Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/01/2010

PAC : les effets d'une modulation plus importante

Réduire les paiements du premier pilier de la PAC de 20% aurait un impact négligeable sur la production de denrées agricoles et la viabilité des entreprises agricoles au niveau de l'UE. En revanche, la réorientation de ces fonds vers le deuxième pilier aurait d'importantes répercussions bénéfiques, en particulier pour l'environnement. Tel est le message-clé du rapport publié par la DG Agriculture sur les impacts économiques, sociaux et environnementaux de la modulation.

L'étude, réalisée par le LEI (Institut de recherche en économie agricole des Pays-Bas) et l'IEEP (Institute for European Environmental Policy), a examiné les effets de différents taux de modulation (passés, présents et futurs) sur les structures agricoles, la production, les revenus agricole, la compétitivité du secteur, l'emploi, la qualité de vie dans les zones rurales et l'environnement.

Les résultats montrent que cela peut conduire à un transfert significatif entre les exploitations de types et de taille différents, et plus précisément, des grandes exploitations agricoles à l'élevage, la sylviculture et les entreprises forestières, ainsi qu'à l'économie rurale au sens large.

L'augmentation du budget du deuxième pilier - renforcée par la co-financement national - devraient, selon les auteurs, compenser les impacts négatifs éprouvés à la suite de la réduction du premier pilier. Toutefois, ces effets varieront selon le type d'exploitation agricole et de la taille, ainsi que la conception, la mise en œuvre et le ciblage des programmes de développement rural dans les différentes parties de l'Europe.

Évaluer les impacts de la modulation à l'échelle régionale et locale dépend de la disponibilité de données comparables dans l'UE-27, l'étude souligne donc l'importance d'investir dans la production de données environnementales et sociales pour évaluer les impacts des mesures du deuxième pilier.

Le rapport (208 p.)

La synthèse (11 p.)

 

Voir aussi notre blog de veille dédié à l'avenir de la PAC

 

10:38 Publié dans PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/01/2010

La Corée du Sud investit dans les IAA

Le ministère de l'alimentation, de l'agriculture, des forêts et de la pêche coréen a annoncé un plan ambitieux pour développer les industries alimentaires du pays en investissant environ 3 milliards d'euros ces trois prochaines années.

Selon ce plan, les ventes globales de l'industrie alimentaire coréenne augmenteront de 7% par an. Les exportations de produits agricoles et de la pêche devraient quant à elles augmenter d'environ 30%. "Sur la scène mondiale, l'industrie alimentaire pèse 2,7 milliards d'euros et est plus important que l'industrie de l'automobile et des technologies de l'information. L'intérêt croissant et l'importance de la sécurité alimentaire à travers le monde montre que les perspectives de croissance du marché sont positives" a indiqué
le ministre CHANG Tae-Pyong

Les entreprises du secteur alimentaire de Corée ne sont cependant pas assez matures pour affronter la concurrence mondiale. Malgré ses 8500 fabricants alimentaires, le paysage agoalimentaire coréen demeure très éclaté, plus de 90% des entreprises du secteur ont moins de 50 employés. Au niveau des exportations de produits alimentaires, la Corée ne s'est placée l'an dernier qu'au 40e rang mondial.

Pour remédier à ce manque de compétitivité, le ministère envisage l'augmentation du budget pour la R&D alimentaire pour amener celui-ci à 1,2% du total des ventes du secteur (actuellement 0,34%) et la constitution d'un cluster de l'industrie agro-alimentaire dans le nord de la province de Jeolla.

Source : ADIT

Libéralisation des échanges agricoles entre la Chine et l’ASEAN

La Chine et six pays de l'Association des nations du Sud-est asiatique ont créé, depuis le 1er janvier 2010, la zone de libre échange regroupant le plus grand nombre de consommateurs au monde.

Ces pays ont en effet supprimé les droits de douanes sur 7000 produits et services, représentant 90% de leurs échanges, sur un marché de 1,9 milliard de consommateurs. L'accord de libre-échange entrera pleinement en vigueur en 2015 puisque, parmi les pays de l'Asean, seuls la Thaïlande, l'Indonésie, Brunei, les Philippines, Singapour et la Malaisie ont ouvert leurs marchés à la Chine en 2010. La Birmanie, le Laos, le Vietnam et le Cambodge bénéficient quant à eux d'une période transitoire de cinq ans. Les signataires prévoient que les échanges dans la région atteignent 200 milliards de dollars en 2010 contre 100 milliards de dollars en 2005.

Cet accord pourrait avoir des conséquences importantes au niveau agricole. Les pays de l'Asean vont pouvoir accroître leurs exportations vers la Chine (riz, fruits exotiques, caoutchouc, huile de palme). A Pékin, Song Hong, économiste de l'Académie des sciences sociales, estime que cete croissance des exportations pourrait concurrencer les paysans des provinces chinoises frontalières de l'ancienne Indochine, le Guangxi ou le Yunnan.

Les Cambodgiens ont, de leur côté, souligné que cet accord va permettre au royaume khmer, dont les exportations agricoles vers les Etats-Unis et l'Europe sont à la baisse, de trouver de nouveaux marchés en Chine.

Source : New York Times

 

 

17:41 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Relancer les légumineuses : coûts et bénéfices

Selon une étude du GGDD (Commissariat général au développement durable) du MEEDDM, relancer en France les légumineuses permettrait de réduire les émissions agricoles de gaz à effet de serre provoquées par la fabrication et l'épandage d'engrais. Les légumineuses sont en outre sources de protéines et leur plus grande production en France permettrait de diminuer les importations de tourteau de soja pour l'alimentation animale.

D'après un scénario prospectif, augmenter leur part de 3 à 7% dans les terres arables nécessiterait une modification de l'assolement français, et notamment de réduire les cultures céréalières et les exportations de ces dernières. Une telle décision remettrait en cause une orientation politique française et européenne en faveur des céréales depuis plus de 40 ans, et nécessiterait un accompagnement des filières et des systèmes de culture et d'élevage qui produisent et valorisent les légumineuses. Les avantages environnementaux liés à la relance des légumineuses compenseraient en partie la détérioration de la balance commerciale agricole qui en résulterait.

L’évaluation de la relance des légumineuses fait suite aux engagements pris dans le Grenelle de l’environnement. L’article 31 de la loi « Grenelle I » propose notamment cette solution pour réduire la dépendance des productions animales aux importations. Le refus du soja OGM par les consommateurs pourrait être l’élément déclencheur d’un tel plan.

4 pages sur l'étude

 

16:11 Publié dans Environnement, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/01/2010

Vers une pénurie de phosphates ?

Les réserves mondiales de phosphates suffiront-elles à satisfaire les besoins d'une agriculture qui en consomme de plus en plus ? Selon l'institut de géophysique américain (USGS), dont les données sont le plus souvent utilisées, les réserves mondiales économiquement exploitables du minerai s'élèveraient à environ 15 milliards de tonnes.

Ce chiffre conduit certains observateurs à s'inquiéter d'une possible pénurie dans les décennies à venir, puisque, rapportées à la production annuelle mondiale (près de 165 millions de tonnes en 2008, selon l'USGS), les réserves pourraient satisfaire la demande pendant seulement environ 90 ans. De plus, la consommation mondiale devrait afficher une croissance de 2 % à 3 % dans les années à venir, selon les estimations de l'Association internationale de l'industrie des engrais (IFA).

Mais le problème essentiel est que le marché manque de transparence, et qu'il est tenu par quelques pays et un petit nombre d'industriels. L'augmentation du nombre de pays producteurs - une trentaine aujourd'hui - n'empêche pas le Maroc, les Etats-Unis et la Chine de représenter aujourd'hui, à eux trois, les deux tiers de la production mondiale, et une proportion similaire des réserves.

Outre l'Arabie saoudite, des pays tels que l'Algérie, l'Australie, le Pérou ou le Brésil cherchent à développer leur production pour profiter de la hausse de la consommation et des prix. L'USGS estime que les réserves mondiales potentielles, plus ou moins commercialement exploitables, pourraient s'élever à 47 milliards de tonnes. Cependant, certains de ces gisements seront plus coûteux à exploiter, "et leur teneur en phosphore sera parfois moindre que celle des grands gisements actuels

Pour assurer leur sécurité d'approvisionnement, certains pays et grands groupes industriels investissent dans les zones les plus riches en minerai, notamment le pourtour méditerranéen. Les Etats-Unis ont ainsi passé avec le Maroc un accord commercial préférentiel, entré en vigueur en 2006. Le géant industriel brésilien Vale s'intéresse au phosphate tunisien. De son côté, l'Union européenne a lancé, mi-2009, une étude sur une utilisation "durable" des ressources en phosphates

Outre la recherche de nouveaux gisements, il semble en effet nécessaire d'adopter une gestion raisonnée de la ressource, qui passe par le recyclage du phosphore consommé.

Source  : Des experts redoutent une pénurie de phosphates d'ici à la fin du siècle, Le Monde 11/01/2010

 

 

14:40 | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/01/2010

Visions futuristes de l'agriculture

Agrapresse hebdo présente des visions « futuristes » de l'agriculture dont certaines sont réalistes, proches d'une application, et d'autres relèvent davantage de romans d'anticipation

Jean-Marie Séronie, directeur général du CER France Manche et responsable de la veille économique du réseau CER France, envisage tout d'abord l'exploitation agricole de demain : elle ne sera probablement plus gérée par un seul homme maîtrisant tout, du capital à la technique en passant par la commercialisation, mais « flexible », l'exploitant se spécialisant et développant des alliances avec ses voisins ou des prestataires pour s'assurer les meilleures compétences et donc améliorer sa compétitivité.

Des articles passent ensuite en revue des progrès techniques et scientifiques attendus.

L'amélioration génétique ne devrait pas remplacer la sélection, mais être complémentaire, selon François Houllier, directeur scientifique de l'Inra.

Des méthodes alternatives aux produits chimiques de synthèse se profilent pour soigner les cultures, avec des produits comme le sucre ou de l'argile pour lutter contre les parasites, des extraits de plantes contre les moisissures, des champignons symbiotiques qui remplacent les engrais...

Les fermes verticales, substitut au manque de terres agricoles, verront-elles le jour ? les projets, études et concepts autour de ces fermes artificielles sont maintenant légion, mais les réalisations plus rares...

Les serres du futur stockeront les calories de l'été pour les restituer sous forme de chaleur l'hiver. Cette technologie, maîtrisée, commence à s'appliquer aux Pays-Bas, au Canada et en Turquie.

Quant au tracteur de demain, il devrait être plus ajustable aux besoins de l'agriculteur, modulable, et plus écologique.

Le dossier (10 pages)

 

15:43 Publié dans Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Propositions du CESE sur l'alimentation

Ce rapport de CESE présente une histoire de l'alimentation humaine, passe en revue les évolutions récentes de l'agriculture et de la qualité des produits agricoles (signes officiels), expose les atouts que représente la gastronomie pour la France, liste les impacts des évolutions sociétales (urbanisation, tertiarisation de l'économie, travail féminin, etc) sur l'alimentation.

Il traite également des effets la mondialisation sur les comportements alimentaires et envisage un possible « retour de balancier » en réaction à ces évolutions, qui se traduirait par un regain de la pratique culinaire face à la standardisation des produits, une réaffirmation du plaisir et de la convivialité.

L'avis qui le précède, adopté par le CESE le 9 décembre 2009, contient un certain nombre de propositions utiles pour concevoir une politique publique de l'alimentation.

Résumé des propositions

Le rapport et l'avis

 

11:58 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/01/2010

La consommation de viande à l'horizon 2030

La consommation de viande a considérablement augmenté ces dernières décennies dans les pays développés, elle progresse également dans les pays émergents et la plupart des prévisions tablent sur une poursuite de cette tendance.

Cependant, les conséquences environnementales de cette consommation, en termes notamment d'émissions mais aussi de consommation d'eau et de terres, les arguments des défenseurs du bien-être animal qui commencent à se faire entendre peuvent la remettre en cause.

L'avenir n'est pas toujours écrit, c'est pourquoi des chercheurs du Finland Futures Research Centre ont réalisé deux enquêtes Delphi sur l'avenir de la consommation de viande à l'horizon 2030 en Finlande, complétées d'un sondage auprès des consommateurs de ce pays. Les experts comme les consommateurs ont dû affecter à chaque facteur de changement un degré de probabilité (et de « souhaitabilité ») sous la forme d'une note de 1 à 10. L'analyse des réponses a permis aux chercheurs de distinguer 5 « images du futur » :

- Traditional Approach Society

Cette image regroupe les consommateurs et experts peu sensibles au bien-être animal, opposés à la croissance des importations de viande, et qui estiment que les facteurs vont dans le sens d'une augmentation de la consommation ;

- Business as usual

personnes qui pronostiquent une légère baisse des prix de la viande conjuguée à une hausse des revenus, l'ensemble compensant la légère montée du végétarisme ;

- Human first Society

individus opposés à la culture de la viande en laboratoire, pour la prise en compte de critères éthiques et la limitation de l'impact environnemental, mais soucieux des conséquences pour la santé de la montée du végétarisme ;

- Wellness Society

consommateurs (plus nombreux que les experts dans ce groupe) pour lesquels des efforts seront réalisés pour créer des produits plus sains (moins gras, etc), et qui estiment que la consommation de viande augmentera, de même que les importations (considérées positivement) ;

- Vegetarian Society

personnes en faveur de la croissance du végétarisme, pour les alternatives à la viande (soja, farines protéinées), et opposées aux importations.

L'image la plus partagée est Business as usual, mais le message-clé de l'exercice est qu'à l'avenir, les profils de consommateurs seront plus variés et plus contrastés.

Source : Markus Vinnari, Petri Tapio. "Futures images of meat consumlptions in 2030", Futures, n°41, 2009.

L'article (10 p.)


 

11:58 Publié dans 1. Prospective, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/01/2010

Forces et faiblesses de l'industrie agroalimentaire française

On trouvera dans ce dossier de presse de l'ANIA des chiffres-clés de l'industrie agroalimentaire française, qui représente 162,9 milliards d'euros de chiffre d'affaires, 26 milliards d'euros de valeur ajoutée (soit 12% de la valeur ajoutée de l'industrie française). Avec 412 500 salariés, les IAA sont le deuxième employeur de l'hexagone, derrière les industries de la mécanique.

Spécificité française, le secteur composé est majoritairement composé de PME (97% d'entreprises de moins de 250 salariés et à 73% d'entreprises de moins de 20 salariés). Il transforme 70% de la production agricole française.

Autre chiffre à retenir : 80% des produits alimentaires consommés en France y sont également produits.

Le document contient une analyse « SWOT» (Strengths, Weaknesses, Opportunities and Threats) de l'industrie agroalimentaire française : parmi les forces figurent l'excédent commercial et des marques fortes, parmi les faiblesses, un secteur trop éclaté, la forte dépendance à la distribution, une rentabilité faible qui attire peu les investisseurs, et un manque d'attractivité du secteur.

Du côté des opportunités, l'occasion de créer une relation plus directe avec les consommateurs en inventant de nouveaux «business models» et de nouveaux modes de distribution, ou encore des segments de marché porteurs à développer, notamment dans les pays émergents, et du côté des menaces, une volatilité des prix des matières premières difficile à anticiper ainsi qu'un risque de détérioration de l'image des entreprises agroalimentaires auprès des consommateurs.

Le document (54 pages)

 

16:24 Publié dans IAA | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Changement climatique : l'Italie "privée" de pâtes ?

Selon un rapport du Met Office, l'agence météorologique britannique, le changement climatique mondial pourrait contraindre l'Italie, avant la fin du siècle, à importer le blé dur nécessaire à la fabrication des pâtes alimentaires. Les rendements en blé dur devraient en effet commencer à diminuer en Italie dès 2020, et on peut penser que la céréale disparaitra du pays avant la fin du siècle. Le rapport met en cause en particulier l'augmentation des températures, et la baisse des précipitations.

L'Italie a été choisie comme cas d'études pour deux raisons : d'abord parce que c'est l'un des principaux producteurs de produits alimentaires, mais aussi parce que les pays Méditerranéens, dont les étés sont déjà chauds et secs, souffriront davantage du réchauffement.

Le rapport s'est basé sur les données récoltées pendant cinq ans dans 66 centres de recherche européens. Parmi ceux-ci, les centres italiens ayant collaboré sont l'institut national de géophysique et de volcanologie INGV, l'Arpa Emilia-Romagna, le CNR, l'université de Florence. Leur avertissement sonne comme un exemple de plus des impacts que les changements climatiques pourraient avoir sur les régimes alimentaires, et donc sur les styles de vies en Europe.

Source : Times

15:47 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

18/12/2009

Quels élevages de porcs en 2020 pour la Bretagne ?

Organisée par les Chambres d'agriculture de Bretagne, la 10e édition de la journée régionale porcine de Loudéac était cette année orientée vers l'avenir de la filière. Les Chambres d'agriculture de Bretagne y ont présenté leur étude prospective sur la filière porcine : la production des exploitations bretonne permettra-t-elle de couvrir les besoins de la filière en 2020 ? Pour y répondre, deux scénarios d'évolution de la production ont été comparés.

Le premier scénario, scénario « besoin des marchés », vise à appréhender l'impact du niveau d'activité des opérateurs de l'aval sur la production bretonne. Pour ce scénario, des hypothèses d'évolution tendancielle de la consommation de viande porcine (+ 6% compte tenu de la démographie et de la consommation moyenne observée sur dix ans) et des échanges français ont été retenues (stagnation des exportations du fait de la compétitivité croissante du Brésil, des USA et du Canada et importation de 37% de la consommation française en 2020 sur la base du rythme de croissance actuel des importations). Ces hypothèses impliqueraient une diminution de la production française et bretonne de 7% entre 2007 et 2020.

Le second scénario, scénario « production des exploitations », analyse les principaux facteurs influant le potentiel de production des élevages bretons. Il est supposé que les solutions techniques permettront de répondre aux contraintes sanitaires et environnementales, que la rentabilité des exploitations sera préservée, et que la productivité des exploitations sera croissante (augmentation du nombre de porcs produits par truie). En revanche, les normes liées au bien être pourraient engendrer une poursuite de la diminution du cheptel de près de 20% entre 2007 et 2020. La production baisserait alors de 6 % sur la période.

Bien que le croisement de ces deux scénarios aboutisse à des conclusions optimistes quant à la capacité de la production bretonne à répondre aux besoins du marché, les baisses de production envisagées soulignent la nécessité d'activer des leviers d'action pour éviter cette évolution.

 

Source : Atout Porc Bretagne, Loudéac 25 novembre 2009, pp 16-19

 

17:07 Publié dans 1. Prospective, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/12/2009

L'agriculture urbaine en 2030

Si la ville est aujourd'hui un acteur de l'agriculture, les activités agricoles dans l'économie générale des espaces urbains reste encore à établir. Cette étude met en évidence les enjeux spécifiques à l'agriculture urbaine (coût du foncier, difficultés de recrutement de la main-d'œuvre, risques de contamination) et souligne la nécessité de politiques publiques fortes pour passer d'un rapport de mitoyenneté à une véritable intégration de l'agriculture dans la ville.

En s'appuyant sur des exemples innovants d'agriculture urbaine issus d'Europe et des USA, une analyse prospective réalisée par des étudiants de l'AgroParisTech établit, à partir du cas francilien, cinq scénarios à l'horizon 2030 :

- Évolution tendancielle de l'agriculture urbain

- L'agriculture disparaît des villes

- Paupérisation de la population et agriculture urbaine vivrière

- Contractualisation de l'agriculture urbaine

- L'agriculture urbaine paysagère et récréative

et propose des objectifs long terme de valorisation et de gouvernance.

Le compte-rendu par Mélanie Gambino (3 p.)

Le document (60 p).

17:15 Publié dans 1. Prospective, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/11/2009

Le système alimentaire à l'horizon 2050

La Mission Agrobioscience a publié sur son site l'intervention de l'économiste et ingénieur agronome Jean-Louis Rastoin aux Controverses de Marciac (15ème Université d'Eté de l'Innovation Rurale) d'août 2009. Il s'agit d'un "essai de prospective" qui présente un état des lieux du système alimentaire mondial suivi de deux scénarios à l'horizon 2050 : un scénario tendanciel, qualifié de modèle agro-industriel tertiarisé, et un scénario de la rupture, intitulé modèle alimentaire de proximité. Selon l'auteur, "l'évolution la plus probable du système alimentaire est une cohabitation entre les deux scénarios présentés". Il appelle à une véritable politique alimentaire.

Le compte-rendu (1 page)

Le document (11 pages)

 

Des prix alimentaires en explosion sous l'effet du réchauffement ?

L'ONG Friends of the Earth a publié des estimations de coûts des produits alimentaires en 2030 au Royaume-Uni. Sous l'effet du changement climatique, ceux-ci seraient en très forte hausse, quadruples du niveau actuel.

Ainsi, un pain de 800 g coûterait 6,48 £, contre 72 pences aujourd'hui, un kilo de riz basmati coûterait 15.21 £ contre 1.69 £ et la pinte de bière serait à 18 £.

L'auteur, Ray Hammond, a basé ses prévisions sur les travaux de l'IFPRI, en modélisant les pics de prix recensés par la Banque mondiale.

Source : Veille agricole au Royaume-Uni de Cyril Portalez.

Le communiqué de presse

Le rapport

16:56 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Pénuries d'eau en 2030

40 % des besoins en eau dans le monde risquent d'être insatisfaits en 2030, selon une étude publiée par le cabinet de conseil en stratégie McKinsey.

En effet, la demande annuelle mondiale, aujourd'hui de 4500 milliards de mètres cubes (dont 3100 pour l'agriculture), devrait atteindre 6900 milliards de mètres cubes en 2030. Or le volume d'eau accessible, durable (dont le prélèvement ne met pas en danger l'écosystème) et fiable (disponible de 90 % à 95 % du temps) ne représente que 4200 milliards de mètres cubes. Pour un tiers de la population mondiale, cet écart entre demande et offre sera même supérieur à 50 %.

L'étude se concentre sur quatre pays (Brésil, Chine, Inde et Afrique du Sud) aux problématiques très distinctes et qui représentent près de la moitié de la demande mondiale.

 

mckinseyeau.jpg

 

Elle montre que, sous réserve de surmonter quelques barrières de taille (politiques, culturelles, éducationnelles), il existe suffisamment de leviers techniques pour combler l'écart : réduction de la surrigation, bon dosage des engrais, introduction du goutte-à-goutte... Chaque levier est représenté en fonction de son potentiel et de son coût. Leur mise en œuvre coûterait de 40 à 50 milliards de dollars par an d'ici à 2030.

L'excutive summary (32 p)

 

16:50 Publié dans 1. Prospective, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook