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11/11/2010

Perspectives de la filière laitière en Nouvelle-Zélande

La production laitière néo-zélandaise a fortement progressé durant les 3 dernières décennies. La Nouvelle-Zélande exporte 95% de sa production, ce qui représente plus du tiers des échanges mondiaux en produits laitiers. Du fait de l’intensification fourragère et de l’expansion laitière, la production fait désormais face à des contraintes environnementales qui viennent remettre en cause ses perspectives de développement futur.

Dans un dossier très complet, l’Institut de l’élevage fait le point sur les perspectives du système bovin lait en Nouvelle-Zélande. Selon les projections, l’objectif de 3% de croissance annuelle fixé pour la prochaine décennie sera bien difficile à atteindre. En effet, la majorité des gains de productivité « facilement » réalisables (intensification fourragère et occupation des terres du Sud) a été réalisée.

On trouvera dans ce dossier des éléments d'analyse tant sur les producteurs de lait dans leur cheminement jusqu'à l'installation que sur les systèmes de production, la coopérative laitière Fonterra, son système d'enchère et ses dynamiques d'investissements, ainsi que les investissements étrangers - notamment chinois - , et le tout dans une perspective dynamique.

Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

10:58 Publié dans Filières agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : nouvelle-zélande |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/11/2010

L'agriculture de précision se développe aux Etats-Unis

Dans l’Ohio, près de 40% des agriculteurs pratiquent l’agriculture de précision. Ce sont en majorité des gros exploitants, selon une étude de l’université de cet Etat.

Environ 39% des producteurs enquêtés mettent en oeuvre au moins un élément de l’agriculture de précision : GPS (taux d’adoption de 30 %), système de guidage des tracteurs (27 %), moniteur de rendement (25 %), dispositif de cartographie des sols (23 %), applicateur d’engrais à taux variable…

Près de 4% des agriculteurs ont l’intention de se mettre à l’agriculture de précision dans les trois prochaines années, mais 34% déclarent n’avoir aucune connaissance sur cette technologie. Les principales motivations pour son adoption sont l’économie d’intrants  et l’amélioration de la rentabilité des exploitations.

Les agriculteurs qui pratiquent l’agriculture de précision exploitent en moyenne 443 ha, contre 185 ha pour les autres. Ils sont généralement plus jeunes et plus qualifiés. La grande majorité de ceux qui l’utilisent estime que cette technologie rapporte plus qu’elle ne coûte.

Source : Agri US Analyse

09:38 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/11/2010

Dynamique des zones humides

Une expérimentation américaine en Ohio montre qu'une zone humide artificiellement plantée peut avoir les mêmes propriétés qu'une zone humide naturelle. Les résultats de cette étude écologique de terrain indiquent que les deux types de zone humide contiennent à peu près le même nombre d'espèces, ont une capacité équivalente à retenir les phosphates et nitrates ainsi que de maintenir la teneur en carbone du sol. La zone humide naturelle a une dynamique et une richesse en biodiversité encore légèrement supérieure à la zone reconstituée. En revanche, les émissions de méthane et la production de biomasse végétale diffère dans les deux, pour une comparaison qui a eu lieu 15 ans après la plantation de la zone humide artificielle.

Cette expérience apporte de nombreux éléments sur la dynamique des zones humides, alors que l'importance des écosystèmes de zones humides n'est plus à démontrer. En effet, ces écosystèmes offrent de nombreux services environnementaux, de l'épuration de l'eau au stockage de carbone dans le sol. Ces résultats offrent des perspectives intéressantes pour la restauration des zones humides.

Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective

11:02 Publié dans Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

29/10/2010

Un prix pour la biodiversité

Publié dans sa version finale à l'occasion de la conférence internationale sur la biodiversité de Nagoya, le rapport Sukhdev ou TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity) se veut l'équivalent du rapport Stern sur le changement climatique.

Il détaille les outils d’évaluation et formule des recommandations pour « rémunérer le capital naturel », et cite plusieurs exemples de bonnes pratiques, notamment aux Etats-Unis, où le système de compensation de la perte de biodiversité est un des plus aboutis.

Il consacre également un chapitre au rôle des entreprises et préconise de comptabiliser leurs impacts et leur dépendance aux services rendus par les écosystèmes directs ou indirects.

Voir aussi : Scénarios pour la biodiversité à l'horizon 2030

12:02 Publié dans 2. Evaluation, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité |  Imprimer | | | | |  Facebook

Danone se lance dans le microcrédit en France

Après avoir développé des activités de microcrédit au Bangladesh ou au Sénégal, afin de réduire la malnutrition et développer l'emploi local, Danone en fait de même en France, au travers du fonds dédié Danone Communities.

L'opération est destinée à aider des agriculteurs en situation précaire, en les assistant dans la création de petites unités de transformation de leurs produits. Le fonds, baptisé «Isomir», alimenté par Danone mais aussi la Caisse des Dépôts, le Crédit coopératif ou la FNCuma, dispose aujourd'hui d'un capital de 400.000 euros. Il doit permettre de créer une trentaine d'ateliers dans des zones rurales de faible densité.

11:42 Publié dans Alimentation et consommation, Territoires, Travail et emploi | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les labels de qualité créent de la valeur

Les labels de qualité permettent aux producteurs de valoriser leurs productions et de générer de l'emploi, selon deux études de l'Irqualim (Institut régional de la qualité agroalimentaire).

Ces études portent sur cinq produits emblématiques de Midi-Pyrénées : l'agneau fermier du Quercy , le haricot tarbais, le boeuf fermier Aubrac, le Rocamadour et l'Ail rose de Lautrec.

Les labels constituent aussi une porte d'entrée dans la grande distribution, induisant un accroissement des volumes vendus. Ils fixent l'activité économique sur un territoire et empêchent sa délocalisation du fait de la non reproductibilité des démarches qualité. Ils sont donc également bénéfiques à l'emploi.

Le monde agricole recrute parmi les demandeurs d'emploi

ADEMA, Accès des Demandeurs d’Emploi aux Métiers Agricoles, entame sa mise en œuvre. Cette formation courte, d’une durée de 22 jours (154 heures), s’adresse aux demandeurs d’emploi qui ne connaissent pas ou qui connaissent peu le secteur agricole et qui sont motivés pour y travailler. Il s’agit d’un stage de découverte des métiers.

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Créé à la suite de l’accord du 6 janvier 2009 sur la formation professionnelle en agriculture, ADEMA a pour vocation de permettre l’accès à la formation des publics les moins qualifiés. « Jusqu'à présent, le milieu agricole s'auto-suffisait et fournissait la relève. Ce n'est plus le cas et il faut s'ouvrir », explique Laurent Usse, de la FRSEA.

Des témoignages audio de stagiaires Adema, formateurs Adema, entreprises ou salariés du monde agricole sont diffusées sur les radios françaises entre le 25 octobre et le 7 novembre 2010.

10:38 Publié dans Enseignement et recherche, Exploitations agricoles, Travail et emploi | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Logo "sans OGM"

Carrefour lance un logo « nourri sans OGM, garanti à 99,1% » sur près de 300 références (porc, veau, volailles, œufs, poissons d'élevage). Près de 3000 éleveurs et industriels ont été impliqués dans cette démarche, qui nécessité des contrôles à toutes les étapes de la production et engendre un surcoût de 8% en moyenne, dont 2% sont reportés sur le consommateur.

 

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Selon un sondage réalisé par l'IFOP en octobre 2010, 63% des personnes qui ne savent pas que la nourriture pour animaux destinés à la consommation humaine contient des OGM arrêteraient de consommer ce type de produit s'ils l'apprenaient, et 76% souhaitent que la présence ou l'absence d'OGM dans l'alimentation animale soit mentionnée sur les aliments concernés.

Pour Carrefour, si d'autres acteurs se lancent dans cette démarche, cela permettra de réaliser des économies d'échelles.

10:17 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : ogm |  Imprimer | | | | |  Facebook

25/10/2010

Accès à la terre et droit à l'alimentation

Olivier De Schutter, Rapporteur spécial du droit à l'alimentation, a présenté les conclusions de son nouveau rapport “Accès à la terre et droit à l’alimentation” devant la 65e session de l’Assemblée générale des Nations Unies.

Le rapport montre que jusqu'à 30 millions d’hectares de terres arables sont perdues chaque année à cause des dégradations environnementales, de l’urbanisation et de l’industrialisation des terres. Une tendance exacerbée par la spéculation foncière et l’expansion des cultures d’agrocarburants.

Il étudie les menaces que représentent les pressions croissantes sur la terre pour trois catégories d’utilisateurs de terres : les populations autochtones, les petits exploitants et les groupes spécifiques comme les bergers, les pasteurs et les pêcheurs. Il explore la façon dont les États et la communauté internationale pourraient mieux respecter, protéger et réaliser le droit à l’alimentation en reconnaissant davantage la terre comme un droit humain.
Selon
Olivier De Schutter, si la sécurité d’exploitation est primordiale, les titres individuels de propriété et la création d’un marché pour les droits fonciers peuvent ne pas représenter les meilleures façons d’y parvenir. Il suggère au contraire que le renforcement des systèmes fonciers habituels et des droits de propriété pourraient améliorer de manière significative la protection des utilisateurs de terres.

S’appuyant sur les leçons tirées de plusieurs décennies de réformes agraires, ce rapport souligne l’importance de la redistribution des terres pour réaliser le droit à l’alimentation. Il indique également que la priorité devrait être accordée aux modèles de développement n’entraînant pas d’expulsions, de modifications perturbatrices en matière de droits fonciers ni de développement de concentration foncière.

Usage des sols au Royaume-Uni, prospective à 2060

Selon une étude réalisée par le Foresight unit britannique, Land Use Futures, la concurrence pour l'usage des sols au Royaume-Uni va se renforcer : production agricole, demande de logements, d'infrastructures, développement des énergies renouvelables, espaces de loisirs, etc.

Trois scénarios pour 2060 ont été imaginés, selon le rythme du changement climatique, le degré de résistance sociale au changement et le degré de concentration démographique et économique au sein du pays :

- Développement des technologies vertes (Leading the Way),

- Valorisation des services rendus par la nature (Valued Services)

- Cession du foncier aux investisseurs internationaux dans un contexte de délocalisation de l'agriculture (Competition Rules)

 

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Ils montrent que des ruptures importantes dans l'utilisation des terres pourraient intervenir d'ici 40 ans et que les méthodes de valorisation du foncier doivent changer.

 

 

16:10 | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Scénarios pour préserver la biodiversité d’ici à 2030

Jamais, dans toute l’histoire humaine, l’érosion de la biodiversité n’a été en effet aussi rapide qu’au cours des cinquante dernières années, si bien qu’aujourd’hui les deux tiers des écosystèmes sont exploités au-delà de leur capacité.

Ce numéro d'Horizons 2030-2050, la lettre de veille de la Mission prospective du CGDD (Commissariat général au développement durable), constitue l'introduction de l'exercice de prospective lancé sur le sujet par le Ministère du Développement durable.

Il revient sur l'histoire de la notion de biodiversité, qui a à peine 25 ans, puis dégage les tendances lourdes communes aux nombreuses analyses historiques et prospectives faites sur l’évolution de la biodiversité à l’échelle mondiale.

Il dessine un scénario tendanciel de baisse de la biodiversité d’environ 7 à 10 % à l'horizon 2050, avec le risque de disparition d’un million d’espèces supplémentaires en conséquence du réchauffement climatique.

Il identifie ensuite des tendances et bifurcations qui pourraient avoir un impact majeur, positif ou négatif, à l'horizon 2030 (degré et vitesse d'anticipation des conséquences du changement climatique, option en matières de biocarburants, choix en matière de PAC, etc).

Enfin, 6 visions contrastées de l'action future ont été envisagées, selon le niveau d'action (territoriale ou planétaire) et le degré d’intégration sectorielle.

 

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Le programme Biodiversité et territoires durables 2030, lancé début 2010, devrait s’achever fin 2011 avec la publication d’un rapport proposant des recommandations d’actions à long terme.

 

15:44 Publié dans 1. Prospective, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/10/2010

DEMETER 2011

Depuis 18 ans, le Club Déméter propose une analyse prospective et synthétique de questions en lien avec l’actualité agricole.

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Les quatre sujets sélectionnés dans cette nouvelle édition sont :

L'intégration des pays de l'Est dans l'Union européennes

Pour Alain Pouliquen, en Pologne, en Lituanie ou en Roumanie, l’agriculture de "semi-subsistance" pourrait constituer le modèle de développement d’une agriculture performante et multifonctionnelle qui justifierait une réallocation des aides Pac après 2013 en sa faveur.

Le boom de l'agriculture biologique, un tournant à bien négocier

Claire Lamine et Servane Penvern décrivent les difficultés rencontrées par les changements d'échelle en cours, l'extension de la consommation biologique à de nouveaux consommateurs et le retard de la production. Elles explorent les pistes d'évolution récentes explorées par les acteurs de la bio, notamment en termes de structuration de filières.

La « révolution forestière » à entreprendre

Le dossier analyse la situation de la filière bois en France et étudie les pistes d'actions pour améliorer sa compétitivité, tout en la mettant dans une perspective européenne et mondiale.

L'avenir de l'industrie de la fertilisation face aux défis environnementaux

Selon les auteurs, Philippe Eveillard et Gilles Poidevin, dans les années à venir, les défis de la filière à relever ne sont pas tant liés à la rareté des matières premières qu’aux nouvelles normes de production imposées par Bruxelles. Ces dernières rendent inévitables, pour des raisons structurelles, une hausse des prix des engrais.

Compétitivité de l'alimentation en production porcine : scénarios pour 2020

L'Institut technique du porc (IFIP) a présenté au SPACE à Rennes ses travaux prospectifs sur l'alimentation animale en production porcine, élément essentiel de sa compétitivité. En moyenne sur 2000-2009, les éleveurs ont accès aux États-Unis et au Brésil à des aliments à moindre coût (respectivement 144 €/t et 161 €/t, contre 190 €/t en Bretagne), en partie à l'origine du différentiel de coût de production. Ils bénéficient en effet de la proximité entre zones de production de maïs et de soja et zones d'élevage porcin.

Pour anticiper les mutations futures, l'IFIP a analysé différents scénarios d'évolution des écarts du coût de l'alimentation porcine entre l'Union européenne, les États-Unis et le Brésil. Au scénario de référence basé sur les projections FAPRI, USDA, OCDE (pour lesquelles les modèles mobilisés intègrent peu les différents facteurs de volatilité des prix), ont été comparés trois scénarios de rupture.

Le premier scénario de libéralisation des marchés conduirait à une convergence du prix des formules. Le second, reposant sur une augmentation des investissements en agriculture, l'autorisation des OGM et farines animales et l'augmentation de la production de tourteaux de colza (coproduits des biocarburants) en Europe, conduirait à une baisse des prix des aliments en sa faveur. Enfin, le scénario de renforcement des préoccupations environnementales et de santé publique en Europe serait, selon l'IFIP, défavorable à sa production porcine.

 Si cette étude traite d'un sujet clé pour les producteurs porcins en France, dont la part de l'alimentation animale dans les coûts de production est considérable, on peut regretter que l'IFIP n'ait pas présenté des pistes de réflexion de potentielles stratégies d'adaptation des éleveurs français face à cette situation.

Marie-Sophie Dedieu (Centre d'études et de prospective)

09:39 Publié dans 1. Prospective, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : porcs, etats-unis, brésil |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/10/2010

Triplement prévu de la production brésilienne d'éthanol

Selon une étude réalisée pour le compte du Ministère des Mines et de l´Energie (MME) brésilien, la production brésilienne d´éthanol devrait presque tripler d’ici 2019, pour atteindre les 64 milliards de litres. Une seconde étude prospective jusqu’en 2030 devra permettre ensuite d´établir une stratégie d´expansion de l´offre en énergie durable par le gouvernement.

Le directeur du Département des biocarburants renouvelables du MME estime qu’environ 5 milliards de dollars USD devrait être investis dans le secteur éthanol au cours des cinq prochaines années, entre la production, la distribution etla recherche. Les pétroliers qui sont récemment entrés de plain-pied dans la production au Brésil (notamment Petrobras en partenariat avec Tereos, Shell en partenariat avec l’éthanolier brésilien Cosan et BP) seraient les principaux responsables de ces investissements.

Tout en annonçant ces grandes perspectives de production, le Brésil ne néglige pas son image sociale et environnementale. Deux usines productrices de sucre et d´éthanol viennent d’obtenir un label vert («selo verde»), décerné par le réseau brésilien de l´Agriculture Durable (affilié à l’ONG Rainforest Alliance), label qui atteste des bonnes pratiques environnementales et sociales sur les parcelles de canne-à-sucre exploitées par les entreprises.

Source : Le B de BRIC, Service économique Brésil, DG Trésor

16:47 Publié dans 3. Prévision, Biomasse/Biocarburants, Environnement, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : brésil |  Imprimer | | | | |  Facebook

Pêche et aquaculture : ressources et politiques

Un rapport de l'OCDE sur les ressources marines et les pêcheries propose une vision des enjeux actuels. Il est rappelé que près de 40% de la ressource prélevée par les pêches ou produite par aquaculture est vendue à l'international, ce qui en fait un type de commodités alimentaires parmi les plus échangées.

Le rapport présente d'abord un historique des pêcheries nord atlantique et européennes en précisant les conditions qui en ont fait une industrie agro-alimentaire avec quelques autres débouchés. L'état des lieux des stocks, des volumes prélevés, des pêcheries et des volumes issus de l'aquaculture montre un essor de l'aquaculture. La part de l'aquaculture dans la production a progressé de 3% de la production en poids en 1970 à 36% en 2006, et se situe essentiellement dans les pays en développement ou émergeant (Chine notamment). La perche du Nil et les algues cultivées font partie des produits ayant connu un boom spectaculaire. Au final, les volumes produits en croissance sont surtout ceux de l'aquaculture.

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Le document précise les enjeux environnementaux qui apparaissent de plus en plus brutaux. Diminution des stocks, pertes de fertilité, espèces invasives, changement climatique et pollutions marines sont autant de dangers sur la ressource naturelle. A cet enjeu s'ajoute celui des pêcheries non réglementées (pêches illégales, non rapportées ou tout simplement pirates) qui augmentent la pression déjà forte sur les ressources maritimes. Les prix de valorisation de certains produits sont suffisamment attractifs et les sanctions faibles.

Côté demande, les tendances de consommation, la globalisation et l'industrialisation agro-alimentaires ont également une influence sur le secteur de la pêche.

Le rapport conclut sur les principaux enjeux pour l'industrie. L'enjeu de repenser les subventions dans le secteur de la pêche sur des critères de coût-efficacité est rappelé, ainsi que les différentes réformes en cours (PCP etc.). La question de l'effet des subventions non durables est posée, et le rapport souligne finalement que toute crise dans la gestion internationale d'une ressource commune doit pouvoir aboutir à une réforme équitable et durable.

Thuriane Mahé (Centre d'études et de prospective)