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07/06/2021

En Afrique sub-saharienne, 20 % des ressources publiques allouées à l’agriculture ne sont pas consommés

La FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) analyse, dans un rapport récent, les dépenses publiques consacrées à l’agriculture dans 13 pays d’Afrique sub-saharienne. Selon la Déclaration de Maputo (2003) réitérée en 2014, 10 % de la dépense publique de chaque pays devaient être alloués à l’agriculture. Les résultats de la plupart d’entre eux restent bien en deçà de cet objectif. Cela s’explique pour partie par la faiblesse de l’exécution budgétaire : un peu plus d’1/5 des montants attribués ne sont en effet pas dépensés, un élément peu incitatif pour la puissance publique. De plus, des changements s’observent dans la structure des dépenses : la part des ressources consacrée aux intrants décroît dans certains pays tandis que celle dédiée à la protection sociale, à la sylviculture et à l’aménagement du territoire tend à augmenter. Une consolidation des données budgétaires et une capacité d’analyse renforcée de l’efficacité et de l’efficience de la dépense publique sont préconisées.

Source : Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture

13/06/2018

Investissements dans la R&D agricole dans les pays à hauts revenus

Un récent rapport de l'Economic Research Service de l'USDA propose une analyse détaillée et approfondie des tendances en matière d'investissements dans la R&D agricole, dans 31 pays à hauts revenus membres de l'OCDE. Les auteurs s'appuient pour cela sur les données « Research and Development Statistics » de l'OCDE, couvrant une période allant des années 1960 à nos jours.

Après une hausse ininterrompue depuis un demi-siècle, les dépenses publiques en R&D agricole ont connu pour la première fois, à partir de 2009, une baisse significative en termes réels dans les 31 pays considérés, de l'ordre de -1,5 % par an (cf. figure ci-dessous). Ce renversement de tendance, suite à la crise financière mondiale, amène les auteurs à s'interroger sur la capacité à long terme de l'agriculture à répondre à l'augmentation de la demande alimentaire. Ils rappellent en effet qu'une grande partie de la hausse de la production agricole observée depuis les années 1990 s'explique par la croissance de la productivité globale des facteurs, elle-même majoritairement le fruit des dépenses en R&D antérieurement consenties.

Investissements publics dans la R&D agricole, 1960-2013

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Source : USDA

Malgré ces tendances, l'intensité de la recherche, mesurée par le ratio entre dépenses publiques en R&D et PIB agricoles, reste élevée par rapport à d'autres secteurs de l'économie. Cependant, le champ de la R&D agricole s'est élargi à de nouvelles préoccupations (environnement, santé publique, nutrition). Face à ces évolutions, plusieurs pays ont accompli des réformes significatives de leurs systèmes de recherche et d'innovation agricoles, analysées dans le dernier chapitre du rapport (Australie, États-Unis, Pays-Bas et Royaume-Uni).

Si la tendance à la hausse des dépenses privées dans la R&D agricole a pu compenser en partie la baisse des dépenses publiques, les auteurs soulignent que les deux formes d'investissement ne sont pas parfaitement substituables, et qu'une meilleure compréhension de leurs interactions serait utile pour la conduite des politiques en matière de propriété intellectuelle, de transfert de technologie et d'allocation des budgets à la recherche.

Julien Hardelin, Centre d'études et de prospective

Source : USDA