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16/09/2021

Quelle influence des bilans mensuels de l’USDA sur les prix du maïs ?

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Les chercheurs de l’Economic Research Service (ERS) du ministère américain de l’agriculture (USDA) ont étudié l’effet sur le prix à terme du maïs de leurs bilans mensuels sur les grandes cultures (World Agricultural Supply and Demand Estimates, WASDE). Ces bilans participent, par leurs estimations, à l’information des opérateurs sur les saisons en cours, et donc potentiellement à la formation des prix. Les prévisions de production du maïs sont d’autant plus sensibles que les États-Unis sont, de loin, les premiers producteurs mondiaux. La publication du WASDE repose sur un dispositif public de collecte et de traitement de données couvrant l’ensemble des zones de production américaines. Récemment, l’ERS a développé une nouvelle approche des effets du WASDE sur le prix à terme du maïs à Chicago, pour voir comment les marchés intègrent ces informations, y compris en variations intrajournalières.

Ils ont ainsi analysé différents indicateurs quotidiens du marché à terme, pour les années 1992 à 2017 et par mois de publication : prix à l’ouverture, à la fermeture, minima et maxima atteints sur la journée, selon le jour de publication du WASDE, évolution des prévisions de récolte, prix antérieurs constatés. Théoriquement, sur un marché parfaitement efficient, ces prix devraient rassembler l’ensemble des informations et anticipations, et la publication des bilans mensuels être sans effet.

Leur analyse révèle que cette publication a un impact faible mais significatif sur les prix, car elle délivre des informations inédites et pertinentes, en rapprochant le prix à terme du prix final constaté lors de la récolte. Les premières estimations de la saison ont tendance à accroître la volatilité intrajournalière, reflétant les incertitudes sur les rendements, alors qu’elles la réduisent à l’approche des récoltes, où l’information est consolidée.

Ce travail très détaillé confirme l’intérêt de ce type de publications ministérielles. Alors même que les informations circulent aujourd’hui largement, elles contribuent toujours à un ajustement progressif des marchés. Des analyses complémentaires, impliquant les prix et prévisions sur d’autres produits agricoles, permettraient de mieux prendre en compte les effets croisés et corrélations entre marchés.

Jean-Noël Depeyrot, Centre d’études et de prospective

Source : USDA ERS

 

 

12:48 Publié dans 3. Prévision, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : usda, maïs, prix, impact, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/02/2021

Le Centre états-unien de recherche comportementale et expérimentale sur l'agro-environnement

Le Centre de recherche comportementale et expérimentale sur l'agro-environnement (Center for Behavioral and Experimental Agri-Environmental Research, CBEAR), basé à l'université du Delaware et à l'université John Hopkins, a été créé en 2014 pour utiliser l'économie comportementale et expérimentale à des fins d’amélioration des programmes agro-environnementaux nationaux. Son lancement a bénéficié d'un financement du service de recherche économique du ministère de l'agriculture des États-Unis (USDA). Depuis, le CBEAR a été nommé deux fois centre d'excellence par l'USDA.

Le CBEAR développe une stratégie « tester, apprendre, adapter », visant à améliorer la participation des agriculteurs aux programmes agro-environnementaux, leur satisfaction et les résultats de ces dispositifs, tout en réduisant leurs coûts. Pour ce faire, il développe quatre axes de travail : i) concevoir et développer des mesures agro-environnementales basées sur la preuve ; ii) conduire des expériences en laboratoire ou sur le terrain, pour tester les hypothèses des sciences comportementales et développer les connaissances scientifiques (carte ci-dessous) ; iii) former les chercheurs et les professionnels pour améliorer les mesures mises en œuvre ; iv) communiquer auprès des décideurs publics et des médias sur l'intérêt de prendre en compte les effets comportementaux. Il valorise ses résultats notamment via des Behavioral Insights Brief.

Communes dans lesquelles des agriculteurs ont participé à des expériences aléatoires de terrain du CBEAR

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Source : CBEAR

Le CBEAR a notamment piloté un projet, visant à tester différents types de communication pour encourager les agriculteurs à se renseigner sur les pratiques agricoles réduisant les émissions de gaz à effet de serre et à participer aux programmes mis en place par l'USDA en la matière. 10 000 producteurs de la région des Grands lacs ont donc été contactés pour tester différentes options. Certains recevaient une invitation à consulter un site internet pour en savoir plus, tandis que d'autres étaient conviés à participer à un webinaire. Très peu d'agriculteurs ont finalement participé à cet événement. Par ailleurs, le simple fait d'offrir aux producteurs la possibilité de suivre le séminaire a réduit de 50 % la probabilité qu'ils visitent le site internet, et qu'ils en apprennent ainsi plus sur les pratiques bonnes pour le climat (figure ci-dessous). Les chercheurs ont également étudié si, après de multiples tentatives par courriel, il était pertinent d'appeler les agriculteurs au téléphone. Les résultats n'ont pas montré d'effet significatif de ces appels. Ces résultats confirment l'intérêt de mener des tests à petite échelle avant la mise en œuvre de politiques publiques agro-environnementales.

Impact de l'invitation à un webinaire sur le nombre de visites du site internet

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Source : CBEAR

Estelle Midler, Centre d'études et de prospective

Source : CBEAR

15:21 Publié dans Agriculteurs, Environnement, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : usda, agro-environnement, formation, etats-unis, portrait |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/06/2019

Quel est l'impact des publications de l'USDA sur les marchés financiers ?

Un article récent publié dans l'American Journal of Agricultural Economics s'intéresse aux conséquences des rapports du département américain à l'agriculture (USDA) sur les marchés financiers. En effet, ces publications constituent une référence incontournable pour le suivi et l'analyse des marchés agricoles, notamment pour les céréales et oléagineux. Leur impact sur les marchés financiers dérivés de ces produits a été régulièrement étudié et mis en évidence, mais il pourrait être remis en cause par l'évolution des marchés eux-mêmes (dans leur ampleur et leur internationalisation), et surtout par la multiplication des sources d'information. La plupart des analyses développées jusqu'à présent révélaient un lien ponctuel entre la publication d'un rapport et l'évolution des marchés, ou cherchaient à identifier, par des approches économétriques, des effets seulement statiques.

Les trois auteurs, chercheurs à l'université de Géorgie (États-Unis), ont testé ces liens de façon dynamique dans le temps, entre 1995 et 2015, en étudiant les livraisons des dix principaux types de rapports de l'USDA. Ils analysent ainsi les relations entre ces publications et le rendement journalier des marchés à terme du maïs et du soja de Chicago. Leur modèle économétrique permet d'évaluer l'impact d'un document d'après sa date de parution, en le considérant comme une variable temporelle et en isolant les effets saisonniers. Les rapports publiés pendant les périodes de culture, des semis jusqu'aux récoltes (avril-octobre), engendrent ainsi les effets les plus significatifs. Trois séries (Acreage and Prospective Plantings - APP, Crop Progress et World Agricultural Supply and Demand Estimations - WASDE) montrent par ailleurs des corrélations significatives avec les évolutions des prix sur toute la période étudiée.

Impact temporel (1995-2015) de différents types de rapports de l'USDA sur le marché à terme du maïs (significativité : T-value)

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Source : American Journal of Agricultural Economics

Ces analyses confirment qu'en dépit de la multiplicité des sources d'information, les rapports officiels publiés par les services statistiques fédéraux américains conservent un rôle central dans le fonctionnement des marchés. Soulignons enfin qu'à l'époque du trading algorithmique, cette recherche réalisée sur des données quotidiennes mériterait d'être déclinée au niveau infra-journalier.

Jean-Noël Depeyrot, Centre d'études et de prospective

Source : American Journal of Agricultural Economics

10:00 Publié dans Production et marchés | Lien permanent | Tags : usda, statistiques, marchés agricoles, céréales, oléagineux |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/10/2018

Habitudes alimentaires et consommations hors domicile des Américains

Publié en septembre 2018, un document de l'Economic Research Service (USDA) présente un riche ensemble de travaux de recherche sur les consommations alimentaires hors domicile des Américains. S'appuyant sur des données et méthodes diverses (sources publiques et privées, statistiques descriptives, revues de littérature, etc.), les auteurs abordent, au fil de dix chapitres, des sujets variés : choix et disponibilités, nutrition et qualité des régimes alimentaires, politiques publiques, etc.

Des éléments historiques reviennent sur les évolutions de l'offre alimentaire hors domicile et montrent en quoi les changements socio-démographiques, de modes de vie (ex : travail des femmes, place des loisirs), de pratiques et préférences alimentaires, soutiennent la croissance de long terme du secteur. De 1987 à 2017, les achats hors foyer ont crû de 44 à 50,2 % des dépenses alimentaires totales, dépassant pour la première fois, en 2010, les dépenses pour l'alimentation au foyer. En part des apports énergétiques moyens quotidiens, ils sont passés de 17 % en 1977-78 à 24 % en 2011-2012. Cette consommation augmente avec le revenu, le niveau d'éducation et le statut d'emploi. Elle diminue avec le nombre d'enfants et les jeunes adultes (35-44 ans) ont la pratique la plus fréquente.

Évolution de la part de dépenses alimentaires par type d'offre, de 2005 à 2014

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Source : USDA

De 2000 à 2015, la croissance de l'offre a été en grande partie portée par la restauration rapide, y compris pendant la « Grande récession » (2007-2009) : les fast foods représentent ainsi environ 57 % des établissements, dont 66 % appartenant à des chaînes, sachant que les préférences des consommateurs évoluent vers une offre hybride (fast-casual).

Part de restaurants rapides parmi tous les restaurants en 2015, par comté

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Source : USDA

À l'exception des repas scolaires, la qualité nutritionnelle de l'alimentation hors foyer est moindre que celle au foyer : plus de calories, de lipides, de graisses saturées, de sel, et moins de calcium, fer, fibres. Toutefois, si les acheteurs fréquents de fast foods consomment moins de légumes, poissons et fruits à coque, leur régime alimentaire ne présente pas une qualité dégradée par rapport à celui des non-acheteurs.

Concernant les politiques publiques mises en œuvre dans le champ analysé, il apparaît notamment que les enfants bénéficiant de repas scolaires et les ménages participant au programme d'aide alimentaire SNAP ont une alimentation de meilleure qualité nutritionnelle. En revanche, les effets de l'obligation d'étiquetage des calories, sur les menus des chaînes comptant au moins 20 restaurants, apparaissent plus mitigés selon les études.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Source : USDA

13/06/2018

Investissements dans la R&D agricole dans les pays à hauts revenus

Un récent rapport de l'Economic Research Service de l'USDA propose une analyse détaillée et approfondie des tendances en matière d'investissements dans la R&D agricole, dans 31 pays à hauts revenus membres de l'OCDE. Les auteurs s'appuient pour cela sur les données « Research and Development Statistics » de l'OCDE, couvrant une période allant des années 1960 à nos jours.

Après une hausse ininterrompue depuis un demi-siècle, les dépenses publiques en R&D agricole ont connu pour la première fois, à partir de 2009, une baisse significative en termes réels dans les 31 pays considérés, de l'ordre de -1,5 % par an (cf. figure ci-dessous). Ce renversement de tendance, suite à la crise financière mondiale, amène les auteurs à s'interroger sur la capacité à long terme de l'agriculture à répondre à l'augmentation de la demande alimentaire. Ils rappellent en effet qu'une grande partie de la hausse de la production agricole observée depuis les années 1990 s'explique par la croissance de la productivité globale des facteurs, elle-même majoritairement le fruit des dépenses en R&D antérieurement consenties.

Investissements publics dans la R&D agricole, 1960-2013

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Source : USDA

Malgré ces tendances, l'intensité de la recherche, mesurée par le ratio entre dépenses publiques en R&D et PIB agricoles, reste élevée par rapport à d'autres secteurs de l'économie. Cependant, le champ de la R&D agricole s'est élargi à de nouvelles préoccupations (environnement, santé publique, nutrition). Face à ces évolutions, plusieurs pays ont accompli des réformes significatives de leurs systèmes de recherche et d'innovation agricoles, analysées dans le dernier chapitre du rapport (Australie, États-Unis, Pays-Bas et Royaume-Uni).

Si la tendance à la hausse des dépenses privées dans la R&D agricole a pu compenser en partie la baisse des dépenses publiques, les auteurs soulignent que les deux formes d'investissement ne sont pas parfaitement substituables, et qu'une meilleure compréhension de leurs interactions serait utile pour la conduite des politiques en matière de propriété intellectuelle, de transfert de technologie et d'allocation des budgets à la recherche.

Julien Hardelin, Centre d'études et de prospective

Source : USDA

07/11/2017

Bioéthanol : état des lieux vu des États-Unis

L'Economic Research Service (ERS) de l'USDA fait un bilan des exportations de bioéthanol et de drêche sèche par les États-Unis, principal pays producteur et exportateur. Soulignant les opportunités et barrières aux échanges commerciaux, cette publication offre aussi un panorama des situations de divers pays. En 2016, 26 États, en plus des acteurs historiques (États-Unis, les 28 États membres de l'Union européenne, Brésil), se sont dotés de politiques d'incorporation dans les carburants (mandats).

Huit pays sont analysés en détail : Argentine, Canada, Chine, Colombie, Inde, Japon, Philippines et Thaïlande. En Chine, troisième producteur mondial de bioéthanol, 11 provinces et 40 villes incorporent du bioéthanol à hauteur, en moyenne, de 10 % (entre 7 et 20 %). La consommation chinoise est surtout couverte par la production domestique (cf. figure ci-dessous). Les importations, autorisées depuis 2015, proviennent principalement des États-Unis, avec une taxe douanière à 5 % relevée à 30 % en 2017.

Consommation, production, importations et exportations de bioéthanol en Chine sur la période 2007-2017

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Source : USDA

Source : ERS - USDA

08:28 Publié dans 4. Politiques publiques, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : bioéthanol, usda, mandats d'incorporation |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/06/2017

Production et productivité de l'agriculture en Russie

Après une décennie 1990 marquée par une baisse importante en période de transition post-soviétique, la production agricole russe a connu une augmentation remarquable depuis le début des années 2000. Une étude récente de l'Economic Research Service de l'USDA analyse le contenu de cette croissance, en utilisant la « méthode de la comptabilité de la croissance » sur la période 1994-2013. Cette méthode permet de distinguer ce qui relève de la croissance de l'utilisation des intrants (terres, travail, engrais, etc.), de ce qui relève de celle de la productivité globale des facteurs de production. Une des originalités de l'étude réside dans l'utilisation de données régionales, agrégées à l'échelle des districts fédéraux russes.

Selon les auteurs, on peut distinguer trois grandes périodes :

- 1994-1998 : diminution substantielle de la production agricole (-4,6 % par an), mais avec une diminution des intrants encore plus forte (-8,8 % par an), d'où une augmentation de la productivité globale des facteurs ;

- 1998-2005 : rebond et augmentation de la production, les intrants poursuivant leur baisse mais à un rythme moins soutenu ;

- 2005-2013 : croissance de la production, mais ralentie par rapport à la période précédente, et augmentation légère de la croissance des intrants.

Évolution de la croissance de la productivité globale des facteurs de production de l'agriculture russe

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Source : USDA

D'après l'étude, ces trois périodes résument la transition de l'agriculture russe de l'économie dirigée vers l'économie de marché : contraction d'un secteur agricole initialement surdimensionné, restructuration amenant à des gains de productivité et à une spécialisation régionale, et nouvelle phase de croissance. La restructuration et la spécialisation de l'agriculture ont été particulièrement marquées dans certains districts, notamment le district Sud, qui a été un des moteurs des évolutions de la production et de la productivité dans les années 2000. La géographie agricole se modifie en profondeur : dans le district de la Volga par exemple, la production s'est déplacée des céréales, des pommes de terre et du lait vers les betteraves, les œufs et les graines de tournesol.

Par ces changements structurels, la Russie est de retour sur le marché mondial, avec 12 % des exportations mondiales de blé, et une réduction substantielle de ses importations de viande. En 2016, une récolte record de blé en a fait le leader mondial des exportations, une première depuis 1991.

Julien Hardelin, Centre d'études et de prospective

Source : USDA

10:13 Publié dans Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : russie, usda, production, productivité |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/04/2017

L'Economic Research Service de l'USDA – Le Service de recherche économique du ministère de l'agriculture des États-Unis

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Fondé en 1961 suite à la dissolution du Bureau des sciences économiques agricoles, l'ERS est basé à Washington et dépend du ministère de l'agriculture des États-Unis (USDA). Coopérant avec le service national des statistiques agricoles, notamment pour le pilotage d'une enquête nationale sur la gestion des ressources en agriculture, il a pour mission de fournir un travail d'analyse économique objectif et des évaluations de politiques publiques aux décideurs, sur les questions agricoles, alimentaires et rurales. Il cherche à anticiper les besoins et à répondre aux demandes de l'ensemble des administrations fédérales et des États fédérés, des membres des commissions parlementaires, ainsi que des représentants d'intérêts privés et de la société civile. Ses champs de compétence incluent les marchés agricoles, les structures de production, le développement rural et les problématiques environnementales, alimentaires et sanitaires.

Avec près de 350 agents à temps plein, dont plus de 200 économistes et sociologues, et un budget annuel d'un peu moins de 90 millions de dollars, le service publie articles et rapports sur son site et dans la revue scientifique mensuelle qu'il édite, AmberWaves. Au-delà de sa participation aux rapports de l'USDA et des présentations et travaux à destination des décideurs publics, il valorise ses analyses dans des revues scientifiques variées et des colloques académiques. Ses experts représentent les États-Unis dans de nombreuses organisations internationales, telle l'OCDE. Par ailleurs, l'Economic Research Service met annuellement à jour une large série d'indicateurs et données statistiques issus de nombreuses sources américaines et internationales.

Chaque année, suivant les priorités politiques et les ressources statistiques disponibles, plusieurs analyses spécifiques sont commandées et le budget de l'ERS est adapté en conséquence. L'année 2015 aura ainsi été consacrée à une évaluation de la politique des food stamps, ou encore à un point sur les choix des programmes d'aide anticycliques par les agriculteurs (voir à ce sujet un précédent billet sur ce blog). Pour 2016, peuvent être mentionnées une analyse sur les freins à l'installation des jeunes agriculteurs et une évaluation des politiques qui lui sont associées, ou encore une publication sur le secteur laitier (voir à ce sujet un autre billet sur ce blog). Par ailleurs, sont prévus une étude et la construction d'indicateurs spécifiques pour mieux comprendre les stratégies d'adaptation des agriculteurs aux conditions météorologiques, de plus en plus sèches aux États-Unis.

Alexis Grandjean, Centre d'études et de prospective

Source : ERS

16:02 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : portrait, ers, etats-unis, usda |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/03/2017

Analyse de 20 années de variabilité des revenus des ménages agricoles aux États-Unis

L'Economic Research Service de l'USDA a publié, dans un rapport mis en ligne en février, les résultats d'une analyse des données structurelles et comptables issues de dix-huit enquêtes annuelles. Depuis 1996, un total de plus de 200 000 familles agricoles professionnelles a fait l'objet de l'enquête Agriculture Ressource Management Survey (certaines y ont participé à plusieurs reprises). Après avoir défini les revenus « agricoles » et « non agricoles », les économistes ont mesuré leur variabilité selon la taille économique et la production des exploitations, et cherché à mettre en évidence des facteurs explicatifs. Dix-huit années de recul et des données longitudinales ont permis d'analyser les effets de différents programmes publics.

En comparant ces travaux à des études concernant d'autres secteurs économiques, les auteurs mettent en évidence des revenus totaux des ménages agricoles nettement plus volatiles que ceux des ménages non agricoles. De plus, la pluriactivité apporte de la stabilité financière aux agriculteurs, tandis que les exploitants célibataires et à plein temps sont plus sujets au risque. Par ailleurs, contrairement à d'autres secteurs économiques, la volatilité des revenus s'accroît avec la taille des exploitations. Ce résultat est dû à la part plus importante du revenu agricole dans les revenus totaux des grands exploitants, mais aussi à la plus grande variabilité de leurs revenus non agricoles, potentiellement issus d'investissements plus risqués. Les éleveurs, en proportion plus petits et plus souvent pluriactifs, sont moins sujets à cette volatilité que les cultivateurs. Leur recours plus important à la contractualisation leur permet également d'être moins exposés d'une année sur l'autre.

Selon les calculs des chercheurs, la variabilité des revenus a diminué entre 1996 et 2013, du fait d'une diversification des programmes d'aides publiques, d'un accroissement du recours à la contractualisation et d'une réorganisation des exploitations. Tous les programmes d'aides, notamment les assurances et les paiements contracycliques, participent à la stabilisation des revenus. Ils représentent ainsi 17 % du revenu total et ne sont à l'origine que de 3 % de sa variabilité.

Alexis Grandjean, Centre d'études et de prospective

Source : USDA

10:17 Publié dans Agriculteurs | Lien permanent | Tags : usa, usda, revenus |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/04/2015

Collaboration entre le Royaume-Uni et les États-Unis en santé animale

Une collaboration active entre le Royaume-Uni et les États-Unis se poursuit dans le domaine de la santé animale, via le partenariat entre le National Institute of Food and Agriculture de l’USDA et le Biotechnology and Biological Sciences Research Council britannique, portant sur les enjeux communs aux deux pays dans le cadre du Collaborative Animal Health and Disease and Veterinary Immune Reagents program. Ces instances viennent en effet d’annoncer, pour 2015 et le financement de cinq projets de recherche sur les thématiques allant du développement de vaccins à l’amélioration de la résistance génétique aux maladies, et à l’écologie des maladies transmises par les insectes vecteurs.

Source : USDA

 

09:22 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : usda |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/10/2014

L’USDA publie les données de consommation alimentaire des Américains, sur la période 2007-2010

L’United States Department of Agriculture (USDA) a publié, début octobre, une analyse des données de consommation alimentaire des Américains, portant sur la période 2007-2010 et comparant ces apports nutritionnels aux recommandations de l’USDA et du U.S. Department of Health and Human Services. Une distinction entre différents niveaux de revenus, âges et types de restauration est notamment effectuée. De manière générale, il apparaît que les Américains consomment trop de sucres ajoutés, de matières grasses solides et de sel, et insuffisamment de fruits, légumes (cf. graphe ci-dessous) et produits laitiers.

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Source : USDA

 

10:37 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : etats-unis, usda, consommation alimentaire |  Imprimer | | | | |  Facebook

29/08/2014

Méthode de comptabilisation des gaz à effet de serre à l'échelle d'une exploitation agricole et des forêts : un guide publié par l'USDA

Fin juillet, l'United States Department of Agriculture publiait un ouvrage sur les méthodes de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre (GES), ainsi que du stockage de carbone. Travail d'experts, le but est d'uniformiser les modes de calcul en prévision des futurs inventaires nationaux et de l'évaluation des programmes d'atténuation. Ce rapport fait ainsi une revue des différentes approches actuellement utilisées pour estimer les émissions de GES à l'échelle d'une exploitation agricole et des forêts. Au final, le mode de calcul qui paraît scientifiquement le plus pertinent est retenu, et ce pour chaque source d'émissions (ex. : fermentation entérique, riziculture). Des axes de recherche sont aussi proposés afin de permettre l'amélioration future de ces méthodes.

Source : USDA

09:15 Publié dans Agronomie, Climat | Lien permanent | Tags : usda, ges, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

21/05/2014

Rapport de l'USDA sur le transfert technologique pour l'année 2013

Fin avril, l'USDA (United states departement of agriculture) a publié son rapport annuel dressant le bilan des découvertes scientifiques ayant conduit à de nouveaux brevets et inventions, avec un potentiel d'application commerciale et de croissance économique. Ainsi, en 2013, l'USDA compte l'obtention de 51 brevets, le dépôt de 147 demandes de brevets et la diffusion de 180 nouvelles inventions.

À titre d'exemples, peuvent être mentionnés : un nouveau type de farine élaboré à partir de pépins de raisins qui pourrait prévenir l'augmentation du cholestérol et la prise de poids ; de nouveaux procédés de transformation des tontes et feuilles mortes urbaines en bioénergie ; un modèle informatique du process de lait liquide permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre ; ou encore un dispositif qui, une fois inséré dans de petits conditionnements de fruits, libère une vapeur anti-microbienne permettant de maintenir les fruits frais et d'éviter qu'ils moisissent sur l'étalage.

L'une des perspectives intéressantes pour les travaux de l'USDA est la création, par le Farm Bill 2014, de la Foundation for Food and Agriculture. Cette structure a pour objectif de promouvoir la recherche et le transfert de technologies au travers de collaborations public-privé, et est dotée d'un budget de 400 millions de dollars, provenant à parts égales de fonds publics et privés.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Source : USDA

15:15 Publié dans Enseignement et recherche | Lien permanent | Tags : usda, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/02/2011

Prévisions de l'USDA à l'horizon 2020

L'USDA a rendu puliques ses prévisions 2011-2020. Ces prévisions annuelles portent sur les productions, le commerce agricole, les revenus agricoles américains ou encore les prix des aliments. Elles sont basées sur un certain nombre d'hypothèses : absence de chocs climatiques ou autres, retour de la croissance mondiale à 3%-4% par an, poursuite de la production de biocarburants et hausse continue de la demande alimentaire mondiale.

Selon ces projections, le commerce international agricole va connaître une forte croissance dans les années à venir. Les échanges de blé en 2020 seraient ainsi de 24 % supérieurs à ceux de 2010/2011. Les pays d'Afrique et du Moyen-Orient deviendraient notamment des importateurs massifs de viande (ils représenteraient, en 2020, 45% des importations mondiales de poulet et 20% de celles de bœuf).

Leur part dans les importations de céréales serait également croissante :

 

Pages de USDA projections 2001 2020.jpg

Parmi les conclusions, sur le long terme les prix agricoles seraient à un niveau très élevé, et la valeur des exportations américaines, comme le revenu agricole dans ce pays, progresseraient durant la période.

 

17:42 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : usda, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

19/05/2010

Mesure du bien-être des ménages agricoles

Le revenu des ménages agricoles étant particulièrement variable, l'USDA a choisi, pour mesurer leur bien-être économique, d'examiner leur niveau de vie, mesuré par leur consommation de biens et de services.

Les résultats d'une enquête annuelle portant sur la période 1996-2006 permettent de les comparer avec la moyenne des ménages américains.


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Le compte-rendu par Mélanie Gambino (CEP)

 

15:43 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : usda |  Imprimer | | | | |  Facebook