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30/09/2010

Les déchets agricoles, source potentielle d'énergie

Récolter les résidus issus de l’agriculture qui sont habituellement laissés dans les champs, et les transformer en une nouvelle génération de biocarburants pourrait générer jusqu’à 31 milliards d’euros par an et créer jusqu’à un million d’emplois en Europe d’ici 2020, selon une étude publiée par Bloomberg New Energy Finance.

L’étude, soutenue par le géant biotechnologique danois Novozymes, estime que les 27 Etats membres auront entre 250 et 300 millions de tonnes de résidus agricoles disponibles annuellement d’ici 2020, à convertir en bio-produits. Le plus grand potentiel d'approvisionnement de biomasse se trouve en France et en Allemagne, là où se trouvent les grandes centrales électriques.

La paille de blé, les résidus de betterave à sucre, la paille d'orge seront les principaux contributeurs agricoles au potentiel de biomasse de l'UE. L'agriculture fournirait 80% de ces résidus, complétés par l'exploitation des forêts et les déchets solides municipaux.

 Si la plupart des résidus étaient rassemblés plutôt que d'être laissés à pourrir dans les champs, ils pourraient produire entre 75 et 90 milliards de litres pour la prochaine génération d'éthanol, estime Bloomberg, qui suppose que seulement 25 % de la biomasse est actuellement récupérée.

 L’étude appelle l’UE à mettre en oeuvre un plan ambitieux à l’échelle européenne pour les biocarburants de la prochaine génération, des incitations à la collecte des résidus agricoles, ainsi que des allégements fiscaux pour les investissements.

16:07 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie, Forêts Bois | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/09/2010

Création d’un contrat à terme européen poudre de lait écrémé

Nyse Euronext va proposer trois contrats à terme pour les produits laitiers à l'échelle européenne : un contrat pour la poudre de lait écrémé, qui sera ouvert le 18 octobre, un contrat pour le beurre et un contrat pour la poudre de lactosérum, ces deux derniers étant prévus pour le premier trimestre 2011. Les contrats ont été définis après deux ans de travaux, tels qu'ils puissent être utilisables pour un maximum d'opérateurs afin d'assurer la liquidité du marché. Au delà de la qualité de produit fixée dans le contrat, ils peuvent faire l'objet toutefois d'une prime ou décote en fonction de la qualité visée. Les contrats pour la PLE sont de 24 tonnes (taille moyenne UE d'un camion), avec trois zones de référence prix physique : Rotterdam, Anvers, et Hamburg, rayon de 150 km, en euros. La possibilité de livrer ou de prendre livraison assure la corrélation avec les prix sur le marché physique.

 Les contrats à terme ont été présentés au départ comme des instruments de couverture de risque pour tous les opérateurs d'une filière. Au-delà de la couverture de risque, les autres rôles de ces contrats ont été soulignés : prix de référence unique, pour un marché centralisé, qui n'existe pas aujourd'hui; indication des prix jusqu'à 18 mois à venir, des prix transparents, accessibles à tous. Ainsi, le lait ne sera pas coté directement mais des éléments seront disponible sur sa valorisation, et il y aura une certaine visibilité sur les prix à moyen terme.

 Parmi les points qui ont fait débat lors de la présentation faite au Space de Rennes :

 - Les contrats à terme ne seront pas utilisables pour les producteurs, il sont destinés premièrement aux industriels.

- La couverture du risque pour les industriels permettra-t-elle d'établir des contrats producteurs - laiterie à prix fixé pour une plus longue durée ?

- Le "signal prix" qui sera donné par le marché à terme permettra-t-il un meilleur ajustement de la production aux conditions de marché ?

- Comment assurer la liquidité des marchés de produits laitiers alors que 3 – 4 opérateurs sont leaders en France ?

Marie-Sophie Dedieu, CEP

16:52 Publié dans Filières agricoles, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/09/2010

Territoires 2040

Ce premier numéro de la revue Territoires 2040 présente la démarche de prospective du même nom lancée en octobre 2009, et qui doit s’achever au début de l’année 2011. Cette démarche s’inscrit dans la tradition de la DATAR qui, depuis sa création en 1963, a réalisé de grands travaux de prospective pour imaginer les avenirs possibles de la France et de ses territoires et concevoir les politiques d’aménagement correspondant à des enjeux de société.

Stéphane Cordobes décrit les 7 « systèmes spatiaux » retenus :

- le réseau des métropoles françaises dans l’économie monde ;

 - les systèmes métropolitains intégrés, leviers de développement territorial ;

- les portes d’entrée de la France dans les systèmes territoriaux des flux ;

- les territoires industriels français ;

- les villes intermédiaires et leurs espaces de proximité ;

- les territoires à base économique résidentielle et touristique ;

- les espaces de faible densité, des territoires multifonctionnels entre dépendance et attractivité.

 Un huitième système spatial est à l’étude qui comprend les territoires d’outre-mer.

Chacun de ces espaces est confronté à des enjeux propres, mais ils se trouvent tous à la confluence de grands facteurs de changement : vieillissement démographique et territoires, flux migratoires internationaux, mobilités interrégionales, variabilité climatique, énergies,  besoins alimentaires, mondialisation, avancées technologiques, temporalités professionnelles et sociales, etc.

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 Des « foyers de controverses » ont également été identifiés, comme les tensions entre une logique de prédation et une logique de production, ou encore entre une logique d’équité et une logique de performance.

 Plus qu’un scénario tendanciel accompagné de scénario « noir » et d’un scénario « souhaitable », la prospective Territoires 2040 consistera à imaginer la façon dont chaque espace va affronter demain ces tendances lourdes, et les transformer à son tour. Elle insiste donc sur le rôle des acteurs, explique Martin Vanier.

 Ce premier numéro comporte également des articles issus des premières « controverses prospectives » portant sur la prétendue ingouvernabilité des villes, la délocalisation des centres de R&D dans les pays émergents, la rupture du lien historique entre la localisation des ménages et celle des emplois,  l’émergence d’un modèle « postfordiste » ou de la nature comme « partenaire » des politiques d’aménagement.

16:36 Publié dans 1. Prospective, Territoires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

25/09/2010

Le Sénat australien souhaite rééquilibrer la position de tous les acteurs de l’industrie laitière

En Australie à l’heure actuelle, les producteurs sont dominés, d’un côté par les chaînes de distribution Woolthworth et Coles, et de l’autre par quelques laiteries au capital majoritairement étranger.

Face à cette situation, le Sénat australien a récemment exhorté le service de la concurrence ACCC (Australian Competition & Consumer Commission) à publier une analyse détaillée des coûts et revenus des producteurs, des transformateurs de lait et des distributeurs. Objectif: renforcer la puissance de négociation des producteurs australiens.

Pour y parvenir, le Sénat australien souhaite notamment : modifier la législation sur la concurrence, rééquilibrer la position de tous les acteurs de l’industrie laitière, améliorer l’efficacité de l’ACCC en le scindant en deux parties distinctes chargées de l’examen des fusions et regroupements et de la surveillance des marchés, et enfin relancer la coopération. En attendant, les reprises et fusions doivent être interdites, de manière à éviter une aggravation de la situation existante.

Source : Momagri

14:02 | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/09/2010

Sécurité alimentaire mondiale à l'horizon 2050

Dans le cadre du projet Global Food and Farming Futures, lancé en novembre 2008 par le programme intergouvernemental de prospective britannique Foresight, la revue de la Royal Society publie un numéro spécial sur l'avenir du système alimentaire mondial à l'horizon 2050.

 Plusieurs articles se penchent sur les facteurs affectant la demande (croissance démographique, changements de comportements alimentaires, urbanisation, inégalités de revenus) tandis qu'une deuxième série d'articles examine ceux touchant à l'offre (céréales, élevage, pêche et aquaculture, espèces sauvages). Un troisième lot s'attache aux facteurs externes (changement climatique, compétition pour la ressource en eau, énergie, terres disponibles, écosystèmes). Enfin certains articles abordent des questions transversales : gaspillage, productivité, volatilité des prix, mondialisation.

La conclusion qui se dégage est que des progrès très importants devront être faits sur les rendements (pour réduire notamment les écarts de productivité qui existent entre régions du monde) et la réduction du gaspillage et des pertes, car les terres cultivables ne pourront pas être considérablement étendues. L'accent est mis sur l'importance de l'investissement dans l'agriculture et de la recherche-développement.

15:22 Publié dans Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : royaume-uni |  Imprimer | | | | |  Facebook

La Banque mondiale veut encadrer les investissements fonciers étrangers

Dans un rapport sur "L'intérêt croissant pour les terres agricoles", la Banque mondiale étudie les avantages et les inconvénients des investissements fonciers étrangers. Ceux-ci peuvent être un moyen de corriger la faiblesse des moyens financiers des pays visés, d'apporter des transferts de technologie, d'améliorer la productivité de leur agriculture et de réduire la pauvreté. Mais ils peuvent aussi être source de conflits sérieux, voire d'opérations purement et simplement frauduleuses. Les acquisitions se font alors au détriment des populations locales, en particulier celles qui sont les plus vulnérables, sans leur apporter les compensations appropriées.

Les études de cas réalisées par la Banque mondiale dans 14 pays (Brésil, Cambodge, Congo, Éthiopie, Indonésie, Liberia, Laos, Mexique, Mozambique, Nigeria, Pérou, Soudan, Ukraine, Zambie) montrent bien la diversité des situations : en Afrique, en particulier, les promesses sont rarement tenues, contrairement au Pérou, au Brésil, au Mexique où les règles du jeu concernant les acquisitions de terres sont clairement définies.

Le rapport présente des données sur les terres disponibles et les rendements dans chaque pays, et ces informations peuvent être utilisées pour simuler l'impact de différents investissements.

Enfin, la Banque mondiale préconise d'encadrer ces investissements par un code de bonne conduite qui repose sur quelques principes clés : le respect des droits et des ressources locales, l'assurance de la sécurité alimentaire pour les populations, la transparence et la bonne gouvernance, la consultation et la participation des acteurs locaux, le respect de l'environnement.

14:53 Publié dans Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Tendances du secteur avicole mondial

Entre 2000 et 2008, la croissance annuelle de production de viande de poulet a été de 3,8% par an, mais avec des différences régionales importantes : de 2,7% en Afrique à 4,1% en Asie.

Dans l'UE27, la production a augmenté de moins de 1% par an, passant de 8,2 millions de tonnes en 2000 à 8,9 millions en 2008. En revanche, la production russe est passée de 750 000 tonnes en 2000 à 2,5 millions de tonnes en 2010. Entre 2000 et 2008, la Russie a représenté à elle seule la moitié de l’augmentation de production d’Europe continentale.

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Les soutiens publics de ce pays ont encouragé à la fois l’innovation et les créations de nouvelles structures de production. En 2008, 86 % de la production avicole russe était réalisée par des poulaillers modernes et de grande taille.

Le président russe s’était engagé au début de l'année 2010 à assurer l’autosuffisance de la Russie pour 85% de la consommation de viandes d’ici 2020. D’après les dernières estimations du ministère russe de l’Agriculture, l’objectif pourrait être réalisé avant 2015.

Source : Global Poultry Trends, The Poultry site

10:27 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Tags : viande, russie |  Imprimer | | | | |  Facebook

Biocarburants pour les transports en Europe

Selon le dernier baromètre réalisé par EurObserv'ER, durant l’année 2009, la consommation de biocarburants dédiés aux transports de l’Union européenne a atteint 12 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep). Ce résultat marque une diminution du rythme de croissance de la filière, + 18,7 % seulement entre 2008 et 2009, qui n’ajoute que 1,9 Mtep à la consommation de 2009 par rapport à celle de 2008. Le taux d’incorporation des biocarburants dans le contenu énergétique de l’ensemble des carburants utilisés dans les transports de l’UE ne devrait pas dépasser les 4% en 2009. On est encore loin de l’objectif de 5,75% en 2010 de la directive européenne sur les biocarburants de 2003, qui nécessiterait une consommation de biocarburants de l’ordre de 18 Mtep.

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La répartition de la consommation européenne des biocarburants dédiés aux transports reste largement à l'avantage de la consommation de biodiesel qui représente, en contenu énergétique, 79,5% du total, contre 19,3% de bioéthanol. La part de l'huile végétale carburant tend à se marginaliser (0,9 %) et celle du biogaz carburant reste pour l'instant spécifique à un seul pays, la Suède (0,3 %).

10:15 Publié dans Biomasse/Biocarburants | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Adaptation au changement climatique en Afrique

Un document de discussion, produit par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), s’est intéressé à l’adaptation au changement climatique dans le secteur agricole dans 10 pays d’Afrique subsaharienne : Burundi, Erythrée, Ethiopie, Kenya, Madagascar, République démocratique du Congo, Ouganda, Rwanda, Soudan et Tanzanie.

Il établit une liste de 26 stratégies d’adaptation – dont deux sont communes aux 10 pays, et cinq sont partagées par plus de cinq pays – et passe en revue les progrès enregistrés dans l’adaptation à des tendances climatiques imprévisibles.

Les sept principales stratégies :

1. Développer des variétés de cultures à croissance rapide et résistantes à la sécheresse

2. S’intéresser aux nouvelles sources d’énergies renouvelables telles que l’énergie solaire

3. Utiliser des petits barrages pour collecter les eaux de pluies

4. Procéder à des croisements pour produire des espèces plus résistantes ; réduire le nombre total de têtes de bétail par la vente ou l’abattage

5. Conserver le couvert végétal en instaurant des zones interdites au pâturage, et garder des animaux plus petits comme les moutons et les chèvres

6. Protéger et rétablir la végétation dans les zones dégradées

7. Développer des systèmes intégrés de réponse et de surveillance des maladies et de préparation aux urgences pour prévenir, atténuer et répondre aux épidémies agricoles.

10:04 Publié dans Climat, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : afrique, adaptation |  Imprimer | | | | |  Facebook

Changement climatique en Chine

Le changement climatique pourrait entraîner une baisse de 13% des rendements agricoles d'ici à 2050 en Chine, selon une étude chinoise publiée jeudi 2 septembre dans la revue Nature.

Menés par Shilong Piao du Centre de recherche sur le climat de l'université de Pékin, les scientifiques prédisent que la hausse des températures prévue de 1 à 5°C d'ici à 2100 en Chine en raison du changement climatique, devrait entraîner une réduction supplémentaire des réserves en eau pour l'agriculture, réduisant les rendements agricoles les années suivantes. Ils prévoient une baisse de rendement de 4 à 14% pour le riz, de 2 à 20% pour le blé et de 0 à 23% pour le maïs d'ici au milieu du 21e siècle.

Le climat est déjà devenu plus sec dans le Nord de la Chine qui détient selon eux 18% des ressources totales en eau et 65% des terres arables. Les températures plus élevées ont également entraîné une multiplication des insectes et nuisibles.

Or, la Chine devra accroître ses récoltes annuelles d'au moins 4 millions de tonnes de grains, durant les prochaines décennies, pour nourrir sa population croissante.

09:45 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat, chine |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le miracle brésilien

Le magazine The Economist consacre un article spécial à la révolution de l'agriculture brésilienne et au miracle du cerrado. Passé d'importateur net de produits alimentaires à puissance exportatrice de produits agricoles en à peine 30 ans, ce succès provient de la mise en place d'un ensemble d'éléments qui ont constitué un système agricole extrêmement performant et qui pourrait être reproduit dans d'autres pays de la zone tropicale sèche.

 Le Brésil est naturellement doté de vastes terres arables (potentiel de 450 millions d'hectares sans même toucher à la forêt amazonienne) et de précipitations plutôt régulières. Mais c'est le système agricole développé par l'Embrapa (société publique de recherche agronomique brésilienne) qui a véritablement permis de mettre en culture les vastes étendues de prairie sèche du cerrado :

  • Investissement conséquent en recherche et développement agricole ;

  • Amendements pour alcaliniser les sols naturellement acides du cerrado ;

  • Introduction, amélioration et adaptation de fourrages et bovins aux conditions agroécologiques locales ;

  • Adaptation du soja au climat tropical et réduction de sa période végétative permettant une double récolte annuelle ;

  • Coupe haute des grains pour laisser les pailles sur pieds, puis semis direct ;

  • Modèle d'exploitation gigantesque (milliers ou dizaines de milliers d'hectares en moyenne) à mécanisation moderne pour les grandes cultures et plantations afin d'employer les populations rurales et optimiser la productivité du travail ;

  • Modèle agroforestier pour le système d'élevage bovin ;

  • Peu de subventions directes aux agriculteurs.

 Ayant encore un potentiel de croissance énorme, l'agriculture brésilienne contribuera certainement à nourrir le monde. Mais sa contribution pourrait, selon ce dossier, être encore plus marquante dans le développement de systèmes agricoles adaptés aux zones tropicales sèches de l'Afrique où le problème de la faim reste encore prépondérant.

Source : The Economist

 (voir aussi les analyses d'impact environnemental de cette révolution dans les commentaires des lecteurs en bas de l'article).

Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

09:22 Publié dans Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : brésil |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/09/2010

Scénarios pour l’avenir de l’industrie agroalimentaire britannique

La Food and Drink Federation (FDF) a commandité une étude prospective sur l’avenir de l’industrie agro-alimentaire britannique à l’horizon 2025. Réalisée par l’Institute of Manufacturing de l’université de Cambridge, elle s’est basée sur une série d’entretiens et deux ateliers rassemblant des industriels, des décideurs politiques, des représentants de la société civile, des agriculteurs et des distributeurs.

Les scénarios se positionnent sur deux axes, selon que l’impulsion du changement vient du gouvernement (top-down) ou du marché et de l’action individuelle (bottom-up) d’un côté, et que les ressources (énergie, terres cultivables, produits alimentaires, eau, etc) sont suffisantes ou non pour maintenir le niveau de vie de l’autre.

 

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Dans le scénario Vision Failure on assiste à des pénuries, l’offre ne réussissant pas à répondre à la demande, et à une montée de la pauvreté alimentaire dans le cadre d’une société où les inégalités sont croissantes. Le gouvernement ne parvient pas à proposer une vision claire et n’a qu’une attitude réactive face aux crises

 

 

 Sustainable Champagne décrit un avenir où un équilibre durable est trouvé entre l’offre et la demande de matières premières, de produits alimentaires et d’énergie. Cela a été rendu possible par des changements de comportements, une réduction de la consommation et s’est traduit par une pression sur l’industrie pour obtenir des produits plus efficients et durables. La prise de conscience environnementale est forte. Le rôle du gouvernement est réduit mais les initiatives locales se sont multipliées.

La demande reste supérieure à l’offre dans Good Intentions et le gouvernement est aux manettes mais ne parvient pas à formuler une stratégie de sortie de crise. L’industrie ne s’engage pas non plus.

Le scénario Command & Control est au contraire un scénario où les interventions gouvernementales et une régulation bien adaptée permettent un équilibre de l’offre et de la demande. L’industrie se voit imposée davantage de contraintes (ex: taxation des produits gras et sucrés) et les individus doivent subir la présence (et le contrôle) de l’Etat dans leur vie quotidienne (ex: carte carbone individuelle).

Les conséquences de chaque scénario sur plusieurs catégories d’acteurs sont ensuite étudiées.

Les participants des ateliers ont désigné Sustainable Champagne comme leur scénario préféré, suivi de près par Command & Control. Mais le scénario le plus probable leur semble être Vision Failure.

18:34 Publié dans 1. Prospective, 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent | Tags : royaume-uni |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/09/2010

Pour une nouvelle politique agricole et alimentaire

Un nouveau document, Pour une nouvelle politique agricole et alimentaire européenne qui relèvera les défis de ce siècle, s’inscrit dans les débats sur la réforme de la PAC prévue en 2013. Il est le produit de travaux menés en collaboration par des chercheurs en sciences sociales, spécialistes de politiques agricoles en activité dans plusieurs États membres de l’Union Européenne. Ces travaux ont été lancés par le "Mouvement européen pour la souveraineté alimentaire et une nouvelle PAC" et les recherches ont été financées par Oxfam/Novib, les Pays Bas et les Amis de la Terre Europe

 Après un rappel historique sur la PAC, les auteurs mettent en avant la nécessité de relever des défis socio-économiques comme la sécurité alimentaire, l’emploi et les revenus agricoles, les problèmes de nutrition et de santé. Les défis environnementaux concernent le changement climatique, la biodiversité, la détérioration des sols et la déforestation liée aux importations de soja pour l’importation animale.

 Les propositions avancées pour améliorer la PAC comprennent la gestion de stock d’exploitation, la possibilité de mettre en place des mesures aux frontières pour limiter la volatilité des marchés mondiaux, des mécanismes d’assurance, ou encore la rémunération des biens publics sociaux et environnementaux.

Les auteurs évoquent également une politique de soutien alimentaire plus systématique ciblée sur des catégories sociales spécifiques, ainsi qu’une politique de soutien à des filières régionales ou nationales de produits de qualité.

17:10 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/09/2010

L'agriculture biologique en Europe

Selon le rapport publié par la Commission européenne l'Autriche, avec 15,5% des terres converties à l'agriculture biologique, arrive en tête des pays européens producteurs de bio, suivie par la Suède et l'Estonie (10,9% chacun). En nombre d'hectares cultivés, les premiers sont les Espagnols (1,1 million), suivis des Italiens (1 million), les Allemands (910.000) et les Britanniques (720.000).

Les Français sont en cinquième position, loin derrière, avec 580.000 hectares cultivés selon les normes bio, soit 2 % de la surface agricole totale. Un chiffre qui monte à 6,9% dans la région PACA.

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Sur l'ensemble de l'Europe, la surface consacrée au bio est passée de 4,3 à 7,6 millions d'hectares entre 2000 et 2008, soit 4,3 % de la surface totale.

Côté commerce, la part de marché des produits bio n'était que de 2% en 2007, soit 14,4 milliards d'euros, selon le rapport. En Italie, les importations de produits bio ont été multipliées par trois entre 2006 et 2008 tandis qu'en France, un tiers des importations concerne des produits exotiques, précise le document.

Le rapport passe en revue également les politiques de soutien à ce secteur.

 

15:29 Publié dans Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les cours des matières premières agricoles seraient de plus en plus liés aux prix de l'énergie et à la spéculation

Une étude de la Banque Mondiale revient sur les raisons de la hausse des prix des matières premières qui a abouti au pic des prix agricoles en 2006-08. Elle relativise tout d'abord l'importance de deux facteurs qui ont souvent été mis en avant ; biocarburants et demande des pays émergents. A l'inverse, trois facteurs sont mis en avant : le prix du pétrole, la spéculation et l'intégration des marchés agricoles.

Selon l'étude, l'augmentation de la demande des pays émergent n'aurait pas eu d'effet significatif. L'impact de l'essor des biocarburants serait moindre qu'initialement pressenti. Les auteurs soulignent par contre l'importance de l'influence des prix des énergies fossiles sur la formation des prix agricoles internationaux. Cette influence a été forte sur toute la deuxième moitié du XXè siècle, et elle a cru lors de la dernière crise. L'étude insiste aussi sur la forte intégration des différents marchés des matières premières : ainsi la hausse des prix du pétrole s'est d'abord répercutée sur les prix du maïs (sollicité pour la production d'éthanol), puis sur celui du blé. Enfin, l'étude insiste sur le rôle de la spéculation liée à la financiarisation croissante des marchés agricoles et du marché de l'énergie. Ainsi, il semble que la formation des prix agricole soit de plus en plus déconnectée de l'évolution de l'offre et de la demande agricole.

Le rapport conclue sur la forte incertitude qui pèse sur l'évolution des prix futurs. En effet, il est impossible actuellement de tracer de réelles tendances de prix, la volatilité est ce qui caractérise le mieux l'évolution des prix des matières premières.

Enfin, le rapport met en garde les décideurs politiques : avant toute tentative de mesure politique visant à résorber l'impact de la hausse des prix agricoles pour les pays émergents, il faut tout d'abord s'attacher à mieux connaître les facteurs qui altèrent les prix sur le long terme.

Marie-Aude Even, Fabienne Portet (CEP)

L'étude (42 p.)