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25/10/2012

Avis du service de recherche du Congrès américain sur le volet « lait » du prochain Farm Bill

Le service de recherche du congrès des États-Unis (CRS) vient de publier un rapport sur les propositions « lait » du futur Farm Bill (2013-2018). Ce rapport souligne la convergence des propositions du Sénat et de la Chambre des représentants autour d'aides anticycliques (couplées au prix) associées à un programme de gestion dynamique des volumes. Il détaille les modalités de fonctionnement de ces outils avec des exemples chiffrés, et souligne certains points d'incertitude quant à leurs effets.

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11/10/2012

Union Bio Semences, la première coopérative de grandes cultures bio en Ile-de-France

Union Bio Semences a été inaugurée début octobre en région parisienne : il s'agit de la première coopérative dédiée aux grandes cultures bio pouvant fonctionner à grande échelle et stocker d'importantes quantités de grain. Cette usine collecte, trie et emballe diverses cultures (blé, maïs, lin, soja,etc.) cultivées en Ile-de-France, Bourgogne, Picardie et Normandie : de 2800 tonnes en 2011, la production devrait à terme passer à 26 000 tonnes.

Il s'agit d'une avancée importante pour la filière grandes cultures bio car cette usine améliorera les débouchés des agriculteurs. Sa construction a été soutenue par les régions Ile-de-France et Bourgogne, la régie municipale de l'eau de Paris et l'agence de l'eau Seine-Normandie, qui souhaitent en particulier promouvoir l'agriculture biologique dans les zones de captage d'eau potable.

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 Source : Eau de Paris


 

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04/10/2012

La filière équine française à l’horizon 2030

Cet exercice de prospective a été initié par l'INRA et l'IFCE (Institut français du cheval et de l'équitation), il y a deux ans, afin de déterminer quels pouvaient être les futurs possibles de la filière à l'horizon 2030. Un colloque a été organisé le 2 octobre 2012 pour en présenter les conclusions, et discuter les quatre scénarios potentiels d'ici 20 ans :

 

  • Scénario «  Tous à cheval »

Après une période de crise, le pouvoir d'achat s'améliore et permet aux classes moyennes d'accéder plus largement à ce loisir. L'équitation et les paris hippiques sont pratiqués par un nombre croissant de personnes.

 

  • Scénario «  Le cheval des élites »

La crise s'aggrave, renforçant l'aspect élitiste de la pratique de l'équitation. Le nombre global de chevaux diminue. Les difficultés économiques favorisent en revanche les jeux d’argent dont les paris hippiques.

 

  • Scénario « Le cheval citoyen »

L'État contractualise avec des entreprises équestres. Les différents atouts du cheval sont mis en avant, en plus de l'équitation, et surtout l'entretien des espaces agricoles et les services communaux et à la personne, l’hippothérapie, l’éducation et la réinsertion. Les effectifs de chevaux augmentent.

 

  • Scénario « Le cheval compagnon »

Le cheval est perçu comme un animal de compagnie et tout tourne autour de son bien-être. Les courses pouvant présenter un danger (sauts d'obstacles) sont ainsi interdites. La population de chevaux diminue, mais celle de chevaux « inactifs » (animaux de compagnie) augmente.

 

Enseignement commun aux scénarios, l'efficacité économique de la filière est largement questionnée. Tous les scénarios sont confrontés à des coûts de production des chevaux et des services équestres élevés en France, à une fiscalité peu favorable ainsi qu’à des problèmes d’organisation des entreprises et acteurs de la filière. Sans changement et réaction de l'interprofession, le développement de la filière, notamment pour ce qui concerne de nouveaux usages et activités risque d’être très dépendant de variations du contexte économique et d’offres étrangères plus compétitives.

 

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : INRA

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02/10/2012

Perspective pour les filières laitières en Allemagne

Après avoir publié en octobre 2010 une série de fiches thématiques relatives aux différentiels de compétitivité France / Allemagne pour les filières laitières, l'Institut de l'élevage vient de consacrer son dernier dossier Économie de l'élevage à l'Allemagne : Les Allemagnes laitières. Voies divergentes et avenirs contrastés.

 Cette synthèse souligne en effet des dynamiques bien distinctes pour les trois grandes zones laitières allemandes :

  • des menaces à l'Est : la production avec des structures de très grande taille (21% de la collecte, moyenne de 150 vaches laitières, mais avec d'importantes disparités) est menacée par la difficulté de recrutement de main-d'œuvre et par la concurrence avec la production de céréales ;

  • des atouts au Sud (60% des exploitations laitières, 33% de la collecte) : en dépit d'ateliers laitiers de taille relativement modeste (moyenne de 30 vaches laitières) et de coûts de production plus élevés que dans d'autres bassins, la production laitière bénéficie de débouchés bien valorisés ;

  • dynamisme au Nord, soutenu par différents acteurs de la filière (banques, coopératives notamment).

 

Ce dossier permet aussi de mettre en avant des éléments transversaux des filières laitières allemandes :

  • la production pourrait être menacée par la concurrence induite par le développement de la production de biogaz, qui a entraîné les prix du foncier à la hausse ; des difficultés pour avoir recours (pas uniquement à l'Est) à de la main-d'œuvre salariée et les évolutions des DPU pourraient fragiliser les éleveurs ;

  • mais le secteur laitier bénéficie de politiques publiques avantageuses pour la filière, notamment pour la transmission des exploitations laitières dans le cadre familial et pour les investissements.

 

Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 

Source : Institut de l'élevage


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20/09/2012

Remise en cause des avantages économiques de l'agrandissement des exploitations laitières

Une équipe de chercheurs de l'université de Wageningen (Pays-Bas) vient de publier un rapport relatif à l'impact de l'agrandissement des exploitations laitières sur leurs performances économiques, portant non seulement sur les Pays-Bas mais aussi sur des bassins européens concurrents (dont Allemagne, Danemark, France, Royaume-Uni). Les exploitations laitières analysés ont été séparées en deux groupes sur la base d'indicateurs économiques de revenus et de trésorerie : comparaison des 25% d'exploitations dont l'agrandissement a été le plus économiquement réussi (successful growers) et des 25% d'exploitations dont l'agrandissement a été le moins réussi.

 Ces comparaisons montrent que les successful growers sont des exploitations qui se sont agrandies moins vite que les autre et qui ont relativement moins investi (montant des investissements ramenés au kg de lait produit), sachant qu'aux Pays-Bas, sur 2001-2009, en moyenne, les investissements étaient de 8 €/100 kg pour les exploitations considérées comme « petites » (mois de 350 000 kg de lait) mais de 18 €/100 kg pour les « grandes » (plus de 750 000 kg de lait). Elles sont moins endettées que les autres exploitations (toujours en ramenant l'indicateur en volume produit) et ont donc des charges financières inférieures.

Les comparaisons européennes conduisent à souligner le haut niveau d'investissement des exploitations danoises et néerlandaises, lié au prix élevé des quotas que les producteurs ont dû acquérir, mais aussi aux niveaux élevés d'investissement dans le foncier et les bâtiments. Le niveau d'endettement aux Pays-Bas et au Danemark est de plus de 1 €/kg de lait, soit le double des autres pays étudiés.

 

Le rapport souligne finalement la fragilité des exploitations qui se sont rapidement agrandies et ont un niveau d'endettement élevé face à tout retournement de conjoncture, avec des problèmes de liquidités en cas de baisse du prix du lait. Et cette fragilité est vraie pour les 25% d'exploitations laitières néerlandaises à l'agrandissement moins réussi, mais aussi pour les 25% de successful expanders, contrairement à leurs homologues en France, Allemagne et au Royaume Uni.

 

Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 Source : Wageningen


 

12/09/2012

FAO/OCDE : Perspectives agricoles 2012-2021

 Les Perspectives agricoles pour 2012-2021 ont été publiées par l'OCDE et la FAO le 11 juillet dernier. Les auteurs de ce rapport indiquent que :

  • les prix agricoles devraient se maintenir à un niveau élevé en raison de la hausse de la demande alimentaire pour l'Homme et le bétail, mais aussi de la demande en biocarburants. Ces derniers devraient absorber une part importante et croissante des productions de canne à sucre (34%), huiles végétales (16%) et céréales (14%) d'ici 2021 et la FAO prévoit un doublement de la production d'éthanol à l'horizon 2021 ;

  • l'inflation des prix alimentaires restera un problème préoccupant, notamment pour les pays en développement. Il en sera de même de la volatilité des prix en raison de la variabilité importante des rendements, elle-même due aux incertitudes météorologiques ;

  • un ralentissement de la croissance de la production est à prévoir : elle passera de plus de 2% par an dans les dernières décennies à 1,7% par an pour la décennie à venir. Ce seront d'ailleurs essentiellement les pays en développement qui contribueront à cette croissance de la production (1,9% par an contre 1,2% par an pour les pays développés) ;

  • les économies émergentes (Brésil, Indonésie, Thaïlande, Russie, Ukraine, etc.) s'arrogeront une part croissante du commerce mondial de produits agricoles, lui-même en augmentation ;

  • la croissance de la consommation alimentaire sera la plus forte pour les produits transformés, les matières grasses et les protéines (la consommation de viande augmentant fortement notamment en Asie, Amérique du Sud et Moyen-Orient) ;

  • les hypothèses sous-jacentes concernant la volatilité des prix et le niveau des prix de l'énergie conditionnent toutefois fortement ces perspectives.

     

À plus long terme, les deux organisations estiment que la production agricole devra augmenter de 60% pour satisfaire la demande alimentaire mondiale, ce qui représente d'après elles un milliard de tonnes de céréales et 200 millions de tonnes de viande en plus par an à l'horizon 2050. Compte tenu du fait que l'augmentation des terres disponibles restera limitée, une amélioration durable de la productivité agricole sera donc indispensable pour répondre à l'accroissement de la demande. Les gains de productivité pourraient provenir en premier lieu d'une réduction du retard des pays en développement, mais les auteurs soulignent un risque d'utilisation de cette production supplémentaire pour la production de biocarburants.

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 

Source :OCDE / FAO, Perspectives agricoles pour 2012-2021

 

Rendre flexibles les mandats d'incorporation de biocarburants pour atténuer les flambées des prix ?

Alors que les prix des céréales et des oléoprotéagineux connaissent leur troisième flambée en 6 ans, l'idée d'utiliser les politiques de biocarburants comme outils de régulation des marchés en cas de crise a fait l'objet de plusieurs études publiées cet été.

Une étude du DEFRA considère que, bien que les biocarburants ne soient probablement pas la cause des hausses de prix, des politiques plus flexibles de biocarburants permettraient lors d'une flambée de prix d'augmenter les disponibilités en céréales et oléoprotéagineux et donc de calmer les cours. À l'aide d'un modèle, les auteurs simulent les effets sur les prix d'une suspension des mandats d'incorporation. Il en résulte qu'en présence de prix élevés, la suppression temporaire des mandats dans l'UE, sans remise en cause de la fiscalité ou des droits de douane, pourrait réduire les prix des céréales entre 10% et 35%. Les effets aux États-Unis seraient plus importants encore selon ce rapport.

Aux États-Unis, la politique de biocarburants intègre déjà des outils de flexibilité : un système de droits permet aux entreprises de reporter d'une année sur l'autre les volumes de biocarburant qu'elles doivent incorporer, et par ailleurs l'Agence de l'environnement a la capacité de réviser les mandats annuels si nécessaire.

Néanmoins, et malgré les incertitudes notamment techniques, une étude publiée en août par l'université de Purdue aux États-Unis montre que si plusieurs conditions sont réunies, un allègement du mandat d'incorporation américain pourrait engendrer une baisse du prix du maïs allant jusqu'à 1,30 $/bu, soit environ 15% du prix actuel.

 

Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective

Sources : DEFRA, « Can biofuels policy work for food security?»

 Purdue University, « Potential Impacts of a Partial Waiver of the Ethanol Blending Rules »


 

10/09/2012

Changement climatique et prairies : le projet VALIDATE

Le 22 juin 2012 a eu lieu le colloque de restitution des résultats du projet VALIDATE à Clermont-Ferrand : Vulnérabilité des prairies et des élevages au changement climatique et aux événements extrêmes. Ce projet financé de 2008 à 2012 par l'Agence Nationale de la Recherche était coordonné par l'INRA et associait onze laboratoires (INRA, CEA et CNRS).  Il avait pour but d'étudier les impacts de la variabilité future du climat sur la production fourragère et les élevages herbagers, en combinant différentes approches : expérimentation, modélisation biotechnique et modélisation socio-économique.

Les chercheurs ont utilisé des scénarios climatiques régionalisés, comportant une augmentation de la fréquence et de l'intensité des vagues de chaleur et des épisodes de sécheresse, ainsi qu'une augmentation de la concentration atmosphérique en CO2. Les résultats indiquent une baisse de productivité de 20% à 30% pour les prairies permanentes de moyenne montagne sous climat 2070. En revanche, l'augmentation de la concentration atmosphérique en CO2 pourrait limiter les impacts négatifs des vagues de chaleur et sécheresse sur les prairies. En plaine, les variétés de prairies d'origine méditerranéenne apparaissent plus résilientes que les variétés d'origine tempérée.

Des pistes d'adaptation à l'échelle de la parcelle et de l'exploitation agricole ont pu être proposées. Ainsi, l'augmentation du potentiel de production herbagère au printemps et à l'automne pourrait être valorisée à l'avenir et permettre de pallier des risques accrus de déficits estivaux.

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 Source : INRA 

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06/09/2012

Le génome du bananier vient d'être séquencé

Après deux ans de travaux, le génome du bananier a été entièrement séquencé par des chercheurs français. Les résultats viennent d'être publiés dans la revue Nature. Les équipes du Cirad et du CEA-Génoscope ont réussi à décrire la séquence de plus de 520 millions de bases, ainsi que la position des plus de 36 000 gènes de la plante sur ses onze chromosomes. Ils ont réalisé ce travail sur l'espèce Musa acuminata, qui entre dans la composition de toutes les variétés comestibles, aussi bien bananes desserts que bananes à cuire.

À côté des céréales, il s'agit de la première plante monocotylédone à être entièrement séquencée. Ce résultat constitue donc une référence importante pour étudier et comparer l'évolution des génomes ainsi que les relations phylogénétiques entre les végétaux. Les chercheurs ont par exemple découvert chez le bananier actuel des séquences non codantes datant d'avant la séparation des monocotylédones et des dicotylédones.

Le séquençage du bananier devrait également faciliter l'identification des gènes responsables des caractères d'intérêt (ex : qualité des fruits, résistance aux maladies, etc.). Ces travaux représentent donc une avancée majeure pour la future amélioration des variétés de bananiers. D'après les auteurs, la création de nouvelles variétés résistantes aux maladies et parasites constitue une nécessité à la fois pour assurer la sécurité alimentaire de nombreux pays du Sud, et pour garantir l'approvisionnement en bananes des pays du Nord. En effet, une seule variété (Cavendish) domine aujourd'hui largement le marché mondial, si bien que la spécialisation des parasites et des maladies représente un danger considérable pour la production de bananes. La séquence du génome du bananier est mise à disposition sur : http://banana-genome.cirad.fr.

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 Source : Nature


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05/09/2012

Découverte d'un gène du riz lui conférant tolérance au déficit en phosphore

Une équipe de chercheurs philippins a découvert un gène du riz permettant à la plante de tolérer un déficit du sol en phosphore. Cette découverte pourrait avoir des conséquences importantes puisque, dans le monde, 60% du riz pluvial cultivé en plaine sont produits dans des sols présentant des déficits, notamment en phosphore, et dans lesquels les rendements en riz sont bas. Or le phosphore est un élément non renouvelable et l'accès aux engrais phosphatés, de plus en plus coûteux, est souvent limité pour les riziculteurs.

D'après les travaux publiés dans la revue Nature, la surexpression du gène nommé PSTOL1 pour phosphorus-starvation tolerance 1 entraîne une augmentation significative du rendement en milieu pauvre en phosphore, en comparaison aux variétés ne possédant pas ce gène. Les chercheurs indiquent que PSTOL1 stimule la croissance racinaire aux stades précoces de développement de la plante, ce qui permet une meilleure absorption du phosphore et autres nutriments.

Les chercheurs soulignent enfin l'intérêt cruciale de conserver et d'étudier les variétés anciennes des plantes, puisque le gène PSTOL1 a été identifié chez la variété traditionnelle Kasalath.

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 

Source : Nature

11:40 Publié dans Agronomie, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/09/2012

Une première variété de lin pour la fabrication de matériaux composites

La coopérative Terre de lin a déposé à l'inscription au catalogue européen des semences, une première variété de lin pour la fabrication de matériaux composites (fibres et matières thermoplastiques). Terre de lin, la plus grande coopérative européenne spécialisée en lin textile, voit en effet dans le marché des matériaux composites un marché prometteur.

Grâce à leurs propriétés de légèreté, solidité et souplesse, les mélanges de fibres et de matières thermoplastiques pourraient en effet être incorporés dans divers objets de la vie quotidienne (ex : tableaux de bord des voitures).

La conduite agronomique de ce nouveau type de variétés devra néanmoins être adaptée : densité de semis, date de récolte et temps de rouissage notamment.

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 

Source : AgraPresse n°3356, semaine du 25 juin 2012

11:31 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/09/2012

Valorex souhaite remplacer l'importation de tourteaux de soja par une production française de protéines végétales

Valorex, fabricant d'aliments du bétail et spécialiste de la thermo-extrusion des graines oléo-protéagineuses, souhaite totalement supprimer les importations de soja, et les remplacer par des protéines végétales produites en France. Pour cette entreprise basée en Bretagne, il s'agirait, à l'horizon 2022, de renoncer à 14 600 tonnes de tourteaux de soja importés et de produire l'équivalent des 6 716 tonnes de protéines via des cultures protéagineuses telles que le lupin et la féverole. Pour cela, il sera nécessaire de multiplier par 2,6 le tonnage en protéines issues de ces cultures, ce qui revient à multiplier par 3,3 les surfaces de cultures protéagineuses en 10 ans, d'après le directeur général de Valorex.

Pour inciter les agriculteurs à accroître leurs surfaces en lupin et en féverole, Valorex envisage d'étendre la logique contractuelle qu'elle a déjà mise en place pour la culture de lin riche en omégas 3. Elle souhaite proposer des contrats de 2 ans aux agriculteurs, avec un prix minimum garanti pour le producteur, le prix de vente étant « indexé aux prix du colza et du pois, pour les prémunir de la volatilité des cours et les inciter à s'engager dans ces productions » précise le responsable des achats pour Valorex.

Ce projet correspond à la volonté de l'entreprise de contribuer à l'amélioration de l'autonomie protéique de la France (aujourd'hui la France importe 4,7 millions de tonnes de soja, soit 2,19 millions de tonnes de protéines). Valorex affiche aussi la volonté de promouvoir les légumineuses et les cultures de diversification à bas niveaux d'intrants, et d'améliorer son bilan carbone. L'approvisionnement en protéines produites localement pourrait en effet engendrer une économie estimée par Valorex à 2 352 tonnes d'équivalent carbone.

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 

Source : Valorex

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01/09/2012

« Vinbovin », le bovin français élevé au vin rouge

Le Conseil général de l'Hérault, la FDSEA et une association de défense du vin se sont lancés dans une expérimentation consistant à nourrir des bovins avec du vin rouge. L'initiative française s'inspire du bœuf de Kobé (Japon) nourri à la bière, et à plusieurs expérimentations au Canada et en Espagne.

 Trois bovins ont donc été nourris en 2011 pendant quatre mois avec du foin, de l'orge aplatie et du marc de raisin, puis du vin languedocien. « L'alcool ingéré doit représenter l'équivalent de la consommation recommandée par les autorités de santé pour un homme », précisent les responsables de l'opération. Pour un bovin, cela représente environ 1,5 litre de vin par jour.

 Les bovins ont été « dégustés » et la viande s'est révélée « à la texture très spéciale, belle, persillée, fondante » d'après M. Pourcel, chef étoilé au Michelin. Cette viande serait en effet destinée aux tables de luxe, d'autant que le coût de l'alimentation est multiplié par trois par le surcoût dû au vin rouge. Une seconde expérimentation devrait démarrer à la fin de l'année 2012.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : Conseil général de l'Hérault

 

 

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02/07/2012

La culture de viande in vitro à partir de cellules souche : défis et perspectives

Un article du Meat Science journal fait la synthèse de différentes alternatives à la viande, en mettant l'accent sur la viande in vitro, également nommée « steak artificiel ». La production de muscle artificiel à partir de cellules souches de bovins est possible depuis environ 15 ans, mais n'a encore jamais été utilisée aux fins de production de viande.

Le recours à de la viande in vitro est considéré par certains comme une alternative susceptible de pallier les inconvénients liés à l'impact environnemental, de prendre en compte le bien-être animal ou certains risques de santé publique pouvant être associés à la consommation de viande. L'équipe du Dr Post (université de Maastricht) effectue des travaux visant à synthétiser, pour le mois d'octobre 2012, un steak artificiel. Un investisseur privé a financé ces recherches à hauteur de 250 000 euros.

Toutefois, l’INRA estime aujourd’hui qu’il est possible, tout au plus, de produire en faible quantité un agglomérat de cellules musculaires qui ne ressemble ni tout à fait à du muscle ni à un steak. En plus des handicaps financiers et techniques de cette synthèse, il faudra également, pour envisager un jour la commercialisation de ce produit, pallier son absence de qualité gustative et améliorer son image auprès des consommateurs. Il conviendra aussi d'évaluer les aspects environnementaux et le bilan énergétique de la production in vitro par rapport à la production naturelle.

 Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

 Source : Post, M.J., « Cultured meat from stem cells: Challenges and prospects », Meat Science (2012) « Viande in vitro : entre faux espoirs et vraies solutions, comment gérer les pénuries
alimentaires ? »,  Atlantico, 8 mars 2012

16:45 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : viande |  Imprimer | | | | |  Facebook

30/06/2012

Décomposition de « l'euro alimentaire »

L'observatoire des prix et des marges de FranceAgriMer vient de publier un document de travail rédigé par Philippe Boyer, de l'Observatoire, et Jean-Pierre Butault, de l'INRA, sur la décomposition de l'euro alimentaire en revenus des différents facteurs de production en France pour l'année 2005.

Ces travaux s'inspirent d'une méthode de calcul de décomposition du dollar alimentaire développée par le Service de recherche économique du Département de l'agriculture américain (USDA/ERS), à partir des tableaux entrée-sortie de la comptabilité nationale. Les premiers résultats montrent qu'en 2005, 65% de chaque euro dépensé en alimentation dans les lieux de vente de détail (ne comprenant donc pas la restauration hors domicile) contribuaient à créer de la valeur au sein des filières agro-alimentaires françaises. Le reste de la dépense alimentaire de détail rémunérait les importations de produits agricoles bruts et de produits intermédiaires ou était constitué de taxes sur les produits.

Cette méthode permet également de répartir la valeur ajoutée créée par chaque maillon de la filière agro-alimentaire française et de calculer le nombre d'emplois induits dans les IAA par nos dépenses alimentaires. Ces calculs sont destinés à être actualisés pour couvrir des années plus récentes.

 Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

 Source : Observatoire des prix et des marges

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