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06/10/2014

Parcs naturels régionaux : publication des chiffres clefs par le CGDD

Le Service de l’observation et des statistiques du CGDD vient de publier, début octobre, un document présentant les chiffres clefs du réseau des 47 parcs naturels régionaux français, lesquels couvrent 12,2 % du territoire. Sur la base de l’analyse de 600 variables (structurelles, démographiques, socio-économiques, relatives à l’occupation des sols, aux espaces naturels, à l’agriculture ou encore au tourisme), cette étude fait état de forts contrastes entre ces différents parcs.

Par ailleurs, des comparaisons faites entre les PNR et le reste du territoire, il ressort notamment qu’ils présentent deux fois moins de terres artificialisées (et une dynamique d’artificialisation plus faible sur la période 2000-2009), et que les espaces naturels (forêts, prairies en majorité) couvrent près des trois quarts de leurs superficies. Ils regroupent également une part importante des zones humides du pays, ainsi que des zones protégées (Znieff, réserves naturelles, sites Ramsar). Les espaces agricoles y sont moins étendus, les exploitations de grandes cultures moins présentes, à l’inverse de celles tournées vers l’élevage. La diversification des activités (agritourisme, transformation des produits à la ferme) est plus développée, ainsi que la commercialisation des productions en circuits courts. Enfin, l’économie du tourisme y a un poids important.

Source : CGDD

10:35 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, Territoires | Lien permanent | Tags : pnr, cgdd |  Imprimer | | | | |  Facebook

03/10/2014

E-delicious, le robot qui garantit les currys et les soupes thaïs

Fin septembre a été lancé, en Thaïlande, le robot e-delicious qui, à partir de l’analyse d’extraits de plats (curry, soupe), compare leur composition à celle de la version « authentique » (ie correspondant aux « préférences populaires thaïlandaises »), définie par les autorités thaïlandaises. Ce robot a été développé dans le cadre du Thaï Delicious Committee, agence de défense gastronomique lancée en 2012 par le gouvernement, et s’inscrit dans la politique de certification et de promotion à l’échelle mondiale de la cuisine Thaï authentique. Un label « thaï select »est ainsi attribué aux restaurants utilisant au moins 30 % d’ingrédients frais en provenance de Thaïlande et dont le chef a suivi une formation reconnue par le gouvernement.

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Sources : Slate, The New York Times

 

10:20 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : thaïlande, patrimoine |  Imprimer | | | | |  Facebook

02/10/2014

Point d’étape sur les enjeux de l’affichage environnemental dans le secteur agro-alimentaire

En septembre, le Commissariat général au développement durable (CGDD) a publié un numéro d’Études et documents consacré à un point d’étape sur les enjeux, dans le secteur agro-alimentaire, de l’affichage environnemental sur les produits de consommation. Suite au Grenelle de l’environnement, des travaux ont été engagés pour développer méthodes et outils « permettant de préciser ce que pourrait être la mention des impacts environnementaux des produits de grande consommation », et ce par familles de produits. Le bilan de l’expérimentation nationale de l’affichage environnemental, présenté par le Gouvernement au Parlement en novembre 2013, a pointé la question des spécificités du secteur agro-alimentaire et la nécessité de développer des approfondissements méthodologiques.

Dans ce cadre, la publication du CGDD présente un « état de l’art » en lien avec le projet d’affichage des impacts environnementaux des produits agricoles et alimentaires : enjeux propres à ces produits, méthodes d’analyse de cycle de vie développées, implication des acteurs, questions méthodologiques encore objets de débats ou d’approfondissements, questions juridiques et réglementaires, état des travaux actuels (notamment européens) et priorités pour la prochaine étape.

Source : CGDD

10:17 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, IAA | Lien permanent | Tags : affichage environnemental, cgdd |  Imprimer | | | | |  Facebook

Nielsen publie son Breakthrough Innovation Report - Europe

Fin septembre, Nielsen a rendu public son Breakthrough Innovation Report – Europe : basé sur l’analyse de près de 12 000 produits de grande consommation lancés en Europe de l’ouest entre 2011 et 2013, cette étude montre notamment que trois nouveaux produits sur quatre ne restent pas en rayon au-delà de la première année.

Parmi l’ensemble des produits étudiés, Nielsen en a identifié sept (dont six alimentaires - bière Foster’s Gold, glace Magnum Infinity, biscuits Milka Choco Supreme, yaourt à la Grecque Mullerlight, limonade Lucozade Energy Pink, salades composées Sodebo Salade et Compagnie) relevant de la catégorie des « European Breakthrough Innovation Winners », c’est-à-dire répondant à des critères de différenciation, de pertinence et d’endurance. Trois autres produits (dont deux alimentaires - chips Lay’s Xtra, chocolat au lait Cadbury Marvellous Creations) sont considérés comme prometteurs pour le palmarès de l’année prochaine.

Sources : Nielsen, LSA

10:16 Publié dans Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent | Tags : innovation, pgc |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/10/2014

L'emploi saisonnier dans le secteur agricole et agroalimentaire

Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) a publié en septembre 2014 un rapport sur la saisonnalité dans les filières agricoles, halieutiques et agroalimentaires, ainsi que sur les enjeux liés à sa gestion. Si le rapport du CESE rappelle le contexte de saisonnalité de la production ou de la consommation agricole, l’axe de travail principal porte sur l'emploi saisonnier dans ces filières françaises : effectifs, nature des contrats et profils recrutés sont largement étudiés, et le rapport pointe les enjeux de professionnalisation et de fidélisation de cette main-d'œuvre. Il préconise en particulier des pistes pour favoriser la pluri-activité et la pluri-qualification des travailleurs saisonniers, afin d'améliorer leur visibilité en termes d'emploi ainsi que l'accès régulier des entreprises à une main-d'œuvre qualifiée. La formation professionnelle, en particulier, devrait, selon le CESE, mieux s'adapter aux spécificités liées à la saisonnalité.

Source : CESE

10:13 Publié dans Filières agricoles, Production et marchés, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : emploi, saisonnier, cese |  Imprimer | | | | |  Facebook

Quels instruments économiques et quelle évaluation pour la gestion de la biodiversité ?

L'AFD a publié en septembre 2014, le n°25 de sa collection « À savoir », un ouvrage dressant un état des lieux de l'utilisation de différents outils économiques dans le domaine de la préservation de la biodiversité. Ce livre, intitulé Tools for what trade? Analysing the Utilisation of Economic Instruments and Valuations in Biodiversity Management a été co-écrit par Laurent Mermet (AgroParisTech), Yann Laurans (IDDRI) et Tiphaine Leménager (AFD). Constatant que l’emploi des instruments de valorisation économique et des politiques économiques est progressivement devenue un sujet majeur de discussion sur les politiques en faveur de la biodiversité, les auteurs observent toutefois un décalage important entre ce discours et l'usage de ces outils, encore limité dans la pratique. Le même écart existe également entre les justifications théoriques relatives à ces instruments et leur utilisation sur le terrain. Les auteurs prennent donc le parti de concentrer les réflexions sur leur usage réel, plutôt que sur les principes de ces outils.

Source : AFD

Résultats de la surveillance de la consommation alimentaire et de l’état nutritionnel des Écossais

L'autorité alimentaire du Royaume-Uni (Food Standard Agency) a publié le 24 septembre les données 2008-2012 du programme de surveillance de la consommation alimentaire et de l'état nutritionnel pour la population écossaise, basé sur un suivi de cohorte.

Si les résultats ne traduisent pas de différences spécifiques par rapport au reste de la population britannique, il a cependant été noté des écarts plus importants avec les valeurs recommandées. Cela concerne notamment des apports excédentaires en graisses saturées, sucre ajouté et sel, liés à une consommation insuffisante en fruits et fibres. Un dosage sanguin de la vitamine D chez les personnes de la cohorte a également révélé un taux plus bas que la norme.

Source : Food Standards Agency

10:04 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : ecosse, fsa, état nutritionnel |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/09/2014

INDE : de l'assurance-récolte à la stabilisation des revenus ?

Dans un pays où l’agriculture est fortement dépendante de la régularité de la mousson (près de 80% des apports pluviométriques annuels), les dégâts aux cultures provoqués par les aléas climatiques, la sécheresse au premier chef, affectent directement la viabilité de l’activité agricole. Cette vulnérabilité est d’autant plus forte que la couverture de l’irrigation est encore partielle (environ 43%) et que les ressources de la plupart des agriculteurs indiens sont limitées (85% des exploitations ont moins de 2 ha). Dans ce contexte marqué notamment par des vagues de suicides en milieu rural (plus 250 000 de 1995 à 2012, soit plus de 20 000 par an – National Crime Records Bureau), la réforme des dispositifs assuranciels dans le secteur agricole est l’une des priorités du nouveau gouvernement. Annoncée au mois de mai, dès le premier discours du ministère de l’agriculture, elle a été officiellement lancée par un séminaire intitulé « Farm Income Insurance », organisé le 4 septembre dans l'État du Gujarat.

Jusqu’à présent, l’Inde a mis en place plusieurs dispositifs relevant d’une logique d’assurance-récolte. Le plus ancien, le National Agricultural Insurance Scheme (NAIS) a été introduit en 1999 et souscrit, fin septembre 2012, par 203 millions d’agriculteurs (soit une moyenne de 15,6 millions par an), permettant de couvrir un total de 307 millions d’hectares. Basé sur des indices de rendement établis par zone géographique, l’indemnisation prévue par le NAIS est calculée sur la base de l’écart entre le rendement constaté et la moyenne des cinq dernières années. Ce système de compensation est toutefois fortement critiqué : des délais de versement des indemnisations trop longs (6 à 8 mois, parfois plus d’un an), dans un pays où sont conduites deux cultures par an (Kharif et Rabi), les agriculteurs frappés par une calamité devant souvent préparer la nouvelle culture avec une trésorerie vide ; un niveau des montants jugé souvent inférieur aux pertes réelles du fait de l’application d’indices de rendement forfaitaires. Pour pallier ces défauts, deux autres systèmes ont été mis en place :

  • le Wheater Base Crop Insurance Scheme (WBCIS) : basé sur des indicateurs climatiques (températures, pluviométrie, humidité), il vise à évaluer plus rapidement et objectivement les aléas naturels et les dommages associés ; mis en place en 2007, il a été adopté majoritairement par le Rajasthan, État qui concentre les 2/3 des quelques 46 millions de paysans couverts par ce système depuis sa création ;

  • le Modified National Agricultural Insurance Scheme (mNAIS) : expérimenté à partir de 2010, ila vocation à remplacer progressivement le NAIS en apportant des améliorations significatives (possibilité d’avances sur l’indemnisation, révision des modalités de calcul du rendement moyen, extension de la couverture à de nouveaux risques - pertes au semis par exemple). À ce stade, ouvert pour la première fois aux compagnies d’assurance privées, le mNAIS a été souscrit par 4,5 millions d’agriculteurs pour 4,6 millions ha couverts (soit 1,5 millions d'agriculteurs par an).

Malgré ces récentes évolutions et en dépit des chiffres impressionnants de souscription, le dispositif rénové demeure imparfait : le NAIS est largement déficitaire (de 1999 à 2012, 3,5 milliards d'euros d'indemnisations pour 1,07 milliard d'euros de primes d'assurance) et paraît difficilement soutenable dans un contexte de fort déficit budgétaire ; l’adhésion à ces instruments est faible (seuls 17% des agriculteurs indiens sont couverts, en raison essentiellement de l’obligation pour les bénéficiaires de prêts agricoles de souscrire une police d’assurance-récolte).

Compte-tenu de cet historique et pour élargir le bénéfice de l’assurance à la majorité des agriculteurs, le ministère de l’agriculture indienne souhaite passer à un dispositif d’assurance-revenu en s'inspirant d’une expérimentation intitulée Farm Income Insurance conduite en 2003/2004 auprès de 180 000 fermiers. Cette dernière intervenait en cas de chute des revenus en-dessous d’un revenu garanti, calculé au regard du rendement moyen des 5 à 7 dernières années, auquel est appliqué le prix minimum de soutien (minimum support price). L’indemnisation correspondait à la différence du revenu réel et du revenu garanti. A priori, le gouvernement indien s’oriente aujourd’hui vers la reprise de ce schéma en le généralisant. Cet objectif est toutefois très ambitieux, dans la mesure où il requiert de fortes capacités administratives pour en gérer la mise en œuvre et les contrôles, ainsi que des moyens financiers conséquents, sans compter qu’il conviendrait de vérifier la compatibilité de cette subvention au regard des engagements indiens à l’Organisation mondiale du commerce.

Cédric Prévost, Conseiller pour les affaires agricoles, Service Économique Régional de New Delhi, Ambassade de France en Inde

Source : Ministry of agriculture, Government of India

10:23 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent | Tags : inde |  Imprimer | | | | |  Facebook

Futur de l'OMC : les nouveaux enjeux selon Pascal Lamy

Les transformations profondes de la structure du commerce mondial rendent obsolètes les principes du GATT et les modalités classiques de la négociation à l'OMC, de même qu'elles enterrent les politiques mercantilistes, car l'enjeu n'est plus la protection tarifaire mais la convergence des normes entre pays. C'est la thèse que l'ancien Directeur Général de l'OMC développe dans un court essai publié par le think tank En temps réel, dans lequel il appelle à un renouvellement de la gouvernance du commerce international.

Les mutations dont parle Pascal Lamy se résument dans l'expression désormais connue de « Made in the world ». La généralisation des chaînes de valeur globales a fortement impacté la localisation de la production et, désormais, les exportations d'un pays et la valeur ajoutée qu'il en retire dépendent fortement de ses importations. L'auteur en déduit que la logique mercantiliste, consistant à se protéger des importations, n'est plus adaptée à la réalité. Or celle-ci imprègne l'esprit du GATT, accord international à l'origine de l'OMC.

Depuis sa création, l'OMC s'est occupée principalement de la réduction globale des droits de douane, objectif partagé par l'ensemble des pays membres afin d'accroître le commerce international. Mais aujourd'hui, les droits de douane sont, d'après l'auteur, de moins en moins efficaces et de moins en moins utilisés. Les obstacles au commerce se situent désormais principalement dans les écarts entre les règlementations des pays, écarts qu'il s'agit de réduire. C'est là le principal défi que Pascal Lamy identifie pour le futur : la convergence des préférences collectives, le passage de l'interdépendance économique à « l'interdépendance sociétale ».

Dans ce contexte nouveau, les rapports de force sont modifiés. Si les protections liées aux préférences collectives (OGM, biodiesel, hormones, etc.) concernent principalement les pays développés, on assiste à une montée en puissance des pays émergents dans la gouvernance de l'OMC. Cela rend les négociations d'autant plus complexes.

L'auteur considère ainsi que l'OMC n'est plus adaptée à la réalité du commerce international. Son mandat ne permet pas de traiter les problèmes nouveaux tels que les restrictions aux exportations (notamment pour les produits agricoles) ou les questions monétaires. Ses procédures de négociation (« paquet global », consensus) sont à l'origine de blocages et de lenteurs. Une réforme de l'OMC est donc nécessaire, « si l'on souhaite faire prévaloir le multilatéralisme sur le bilatéralisme ».

Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective

Source : En temps réel

10:21 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : omc |  Imprimer | | | | |  Facebook

De futures négociations à l'OMC difficiles pour les États-Unis, d'après une étude de l'ICTSD

L'ICTSD, Centre International pour le Commerce et le Développement Durable, a rendu publique cet été une étude traitant des conséquences du nouveau Farm Bill américain de 2014. Après avoir décrit les principaux changements apportés par cette nouvelle loi-cadre, les auteurs en abordent les éventuelles conséquences.

Les aides découplées du précédent Farm Bill, qui ont été abandonnées, relevaient dans leur ensemble de la boîte verte de l'OMC et représentaient, dans un contexte de prix hauts, le principal poste de dépense avec près de cinq milliards USD par an. Alors que les prix de certains oléagineux et céréales sont à la baisse depuis plusieurs mois, l'ICTSD rappelle qu'en cas de confirmation de cette tendance, les subventions allouées aux producteurs pourraient doubler avec les nouvelles mesures adoptées. En effet, ces dernières, issues de mesures préexistantes qui ont été remodelées et renforcées, relèveraient clairement de la boîte orange de l'OMC. Elles consistent en des filets de sécurité par les prix, en des garanties du chiffre d'affaires et des assurances privées largement subventionnées.

Toutefois, le risque de voir les États-Unis dépasser le plafond de dépenses qui leur est accordé serait relativement faible, même si l'étude précise que la nouvelle loi-cadre pourrait rendre les négociations d'un prochain accord OMC difficiles pour les Américains.

Alexis Grandjean, Centre d'études et de prospective

Source : ICTSD

10:20 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent | Tags : farm bill, omc |  Imprimer | | | | |  Facebook

La Thaïlande perd le rang de premier exportateur mondial de riz au profit de l’Inde sur la campagne 2013/2014

Suite aux élections de juillet 2011 en Thaïlande, la mise en place d’un prix garanti du riz local 50% plus cher que le prix mondial a induit une perte de compétitivité du riz thaïlandais à l’exportation. Dès la campagne 2011/2012, les exportations du pays ont quasiment été réduites de moitié, pour remonter péniblement à 9 millions de tonnes en 2013/2014 contre 10,6 millions en 2010/2011. Sur la même période, les stocks domestiques ont gonflé, passant de l’équivalent de 6 mois à 13 mois de la consommation annuelle.

Parallèlement, la Thaïlande perd sa place de premier exportateur mondial au profit de l’Inde dont les exportations ont plus que triplé entre les campagnes 2010/2011 et 2013/2014. Ainsi, entre 2012 et 2014, le prix du riz Thaï 100% Grade B (Bangkok), qui sert de référence sur le marché mondial, a subi une chute de 26%.

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Source : International Grains Council

Face à cette baisse des prix du riz importé, certains pays africains sont sur la défensive et envisagent de protéger leur production par une hausse des droits de douane.

José Ramanantsoa, Centre d'études et de prospective

Sources : International Grains Council, Inter-réseaux Développement rural

 

10:18 Publié dans Production et marchés | Lien permanent | Tags : riz, thailande |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/09/2014

Quel rôle et quels effets de la PAC dans la préservation des prairies permanentes ?

Dans son numéro 64 de juillet 2014, Le courrier de l'environnement de l'Inra a publié un article proposant une réflexion sur les effets de la « conditionnalité PAC » dans la préservation des prairies permanentes, en analysant en détail les textes réglementaires européens et leurs modalités d'application en France. Malgré la reconnaissance de ses nombreux avantages sur le plan environnemental, paysager ou même sur la qualité des produits animaux, la prairie est en régression continue en France métropolitaine depuis les années 1970, et ce jusqu'en 2010 (date des dernières données mobilisées). Alors que la baisse est très forte dans les régions de grandes cultures et mixtes, on assiste ailleurs à une spécialisation herbagère. Toutefois, les prairies naturelles sont les plus menacées dans toutes les zones.

L'enjeu « prairie » a été progressivement intégré à la PAC, depuis la création de l'indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN), en passant par la prime au maintien des surfaces d'élevage extensif (PMSEE devenue ensuite PHAE). Son rôle environnemental est explicitement reconnu dans le règlement (CE) n°1782/2003 [article 5(2)], instaurant en 2005 la conditionnalité des aides PAC et comportant notamment une exigence de « maintien des pâturages permanents (PP) ».

Si la formulation européenne de cette exigence dans le règlement de 2003 laissait prévoir une protection forte de l'ensemble des prairies, l'auteur montre qu'une interprétation très « lâche » de cet article dans son règlement d'application a grandement atténué la portée de la mesure. Le choix, par exemple, de limiter à 10% la diminution du ratio PP / Surface Agricole Utile entre 2005 et 2013 s'avère peu contraignant puisque la baisse des surfaces en prairies n'a pas dépassé ce taux en moyenne depuis 1992. Il en va de même pour les modalités d'application prises à l'échelle nationale.

L'auteur s'interroge donc sur l'effet de la conditionnalité. Si l'enjeu de maintien des prairies semblait bien se prêter à un instrument de ce type, plusieurs dispositions ont pu produire des effets pervers et conduire paradoxalement à un retournement des prairies. C'est le cas par exemple de l'anticipation de l'année de référence.

Enfin, quelques perspectives pour la politique agro-environnementale sont proposées : ne pas focaliser uniquement le maintien sur la « quantité » de prairies mais aussi sur leur « qualité » (celle-ci ayant tendance à être dégradée par intensification), assurer un bon équilibre entre adaptation aux situations locales et niveau d'ambition, etc. Autant d'enseignements au prisme desquels la mise en œuvre du « verdissement » à venir pourra être analysée, selon l'auteur.

Clément Villien, Centre d'études et de prospective

Source : Le Courrier de l'environnement de l'Inra

10:16 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, PAC | Lien permanent | Tags : prairies, pac, inra |  Imprimer | | | | |  Facebook

La coopération agricole investit dans la distribution via In Vivo

Regroupant plus de 220 coopératives, le premier groupe coopératif français, In Vivo, s'engage dans la distribution alimentaire en ouvrant à l'automne un premier magasin à Toulouse. Mettant en avant un approvisionnement local et/ou via des coopératives de producteurs, ce développement marque une étape supplémentaire dans la stratégie d'intégration verticale de la filière par les agriculteurs. Fort de son statut de leader dans la distribution spécialisée en jardinerie avec les réseaux Gamm Vert et Delbard, In Vivo cherche ainsi à étoffer son positionnement en investissant les capitales régionales.

Ce projet vise à recréer davantage de liens entre la production agricole et les consommateurs en supprimant les intermédiaires. Rappelons en effet que les coopératives agricoles, directement ou via leurs filiales, constituent une part importante du secteur de la transformation agro-alimentaire. Avec un objectif de développement fixé à 250 magasins à moyen terme, le monde agricole pourrait se donner ainsi les moyens, par le développement coopératif, de répondre aux enjeux de la transmission des prix et du partage de la valeur ajoutée face à un secteur de la distribution de plus en plus concentré.

Frédéric Courleux, Centre d'études et de prospective

Source : L'usine nouvelle

10:13 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : in vivo |  Imprimer | | | | |  Facebook

Campagnes de promotion de la consommation de fruits et légumes : quels résultats et quelles perspectives ?

Un article publié récemment dans la revue scientifique Appetite s'intéresse aux principales politiques menées, depuis plus d'une décennie, dans les pays développés et visant à augmenter de façon durable la consommation de fruits et légumes. La consommation journalière de fruits et légumes reste bien inférieure aux recommandations de l'OMS et l'impact de ces actions apparaît limité. Différents types de facteurs d'influence ont été identifiés (liés à la production, à la distribution et au consommateur), et les auteurs proposent de nouvelles approches qui seraient plus efficaces.

Ainsi, si l'impact de ces programmes est modeste chez les adultes, une campagne ciblée sur les enfants aura plus de succès. Par ailleurs, les approches holistiques sont plus à même de favoriser des changements de comportement durables. Enfin, une collaboration entre les différents acteurs concernés est un facteur facilitant la réussite de la campagne, tout comme cibler un groupe spécifique de consommateurs et favoriser une participation pro-active des familles.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Sources : Appetite, EUFIC

10:10 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : fruits et légumes |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/09/2014

Quelle contribution des médias sociaux à l'information sur les risques alimentaires ?

Dans le cadre du projet européen de recherche FoodRisC, un sondage en ligne a été administré auprès de 1 264 consommateurs (de 18 à 75 ans et issus de huit États membres), afin d'étudier leur propension à utiliser différentes sources pour trouver des informations sur les risques sanitaires liés aux bactéries dans les légumes frais. Ce focus thématique fait suite à la crise liée à la présence d'E. coli dans des graines germées, survenue en 2011.

Quatre catégories de consommateurs ont été identifiées en fonction de leur appétence à utiliser l'ensemble ou certains des médias existants (« traditionnels » ou sociaux) et à rechercher de l'information supplémentaire. Les consommateurs utilisant les médias sociaux ont une moyenne d'âge plus basse que les autres catégories. Les représentants, dans l'échantillon, des pays du Sud (Italie, Portugal, Espagne) ont une plus forte propension à chercher de l'information sur les risques alimentaires via tous les médias, alors que la Belgique, l'Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni sont sous-représentés dans cette catégorie. Enfin, il apparaît que les médias sociaux ne peuvent pas être utilisés pour toucher, sur cette thématique, des personnes difficiles à atteindre par d'autres moyens de communication.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Sources : EUFIC, Food Quality and Preference