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10/06/2013

Contribution des insectes à la sécurité alimentaire mondiale

Selon une nouvelle étude de la FAO présentée lors de la Conférence internationale sur les forêts pour la sécurité alimentaire et la nutrition, les insectes constituent une source majeure et facilement accessible de protéines. D'après les recherches de la FAO, menées en partenariat avec l'université de Wageningen aux Pays-Bas, l'entomophagie s'inscrit déjà dans les régimes alimentaires d'environ 2,5 milliards de personnes, principalement en Afrique, en Asie et en Amérique latine. Plus de 1900 espèces d'insectes sont consommées à l'échelle mondiale, les principales étant les scolythes (31%), les chenilles (18%), les abeilles, les guêpes et les fourmis (14%), les sauterelles et les criquets (13%).

Les insectes présentent des avantages nutritionnels : nombreux sont riches en protéines et en lipides mais aussi en calcium, en fer et en zinc. Le bœuf contient en moyenne 6 mg de fer pour 100 g de poids sec, alors que ce chiffre varie entre 8 et 20 mg pour 100 g de poids sec chez la sauterelle, selon l'espèce et le type d'aliments que cette espèce elle-même consomme. Ils présentent également des avantages environnementaux : il faut en moyenne 2 kg d'aliments pour produire 1 kilo de viande d'insecte, contre 8 kg d'aliments pour produire 1 kg de viande de bœuf.

Actuellement, l'élevage d'insectes a lieu à petite échelle, dans des exploitations familiales et s'adresse principalement aux marchés de niche. Le passage à une production à plus grande échelle reste contraint par les coûts de production, qui peuvent être plus élevés que ceux de la production d'aliments traditionnels. Une mécanisation accrue est, selon les auteurs du rapport, nécessaire à la croissance de cette industrie. En outre, une législation appropriée régissant la production et le commerce des insectes en tant que denrées alimentaires animales et humaines est encore à développer.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : FAO

 

02/05/2013

Vignobles, changement climatique et écosystèmes

Une récente étude, publiée dans la revue américaine PNAS, révèle qu'à l'horizon 2050, le changement climatique pourrait fortement modifier la quantité et la répartition géographique des terres propices à la viticulture, ce qui pourrait poser d'importants problèmes de protection des écosystèmes à la fois terrestres et aquatiques.

Malgré les incertitudes scientifiques, les chercheurs américains et chiliens ont trouvé une très forte concordance dans les résultats des modèles : les régions au climat méditerranéen, aujourd'hui traditionnellement spécialisées en viticulture, risquent de voir leurs surfaces propices à la culture de la vigne diminuer fortement (-68% en moyenne en Europe méditerranéenne pour le scénario climatique RCP 8.5) ; à l'inverse, des régions situées à de plus hautes altitudes ou latitudes, aujourd'hui non propices à la viticulture, pourraient le devenir (Europe du Nord, Amérique du Nord, Nouvelle-Zélande entre autres). Ces changements « d'aptitude » des terres à la viticulture semblent devoir être plus importants dans les scénarios climatiques les plus pessimistes (hausse des températures et diminution des précipitations très marquées).

La modification de la quantité et de la répartition des terres propices à la culture de la vigne pourrait ainsi redistribuer les zones de production viticole dans les grandes régions du monde, et remettre en cause certaines appellations d'origine. Les auteurs estiment que ces modifications pourraient d'une part accroître les besoins en eau dans les bassins de production (Californie, Chili, Europe), et d'autre part accroître l'empreinte écologique de la viticulture à l'horizon 2050 : le développement de vignes sur les terres nouvellement propices pourrait avoir lieu dans des zones aujourd'hui riches en habitats naturels (ex : parc du Yellowstone aux États-Unis), ce qui soulèverait d'importants problèmes de conservation de la biodiversité. Les chercheurs préconisent donc de promouvoir les actions d'adaptation de la viticulture au changement climatique, et ils concluent que la réduction des émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial reste un levier crucial pour atténuer les effets de ce changement.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : PNAS http://www.pnas.org/content/early/2013/04/03/1210127110.full.pdf+html

 

 

14:41 Publié dans Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : vin |  Imprimer | | | | |  Facebook

Controverses autour des réponses high-tech à l'érosion de la biodiversité

L'accélération du rythme d'extinction des espèces animales et végétales est aujourd'hui un fait largement admis. Les biologistes parlent souvent d'une « sixième extinction », marquant l'ère de l'anthropocène, notion avancée par Paul Josef Crutzen pour caractériser un nouvel âge géologique défini par la capacité de l'homme à transformer l'ensemble du système terre. Ce diagnostic justifierait « les injonctions environnementales » et la mise en place de politiques publiques pour préserver l'environnement : stratégies de réduction des effluents industriels et agricoles, mesures agro-environnementales, sanctuarisation de parcs naturels et autres espaces protégés, etc.

Plusieurs revues de vulgarisation scientifique (Science, National Geographic) viennent de faire écho à une série de conférences TED et TEDx sur la « dé-extinction » ou la « résurrection d'espèces ». Les progrès de la génétique permettront-ils prochainement de manipuler l'ADN d'espèces disparues, conservé dans des musées ou dans la nature (cadavres de mammouths retrouvés dans les terres glacées de Sibérie), pour « ramener à la vie » les espèces que l'homme a contribué à faire disparaître, comme le dodo, la tourte voyageuse ou le loup de Tasmanie ?

En 2003, une équipe scientifique franco-espagnole a déjà cloné un bouquetin des Pyrénées, le bucardo, sous-espèce disparue en 2000, en utilisant la technologie de clonage par transfert nucléique, à partir de tissus vivants prélevés en 1999 (injection des noyaux issus de ces cellules dans des ovules de chèvre débarrassés de leur ADN). Le clone est mort à la naissance. De nombreux problèmes matériels et techniques se posent pour chaque espèce qu'on pourrait envisager de « ressusciter », des questions éthiques sont soulevées (le « devoir » de réparation des dommages causés par l'homme, d'un côté, le délire prométhéen « à la Frankenstein », de l'autre). Mais cette première réussite indique une voie de recherche en biologie de la conservation et en écologie de la restauration que certains entendent explorer.

En France, Alain Dubois, professeur au Muséum national d’histoire naturelle et Jacques Testart, directeur de recherches honoraire de l’Inserm ont réagi dans une tribune de Médiapart en soulignant le risque politique de ces approches néo-restauratrices : elles pourraient détourner de la vraie urgence, qui est de préserver la biodiversité existante. Ce projet « techniquement fort incertain, repose sur une conception erronée du vivant et envoie un mauvais message à la société et aux décideurs. Plutôt que de tenter sans grand espoir de “ ressusciter ” les espèces éteintes, nous devrions nous préoccuper de réduire les extinctions en cours. Et comme de toutes façons celles-ci continueront, nous devrions tout faire pour inventorier et étudier le plus grand nombre d’entre elles avant qu’elles aient définitivement disparu. »

Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective

Conférences TED et TEDx :

http://www.ted.com/talks/stewart_brand_the_dawn_of_de_extinction_are_you_ready.html

http://tedxdeextinction.org/

 Réactions Françaises :

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/210313/la-resurrection-d-espece-bonne-ou-mauvaise-idee

http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/04/07/doit-on-ressusciter-les-especes-disparues/

 

14:39 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Agronomie, Enseignement et recherche, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/04/2013

Les coopératives agricoles dans l'Union européenne

Dans un contexte où le renforcement du pouvoir de marché des producteurs et de leur organisation a été fréquemment souligné comme enjeu majeur, notamment dans le cadre de la future PAC ou du Paquet lait, la Commission européenne vient de publier un rapport intitulé: EP pilot project: Support for Farmers' Cooperatives.

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12:27 Publié dans Filières agricoles, Organisations agricoles, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/04/2013

Agriculture et finances : quelles régulations pour une allocation optimale des capitaux ?

Le Club Demeter vient de publier un Cahier regroupant différentes analyses sur le thème des relations entre agriculture et sphère financière : Agriculture et finances, quelles régulations pour une allocation optimale des capitaux ?

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12:09 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/04/2013

Le distributeur Whole Foods prévoit l’étiquetage obligatoire des produits OGM vendus d’ici à 2018 aux Etats-Unis et au Canada

La chaîne de distribution Whole Foods a annoncé qu’à l’horizon 2018, tous les produits contenant des OGM vendus dans ses magasins, aux États-Unis et au Canada, devraient être étiquetés comme tels. Il s’agit de la première chaîne de distribution américaine à poser ainsi une échéance pour la labellisation des produits contenant des OGM.

Le directeur de Whole Foods souhaiterait pouvoir exiger l’étiquetage de la viande ou des produits laitiers issus d’animaux qui auraient été nourris avec des aliments OGM. Grâce à cet étiquetage, la marque espère créer une filière alimentaire entièrement « sans OGM », dans laquelle le distributeur voit un avenir prometteur : les ventes de certains produits ayant reçu le label «sans OGM » auraient augmenté de 15% à 30% depuis leur étiquetage. Pionnier dans le secteur biologique aux États-Unis, Whole foods vend déjà 3300 produits labellisés « sans OGM », sous le sigle « Non-GMO Project Verified ».

L’Association des fabricants de produits alimentaires (The Grocery Manufacturers Association), représentant les principales entreprises d’agroalimentaire et de distribution, ainsi que la Biotechnology Industry Organization, représentant les fabricants de semences OGM, ont fait connaître leur opposition au projet.

Marjolaine Chatin, Alexandra Fournier, DG Trésor, Service économique de Washington

Source : Flash Agri Zone ALENA, mars 2013

11:13 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : ogm |  Imprimer | | | | |  Facebook

30/03/2013

Un laboratoire anglais étudie la mise au point d'un vaccin synthétique contre la fièvre aphteuse

La fièvre aphteuse, qui affecte les ruminants et porcins, était autrefois considérée comme un des fléaux de l'élevage en Europe. Elle reste une maladie fréquente dans plusieurs régions de la planète. Les pertes de productions animales liées à cette maladie sont de l'ordre de 5 milliards d'euros par an. La vaccination de routine est abandonnée en Europe mais reste d'actualité notamment pour les pays africains et la Chine.

D'après un article paru dans la revue PLoS Pathogens, le laboratoire de Pirbrigth, laboratoire communautaire de référence de la fièvre aphteuse, a mis au point un prototype de vaccin de type virus like particle, dit VLP, contre la fièvre aphteuse. Ce vaccin a été préparé à partir de protéines de la capside du virus de type picornavirus, responsable de cette maladie. La préparation ne fait pas intervenir le noyau viral contenant le génome très virulent. Cette technique permet de déclencher une réponse immunitaire par production d'anticorps sans risque d'accident vaccinal.

En plus d'être prometteuse pour la protection contre la fièvre aphteuse, cette technique pourrait ultérieurement s'appliquer à la vaccination contre d'autres maladies. Toutefois, pour que cette découverte puisse être exploitée, il sera nécessaire qu'un laboratoire de l'industrie pharmaceutique investisse dans un dossier d'autorisation de mise sur le marché.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : PLoS Pathogens

11:05 Publié dans Filières agricoles, Santé et risques sanitaires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/03/2013

L'Espagne au chevet de sa filière laitière

D'après un communiqué de presse du ministère de l'agriculture espagnol, la filière laitière espagnole a signé le 12 février 2013 un accord pour une « production laitière durable », réunissant, sous l'égide du ministre de l'agriculture Miguel Eria Cañete, un total de quatorze entreprises laitières et neuf entreprises du secteur de la distribution.

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13:01 Publié dans 4. Politiques publiques, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/03/2013

Évaluation de la réforme de l'OCM vitivinicole

Une récente étude financée par la Commission européenne évalue la réforme de l'OCM vitivinicole de 2008. Le caractère récent de cette réforme n'a permis aux évaluateurs de disposer des données que sur les deux campagnes suivant sa mise en place. Par ailleurs, le contexte économique général des années 2008 à 2011, lourd de conséquences sur la commercialisation et la consommation des vins, n'a pas forcément permis d'isoler les effets propres de la réforme de l'OCM. Toutefois, au-delà de l'évaluation détaillée de la réforme elle-même, l'étude présente aussi une analyse complète de la structure, du contexte et des marchés du secteur vitivinicole.

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12:58 Publié dans 2. Evaluation, Filières agricoles, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/02/2013

Le Brésil relève son taux d’incorporation obligatoire de bioéthanol

Dans un contexte d’embellie de la campagne sucrière 2012/2013 après les fortes chutes des deux campagnes précédentes, et en vue de limiter la hausse de l’inflation, le ministère de l’énergie brésilien a annoncé, à compter du 1er mai prochain, une révision à la hausse du taux d’incorporation obligatoire de bioéthanol dans l’essence mise à la consommation (de 20% depuis octobre 2011 à 25%, soit un retour au taux en vigueur avant cette baisse).

Cette hausse très substantielle était prévue pour le 1er juin et a été avancée dans le temps, sous réserve que les producteurs puissent fournir la quantité d’éthanol supplémentaire que cela impliquera. Cela devrait être le cas puisque, selon la fédération professionnelle de l’industrie sucrière du Brésil (UNICA), une hausse des surfaces dédiées et une amélioration des rendements par renouvellement des plantations permettent d’envisager une hausse d’environ 8% de la récolte de canne, à condition que les conditions climatiques ne soient pas trop défavorables.

Cette mesure s’accompagne également d’une hausse modérée du prix de l’essence qui permet d’améliorer le différentiel entre prix de l’essence et prix de l´éthanol à la pompe, même s’il n’atteint pas encore l’écart idéal de 70% (le prix de l’éthanol doit être 70% de celui de l’essence ou moins pour être rentable ; actuellement le différentiel resterait autour de 75-80%).

Ainsi, un ratio prix du sucre sur prix du pétrole plus favorable devrait rendre au bioéthanol brésilien une partie de sa compétitivité passée. La hausse du taux d’incorporation témoigne de la relative flexibilité qui caractérise, avec la promotion des véhicules flex-fuel, la régulation brésilienne du marché de l’éthanol qui s'adapte aux fondamentaux du marché du sucre.

Enfin, il faut noter que le groupe pétrolier Pétrobras, qui subit actuellement de lourdes pertes et la chute du cours de ses actions, est demandeur d’une hausse encore plus importante du prix de l’essence et d’une hausse de la consommation d’éthanol pour limiter les importations d’essence raffinée qui plombent son bilan. Le gouvernement brésilien va devoir arbitrer entre l'inflation au consommateur et le soutien à l'un de ses champions nationaux actuellement en difficulté.

 

Mylène Testut, conseillère agricole à l’ambassade de France au Brésil

11:21 Publié dans 4. Politiques publiques, Biomasse/Biocarburants, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : brésil |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/02/2013

Externalisation du travail en élevage laitier

Alors que c'est très souvent pour les grandes cultures que l'on parle d'externalisation de travaux agricoles, un récent article de Paysan breton fait le point sur la délégation de travaux en élevage laitier. Il présente en effet les avantages et les contraintes qu'entraînent le choix, pour un éleveur, de déléguer l'alimentation de ses vaches laitières à une CUMA qui peut assurer, quotidiennement, cette tâche avec le passage d'un salarié au volant d'une mélangeuse distributrice.

Parmi les principaux facteurs d'attrait de ce système, les gains de temps, avec une heure de travail en moins par jour, pour un coût estimé à 16 € / 1000 L (amortissements, main-d'œuvre, carburants), avec des possibilités d'adaptation fine des rations au troupeau (pesage des fourrages et concentrés distribués). Mais cela nécessite des aménagements des bâtiments d'élevage afin de permettre l'accès des mélangeuses automotrices, et une certaine densité d'éleveurs adhérents.

Par ailleurs, on peut ajouter que certaines mélangeuses permettent d'augmenter les capacités d'ingestion de luzerne et autres fourrages riches en azote, limitant ainsi le recours à des tourteaux pour une plus grande autonomie des systèmes de production.

À noter, le dernier rapport d'activité de la Fédération des CUMA de l'Ouest, pour l'année 2012, fait état de la présence d'une centaine de désileuses automotrices dans son réseau (53 en Bretagne, 28 en Pays-de-la-Loire et 18 en Basse-Normandie).

Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

Sources : Paysan breton

Rapport d'activité de la Fédération des CUMA de l'Ouest

11:18 Publié dans Filières agricoles, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/02/2013

Freins et leviers à une diversification des cultures

Une étude récente de l'INRA a passé en revue, pour 13 cultures, les facteurs (« freins et leviers ») qui s'opposent ou qui favorisent leur développement, à chaque étape de la filière de production, de l'amont à l'aval : industries semencières et agro-fourniture, exploitation agricole, organismes de collecte et de stockage, transformateurs et distributeurs. Le pois protéagineux, le lin oléagineux et le chanvre industriel font l'objet d'études approfondies.

Les blocages se révèlent être de nature systémique, avec des situations path-dependent, verrouillées par les choix passés (les investissements à amortir, les connaissances à accumuler, etc.) et l'organisation des filières. Souvent, aucun acteur ne peut raisonnablement prendre le risque de faire le premier pas.

S'appuyant sur la théorie du management des transitions, l'étude suggère que le régime socio-technique formé autour des grandes cultures peut être déverrouillé par les pouvoirs publics en intervenant par voie réglementaire et en soutenant des « innovations de niche ». Il importe d'ouvrir de nouveaux débouchés à ces productions. La différenciation des produits assure un développement plus pérenne ; ils ne doivent pas jouer la concurrence avec les grandes cultures, mais la carte de la qualité. Le rapport souligne également l'effort de coordination nécessaire entre les acteurs de la filière, que ce soit autour de partenariats de recherche ou d'un renouvellement de la contractualisation (accord sur des cahiers de charges mutuellement profitables).

 Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective

 Source : INRA


11:17 Publié dans Agronomie, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/01/2013

Exploitations laitières du Nord de l'Europe : quelles économies d'échelle ?

Trois ans après la crise du lait de 2009, l'Institut de l'Élevage présente, dans un de ses derniers dossiers Économie de l'Élevage, une comparaison des différents « modèles laitiers du nord de l'Union européenne à l'épreuve de la volatilité ». Atouts, faiblesses, menaces et opportunités des filières laitières en Allemagne, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, en Irlande et au Danemark y sont exposés.

Les résultats montrent notamment les limites du modèle danois, caractérisé par l'agrandissement et la capitalisation des structures de production. Si le niveau de production par actif y est très élevé (près de 500 000 kg de lait par UTA), les exploitants ont été fortement affectés par la chute des prix du lait en 2009 avec une baisse brutale de leurs revenus (-70 000 € / actif non salarié en 2009), et les exploitations ont été fragilisées du fait de leur endettement, avec des encours moyen-long terme dépassant les 2 millions d'euros par exploitation en 2010. Les travaux de l'Institut de l'élevage montrent en outre que la relation entre taille de l'atelier laitier et rémunération du travail est négative au Danemark depuis 2007. Cliquer pour agrandir le graphique.

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Au-delà de ces aspects, ce dossier de l'Economie de l'élevage montre la diversité des problématiques auxquelles font face les filières laitières du Nord de l'Europe.

 

Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective

 Source : Institut de l'Elevage

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06/01/2013

Bâtiments d’élevage du futur

Un colloque a été organisé le 13 décembre 2012 par le Réseau mixte technologique (RMT) Bâtiments d’élevage du futur, réseau structuré autour des instituts techniques des filières ruminants, porcs, volailles et du réseau des chambres d’agriculture, et qui implique également les acteurs de la recherche et de l’enseignement.

La journée a été organisée autour de présentations sur quelques enjeux majeurs : l’économie, le travail, la santé et le bien-être des animaux, l’environnement et l’aménagement du territoire. Des réalisations techniques concrètes qui répondent à l’un ou l’autre de ces enjeux ont été présentées.

Une application informatique dédiée à la réflexion sur les enjeux, tendances et orientations techniques sera prochainement accessible sur le site internet du RMT.

 

SOURCE : RMT Bâtiments d’élevage du futur

 

 

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02/11/2012

Des insectes comme aliment d'élevage

Selon une étude de l'université de Wageningen, réalisée avec le financement du ministère néerlandais de l'économie, de l'agriculture et de l'innovation, les insectes seraient une alternative durable pour nourrir les poulets et les porcs.

Toutefois, une production à grande échelle serait confrontée à des obstacles réglementaires : considérés comme « protéines animales », ils ne sont pas autorisés pour l'alimentation animale du fait de la législation européenne actuelle relative à l'ESB. La certification GMP+ (Good Manufacturing Practices) International, ensemble de référentiels basés sur l'analyse de risques (HACCP Hazard Analysis Critical Control Point), dans le domaine de la nutrition animale, devrait être également adaptée.

L'étude de faisabilité montre enfin que la production devrait changer d'échelle pour être rentable. Aux Pays-Bas, environ une vingtaine de sociétés produisent déjà des insectes à destination des zoos et animaleries.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : Wageningen

16:37 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Filières agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook