Il apparaît que l'agriculture et l'énergie constituent les deux principaux facteurs qui rendent l'empreinte écologique mondiale insoutenable.

L'agriculture à elle seule consomme 70% de l'eau douce et est à l'origine de 19% des émissions de gaz à effet de serre, de 60% de la pollution des eaux (phosphore et azote) et de 30% de la pollution chimique en Europe. Les productions de viande et de lait sont les plus impactantes, notamment à travers la production de la nourriture pour animaux.

 

Les secteurs de l'énergie et de l'agriculture doivent donc faire l'objet de réformes importantes, selon les auteurs du rapport, qui préconisent notamment de réduire la consommation de viande et de développer les transports en commun.


Enfin, le rapport note que 20 à 30 % de l'empreinte écologique des pays développés serait produite en sol étranger. Les impacts des importations devraient donc être attribués aux populations responsables de cette consommation, selon les experts.

Le rapport du PNUE (40 p.)

11:52 Publié dans Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/05/2010

Baisse de l'emploi agricole dans l'UE-27

Le secteur agricole européen a perdu 3,7 millions d'emplois entre 2000 et 2009, soit le quart des effectifs, selon les dernières données d'Eurostat. L'emploi agricole a diminué de 17% dans l'UE-15 et de 31% dans les 12 nouveaux Etats membres (jusqu'à - 55% en Estonie).

En 2009, l'agriculture européenne comptait 11,2 millions d'emplois équivalent temps plein, dont un peu plus de la moitié dans les 12 nouveaux Etats. La Pologne représente 20 % de l'ensemble, suivie de près par la Roumanie (19%), l'Italie (10%), puis l'Espagne et la France avec chacune 8%.

Cette baisse est-elle appelée à se poursuivre selon le même rythme ? Selon les dernières prévisions du CEDEFOP (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle) portant sur la période 2010-2020, l'agriculture européenne devrait perdre encore près de 2,5 millions d'emplois, et sa part passer de 5,4% à 4,2% du total des emplois en 2020. Il s'agit toutefois de projections tendancielles portant sur des données très agrégées, ne prenant pas en compte d'éventuels changements de politiques ou de modes de production.

 

15:00 Publié dans 3. Prévision, Travail et emploi | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Propositions pour rénover le modèle agricole

Dans une note de la Fondation pour l'innovation politique, Pascal Perri, professeur d'économie, propose plusieurs mesures pour "passer d'une politique de guichet à une politique de projet", notamment via le développement et la croissance de coopératives, la mise en place d'un label pour l'agroalimentaire français, garantie de l'engagement des agriculteurs en matière de qualité et de respect des cycles naturels, ou encore l'établissement d'un lien durable et plus étroit entre le monde paysan et les consommateurs.

La note de la Fondation pour l'innovation politique (33 p.)

12:07 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/05/2010

Un "scénario vert" pour la pêche

Environ 30% des réserves halieutiques sont déjà considérées comme perdues, au sens où les stocks sont tombés si bas qu'ils ne sont plus exploitables. Seuls 25% des stocks sont considérés comme «bons» ou «relativement bons», tandis que 60% d'entre eux sont jugés en «mauvais état» et 11% en « très mauvais état». Au rythme actuel de surexploitation des océans, il n'y aura plus de pêcheries exploitables dans quarante ans, d'après la version préliminaire d'un rapport du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).


Le PNUE estime qu'un investissement moyen de 8 milliards de dollars par an, dont une partie peut être couverte par réduction progressive des quelques 27 milliards de dollars de subventions alloués chaque année à la pêche traditionnelle, est nécessaire pour réduire de manière drastique la capacité actuelle excessive du secteur de la pêche mondiale et la surexploitation des ressources qu'elle entraine, tout en aiguillant les travailleurs vers des moyens de subsistance alternatifs.

Ce financement est nécessaire pour réformer et recentrer la gestion des pêcheries, par exemple à travers des politiques telles que les quotas négociables et la création d'aires marines protégées, afin d'empêcher l'épuisement des stocks et de leur permettre de se reconstituer.

Le PNUE a chiffré également les avantages d'un tel scénario en termes de croissance du revenu des pêcheurs et a comparé les coûts et les bénéfices globaux.

Le rapport final « Green Economy », qui couvrira un total de 11 secteurs allant de l'agriculture et de la gestion des déchets dans les villes au tourisme, sera publié fin 2010.

 

Le rapport préliminaire

 

15:30 Publié dans 3. Prévision, Pêche et aquaculture | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

CGAAER Prospective Pac 2020

L'exercice de prospective « PAC 2020 » a été réalisé par un groupe interministériel dans le cadre du programme de travail du CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux). L'exercice a débuté par un examen des travaux récents consacrés à la PAC, de leurs convergences et divergences. Il s'est poursuivi avec l'identification des enjeux et, à partir d'hypothèses sur huit variables-clés, l'élaboration de six scénarios contrastés et non-hiérachisés :

- le scénario I « tendanciel » ;

- le scénario II « mise en cause de la PAC » ;

- le scénario III « régionalisation de la PAC » ;

- le scénario IV « priorité à la gestion des risques »

- le scénario V « refondation environnementale de la PAC » ;

- le scénario VI « politique agricole et alimentaire commune ».

Le résumé (3 pages)

Le rapport (61 p.)

 

14:37 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/05/2010

L'Algérie sur la voie de l'auto-suffisance en céréales ?

Pour la première fois depuis 1970, l'Algérie est devenu exportateur de céréales grâce à une belle campagne agricole en 2008-09 au cours de laquelle le pays a récolté 11 millions de tonnes d'orge, une production record qui permet de couvrir les besoins nationaux pour les trois années qui viennent, diminuant au même temps fortement la facture céréalière. L'Office national interprofessionnel des céréales (OAIC) a été autorisé par le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural algérien à exporter une partie de la production d'orge de 2009 (environ 0,3 millions de tonnes). Le ministère a précisé que cette exportation pourrait prendre la forme d'un échange contre du blé tendre que l'Algérie continue d'importer. Parmi les pays ciblés par cet échange, on compte les fournisseurs traditionnels de l'Algérie en céréales : Union européenne, États- Unis et Canada.

Ancien « grenier de Rome », le pays avait vu une dégradation de son agriculture depuis l'indépendance et importait massivement des céréales pour couvrir ses besoins en blé tendre et orge. Aujourd'hui, elle semble être devenue auto-suffisante en orge et en blé dur (réduction des importations du 80%). Les réformes introduites depuis 2001 avec le Plan National de développement de l'agriculture (PNDA) ont pu aider à cette transformation. Cette volonté politique semble se poursuivre puisque le gouvernement d'Ahmed Ouyahia a annoncé un programme d'investissement de 1,3 milliards d'euros, soit l'équivalent des économies réalisées grâce à la baisse des importations alimentaires, pour construire des silos et doubler les capacités de stockage du pays à l'avenir.

 

Source : CIHEAM

 

19/05/2010

Mesure du bien-être des ménages agricoles

Le revenu des ménages agricoles étant particulièrement variable, l'USDA a choisi, pour mesurer leur bien-être économique, d'examiner leur niveau de vie, mesuré par leur consommation de biens et de services.

Les résultats d'une enquête annuelle portant sur la période 1996-2006 permettent de les comparer avec la moyenne des ménages américains.


usda conso.gif

Le compte-rendu par Mélanie Gambino (CEP)

 

15:43 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : usda |  Imprimer | | | | |  Facebook

Vente en ligne de produits alimentaires : état des lieux et perspectives

Avec près de 30% de croissance en 2009 - et alors que le commerce de détail recule de près de 3% -, le commerce électronique rencontre un succès inédit. Cependant, la vente en ligne de denrées alimentaires ne décolle pas. Après une décennie d'existence et quelques déconvenues mémorables, les cybermarchés, équivalents "online" des grandes surfaces alimentaires, pèsent en moyenne à peine plus lourd qu'un gros hypermarché de région parisienne.

Alors que le chiffre d'affaires du commerce électronique de détail atteint 25 milliards d'euros en 2009, la vente de produits alimentaires en représenterait au mieux 1 milliard. Sur les 18 millions de Français qui ont effectué un achat sur Internet, on compte seulement 2 millions de cyberacheteurs de produits alimentaires.

Une étude du CREDOC analyse les principaux freins et leviers à l'achat de ce type de produits, et décrit les acteurs du secteur ainsi que leurs modes de fonctionnement.

Il apparaît que les perspectives d'évolution de la vente en ligne de produits alimentaires sont mitigées, et divisent les experts. Des marges de progression existent, des effets d'entraînement, de génération pouvant jouer positivement. Cependant, la part de ce type d'achat devrait progresser à un rythme lent et rester marginale.

L'étude du CREDOC (112 p.)

 

15:31 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook