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19/01/2012

L'Argentine limite les achats de terres par des étrangers

Le parlement argentin a adopté fin décembre 2011 une loi ("Proyecto de ley en revisión sobre régimen de proteccion al dominio nacional sobre la propiedad, posesion o tenencia de las tierras rurales"), limitant la possession de terres agricoles par les étrangers à 15% de la surface totale et à 1000 hectares pour chaque propriétaire étranger dans certaines zones particulièrement fertiles, notamment dans la région de la Pampa Humeda (centre). Il prévoit également la création d'un cadastre unique des terres rurales. La présidente Cristina Kirchner, réélue en octobre, en avait fait l'une des priorités de son second mandat.

La loi n’est cependant pas rétroactive. De plus, déterminer la nationalité d’une société est complexe car beaucoup d’investisseurs font l'acquisition de terres au travers d’intermédiaires locaux sous des formes juridiques très diverses, ou encore se contentent de louer des terres.

Selon un récent rapport de la FAO, 10% des terres agricoles argentines seraient déjà détenues par des étrangers. Juste avant ce vote, le plus grand laitier du Moyen-Orient, Almaraï Company, venait d'acquérir la société argentine Fondomonte pour 83 millions de dollars US. Par cette transaction, il prenait possession de 12.300 hectares de maïs et de soja en Argentine pour nourrir ses vaches laitières et ses volailles.

 

Voir aussi : http://veilleagri.hautetfort.com/archive/2011/12/07/nouve...

14:23 Publié dans Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : argentine |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/01/2012

Negawatt, un scénario de transition énergétique

L’association négaWatt (association d’experts et de praticiens de l’énergie) vient d’actualiser son scénario énergétique pour la France à l’horizon 2050. Ce scénario de transition énergétique, qui exclue le nucléaire, repose toujours sur trois leviers : la sobriété des comportements, la maîtrise de l’énergie par le progrès technologique et le recours aux énergies renouvelables et locales. Prenant en compte la croissance démographique à l’horizon 2050, il parvient à diviser par plus de 2,5 la consommation finale d’énergie de la France en 40 ans

Le bâtiment, grâce à la rénovation du bâti ancien, est le premier gisement de négawatts (potentiel de réduction d'énergie). Vient ensuite la stabilisation du nombre de personnes par ménage (qui permettrait d’économiser trois millions de logements). Dans le domaine du transport, le scénario négaWatt prévoit une baisse de 25% des distances parcourues par personne et par an grâce à la maîtrise de l’étalement urbain, à une densification urbaine et à une revitalisation des espaces ruraux, mais aussi au développement du e-commerce et de centres partagés de télétravail.

Dans le domaine alimentaire et agricole, la sobriété fait évoluer les comportements vers un régime réduisant les consommations de sucres, de graisses et de protéines animales au profit de plus de fruits, de légumes et de céréales.

Enfin, le scénario négaWatt envisage un développement important des énergies renouvelables, notamment de la biomasse (grâce au bois, à la méthanisation et aux biocarburants), qui fournit 45 % des besoins en énergie primaire de la France en 2050.

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

14:21 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Energie | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/01/2012

Changement de stratégie des groupes agroalimentaires en Chine

L’annonce par Danone et par Nestlé dans la presse chinoise de la suspension (Danone) ou de la fermeture (Nestlé) de l’une de leurs unités de production respectivement de yaourts et de crèmes glacées en Chine traduit un repositionnement de ces deux sociétés dans le secteur des produits laitiers. Sur ce créneau, les marques internationales ont désormais des difficultés à concurrencer les marques locales, telles que Yili et Mengniu, qui disposent d’un réseau et d’une pénétration du marché plus importants. Aussi, Nestlé et Danone cherchent-ils aujourd’hui à se repositionner sur des créneaux à plus forte valeur ajoutée, telle que la marque de yaourts « Bio » de Danone, qui vise les consommateurs les plus aisés des grandes villes chinoises. Nestlé développe également cette stratégie en ciblant les hôtels, les restaurants et les cafés mais en se détournant de la distribution classique.

Par ailleurs, Nestlé plutôt que de se développer seul sur certains créneaux, commence à développer des partenariats et à prendre des participations dans de grands groupes locaux. L’approbation, en décembre 2011, par les autorités de régulation chinoises, du rachat par Nestlé de 60% des parts de la société chinoise de sucreries Hsu Fu Chi, confirme cette orientation. La transaction devrait représenter l'une des plus importantes prises de contrôle d'une société chinoise par un concurrent étranger. C’est également la stratégie d’autres groupes, à l’image d’AromaTech, le fabricant français d'arômes alimentaires, qui en vue de renforcer sa présence en Asie, s'associe à son homologue chinois Apple Flavor & Fragrance, avec lequel il constitue une joint-venture à 50/50 ou encore d’IMV technologies, leader sur la reproduction animale, qui en novembre dernier a acquis les sociétés chinoises Shanghai Nelson Techno Medical, Shanghai Nelson Trading and Shanghai DoFU AI Technology, spécialisées dans la fabrication et la distribution de produits du même secteur.

 

Source : DG Trésor, PAC à PAC (Politiques agricoles chinoises à Politique agricole commune), n°1, janvier 2012.

14:10 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, IAA, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : chine |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/01/2012

Inde : une loi pour augmenter les subventions à l'alimentation des plus pauvres

La Food Security Bill ou loi pour la sécurité alimentaire, qui a reçu le feu vert du gouvernement indien en décembre 2011, devrait fournir des provisions mensuelles de blé, de millet et de riz bon marché à 64% des 1,2 milliard d’Indiens, soit environ 770 millions de personnes. Le projet de loi, qui doit encore être approuvé par le Parlement lors de sa session de mars 2012, va augmenter les subventions gouvernementales annuelles pour l’alimentation de près de 4,1 milliards d’euros pour les porter à 14 milliards d’euros, pesant ainsi sur les finances publiques. Des fonds supplémentaires seront également nécessaires pour augmenter la production de céréales.

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La demande et l'offre de sucre à l'horizon 2020

La demande mondiale de sucre pourrait croître de 2% par an et atteindre 201 millions de tonnes en 2020, d'après l'International Sugar Organisation (ISO). En 2020, l'Inde serait le premier consommateur mondial avec 33 millions de tonnes, suivie par la Chine avec 22 millions.

prevision croissance conso sucre regions 2020.jpg


La production devrait donc augmenter de 29 millions de tonnes pour répondre à cette demande. Le Brésil pourrait en fournir 8 millions par an, selon l'ISO, qui observe toutefois que les coûts de production ont considérablement augmenté dans ce pays. L'Inde en fournirait 2,5 millions de tonnes supplémentaires.

Effets du changement climatique sur l'agriculture européenne

Le changement climatique risque d'avoir des effets très contrastés en Europe, selon une étude du UK Met Office : si le Royaume-Uni pourrait voir 90% de ses terres agricoles gagner en productivité d'ici 2100 et cultiver du blé, du soja et du tournesol, en revanche, 90% de la surface agricole espagnole deviendraient moins propres aux cultures (less suitable for agriculture). L'Italie, quant à elle, deviendrait importatrice nette d'aliments d'ici 2100, les précipitations diminuant jusqu'à 40% dans certaines régions.

Des études détaillées sur les impacts du changement climatique sur les rendements ont été réalisées sur 24 pays : l'Argentine, l'Australie, le Bangladesh, le Brésil, le Canada, la Chine, l'Egypte, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Indonésie, l'Italie, le Japon, le Kenya, le Mexique, le Pérou, la Russie, l'Arabie saoudite, l'Afrique du Sud, la Corée du Sud, l'Espagne, la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Voir aussi la présentation faite lors de la conférence internationale de Durban.

11:01 Publié dans 3. Prévision, Agronomie, Climat | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Coûts de l'adaptation au changement climatique dans les pays en développement

Une étude récente de l'Institut international pour l'environnement et le développement (IIED) a pour objectif d'estimer le coût de l'adaptation au changement climatique (CC) des agricultures des pays en développement (principalement les petits producteurs et l'agriculture de subsistance). Elle s'appuie sur 5 études de cas au Bangladesh, Malawi, Népal, Rwanda et Tanzanie, correspondant à divers systèmes de production et à différentes échelles (village, district, pays).

Ce choix se démarque des méthodes utilisées dans de précédentes études, dans lesquelles les coûts du CC ou de l'adaptation sont chiffrés au niveau global. La limite de cette approche bottom up est qu'elle ne permet pas de comparaison des 5 cas sur la base de critères communs, ni d'extrapolation. L'intérêt est de mettre en évidence la diversité des objectifs de l'adaptation en agriculture : en fonction des systèmes de production, des localités, etc. , les objectifs sont tantôt directement liés à la production agricole, tantôt orientés vers le lien aux marchés. Par conséquent les stratégies varient, ainsi que leurs coûts (voir le tableau, cliquer pour agrandir).

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Ces résultats permettent d'observer que les coûts de l'adaptation augmentent d'autant plus que l'échelle d'application des actions est large (du village au pays). D'autre part, ils permettent de faire le lien avec les montants disponibles via les fonds internationaux pour l'adaptation (50 milliards de dollars par an d'ici 2020, que l'agriculture devra partager avec les autres secteurs).

Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective

10:38 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Développement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/01/2012

Première bouteille de vin en papier

La société britannique GreenBottle avait déjà lancé une bouteille de lait fabriquée à partir de papier. Elle vient de mettre au point un conditionnement similaire pour du vin. Elles sont fabriquées à partir de papier, moulées ensuite en forme de bouteille, puis entourées d’une mince couche de plastique. Lorsque la bouteille est vide, le consommateur déchire le film plastique, et la bouteille peut ainsi être recyclée et compostée.

greenbottle.jpg


Elle ne pèse que 55g, soit 10 fois moins qu'une bouteille en verre, ce qui permet de réduire le bilan carbone lors du transport et de diminuer de 10% sur les émissions des gaz à effet de serre par rapport au verre. À l’heure actuelle, ces bouteilles sont produites en Turquie mais une usine devrait très prochainement être créée en Cornouailles. Reste à savoir si les consommateurs sont prêts à accepter cette évolution.

Source : TNS Sofres

10:50 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Climat, Energie, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : vin |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/01/2012

Biocarburants : une nouvelle étude sur les changements d’affectation des sols

La Commission européenne a publié sur son site internet une nouvelle étude sur les conséquences en matière d’émissions de gaz à effet de serre des programmes européens de développement des biocarburants, tenant compte des changements dans l’affectation des sols. Si les objectifs que chaque pays européen s'est fixés étaient atteints, entre 1,7 et 1,9 million d’hectares supplémentaires seraient dédiés aux cultures, essentiellement hors du territoire européen. Exprimé en termes d’émissions de gaz à effet de serre, cela se traduit par l’émission de 38 grammes de CO2 par MJ (méga-joules) de biocarburants annulant, selon l’auteur, près des deux tiers des émissions directes économisées (du fait d’une technologie plus vertueuse que les carburants fossiles). Des tests de sensibilité témoignent tout de même du fort degré d’incertitude entourant ces résultats.

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10:47 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques, Biomasse/Biocarburants | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/01/2012

BASF veut doubler son chiffre d'affaires en Asie-Pacifique d'ici 2020

Dans le cadre de sa Stratégie 2020, le groupe allemand ambitionne de passer de 64 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2010 à 115 milliards en 2020, soit une croissance moyenne annuelle de 6%. A titre de comparaison, entre 2001 et 2010, sa croissance a atteint une moyenne de 7,8%.

Les ventes de BASF dans les marchés émergents ont triplé au cours des 10 dernières années et représentent environ un tiers des ventes totales (hors pétrole et gaz) en 2010.

En 2020, l'entreprise s'attend à ce que ces marchés représentent 45% de son chiffre d'affaires (25 % pour la seule région Asie-Pacifique). Ces dix prochaines années, sur les 30 à 35 Mds € que BASF prévoit d'investir, les marchés émergents en concentreront plus d'un tiers.

 

10:58 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/01/2012

Des tomates cultivées grâce à l'hydrogène

Au Japon, un partenariat entre l'université de Chiba et la compagnie Tokyo Gaz a donné naissance à un projet de production de tomates à partir du CO2 généré lors de la production d'hydrogène. Le CO2 produit par une station-service à hydrogène est liquéfié, puis transporté dans des cylindres de 160 kg vers les serres du département d'horticulture de l'université de Chiba, à 55 km de là. La récolte issue de ces serres est plus abondante que dans des conditions de culture habituelles : pour une production de 40 kg de tomates par m2 par an dans des conditions normales, l'apport de CO2 permet d'atteindre 50 kg de tomates par m2 par an.

Le projet débutera en décembre 2011, pour une durée d'un an, avec des récoltes trimestrielles.

Tokyo Gaz étudie maintenant la possibilité d'installer des serres à proximité de la station hydrogène.

Source : ADIT BE Japon

10:56 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Climat, Energie, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : japon, f&l |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/01/2012

Commerce agricole et changement climatique

Cette note du Centre du commerce international (CCI, organe hybride entre l'OMC et l'ONU) aborde la question du changement climatique (CC) en agriculture sous un angle original : celui du commerce international des produits agricoles. En réponse aux enjeux posés dans les pays en développement (PED), le CCI prône la libéralisation des échanges : "déployer des efforts concertés pour libéraliser les échanges dans le cadre de règles contribuerait non seulement à réduire les émissions d’origine agricole, mais améliorerait aussi la sécurité alimentaire en lissant les disparités régionales en matière d’accès à l’alimentation".

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03/01/2012

Feuille de route de la Commission pour une économie décarbonnée en 2050

 D'après la feuille de route, l'agriculture a déjà réduit ses émissions depuis 1990 et devrait être en mesure de les réduire encore de 42% à 49 % par rapport à 1990. Après 2030, le taux de réduction des émissions agricole pourrait diminuer en partie à cause de la hausse de la production liée à l'augmentation de la population mondiale. D'ici 2050, l'agriculture devrait représenter un tiers des émissions totales de l'UE, soit 3 fois plus qu'aujourd'hui. Si elle ne réduit pas ses émissions, d'autres secteurs devront réduire d'autant leurs émissions, à des coûts plus élevés. L'insertion de l'agriculture dans les politiques climatiques va donc devenir cruciale.

 

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11:11 Publié dans 3. Prévision, Biomasse/Biocarburants, Climat, Energie, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Accord Mercosur/Union européenne : étude d'impact

La Commission européenne a commandé trois études d'impacts visant à estimer les effets potentiels d'un accord de libre échange entre l'Union européenne et le Mercosur :

  • La première étude conduite par Copenhagen Economics sur les effets au plan macroéconomique et par grands secteurs ;

  • La seconde conduite par le Joint Research Center (JCR/IPTS) davantage centrée sur les productions agricoles ;

  • La troisième conduite par la Commission européenne elle-même sur les effets microéconomiques au niveau des exploitations agricoles européennes.

Bien que les deux premières études mobilisent des modèles d'équilibre général calculable (CGE), elles diffèrent sur les conditions initiales, les hypothèses et scénarios.

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10:54 Publié dans 2. Evaluation, 3. Prévision, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/01/2012

Horizon 2020, nouveau programme de recherche de la Commission

La Commission européenne a adopté le projet de programme de recherche et innovation de l’UE pour la période 2014-2020, Horizon 2020, doté au total de 80 milliards d’euros.

Selon ce projet, 4,15 milliards d’euros seront consacrés au volet « Sécurité alimentaire, agriculture durable, recherche marine et maritime et bio-économie », 350 millions aux activités biotechnologies du programme LEIT (Leadership in Enabling and Industrial Technologies) et 130 millions au financement de l’Institut européen pour l’innovation et la technologie.

11:29 Publié dans 4. Politiques publiques, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook