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03/07/2010

Le retour de la question alimentaire en Inde

Le 19 juin 2010, lors d’un discours prononcé à l’occasion du cinquantenaire de l’université d’agriculture et de technologie G. B. Pant, le Premier ministre indien Manmohan Singh a réaffirmé le rôle primordial de l’agriculture pour son pays.

 Selon lui, le taux de croissance actuel de la production agricole indienne, évalué à près de 2%, devrait être doublé. La possibilité d’étendre la superficie des terres cultivées et irriguées ayant atteint ses limites, la solution réside dans l'amélioration des rendements, qui sont encore très inférieurs à ceux de la Chine ou du Vietnam pour le riz.

 Le Premier ministre, qui a souligné que, depuis la révolution verte, les technologies agricoles n’avaient pas connu de percée décisive, a appelé les centres de recherche à relever le défi.

 L’Inde doit nourrir environ 17% de la population mondiale avec 2,3% de la superficie des terres émergées et 4% des ressources en eau douce.

16:56 Publié dans Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : inde |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/07/2010

Climator: impacts régionaux du changement climatique

Le colloque CLIMATOR (17-18 juin 2010) a permis de présenter les premiers résultats des travaux menés dans le cadre de ce projet, financé par l'ANR, qui cherche à mesurer les impacts du changement climatique sur différents types de systèmes cultivés en France: cultures annuelles et pérennes, différents systèmes de production plus ou moins intensifs en intrants, jusqu'à l'agriculture biologique.

La régionalisation des résultats issus des modèles climatologiques et agronomiques présente plusieurs intérêts. D'une part elle permet de révéler les impacts à l'échelle des grandes régions de production, d'autre part elle facilite l'appropriation par les acteurs locaux, notamment dans le cadre de la mise en place des Plans Climats territoriaux.

C'est en effet au niveau régional que les impacts du changement climatique sont les plus visibles : si, à l'échelle de la France, l'ensemble des cultures ne devrait pas être affecté, des difficultés apparaissent localement. Ceci n'est pas sans conséquence pour l'activité agricole dans certaines régions, et amène parfois à considérer des délocalisations/ dé-spécialisations de régions. Des pistes de solutions d'adaptation sont avancées par cultures, qui sont autant d'enjeux adressés aux filières.

Le compte-rendu du colloque par Fabienne Portet (CEP) (2 p.)

Actes du colloque (74 p.)

17:12 Publié dans Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

USDA : Justification des mesures de soutien à l'export

Un rapport de l'USDA présente une analyse coût / bénéfice des mesures de soutien à l'export, qui montre que le bilan est largement positif.

Au delà des résultats chiffrés de ce rapport - 1$ dépensé pour le développement des marchés induit une hausse des exportations de 35 $ - , il est intéressant de voir comment les programmes de soutien à l'export américains sont justifiés.

Le rapport met en avant pour cela l'existence de défaillances de marché : il est supposé que globalement, les entreprises sous-investissent dans la promotion des exportations en comparaison de l'optimal social, du fait de l'existence d'externalités positives qu'elles ne peuvent pas s'approprier.

Ceci est expliqué par l'existence de trois sources de défaillances :

- la présence d'incertitudes conduit les firmes à ne réaliser que des actions de promotion de court terme, annuelles,

- l'existence d'un "effet de halo" : le développement du marché d'un produit peut entraîner celui d'un autre produit,

- le développement des exportations peut aussi avoir des conséquences positives sur les exploitations agricoles et l'économie en général.


Ces trois défaillances ont, selon ce rapport, été vérifiées empiriquement.

Marie-Sophie Dedieu (CEP)

L'étude de l'USDA (18 p.)

11:37 Publié dans 4. Politiques publiques, Production et marchés | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

Modélisation de l'impact des investissements dans la recherche agronomique pour le développement

Un document de travail de l'IFPRI (International Food Policy Research Institute) présente un modèle d'évaluation ex-ante de l'effet d'investissements dans les systèmes nationaux et internationaux de recherche agronomique sur les indicateurs du développement. Les différents modèles présentés cherchent à allouer les investissements pour la recherche agronomique entre les différentes régions du monde en développement afin de maximiser la production agricole dans ces régions ou bien d'y minimiser le nombre de personnes pauvres. Le modèle se base sur des estimations passées de l'effet de la recherche agronomique sur les indicateurs du développement et considère que la réduction de la pauvreté est liée à l'accroissement de la production agricole.

Les résultats de l'étude montrent qu'un investissement dans les instituts de recherche agronomique en Asie permettra le meilleur développement de la production agricole ; ceci provient du fait que les effets passés sur les rendements des efforts de la recherche agronomique ont été les plus forts dans la région Asie. En revanche, si l'objectif est de minimiser le nombre de personnes pauvres, les résultats de l'étude poussent à investir dans la recherche agronomique en Afrique Sub-saharienne et en Asie du Sud où l'on dénombre le plus de personnes pauvres.

Jo Cadilhon (CEP)

Le document de travail de l'IFPRI (36 p.)

11:26 Publié dans 2. Evaluation, Développement, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Biomasse :potentiel à l'horizon 2020

Les résultats de deux études indiquent que la ressource forestière peut contribuer à hauteur de 4 Mtep à la production d’énergie aux conditions techniques et économiques actuelles du marché.

Selon ces études remises le 14 avril 2010 au ministre, les volumes supplémentaires mobilisables en forêt chaque année jusqu’en 2020, s’élèvent, pour le bois d’œuvre ou bois de construction, à 14 millions de m3, pour le bois d’industrie et bois d’énergie à 28 millions de m3, et pour le menu bois (cimes et petites branches), à 8 millions de m3. Ces quantités viendraient en plus du volume mobilisé chaque année actuellement, aux alentours de 36 millions de m3.

Si on tient compte des volumes auto consommés, on ne mobilise actuellement que 60 % du potentiel.

La première étude, « Évaluation des volumes de bois mobilisables à partir des données de l’IFN "nouvelle méthode" », a été réalisée par le Cemagref et l’Ifn. Elle tient compte des contraintes techniques de mobilisation du bois et ne concerne que le bois issu de la forêt.

La seconde, « Biomasse forestière, populicole et bocagère disponible pour l’énergie à l’horizon 2020 », a été réalisée pour le compte de l’ADEME par l’Inventaire Forestier National (IFN), avec l’Institut Technique Forêt Cellulose Bois Ameublement (FCBA) et l’association SOLAGRO. Elle aborde la ressource-bois sous un angle très large : forêt mais aussi « bois cultivé » (peupliers), bocage, arbre en ville, bois de taille de vigne et d’arbres fruitiers... Elle comporte un volet socio-économique sur la faisabilité.

Les deux études sont complémentaires et visent à évaluer en termes de quantité et de qualité les gisements en biomasse ligneuse disponibles en France à l’horizon 2020.

A l’occasion de la publication de ces études, le ministère met en place un Observatoire de la biomasse pour permettre une évaluation continue de la ressource.

11:13 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Forêts Bois | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Cessions d’actifs agricoles à des investisseurs étrangers

Le CAS (Centre d'analyse stratégique) a rendu public son rapport sur les cessions d’actifs agricoles à des investisseurs étrangers dans les pays en développement.

Après une première partie de diagnostic, qui montre que les cessions d'actifs agricoles devraient s'amplifier dans le futur et que ces investissements, s’ils sont mal préparés et mal conduits, peuvent entraîner de graves dommages sociaux et environnementaux, la seconde partie présente des pistes de régulation de ce phénomène.

Cette régulation pourrait s’appuyer sur deux principes :

- Un apport de capital massif dans les filières agricoles des pays du Sud

- Une «responsabilisation» de ces investissements, qui pourrait passer par la création d’un label «Agro Investissement Responsable». Elle devrait également s’appuyer sur les institutions internationales qui réfléchissent activement sur ce sujet, et sur une action déterminée de l’Union européenne et de la France pour aider les pays hôtes à négocier avec les investisseurs.

Le dossier de presse (18 p.)

Le rapport (102 p.)

Voir aussi le rapport récent de l'IIED

10:54 Publié dans Développement, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'agro-industrie mondiale dans 20 ans

L'International Food and Agribusiness Management Association (IFAMA) a tenu sa 20ème conférence annuelle à Boston, États-Unis, du 19 au 22 juin 2010. Les personnalités invitées à s'exprimer lors du congrès avaient reçu comme mot d'ordre de se projeter dans les 20 ans à venir. Quelques éléments saillants de tendances prospectives pour l'industrie agro-alimentaire mondiale:


Côté demande : l'Asie, et en particulier la Chine, et sa classe moyenne tireraient la demande en produits agro-alimentaires – Ning Gaoning, Président, COFCO (entreprise d'état de négoce et de transformation alimentaire), Chine, et Berry Marttin, Chef Global Retail, Rabobank International, Pays-Bas.


Côté offre : Le Brésil et les pays de la Mer Noire (Russie, Ukraine et Kazakhstan) seraient les plus gros producteurs de céréales – Mark Palmquist, Vice-Président, CHS (plus grosse coopérative agricole), États-Unis.

Côté institutionnel : Les règlements stricts de sécurité sanitaire de type européen devraient se généraliser dans tout le monde – George Weston, Directeur Général, Associated British Foods, Royaume-Uni.


Côté services : Les entreprises de certification indépendante seraient les acteurs prédominants des agro-industries du futur – Ray Goldberg, Professeur émérite, Harvard Business School, États-Unis.

Côté durabilité : Les entreprises agro-industrielles embrasseraient le développement durable parce que cette stratégie serait la seule permettant d'atteindre leurs objectifs de croissance tout en restant économiquement viable – Nestlé, Coca Cola, et le Carbon Disclosure Project.


Côté insolite : Le code génétique remplacerait le code binaire électronique pour véhiculer l'information dans notre nouvelle société mondiale – Juan Enriquez, Directeur, Excel Venture Management, États-Unis.

 

Jo Cadilhon, CEP

10:18 Publié dans IAA | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

24/06/2010

La viabilité, une approche innovante du développement durable

Ce 4 pages de l'INRA explique et illustre une méthode novatrice pour articuler les trois piliers du développement durable dans le long terme et éviter les crises. Cette approche consiste en un modèle dynamique d'optimisation des caractéristiques d'un secteur face à différents critères. Ce modèle donne à la fois des configurations et trajectoires de développement durable voire de sortie de crise. Dans l'exemple utilisé des pêcheries, il s'agit d'optimiser stock, rentabilité des flotilles et tailles flotilles (emploi).


Ainsi, c'est dans l'optimisation de ces différents critères de durabilité, économique et sociale pour les pêcheries, et environnementale pour le stock de la ressource en poissons, que réside l'originalité de cette étude là où les approches plus classiques n'englobent pas toutes ces dimensions.

L'utilisation des données historiques dans ce modèle permet de comprendre la crise traversée dans les années 1990 et illustre différentes stratégies de sortie de crise et leurs coûts sociaux, économiques et environnementaux.

Ce type de modèle pourrait également être appliqué aux systèmes agricoles, par exemple pour réfléchir aux compromis à faire dans le cas des biocarburants (entre énergie, sécurité alimentaire, usage des sols et intensification...).

Marie-Aude Even, CEP

17:23 Publié dans Environnement, Pêche et aquaculture | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Des alternatives aux acquisitions massives de terres dans les pays en développement

Un rapport publié le 22 juin 2010 par l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED) et commandité par la FAO, le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et l'Agence suisse pour le développement et la coopération (SDC) montre comment les investissements dans l'agriculture des pays en développement peuvent être structurés en alternative aux acquisitions massives de terres.

Il présente divers types de collaboration dont les gros investisseurs et les petits paysans peuvent tirer des avantages réciproques, en les répartissant en six grands chapitres: agriculture sous contrat, contrats de gestion, fermage et métayage, joint ventures, coopératives fermières et liens amont-aval.

Aucun modèle unique ne semble l'emporter comme panacée valable en toutes circonstances pour les petits agriculteurs. Pour offrir des avantages aux exploitants tout en gardant un attrait pour les investisseurs, chaque contexte spécifique doit prendre en compte le régime foncier local, les politiques, la culture, l'histoire, et les considérations biophysiques et démographiques.

 Il indique que les directives internationales en matière d'investissement agricole devraient promouvoir les modèles d'investissement qui offrent davantage d'opportunités aux petits agriculteurs locaux.

Le rapport (116 p.)

 

11:27 Publié dans Développement, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'Espagne réduit ses subventions au solaire

En quête d'économies, le gouvernement espagnol prépare en fait une complète réforme de ses aides aux énergies renouvelables, et le solaire risque d'être le plus touché.

Après avoir annoncé une baisse de ses objectifs officiels d'installations solaires pour les 10 ans qui viennent, le gouvernement espagnol, après des semaines de négociations avec le secteur, a annoncé vouloir diminuer les subventions aux installations photovoltaïques existantes de 30%, et pour les futures installations de 25% pour les grands toits solaires, de 45% pour les grandes centrales au sol et de 5% pour les petits toits résidentiels.

Le secteur solaire avait explosé en 2008 en Espagne grâce à des subventions élevées - et en principe garanties sur 20 ans - mais en 2009, Madrid avait déjà strictement limité le nombre d'installations pouvant bénéficier des subventions, ce qui avait freiné les investisseurs.

La baisse des subventions devrait être finalisée d'ici octobre.

Source : Reuters

10:39 Publié dans 4. Politiques publiques, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/06/2010

Perspectives agricoles à l'horizon 2019

L'OCDE et la FAO ont publié le 15 juin leurs dernières prévisions conjoncturelles pour les dix prochaines années. Les principales hypothèses utilisées pour réaliser ces prévisions sont une reprise économique mondiale et une hausse des couts de l'énergie. Au final, l'OCDE estime que les prix des produits agricoles sur la prochaine décennie pourraient être supérieurs aux prix observés entre 1997-2006, soit avant la flambée des prix. Cela est valable aussi bien pour les produits végétaux que pour les produits animaux (à l'exception de la viande de porc). Les plus fortes hausses concernent les huiles végétales et les produits laitiers (beurre) avec des hausses de plus de 40% en termes reels.

Les pays en développement pourrait être la principale source de croissance de la production agricole mondiale, de la consommation et des échanges : (cliquer pour aggrandir)

 

OCDE FAO 2019.jpg

L'OCDE et la FAO reconnaissent que ces prévisions se fondent sur des hypothèses de conditions «normales» et ne prennent donc pas en compte des nombreuses incertitudes sur les conditions climatiques, les facteurs macroéconomiques ou les interventions publiques. Ils recommandent des actions publiques pour faire face aux conséquences négatives de la volatilité, notamment le maintien de stocks de sécurité de produits alimentaires.

Pierre-Emmanuel Lecoq (CEP)

 

La synthèse (100 p)

16/06/2010

Programme américain Feed the future

Les Etats-Unis ont présenté leur futur plan de soutien aux programmes alimentaires dans le monde, intitulé Feed the future. Le gouvernement américain s'est engagé à investir 3,5 milliards de dollars sur trois ans afin de faire reculer le nombre de personnes en sous-alimentation et de garantir la stabilité géopolitique des pays en voie de développement.

Les efforts seront concentrés sur une vingtaine de pays : douze en Afrique sub-saharienne, quatre en Amérique centrale et quatre en Asie. Les programmes structurels porteront autant sur les infrastructures et la formation que sur l'amélioration des performances agronomiques. Près de 10 % des fonds financeront des programmes de recherche appliquée.

Selon le directeur de l'USAID, l'Agence américaine pour le développement international, le programme Feed the Future permettra une augmentation sensible des revenus de 40 millions de personnes pour la décennie à venir. Les investissements visent particulièrement les femmes. En effet, des études montrent qu'une meilleure place des femmes dans l'agriculture fait croître le chiffre d'affaires de 10 %, grâce à une utilisation plus raisonnée des bénéfices, vers les besoins familiaux et l'achat de nouveaux intrants agricoles.

 

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Guide de présentation de Food the Future (41 p.)

 

14/06/2010

Perspectives de la viande bovine et ovine à l'horizon 2015

Les productions et consommations de viandes bovine et ovine européennes dépendent de facteurs internes et externes à l'Union. Dans l'hypothèse d'une crise économique persistante, de négociations OMC qui s'enlisent et d'une PAC figée jusqu'en 2013, ces productions devraient poursuivre leur lente érosion, entraînant les consommations à la baisse, selon ce travail réalisé par l'Institut de l'élevage.

L’UE à 27 membres s’enfoncerait ainsi progressivement dans une érosion lente mais continue de sa production de viande bovine et de sa consommation, l’une et l’autre en germe depuis plusieurs années : la production reculerait de l’ordre de 3% à l’horizon de 5 ans et la consommation de 2%, l’Europe renforçant progressivement sa dépendance à l’égard du marché mondial.

Le secteur ovin connaîtrait une évolution du même type avec un recul de production de 7% en 6 ans tirant à la baisse la consommation.

L'étude (26 p.)

16:42 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'avenir de la PAC selon le Comité des régions

Dans cet avis, le Comité des régions (CdR), organe consultatif européen, se positionne pour une politique agricole et alimentaire commune qui doit assurer l'indépendance et la sécurité alimentaire des européens. On y retrouve des priorités en faveur du développement rural, avec notamment l'idée que les soutiens publics européens pourraient etre conditionnés à l'emploi dans chaque exploitation agricole, ainsi que l'affirmation d'une nécessaire gouvernance multi niveaux (européen, national, régional) avec une adaptation des dispositifs et des instruments de mise en oeuvre au niveau régional.

Les priorités en faveur du développement durable sont aussi très présentes avec la proposition de conditionner davantage les aides à des systèmes de production respectueux de l'environnement et la demande de mesures d'incitation spécifique supplémentaires.

Plus généralement, le CdR demande une réflexion sur les périmètres des deux piliers et une meilleure articulation des mesures du second pilier avec la politiques de cohésion pour assurer plus de cohérence aux interventions dans les territoires.

L'avis de CdR sur la future PAC replace ainsi au centre des débats la question de l'articulation entre agriculture et développement des territoires, qui passe souvent au second plan des discussions sur l'après 2013.

Mélanie Gambino (CEP)

Projet d'avis (11 p.)


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11/06/2010

L'empreinte foncière de l'Europe

A l'image de l'empreinte carbone ou même de l'empreinte eau, la consommation alimentaire peut se traduire en « équivalent hectare ». L'Europe, en important des denrées alimentaires, importe en réalité des terres arables, indique une étude du cabinet italien Opera.

En important l'équivalent de 49 millions d'hectares contre 14 millions exportées, l'UE-27 importe en 2009 un solde net de 35 millions d'hectares, soit la superficie de l'Allemagne. De plus, l'empreinte foncière de l'Europe est croissante : elle a augmenté de 25 à 35 millions d'hectares en seulement huit ans.

Face à cette hausse tendancielle, le rapport analyse les conséquence de trois scénarios. Le premier émet l'hypothèse d'une augmentation des rendements de 50 % plus forte que ce qu'elle n'a été en huit ans. Le deuxième dresse la situation d'une agriculture biologique sur 20 % du territoire européen. Le troisième prévoit la consommation de 20 % d'énergies renouvelables en Europe.

Selon l'étude, les scénarios d'agriculture biologique et d'énergies renouvelables participent à l'augmentation des importations de terre, tandis que l'augmentation des rendements permet de réduire l'empreinte foncière de l'Europe.

L'étude (41 p).


 

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