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19/02/2010

Avenir de la PAC : propositions des associations

Des organisations françaises agricoles (Confédération paysanne), de solidarité internationale (CCFD, Peuples solidaires...), de développement durable, de protection de l'environnement (WWF, Fondation Nicolas Hulot...), réunies au sein du « groupe Pac 2013 », ont élaboré des propositions de refonte de la PAC.

Lors d'une conférence de presse organisée à la Fondation Hulot à Paris le 18 février 2010, elles ont proposé une agriculture mieux rémunérée et surtout, rémunérée pour les services qu'elle rend à la société civile et à l'environnement. C'est sur cette base, pondérée par l'emploi, que le groupe Pac 2013 veut refonder les paiements directs.

« La PAC doit soutenir les modes de production qui favorisent simultanément la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'autonomie énergétique des fermes, une meilleure gestion de l'eau, le maintien de la biodiversité et la fertilité des sols », détaille Marc Dufumier.

Le groupe PAC 2013 prône également le maintien des aides aux handicaps naturels, qui garantissent aussi la cohésion territoriale. Enfin, il souhaite mobiliser la future PAC pour peser sur les modes d'alimentation et mieux répondre aux attentes de la société civile en termes de qualité et d'accès à l'alimentation, de nutrition et de santé publique.

Le groupe Pac 2013 reconnaît qu'il faudra en passer par une meilleure organisation des marchés agricoles pour réguler les prix à un niveau rémunérateur, incitatif et stable. Sans prôner la fermeture des frontières, il estime que l'agriculture européenne doit être tournée en priorité vers la satisfaction des besoins de son marché intérieur, ainsi que vers la production de produits à haute valeur ajoutée qui soient exportables sans aides publiques.

Lire les propositions :

version intégrale

résumé

 

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18/02/2010

Potentiel des biocarburants de 2e génération

La deuxième génération de biocarburants produits à partir de déchets agricoles et forestiers peut jouer un rôle crucial dans le domaine du transport, et cela sans concurrencer la production alimentaire, assure l'Agence Internationale de l'Energie dans une étude intitulée
Sustainable Production of Second-Generation Biofuels - Potential and Perspectives in Major Economies and Developing Countries.

L'étude se focalise en particulier sur les opportunités et risques des biocarburants de deuxième génération pour les pays émergents et en développement. Le potentiel à l'horizon 2030 est considérable, mais il ne faut pas répéter les erreurs faites avec la première génération, préviennent les auteurs.

Deux options possibles ont été retenues pour estimer ce potentiel : une utilisation de 10% ou de 25% des résidus agricoles et forestiers, dont les quantités ont été estimées à partir des chiffres de la FAO.

Dans l'option 10%, les biocarburants de deuxième génération pourrait couvrir entre 4% et 6% de la demande actuelle de carburants pour le transport ; dans celle à 25%, cette part pourrait atteindre 15% - à la condition toutefois qu'une infrastructure de distribution et qu'une flotte de véhicules adaptés soit disponible.

 

AIE biocarb 2nd generation.jpg

 

Les deux tiers du potentiel sont situés dans des pays en développement en Asie, Amérique latine et Afrique. Cependant, il s'agit d'un potentiel théorique, et les auteurs précisent que des études de faisabilité économique de la collecte et de la transformation des résidus agricoles et forestiers doivent encore être réalisées.

L'étude

 

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17/02/2010

Extension de la consommation bio

La consommation de produits biologiques s'étend, selon le Baromère de l'Agence Bio 2009 : elle convainc de nouveaux adeptes, gagne le terrain de la restauration hors-foyer et s'étend à de nouveau types de produits (poisson, vins..).

Cependant, elle ne représente encore que 1,7% de la consommation alimentaire totale, et reste socialement marquée. Le prix reste en effet le principal frein à l'achat.

Les principaux chiffres

Le baromètre



14:43 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/02/2010

L'Inde prudente sur les OGM

Le gouvernement indien a décidé de retarder le lancement d'une aubergine génétiquement modifié. Il souhaite attendre les résultats de nouveaux tests scientifiques sur l'impact des OGM sur la santé et l'environnement.

L'Inde est le premier producteur d'aubergines au monde et en cultive plus de 4 000 variétés différentes.

Cette décision intervient alors que le ministre indien de l'Agriculture, Sharad Pawar, soutient l'introduction de cette aubergine GM dans la production agricole du pays. Elle représente alors une victoire politique pour Jairam Ramesh, ministre de l'environnement,  qui  a sillonné toute l'Inde pour rencontrer la population et l'interroger sur ce projet de commercialisation d'aubergine GM. Dans sa grande majorité, la population était opposée à ce projet.  Si certains jugent que les cultures OGM pourraient permettre d'augmenter les ressources alimentaires des Indiens, Jairam Ramesh évoque "des craintes très sérieuses émises dans certaines régions sur la possibilité que Monsanto contrôle notre chaîne alimentaire si l'aubergine GM est approuvée".

Si l'aubergine transgénique BT Brinjal est la première culture comestible à laquelle la mise sur le marché a été, pour l'heure, interdite, l'Inde a déjà autorisé l'introduction de cultures OGM : en 2002, le BT Cotton a été mis sur le marché et a rencontré un vif succès. Selon certaines études, 85 % du coton indien est désormais issu de cette semence et la production nationale a doublé en sept ans.

 

16:03 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : inde |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/02/2010

Réduction des pesticides en France : quels impacts ?

Cette étude, menée à la demande des Ministres de l'agriculture et de l'environnement et coordonnée par l'INRA, propose un état des lieux sur l'utilisation des pesticides en France métropolitaine, et sur les connaissances disponibles concernant les effets agronomiques et économiques d'une réduction de leur usage en agriculture.

L'INRA a mobilisé à cet effet des données et connaissances d'origines variées. A cette fin, environ 80 chercheurs, ingénieurs, spécialistes de  terrain et techniciens agricoles ont travaillé en groupes. A partir des données agronomiques et économiques disponibles, des modèles ont permis de simuler les effets, en termes de production, marges et IFT (Indice de fréquence de traitement), d'une généralisation de certaines stratégies économes en pesticides ou d'une combinaison, en grandes cultures, de plusieurs types de stratégies.

Des scénarios ont été réalisés en appliquant aux régions, puis à l'ensemble du territoire métropolitain, un même niveau de rupture. Ces scénarios correspondent à des simulations technico-économiques à l'échelle nationale, qui ne prennent pas en compte les freins à l'adoption de certaines techniques, ni le comportement des acteurs face aux risques et aux changements.

Les résultats font apparaître que l'engagement du Grenelle de l'environnement de réduire les pesticides de moitié en moyenne par rapport au niveau actuel impliquerait le passage de la totalité de l'agriculture française en production intégrée, et engendrerait des baisses de production (en valeur) estimées à 12% en grandes cultures, 24% pour la viticulture et 19% pour les fruits.

Un objectif de réduction autour de 30% serait possible avec des changements de pratiques substantiels, mais sans bouleversement majeur des systèmes de production, et avec des effets sur les niveaux de production et les marges variables selon les secteurs de production et les niveaux de prix. En grandes cultures, qui représentent la majorité des surfaces et de l'utilisation des pesticides, les marges seraient peu ou pas touchées dans le contexte de prix de 2006, mais une baisse de production d'environ 6% serait observée.

L'étude propose en outre un schéma pour un réseau d'acquisition et de diffusion de références agronomiques allant d'expérimentations innovantes à l'adoption dans des fermes pilotes, et complété par un système d'information permettant de coordonner et consolider l'acquisition de connaissances, et d'en assurer la diffusion.

- les principaux résultats (8 pages)

- la synthèse de l'étude (92 pages)

 

14:05 Publié dans Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/02/2010

La Chine se tourne vers les OGM dans l'approvisionnement alimentaire

Avec plus d'1,3 milliard de personnes à nourrir, le gouvernement chinois a défini la sécurité alimentaire comme l'un de ses projets phares du plan de développement national. Il s'est fixé comme objectif d'accroître la production céréalière de 50 millions de tonnes entre 2009 et 2020.

Pour ce faire, le recours aux OGM n'est pas exclu : le gouvernement a publié, le 31 janvier 2010, un document visant à faire avancer l'industrialisation des cultures génétiquement modifiées sur la base d'une évaluation scientifique et de gestion conformément à la loi. Par précaution, les administrations de la santé mettront bientôt en place un système de surveillance, afin de signaler des effets indésirables.

Le gouvernement devrait approuver la plantation commerciale d'organismes génétiquement modifiés de riz dans les 3 ou 5 prochaines années. Le Ministère avait déjà octroyé des certificats de sécurité à d'autres cultures OGM comme le coton en 1998 et la tomate et le poivron en 1999, mais jusqu'ici, aucune souche de riz n'avait encore reçu l'approbation pour une utilisation généralisée. La Chine pourrait ainsi devenir le premier pays à cultiver commercialement du riz génétiquement modifié, adoptant ainsi une politique assez différente de la politique indienne.


Sources :

China Daily, 04/02/10

Académie Chinoise des Sciences, 08/02/10

12:04 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : ogm |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/02/2010

Les coopératives, remède à la crise du capitalisme ?

Dans un contexte de crise globale ouvrant le champ à la remise en cause de l'efficacité du système capitaliste néo-libéral, Georges Lewi et Pascal Perri proposent, dans cet ouvrage, de démontrer la capacité de réponse du modèle coopératif agricole aux grands enjeux économiques, sociaux et environnementaux.

 

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Le compte-rendu par Marie-Sophie Dedieu (CEP)

13:37 Publié dans Organisations agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/02/2010

Eau et biocarburants à l'horizon 2030

Dans cette étude, quatre scénarios contrastés de développement des biocarburants de première ou de deuxième génération à l'horizon 2030 servent à évaluer les pressions induites sur la ressource en eau. L'analyse se place à l'échelle de bassins hydrographiques dans deux bassins considérés, ceux des agences de l'eau Seine-Normandie et Adour-Garonne. Les scénarios sont définis par un niveau de production allant de 5 à 20 Mtep. Dans les paramètres des scénarios, les surfaces mobilisées, actuellement utilisées pour des productions à vocation non alimentaire pour l'Europe, s'étendent de 1,67 Mha à 6,9 Mha (soit ¼ de la SAU).

 

biocarb&eau.jpg

Plusieurs systèmes de cultures sont considérés : tendanciel, productif, priorité à l'environnement. Les impacts quantitatifs et qualitatifs sur l'état du milieu sont établis sur la base d'indicateurs de prélèvement, de nitrates et de pesticides, en comparaison à l'année de référence 2006. Par rapport à cette année, deux scénarios de tendanciel sur les biocarburants première génération ne permettent pas une amélioration du milieu ; deux scénarios sur les biocaburants deuxième génération premettent d'améliorer les pressions en particulier sur la qualité de l'eau en nitrates et pesticides. Un des scénarios deuxième génération est volontairement environnemental et améliorant pour le milieu.

Le compte-rendu par Thuriane Mahé (3 p.)

Le cahier du CLIP (102 p.)

 

15:05 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie, Environnement | Lien permanent | Tags : eau |  Imprimer | | | | |  Facebook

Tendances de la consommation alimentaire

L'Inpes publie le Baromètre santé nutrition 2008, troisième vague d'une enquête téléphonique initiée en 1996 et menée également en 2002. Le contenu de l'assiette et du verre des Français, la composition de leurs repas, leurs connaissances et perceptions en matière d'alimentation et d'activité physique ont été analysés sur une période de douze ans.

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Les résultats font apparaître des évolutions : la structure des repas s'est simplifiée (plus souvent deux ou même un seul plat), les Français grignotent moins et boivent moins d'alcool, mais ils consomment davantage de plats tout prêts et de boissons sucrées. Si la connaissance des repères de consommation du Programme National Nutrition Santé (PNNS) a progressé, la consommation effective de fruits et légumes est encore loin des recommandations, pour des raisons de prix essentiellement.

Pour la première fois, le baromètre permet d'estimer la part des Français qui se trouvent en situation d'insécurité alimentaire quantitative : en 2008, 2,5% des Français âgés de 25 à 75 ans, déclarent qu'il leur arrive souvent ou parfois de ne pas avoir assez à manger dans leur foyer. Près de 40% disent avoir assez à manger mais pas toujours les aliments qu'ils souhaiteraient.

Le résumé (2 p.)

Le baromètre (426 p.)

Voir aussi notre blog de veille sur l'alimentation

 

14:53 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Biomasse du futur


biomasse.gif

L'atelier de réflexion prospective (ARP) VegA « Quels végétaux pour la biomasse du futur ? » financé par l'Agence nationale de la recherche (ANR), a rendu ses conclusions après deux années de travaux.

Pour ces experts, issus des agences de recherche publiques (Inra, CNRS, CEA...) mais aussi des instituts techniques agricoles et du secteur privé, l'essor des bioproduits dans les années à venir tiendra au développement de plantes adaptées.

Les espèces déjà cultivées comme le maïs, les oléagineux (colza, tournesol...) ou les ligneux (peuplier, pin...) restent les meilleures cibles pour développer la production de biomasse. Le potentiel d'espèces sauvages comme le miscanthus ou les micro-algues marines doit encore être confirmé.

Selon des scenarii prospectifs de l'Inra, il faudra mobiliser d'ici quelques dizaines d'années entre 270 millions et 1 milliard d'hectares dans le monde pour la production de carbone renouvelable (biocarburants, bioplastiques...).

Pour Agnès Kammoun, chef de projet ARP VegA à l'Inra, « il faut donc s'attendre à des tensions très fortes sur les surfaces agricoles ».

Les orientations qui sont sorties de ces deux années de travaux devraient servir à lancer des appels à projet pour les années à venir.

La journée de présentation des résultats

PPT de présentation de l'étude prospective

 

 

11:31 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/02/2010

Changement climatique en Europe : impacts sur l'agriculture

Le projet PESETA (projection des impacts économiques du changement climatique dans des secteurs de l'Union européenne fondée sur une analyse  bottom-up) est une initiative du JRC (Joint Research Centre) de la Commission européenne, visant à appréhender les impacts économiques du changement climatique en Europe.

Cinq secteurs dont la sensibilité au réchauffement climatique a été considérée comme très élevée ont été analysés. L'agriculture fait l'objet d'un des cinq rapports. L'impact de cinq scénarios climatiques dérivés des modèles globaux sur l'agriculture européenne a été étudié : un seul scénario pour l'horizon 2020, et quatre pour l'horizon 2080, avec des hausse de températures allant de + 2,5 °C à + 5,4 °C (cliquer sur la carte pour la voir en grand) :

 

IPTScc.jpg

 

Selon ces simulations, le changement climatique pourrait accentuer les disparités entre les régions du point de vue des rendements agricoles agricoles : alors que la baisse pourrait s'élever à 25 % dans les pays du sud de l'Europe, les pays du nord, eux, verraient leurs productions augmenter quelle que soit l'ampleur du réchauffement climatique. En outre, des modifications du calendrier de récoltes, des besoins en irrigation et des types de cultures pourraient être observés.

En moyenne dans l'Union européenne, une hausse des températures de 5,4 °C (le pire scénario envisagé) se traduirait par une baisse des récoltes d'environ 10 %.

A noter, ces simulations ne prennent pas en compte d'éventuelles restrictions politiques imposées à l'irrigation, ni de restrictions concernant l'usage de fertilisants azotés.

Le rapport (59 p.)

 

15:54 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Quel avenir pour la biodiversité dans l’UE?

Dans sa communication présentée le 19 janvier dernier, la Commission européenne rappelle qu'en 2001, l'Union européenne s'est fixé comme objectif d'enrayer la perte de biodiversité dans l'UE d'ici à 2010. Mais elle constate également qu'en dépit de ses efforts, "tout indique que cet objectif ne sera pas atteint". Or, les conséquences de la perte de biodiversité vont de microévolutions à l'effondrement d'écosystèmes entiers et la disparition des services qui y sont associés, comme la fourniture d'eau et de nourriture ou la régulation du climat.

C'est pourquoi la Commission européenne souhaite avoir une stratégie à long terme en matière de biodiversité, avec comme objectif 2050.

Après un état des lieux de la biodiversité en Europe et des tendances qui l'affectent, suivi d'un bilan des réalisations et des lacunes des politiques actuelles, elle propose une perspective pour 2050.

Il s'agit de quatre scénarios (ou plutôt options possibles) correspondant à quatre niveaux d'ambition :

- ralentir significativement le rythme de perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020.

- enrayer la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020.

- enrayer la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020 et assurer leur rétablissement dans la mesure du possible.

- enrayer la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l'UE d'ici à 2020 et assurer leur rétablissement dans la mesure du possible, et renforcer la contribution de l'UE à la prévention de la perte de biodiversité.

Ces options devraient faire l'objet d'échanges et de travaux nombreux entre les institutions européennes, les Etats membres et les organisations intéressées tout au long de l'année 2010.

La communication (12 p.)

 

11:45 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/01/2010

La PAC au secours des biens publics environnementaux

Dans ce rapport commandé à l'IEEP (Institute for European Environmental Policy) de Londres par la DG Agri, pour la première fois, des chercheurs se sont employés à dresser une liste exhaustive des biens publics environnementaux fournis par les agriculteurs européens et ont invoqué des arguments à l'appui d'une intervention publique en la matière.

L'étude répertorie un large éventail de biens publics environnementaux et sociaux fournis par des agriculteurs de toute l'Europe, au nombre desquels figurent la préservation des paysages culturels de valeur, la protection d'oiseaux des champs ou encore la sauvegarde des prairies riches en espèces, présentes sur l'ensemble du territoire européen. Les agriculteurs gèrent aussi les terres en vue du stockage du carbone et contribuent à la préservation de la qualité de l'eau et des sols.

Il ressort des conclusions du rapport que, pour nombre de ces biens, l'offre n'est pas suffisante, bien que les citoyens européens leur accordent une grande valeur, selon les enquêtes d'opinion.

Selon les auteurs, il conviendrait donc d'augmenter le degré d'intervention publique. La PAC dispose d'une palette de mesures pouvant aider les agriculteurs à offrir ce genre de biens. La fourniture des biens publics en Europe serait une justification valable et cohérente pour une future PAC, à leurs yeux.

Le dernier chapitre contient quatre scénarios sur l'avenir de la PAC à l'horizon 2020  : un scénario « de référence » dans lequel la politique européenne reste sensiblement la même, avec une réduction de 20% du budget toutefois, un scénario de libéralisation totale, présenté comme « hypothétique » et non réaliste, et deux scénarios (variantes) de réforme de la PAC basés sur des objectifs à atteindre (target support scenarios) et une conditionnalité renforcée. Chaque scénario est accompagné de ses implications sur les biens publics environnementaux ainsi que celles sur les politiques.

Le résumé (28 p.)

Le rapport (396 p.)

 

Voir aussi notre blog sur l'avenir de la PAC

 

18:10 Publié dans Environnement, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/01/2010

Food 2030, la vision du DEFRA

Le DEFRA a sorti sa Vision Food 2030, annoncé par la note de veille publiée par le Centre d'études et de prospective en septembre 2009.

Cette vision, qui résulte d'un dialogue de plusieurs mois avec les acteurs ainsi que d'une consultation Internet, est résumée ainsi :

En 2030, les consommateurs sont informés, peuvent choisir et s'offrir une nourriture saine et durable. Cette demande est satisfaite par une agriculture et une pêche rentables, compétitives, hautement qualifiées et adaptables, soutenues par une recherche et développement de premier ordre.

Les aliments sont produits, transformés et distribués pour nourrir une population mondiale croissante de manière à:

- Utiliser les ressources naturelles au niveau mondial de façon durable,

- Continuer à fournir des services environnementaux,

- Promouvoir des normes élevées de santé et de bien-être animal,

- Protéger la sécurité alimentaire,

- Apporter une contribution significative aux communautés rurales,

- Donner au Royaume-Uni un leadership mondial en matière de durabilité alimentaire.

Pour compléter ce tableau, le Royaume-Uni a un système faible teneur en carbone et les déchets sont réutilisés, recyclés ou utilisés pour la production d'énergie.

Au total, le rapport reconnaît l'importance de l'agriculture et parle d'augmenter la production, mais il ne présente pas vraiment de moyens (ni législatifs ni financiers) nouveaux. Il est surtout intéressant pour la forme : chaque chapitre présente les objectifs, des études de cas sur ce qui est déjà entrepris, les actions à entreprendre avec un tableau récapitulant les responsabilités de chaque acteur (Ministère, IAA, associations, consommateurs, etc), et les résultats attendus, ainsi que des indicateurs pour évaluer les progrès dans la direction donnée par cette vision.

Le rapport (84 pages)

La synthèse (24 pages)

 

14:00 Publié dans 1. Prospective, 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'industrie de la viande à l'horizon 2025

Nan-Dirk Mulder, économiste à la Rabobank, a dressé lors d'une intervention à un congrès de la FEFANA (Association européenne des additifs et des prémélanges en nutrition animale) un tableau de l'avenir de l'industrie mondiale de la viande.

Rabobank prévoit une croissance de la consommation mondiale de viande de 25% d'ici 2015 et de 23% entre 2015 et 2025. 70% de cette croissance se ferait en Asie, et une libéralisation rapide du commerce devrait avoir lieu. Les entreprises seront confrontées à des défis importants, notamment la volatilité des ingrédients de nutrition animale et des taux de change.

Plusieurs stratégies sont envisageables pour générer de la croissance : économies d'échelle, approvisionnement au plus faible coût (la Roumanie, le Brésil et la Chine sont cités), accès aux marchés dynamiques et plurispécifiques (afin de répartir les risques et de gérer la chaîne de valeur).

 

Source : Feed International


 

13:15 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook