11/06/2010
Gestion des ressources naturelles : un accord innovant
Les 21 grands groupes forestiers et transformateurs de pulpe, qui détiennent les droits d'exploitation de 70% de la forêt boréale du Canada, ont signé un accord avec 9 associations écologistes reconnues (dont Greenpeace) dans le domaine de la conservation de la biodiversité. Ayant réussi à se libérer de leurs rôles stéréotypés, les parties prenantes ont trouvé un terrain d'entente via la responsabilité sociale des entreprises : répondre aux demandes de la société tout en continuant à faire des bénéfices.
Cet accord montre que les environnementalistes ont intérêt à inclure dans leur stratégie les grands acheteurs industriels (ici de papier et de bois) qui peuvent amener les producteurs à des pratiques plus durables de gestion, tout en continuant à recevoir un produit qui convienne à leur propre activité.
De tels accords, mêlant stratégies commerciale et environnementale, ont déjà été mis en oeuvre au Brésil dans les secteurs du soja et de l'élevage bovin, ainsi que sur les conditions de travail dans le secteur de la canne à sucre.
Jo Cadilhon (CEP)
Source : The Economist
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04/06/2010
Impact climatique des pâturages
Une nouvelle étude parue dans la revue Nature, réalisée dans les plaines de la Mongolie, montre que les pâturages émettent beaucoup moins d'oxyde nitreux (N2O) que les plaines laissées à l'état sauvage. Or, le N2O est 296 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Le fait que les pâturages émettent moins d'oxyde nitreux contrebalance donc en partie l'effet néfaste du méthane émis par le bétail.
Selon des calculs préliminaires, l'impact des pâturages sur le N2O dans les régions similaires, comme les prairies nord-américaines, enlève entre le quart et le tiers de l'impact du méthane émis par le bétail sur l'effet de serre, explique Klaus Butterbach-Bahl, météorologue à l'Institut de technologie de Karlsruhe, en Allemagne, auteur principal de l'étude.
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20/05/2010
L'Algérie sur la voie de l'auto-suffisance en céréales ?
Pour la première fois depuis 1970, l'Algérie est devenu exportateur de céréales grâce à une belle campagne agricole en 2008-09 au cours de laquelle le pays a récolté 11 millions de tonnes d'orge, une production record qui permet de couvrir les besoins nationaux pour les trois années qui viennent, diminuant au même temps fortement la facture céréalière. L'Office national interprofessionnel des céréales (OAIC) a été autorisé par le ministère de l'Agriculture et du Développement Rural algérien à exporter une partie de la production d'orge de 2009 (environ 0,3 millions de tonnes). Le ministère a précisé que cette exportation pourrait prendre la forme d'un échange contre du blé tendre que l'Algérie continue d'importer. Parmi les pays ciblés par cet échange, on compte les fournisseurs traditionnels de l'Algérie en céréales : Union européenne, États- Unis et Canada.
Ancien « grenier de Rome », le pays avait vu une dégradation de son agriculture depuis l'indépendance et importait massivement des céréales pour couvrir ses besoins en blé tendre et orge. Aujourd'hui, elle semble être devenue auto-suffisante en orge et en blé dur (réduction des importations du 80%). Les réformes introduites depuis 2001 avec le Plan National de développement de l'agriculture (PNDA) ont pu aider à cette transformation. Cette volonté politique semble se poursuivre puisque le gouvernement d'Ahmed Ouyahia a annoncé un programme d'investissement de 1,3 milliards d'euros, soit l'équivalent des économies réalisées grâce à la baisse des importations alimentaires, pour construire des silos et doubler les capacités de stockage du pays à l'avenir.
Source : CIHEAM
12:22 Publié dans 4. Politiques publiques, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
17/05/2010
Prospective de l'industrie lainière
La Bergerie Nationale de Rambouillet a accueilli le jeudi 6 mai 2010 les Entretiens de Rambouillet autour d'un séminaire intitulé : Des « bouillonnements créatifs » : nouvelles perspectives dans un ordre mondial en bouleversement !
Deux tables rondes principales se sont succédées ; la première présentait des exemples de filières de niche et de développement territorial local construit autour de la laine ; la deuxième était une table ronde internationale de prospective sur l'industrie lainière et la place des éleveurs représentés par deux français et un australien.
Le compte-rendu par Jo Cadilhon (CEP) (1 p.)
14:21 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |
14/05/2010
Le vin dans le monde à l'horizon 2050
La Commission "Vins & Spiritueux" de l'association des Conseillers du commerce extérieur a rendu public un rapport intitulé "Le vin dans le monde à l'horizon 2050".
Le rapport souligne que la consommation mondiale de vin parait installée dans un courant durablement ascendant, avec cependant des incertitudes pouvant infléchir cette tendance, en particulier eu égard aux questions de santé. La demande mondiale, qui régresse dans les pays "traditionnels", se déplace de nouvelles zones de consommation, avec des consommateurs différents dans leur approche de ce produit.
Le rapport s'étend largement sur les deux sujets de craintes que sont la santé publique et l'impact du changement climatique sur des déplacements des zones de production.
Enfin, il analyse les évolutions du marché, des techniques, la filière, les principales zones de production : Europe, "Nouveau Monde" constitué de l'Afrique du Sud, de l'Argentine, de l'Australie et des États-Unis et "Nouveau nouveau monde" - Brésil, Chine, Inde, Afrique du Nord, Bulkarie, Géorgie, Hongrie, Ukraine - qui constitue un nouvel eldorado pour le monde du vin.
Le rapport (31 p.)
14:22 Publié dans Climat, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
05/05/2010
Premier bilan climatique de l'industrie laitière mondiale
La FAO a publié le premier bilan climatique de l'industrie laitière mondiale. Au total, et en excluant la production de viande, le secteur a émis, en 2007, près de 2 milliards de tonnes équivalent CO2 (Mtéq.CO2), soit 4% des émissions anthropiques annuelles.
Pour parvenir à ce chiffre, les chercheurs ont utilisé la démarche de l'analyse du cycle de vie des produits laitiers.
Dans son étude (à laquelle ont participé l'Inra et le groupe Danone), la FAO estime que globalement, la production d'un litre de lait donne lieu, en moyenne, à l'émission de 2,4 kg équivalent CO2. Mais cela varie grandement selon les modes de production régionaux : en Afrique sub-saharienne, ce bilan dépasse les 7 kgéq.CO2/litre, soit 7 fois plus qu'en Amérique du Nord.
Avec 126 grammes éq.CO2 émis par kilogramme, le fromage est le produit laitier le moins émetteur, contrairement au lait fermenté qui culmine avec 304 grammes éq.CO2/kg.
Produit par le système digestif des ruminants, le méthane (dont le pouvoir de réchauffement global est 25 fois plus puissant que celui du CO2) est, de loin, le plus importants des gaz à effet de serre du secteur laitier (52% du bilan), devant le protoxyde d'azote et le gaz carbonique.
Dans un rapport de 2006, L'ombre portée de l'élevage, la FAO avait révélé que le secteur de l'élevage, dans sa globalité, est responsable de 18% des émissions anthropiques de gaz à effet de serre.
L'étude de la FAO (98 p.)
15:30 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : climat, lait | Imprimer | |
02/04/2010
Croissance de la consommation mondiale de viande
Le FAPRI (Food and Agricultural Policy Research Institute) a publié ses prévisions d'évolution des principaux produits agricoles jusqu'à 2019. En se basant sur l'hypothèse d'une reprise économique en 2010-2011, et sur l'augmentation du revenu par tête dans les pays émergents, il table sur une augmentation de la consommation de viande par personne de près de 6 kg, soit une consommation de 54,5 kg par personne et par an en 2019. La consommation de porc connaîtrait la progression la plus forte, suivie par celle de poulet. En conséquence, la production mondiale de viande progresserait de 17 % entre 2009 et 2019.
D'autres prévisions concernent les céréales, le sucre, le coton ou encore les biocarburants.
10:58 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |
12/03/2010
Perspectives du marché européen de la viande
Selon une étude de la banque néerlandaise Rabobank, la forte progression de la demande globale en viande qui se profile pour les 20 prochaines années représente un magnifique challenge pour les entreprises européennes. Elle évalue à 90 milliards de tonnes la demande mondiale en viande bovine en 2025, contre 70 milliards en 2005.
Pour les quatre viandes - boeuf, porc, volaille et agneau - la demande passerait de 260 milliards en 2005 à 400 milliards en 2025, soit près de +50 % en vingt ans. Mais cette croissance ne portera que très peu sur le marché européen. Elle se fera à près de 70% en Asie, et 28% en Amérique du Sud et en Afrique.
L'étude montre aussi que sur les 50 dernières années, les événements comme les chocs pétroliers, les crises financières, ont un faible impact à long terme sur la demande en viande. L'impact se fait à court terme seulement. La volaille est la moins vulnérable aux crises économiques.
Pour relever ce défi, l'auteur de l'étude estime que les entreprises européennes ont beaucoup de chemin à faire vers la concentration par rapport aux grandes entreprises américaines et brésiliennes, et que trop de sociétés travaillent sur une seule viande, et sur un seul marché national.
Elles pourraient déjà tirer mieux parti du grand marché européen avec des produits de base à larges volumes à l'international. Les marchés de niche présentent eux aussi, selon cette étude, de belles perspectives. Le prix de l'alimentation animale et les taux de change joueront un rôle clé dans le positionnement des entreprises.
A lire aussi : Le marché mondial de la viande bovine en 2009 de l'Institut de l'élevage qui confirme la "ruée vers l'Asie" (43 p.)
10:43 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Tags : viande | Imprimer | |
03/03/2010
Baisse des protéagineux : quel rôle de la PAC ?
En Europe, les surfaces semées en protéagineux ont baissé de 25% entre 2000-2003 et 2004-2008, ce qui a eu pour effet d'augmenter la dépendance en alimentation animale. Cette diminution est-elle liée à la réforme de la PAC de 2003, qui a changé les conditions du soutien de ces productions ?
Telle est la question au cœur de cette évaluation faite pour la Commission européenne, qui conclut que d'autres facteurs (variation des rapports de prix mondiaux entre cultures, maladies qui ont causé des baisses de rendements, etc.) sont responsables de cette baisse qui devrait se poursuivre si rien n'est fait.
Les auteurs encouragent donc les Etats membres à saisir la possibilité offerte par le nouvel article 68 du bilan de santé pour donner des subventions spécifiques au secteur.
Le compte-rendu du rapport d'évaluation par Bernard Dechambre, CEP (2 p.)
Le rapport (220 p.)
11:46 Publié dans 2. Evaluation, Filières agricoles, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
01/03/2010
Essor de l'élevage
Le secteur de l'élevage contribue à hauteur de 40% de la valeur totale de la production agricole et assure les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire de près d'un milliard de personnes, selon ce rapport de la FAO. Au sein de l'économie agricole, c'est un des segments qui connaît la croissance la plus rapide, du fait d'une demande en explosion, stimulée par la hausse des revenus, la croissance démographique et l'urbanisation.
Ainsi, depuis le début des années 1960, la consommation de lait par habitant dans les pays en développement a presque doublé, la consommation de viande a plus que triplé et la consommation d'œufs a quintuplé.
Cette croissance de la demande devrait se poursuivre, créant des opportunités considérables pour les paysans du monde entier, mais également de fortes pressions sur l'environnement. Le rapport fait le point sur ces questions, avant de dresser, comme chaque année, un état des lieux de la sécurité alimentaire mondiale.
Le compte-rendu (1 page)
Le rapport (202 p.)
17:01 Publié dans Alimentation et consommation, Filières agricoles, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |
Impact d'une libéralisation des échanges de fruits et légumes en Méditerranée
Les pays méditerranéens et l'Union européenne sont engagés depuis 1995 dans un partenariat économique, social et politique appelé «processus de Barcelone». Jusqu'à présent, les objectifs de ce processus se sont surtout concrétisés par la conclusion d'accords commerciaux bilatéraux entre l'UE et chaque pays partenaire.
Le renouvellement de ces accords suscite bien des débats, en particulier dans le secteur des fruits et légumes (les pays méditerranéens fournissent, en 2007, 22,4 % des fruits et légumes importés par l'UE). Quel pourrait être l'impact d'une libéralisation accrue des échanges sur ces produits ?
Des travaux des chercheurs du CEPII et de l'INRA suggèrent qu'il devrait, toutes choses égales par ailleurs, être faible. En effet, les pays méditerranéens bénéficient d'ores et déjà d'un accès fortement préférentiel au marché communautaire. En outre, les échanges de fruits et légumes de la zone méditerranéenne vers l'Europe sont caractérisés par d'importants coûts non tarifaires. La libéralisation pourrait cependant avoir un impact important dans le cas d'Israël ou du Maroc.
Le 4 pages INRA Sciences sociales
15:20 Publié dans Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
26/02/2010
Progression des OGM dans le monde
L'International Service for the Acquisition of Agribiotech Applications (ISAAA), une organisation en partie financée par les grands semenciers, a publié en février 2010 son bilan annuel sur l'état des cultures biotechnologiques dans le monde.
Selon ses chiffres, 134 millions d'hectares d'OGM étaient cultivés dans le monde en 2009, soit une progression de 7% des surfaces par rapport à 2008. Quatorze ans après le démarrage commercial des OGM, le rythme de leur essor tend toutefois à ralentir : il y a trois ans, il était encore de 13% (cliquer pour voir le graphique en grand).
Les principaux utilisateurs d'OGM sont les États-Unis (64 millions d'hectares), le Brésil (21,4 millions) et l'Argentine (21,3 millions). Viennent ensuite l'Inde (8,4 millions), le Canada (8,2 millions), la Chine (3,7 millions), le Paraguay (2,2 millions) et l'Afrique du Sud (2,1 millions). Tous les autres pays restent en deçà de la barre du million d'hectares.
Les OGM représentent ainsi 9 % des cultures mondiales. Mais ce chiffre cache d'énormes disparités en fonction des cultures et des régions du monde : plus des trois quarts des superficies dédiées au soja sont OGM, le coton transgénique, qui perce en Inde et en Afrique, représente un plant sur deux, et pour le maïs, la proportion est de 26 %.
D'ici à 2015, l'ISAAA considère que la barre des 200 millions d'hectares d'OGM plantés dans le monde pourrait être franchie, grâce notamment à l'arrivée d'un « maïs anti-sécheresse » dans les campagnes des Etats-Unis dès 2012. L'intérêt de la Chine pour le riz et le maïs transgéniques laisse également présager une expansion des superficies dédiées aux cultures biotechnologiques.
Les Amis de la Terre critiquent ces chiffres et mettent l'accent sur la baisse des surfaces en Europe où, compte tenu de l'hostilité des opinions publiques, les surfaces cultivées en OGM ont reculé en moyenne de 12 % l'an dernier.
Sources : ISAAA, Global Status of Commercialized Biotech/GM Crops: 2009, Executive Summary (44 p.)
Les Amis de la Terre, Who benefits from GM crops? (43 p.)
11:27 Publié dans 3. Prévision, Environnement, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : ogm | Imprimer | |
15/01/2010
L'industrie de la viande à l'horizon 2025
Nan-Dirk Mulder, économiste à la Rabobank, a dressé lors d'une intervention à un congrès de la FEFANA (Association européenne des additifs et des prémélanges en nutrition animale) un tableau de l'avenir de l'industrie mondiale de la viande.
Rabobank prévoit une croissance de la consommation mondiale de viande de 25% d'ici 2015 et de 23% entre 2015 et 2025. 70% de cette croissance se ferait en Asie, et une libéralisation rapide du commerce devrait avoir lieu. Les entreprises seront confrontées à des défis importants, notamment la volatilité des ingrédients de nutrition animale et des taux de change.
Plusieurs stratégies sont envisageables pour générer de la croissance : économies d'échelle, approvisionnement au plus faible coût (la Roumanie, le Brésil et la Chine sont cités), accès aux marchés dynamiques et plurispécifiques (afin de répartir les risques et de gérer la chaîne de valeur).
Source : Feed International
13:15 Publié dans Filières agricoles | Lien permanent | Imprimer | |
14/01/2010
Relancer les légumineuses : coûts et bénéfices
Selon une étude du GGDD (Commissariat général au développement durable) du MEEDDM, relancer en France les légumineuses permettrait de réduire les émissions agricoles de gaz à effet de serre provoquées par la fabrication et l'épandage d'engrais. Les légumineuses sont en outre sources de protéines et leur plus grande production en France permettrait de diminuer les importations de tourteau de soja pour l'alimentation animale.
D'après un scénario prospectif, augmenter leur part de 3 à 7% dans les terres arables nécessiterait une modification de l'assolement français, et notamment de réduire les cultures céréalières et les exportations de ces dernières. Une telle décision remettrait en cause une orientation politique française et européenne en faveur des céréales depuis plus de 40 ans, et nécessiterait un accompagnement des filières et des systèmes de culture et d'élevage qui produisent et valorisent les légumineuses. Les avantages environnementaux liés à la relance des légumineuses compenseraient en partie la détérioration de la balance commerciale agricole qui en résulterait.
L’évaluation de la relance des légumineuses fait suite aux engagements pris dans le Grenelle de l’environnement. L’article 31 de la loi « Grenelle I » propose notamment cette solution pour réduire la dépendance des productions animales aux importations. Le refus du soja OGM par les consommateurs pourrait être l’élément déclencheur d’un tel plan.
16:11 Publié dans Environnement, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
05/01/2010
La consommation de viande à l'horizon 2030
La consommation de viande a considérablement augmenté ces dernières décennies dans les pays développés, elle progresse également dans les pays émergents et la plupart des prévisions tablent sur une poursuite de cette tendance.
Cependant, les conséquences environnementales de cette consommation, en termes notamment d'émissions mais aussi de consommation d'eau et de terres, les arguments des défenseurs du bien-être animal qui commencent à se faire entendre peuvent la remettre en cause.
L'avenir n'est pas toujours écrit, c'est pourquoi des chercheurs du Finland Futures Research Centre ont réalisé deux enquêtes Delphi sur l'avenir de la consommation de viande à l'horizon 2030 en Finlande, complétées d'un sondage auprès des consommateurs de ce pays. Les experts comme les consommateurs ont dû affecter à chaque facteur de changement un degré de probabilité (et de « souhaitabilité ») sous la forme d'une note de 1 à 10. L'analyse des réponses a permis aux chercheurs de distinguer 5 « images du futur » :
- Traditional Approach Society
Cette image regroupe les consommateurs et experts peu sensibles au bien-être animal, opposés à la croissance des importations de viande, et qui estiment que les facteurs vont dans le sens d'une augmentation de la consommation ;
- Business as usual
personnes qui pronostiquent une légère baisse des prix de la viande conjuguée à une hausse des revenus, l'ensemble compensant la légère montée du végétarisme ;
- Human first Society
individus opposés à la culture de la viande en laboratoire, pour la prise en compte de critères éthiques et la limitation de l'impact environnemental, mais soucieux des conséquences pour la santé de la montée du végétarisme ;
- Wellness Society
consommateurs (plus nombreux que les experts dans ce groupe) pour lesquels des efforts seront réalisés pour créer des produits plus sains (moins gras, etc), et qui estiment que la consommation de viande augmentera, de même que les importations (considérées positivement) ;
- Vegetarian Society
personnes en faveur de la croissance du végétarisme, pour les alternatives à la viande (soja, farines protéinées), et opposées aux importations.
L'image la plus partagée est Business as usual, mais le message-clé de l'exercice est qu'à l'avenir, les profils de consommateurs seront plus variés et plus contrastés.
Source : Markus Vinnari, Petri Tapio. "Futures images of meat consumlptions in 2030", Futures, n°41, 2009.
L'article (10 p.)
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