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09/06/2011

Une échelle de bien-être animal mise en place par un distributeur américain

 Face aux interrogations croissantes de ses clients sur l'origine de la viande et les conditions d'élevage, la chaîne de distribution américaine Whole Foods Market a introduit une échelle du bien-être animal (5-Step™ Animal Welfare Rating Standards).

En collaboration avec l'association Global Animal Partnership, les produits sont situés sur cette échelle qui va de 1 à 5 : au stade 1, l'animal a de la place autour de lui et peut bouger, au stade 3 il bénéficie du plein air et au stade 5+, il vit toute sa vie dans la même ferme. Les conditions du « cahier des charges » (qui concernent aussi la durée de transport, l'alimentation et les soins) sont détaillées par type d'animal. Les audits sont réalisés par un organisme indépendant.

scale welfare.jpg


La compagnie a enregistré une vidéo expliquant sa démarche, diffusée sur You Tube.

Whole Foods Market est aujourd'hui le 9e distributeur alimentaire aux États-Unis, avec près de 300 magasins. Plus de 1200 exploitations sont engagées dans cette démarche de certification.

L'impact de cette initiative sur les ventes de viande et les réactions des consommateurs seront intéressants à surveiller.

Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

08/06/2011

Chiffres de l'agriculture biologique

 A l'occasion de la douzième édition du Printemps BIO, du 1er au 15 juin, l'Agence Bio a sorti un dossier sur le développement de ce type de culture en France.

On y apprend que le nombre d’exploitations a augmenté de +55% de 2008 à 2010, que le marché des produits alimentaires bio a progressé de + 32% en 2 ans et que la restauration collective a triplé ses achats bio en 2 ans. Le nombre total d’opérateurs bio a progressé dans les mêmes proportions : +49% en 2 ans. A ce jour, la France compte au total de près de 31 000 opérateurs exerçant des activités en bio (producteurs, transformateurs, distributeurs).

Selon l'Agence Bio, fin 2010, la Bio représentait 3% de la surface agricole utile totale en France, 4% des exploitations et 2% du marché alimentaire, avec des différences fortes selon les secteurs de produits.

Les achats à l’étranger sont passés de 38% à 35% de 2009 à 2010, et parmi ceux-ci, seulement environ un tiers concerne des produits pour lesquels la France a une vocation naturelle mais a manqué conjoncturellement de volume (le reste concerne des produits exotiques, notamment le café, et des produits pour lesquelles la France n'a pas d’atout particulier comme les agrumes, le soja, etc).

Les deux tiers des exploitations bio sont concentrés dans 7 régions : Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Pays de la Loire et Bretagne.

(cliquer pour agrandir)

producteurs bio régions.jpg

Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

16:33 Publié dans Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : tendances, bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

Nouvelle communication nutritionnelle aux Etats-Unis

 Madame Obama et Monsieur Vilsack, ministre américain de l’agriculture, ont présenté la nouvelle ligne de communication en faveur de bonnes habitudes alimentaires permettant de lutter contre l’obésité.

Il s’agit notamment de remplacer MyPyramid, jugé trop complexe :

mypyramid.jpg

 

par MyPlate, plus simple et censé être plus lisible :

usda choos plate.jpg

Parmi les conseils complémentaires, figurent « savourez votre nourriture et mangez moins » ; « buvez de l'eau plutôt que des sodas », « comparez la teneur en sodium des aliments comme les soupes et surgelés ».

 

 

15:41 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : us |  Imprimer | | | | |  Facebook

Enjeux du clonage animal

Le Centre d’analyse stratégique (CAS) a publié une note sur le clonage animal, décrivant les différentes techniques qui lui sont associées, présentant les enjeux et formulant des propositions pour l'action publique.

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15:14 Publié dans Alimentation et consommation, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Biocarburants aux Etats-Unis : discussions autour de l'assouplissement des mandats d'incorporation

Le 26 mai dernier, une proposition législative visant à assouplir la politique américaine relative aux biocarburants a été déposée au Congrès. Il s'agirait de permettre à chaque État de choisir ou non d'incorporer la part d'éthanol de maïs dans les standards d'incorporation de "carburants renouvelables" (Renewable Fuel Standards), étant donné des conflits que cela entraîne avec les objectifs agricoles, économiques, énergétiques et environnementaux. Par ailleurs, le texte déposé prévoit également d'élargir les sources de carburants renouvelables pouvant être utilisés, en les étendant aux biocarburants de nouvelle génération pour permettre l'utilisation de nouvelles sources non-éthanol.

La proposition a été déposée au Sénat par un sénateur républicain de l'Oklahoma – James Inhofe (soutenu par un autre sénateur républicain). Elle a également été déposée à la Chambre des Représentants au travers du Fuel Feedstock Freedom Act par Brian Bilbray, républicain de Californie (soutenu par 4 autres représentants, dont 2 démocrates). Le texte va être débattu au sein des comités spécifiques concernés du Congrès.

La proposition bénéficie du soutien de représentants d'éleveurs, mettant en avant la nécessité d'avoir un marché libre. En revanche, les acteurs de la filière éthanol mettent en avant les lourds investissements de la filière ; et le secrétaire à l'agriculture Tom Vilsack aurait réaffirmé il y a quelque temps l'importance de l'éthanol de maïs et les risques que représenterait une réduction des mandats d'incorporation de ce biocarburant pour les avancées technologiques de la filière.

Marie-Sophie Dedieu, CEP

Source : Les articles de presse (Beef USA, Ethonal Producer Magazine).

Le texte des propositions au Sénat et à la Chambre des Représentants.

Pour rappel, chaque année sont définis aux États-Unis les volumes de biocarburants à utiliser dans le cadre du Renewable Fuel Standard programe introduit en 2005 avec l'Energy Policy Act. L'objectif est de parvenir en 2022 à un volume fixé à 36 milliards de gallons de biocarburants. En 2011, il s'agit de parvenir à un taux d'incorporation de biocarburants de 8% (US Environmental Protection Agency).

14:45 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

Investir dans la forêt : de multiples avantages

Selon un rapport du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), en investissant 40 milliards de dollars supplémentaires par an dans le secteur forestier, on pourrait diminuer la déforestation de moitié d'ici 2030, augmenter les plantations d'arbres de près de 140% d'ici 2050 et créer des millions d'emplois.

Soutenus par des politiques adéquates, de tels investissements (en hausse de deux tiers par rapport à ceux actuellement consacrés aux forêts) permettraient de séquestrer ou supprimer 28% du carbone de l'atmosphère et donc joueraient un rôle important dans la lutte contre l'évolution climatique.

On observe déjà de nombreux signaux encourageants : la perte annuelle nette de forêts observée depuis 1990 a diminué, passant de huit millions à cinq millions d'hectares et, dans certaines régions, comme l'Asie, les Caraïbes et l'Europe, le couvert forestier a même augmenté au cours des vingt dernières années.

Le rapport montre aussi comment les régions boisées, notamment dans le cadre de projets d'agroforesterie dans les exploitations agricoles et les plantations ont augmenté de 3,6 millions d'hectares en 1990 contre près de cinq millions d'hectares en 2010.

Il présente enfin plusieurs exemples d'interventions politiques réussies qui illustrent les succès et les bénéfices d'une gestion durable des forêts, comme au Costa Rica.

Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

14:27 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Forêts Bois | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Essor des bioénergies en Allemagne

 En Allemagne, un cinquième des terres arables est à présent destiné à des usages non alimentaires d'après un rapport du ministère allemand de l'agriculture.

La croissance de ces productions a été très forte ces dernières années puisque ces cultures sont passées de 450.000 ha en 1997 à 2.150.000 ha en 2010.

Si les cultures à usages industriels sont relativement stables (317.000 ha en 2010, principalement destinés à la production d'amidon et d'huile de colza à usages techniques), les cultures à usages énergétiques se sont considérablement développées. C'est en particulier le cas du colza destiné à la production de biodiésel (940.000 ha) et du maïs alimentant les unités de production de biogaz (650.000 ha).

Si une baisse des tarifs de rachat est envisagée pour l'électricité produite à partir de biogaz à partir de l'an prochain dans le cadre d'une proposition de loi qui vient d'être transmise au Parlement, elle ne concernera que les nouveaux projets. En effet, les installations existantes bénéficient de prix garantis pour une durée de 20 ans.


La situation allemande est très différente de celle de la France dans la mesure où  ce pays a une volonté affirmée depuis longtemps :

  •  de sortir du nucléaire (qui ne produit que 20% de son électricité contre 80% en France) ;
  •  de réduire ses émissions de CO2 qui sont 6 fois supérieures aux émissions françaises.

Dans ce contexte, le développement des énergies renouvelables fait consensus, même si le prix de l’électricité est le double de celui pratiqué en France pour les particuliers.

Philippe Vinçon, Conseiller agricole, Ambassade de France en Allemagne

10:03 Publié dans 4. Politiques publiques, Biomasse/Biocarburants, Energie | Lien permanent | Tags : allemagne |  Imprimer | | | | |  Facebook

31/05/2011

Le monde entre dans une nouvelle époque géologique : l'Anthropocène

Caractérisée par l'impact de l'activité humaine à présent visible dans les couches géologiques, une nouvelle époque géologique, « l'Anthropocène », aurait commencé avec l'industrialisation de l'agriculture au début du XXe siècle.

Après le magazine National Geographic en mars 2011, The Economist du 28 mai 2011 fait sa "une" sur la reconnaissance d'une nouvelle époque géologique. Au-delà des discussions scientifiques commencées il y a dix ans sur l'opportunité d'introduire une nouvelle époque dans la période géologique du Quaternaire, la reconnaissance croissante par la communauté scientifique d'un Anthropocène est importante car cette nouvelle période géologique est définie par l'activité de l'Homme. Notre empreinte serait à présent visible dans les phénomènes géologiques, dont la portée est généralement de l'ordre du million d'années.

Les couches géologiques sont définies par leur contenu stratigraphique. L'Anthropocène serait caractérisé par les nombreux fossiles d'artéfacts humains que trouveront les géologues du futur :

  • des indices évidents comme les matériaux que l'Homme rejète dans son environnement (objets de la vie quotidienne, traces d'infrastructures humaines, etc.) ;

  • les restes fossiles des espèces domestiquées par l'Homme (animaux d'élevage, plantes alimentaires, d'ornement et forestières), mais également des espèces animales et végétales qui se sont adaptées aux milieux naturels de plus en plus anthropisés.  ;

  • les indicateurs plus subtils d'une modification par l'Homme des équilibres atmosphériques et géologiques (minéraux caractéristiques d'une plus forte concentration de dioxyde de carbone atmosphérique et océanique).

 D'après The Economist l'Anthropocène a commencé par un événement qui a marqué l'histoire du développement agricole mondial. En 1909, l'Allemand Fritz Haber découvre un procédé artificiel d'hydrogénation de l'azote atmosphérique pour le transformer en ammoniac, élément précurseur des engrais azotés synthétiques. Ces derniers ont permis de multiplier les rendements agricoles mais le procédé a également modifié la balance du cycle naturel de l'azote, dont on trouve déjà des indices dans les couches géologiques superficielles.

Source : The Economist et National Geographic Magazine

 

Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

 

10:09 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Agriculture de montagne et avenir de la PAC

Les montagnes représentent près d'un tiers du territoire européen. Pourtant, elles ne bénéficient pas de la part de l'Union européenne d'une politique dédiée et tenant compte de leurs spécificités naturelles, économiques et sociales. Néanmoins, elles occupent une place originale dans les programmes européens.

Ce rapport d'information du Sénat montre comment la montagne, zone à handicap permanent, est appréhendée par l'Union européenne et notamment la place particulière qu'occupe l'agriculture de montagne au sein du deuxième pilier de la PAC. Il analyse les résultats et les limites des mesures qui, bien que ne visant pas expressément la montagne, ont contribué à façonner nos massifs au fil des ans.

Après l'adoption du traité de Lisbonne qui a consacré l'objectif de cohésion territoriale, l'Europe des 27 vient d'engager un processus de négociations pour dessiner ses grandes orientations politiques pour la période 2014-2020. Ce rapport formule une série de propositions afin de permettre à la montagne de conserver sa place au sein des deux grandes politiques européennes que sont la politique agricole commune et la politique de cohésion à l'horizon 2020.

10:02 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC, Territoires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/05/2011

L'avenir de la PAC selon le CESE

 Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté son rapport sur La future Pac après 2013. Parmi les principales préconisations, certaines visent à réduire la volatilité des prix agricoles, d'autres à prendre en compte l'emploi agricole comme critère d'attribution des aides, d'autres enfin à "verdir" la PAC.

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16:34 Publié dans Environnement, PAC, Travail et emploi | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Stratégie Nationale pour la Biodiversité 2011-2020

 

La Stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 est la déclinaison française des engagements internationaux actés à Nagoya en 2010 pour enrayer la perte de biodiversité. Elle s’intègre à toutes les politiques publiques et à tous les secteurs d’activités – eau, sols, climat, énergie, agriculture, forêt, urbanisme, infrastructures…

Dans le cadre du Grenelle de l'environnement et du Grenelle de la mer, de nombreux engagements ont déjà été pris et contribuent à la mise en œuvre de la Stratégie nationale pour la biodiversité. En complément, l'Etat s'engage pour la mise en oeuvre de la SNB.

En mai 2011, une sélection d'indicateurs a été opérée pour accompagner la publication de la SNB. Le document d'étape "Stratégie nationale pour la biodiversité, quels indicateurs retenir?" présente la démarche développée pour doter la nouvelle stratégie nationale pour la biodiversité d'indicateurs robustes, élaborés en concertation, compréhensibles par le plus grand nombre et utilisés pour orienter l'action en faveur de la biodiversité. Jusqu'à fin 2011, le jeu d'indicateurs sera mis en débat.

16:02 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : biodiversité |  Imprimer | | | | |  Facebook

Conférence internationale sur les investissements fonciers internationaux

 Une conférence organisée par l'Institute of Development Studies (IDS) s'est tenue en avril pour faire le point sur la réalité des investissements fonciers internationaux.

Après le rapport de la Banque mondiale sur le sujet, de nouveaux chiffres estiment le phénomène à 80 millions d'hectares dans le monde, dont plus de la moitié en Afrique:

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Il est toutefois très difficile d'avoir des chiffres solides, la plupart des contrats n'étant pas publics, et certains restant à l'étape de la négociation sans jamais se matérialiser.

De nombreuses interventions ont passé en revue les impacts de ces investissements sur les pays d'accueil à partir d'études de cas concrètes menées dans de plusieurs pays de tous les continents.

Parallèlement, l'IDS a publié une édition du Journal of Peasant Studies sur ce thème.

Klaus Deininger, senior economist à la Banque mondiale, y examine les défis représentés par la nouvelle vague d'investissements fonciers.

Olivier De Schutter exprime ses inquiétudes et appelle à aller plus loin que les « codes de bonne conduite ».

Tania Murray Li, professeur d'Anthropologie à l'Université de Toronto, estime que ces investissements ne sont pas susceptibles de réduire la pauvreté ni de créer autant d'emplois que ce qui est souvent avancé.

Développement de la biomasse en Slovaquie

Afin de respecter l'objectif de 20% d'énergie renouvelable dans la consommation finale d'énergie de l'Union européenne, la Slovaquie s'est donnée un objectif de 14% au niveau national. Pour ce faire, le gouvernement a entre autres prévu de développer la filière de la biomasse. Une étude réalisée par la société LESY SR et remise au gouvernement récemment, fait le point sur les possibilités de mise en place de cultures énergétiques sur des terrains forestiers, en fonction de la nature des sols, des caractéristiques des espèces d'arbres, et de la réglementation concernant la protection de l'environnement.

Selon cette étude, il serait possible de créer 30.000 ha de culture énergétique sur les zones forestières d'ici à 2020. Selon la nature des sols disponibles, les auteurs du rapport estiment qu'il est possible de planter de 4.000 à 15.000 ha d'acacia avec une période de rotation comprise entre 20 et 50 ans, 6500 ha de peupliers domestiques et de saules avec une période de rotation de 20-40 ans, 4000 ha de peupliers avec une période de rotation de 15-25 ans, et 6.000 ha de peupliers trembles. En faisant l'hypothèse d'une période de rotation de 15 ans en moyenne, les rendements obtenus sur des terrains de fertilité moyenne seraient compris entre 150 t/ha et 225 t/ha suivant les espèces. Même si le rendement de la production dépend essentiellement de la préparation des sols et du climat, les auteurs du rapport évaluent la production annuelle à 250.000 m3 de biomasse, composée à 70% de copeaux de bois et à 30% de fibres. Une telle mise en oeuvre de plantation pourrait créer 350 emplois fixes et 250 emplois saisonniers pour chaque 1000 ha d'exploitation.

Avec une forêt et des terres agricoles recouvrant respectivement 40% et 50% de son territoire, l'énergie tirée de la biomasse (produit de l'agriculture et de l'exploitation forestière et de la transformation du bois) représente l'un des plus grands potentiels de développement des énergies renouvelables en Slovaquie. D'après les estimations du ministère, cette source d'énergie pourrait même représenter 50% de la consommation d'énergie globale en 2050.

Source : ADIT, BE Slovaquie 20, 24 mai 2011

24/05/2011

Food stamps et boissons sucrées

 Le nombre d'Américains qui bénéficient du programme de bons alimentaires (food stamps) SNAP (Supplemental Nutrition Assistance Program) a beaucoup augmenté avec la crise économique : la proportion est maintenant d'un américain sur 7, soit 44 millions de personnes. Or, l'USDA estime que 6% du montant des food stamps sont dépensés en "soft drinks" (boissons sucrées).

Ces bons ne permettent pas d'acheter certains produits comme l'alcool, les suppléments alimentaires et les plats préparés. Le maire de New York, Michael Bloomberg, et le gouverneur David Paterson, proposent d'ajouter en octobre prochain à la liste des articles interdits les boissons sucrées, afin d'enrayer l'augmentation de l'obésité et du diabète. Ils affirment que les boissons sucrées sont « le plus gros contributeur à l'épidémie d'obésité » et demandent une période d'essai de 2 ans pour tester cette mesure.

Cependant l'American Beverage Association, qui représente les intérêts de l'industrie des boissons, s'est élevée contre cette décision, estimant que les bénéficiaires du SNAP avaient le droit de choisir leurs aliments.

Source : New York Times

NutriNet-Santé : grignotage et équilibre alimentaire

 

Lancée en mai 2009, l'étude NutriNet-Santé est un programme de recherche qui vise à rassembler   500 000 « Nutrinautes » pour étudier les comportements alimentaires et les relations nutrition-santé.

Deux ans après son lancement, près de 180 000 internautes se sont inscrits et quelques résultats ont été présentés récemment.

Ils portent sur les rythmes alimentaires, les comportements de grignotage (entendu comme la consommation d'aliments et/ou de boissons caloriques entre les 3 repas principaux de la journée). Ainsi, 61% de la population grignotent : 26% sont des grignoteurs occasionnels (2 jours sur 3), et 35% sont des grignoteurs réguliers (3 jours sur 3).

Les femmes sont plus nombreuses à grignoter que les hommes (65% vs 57%) et sont plus souvent des grignoteurs réguliers. On retrouve également plus de grignoteurs chez les jeunes, les chômeurs et les allocataires d’aides sociales.

Ce grignotage n'est pas anondin, puisque chez les grignoteurs réguliers, il représente 484 Kcal soit 22,4% de leur apport calorique total. Il est en effet constitué principalement de produits gras et sucrés (gâteaux, viennoiseries…) pour les femmes, et de boisssons alcoolisées ou sucrées pour les hommes.

Au total, ces premiers résultats montrent que la pratique du grignotage est répandue dans la population des Nutrinautes, avec des conséquences défavorables sur la qualité de l’équilibre nutritionnel. Le caractère longitudinal de l’étude NutriNet-Santé, permettra dans le futur, lorsque l’objectif de participation massive des volontaires sera atteint, de mettre en évidence les effets potentiels des comportements de grignotage sur la santé, et en particulier la prise de poids et les facteurs de risque cardiovasculaires qui lui sont associés.

14:18 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook