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25/04/2014

En marge de la crise économique : émergence d'une frugalité choisie

Dans sa lettre Consommation et modes de vie d'avril 2014, le CRÉDOC présente des éléments de synthèse du rapport Va-t-on vers une frugalité choisie ?, publié en 2013 sur la base des données de l'enquête « Consommation » 2013. Ces dernières ont été analysées en fonction des critères de choix de produits ainsi que des termes définissant la frugalité : « moins de viande », « mobilité douce », « cuisine ''fait maison'' », « moins de superflu dans l'alimentation ».

Dans le contexte de crise économique actuel, le CRÉDOC constate une évolution des modes de consommation vers une frugalité, que celle-ci soit contrainte ou volontaire. Ainsi, 48% des Français se disent contraints dans leur consommation et le CRÉDOC identifie trois catégories de consommateurs dans ce cas :

  • les « stratèges » (12% de la population totale) : jeunes consommateurs le plus souvent (18-35 ans), ils multiplient les astuces pour trouver les bonnes affaires ;

  • les « contraints » (14% de la population) : ils réduisent certaines dépenses de base, recherchant les produits les moins chers et comparant les prix ; les personnes à bas revenu sont davantage représentées ici ;

  • les « économes » (22% de la population) : ils cherchent à acheter à moindre coût et comparent les prix, attendent les soldes et profitent « souvent » d'offres promotionnelles pour les achats alimentaires ; ils sont plus nombreux chez les 35-44 ans.

Par ailleurs, le CRÉDOC constate l'émergence d'une frugalité choisie : environ 14% des Français sont concernés, ceux-ci s'engageant dans cette démarche alors qu'ils n'éprouvent pas de difficultés financières particulières. Cela se traduit dans leurs comportements de consommation par l'achat de produits locaux, le fait de faire la cuisine et de recycler les produits usagés, mais également par la recherche de naturalité et de mobilité douce.

Le choix de la frugalité pourrait se développer du fait de l'émergence d'une conception différente de la consommation. Celle-ci serait liée à une nouvelle représentation du bien-être axée sur le partage, le lien social et le développement durable. Différents phénomènes conduisent ainsi à l'émergence de modèles de consommation alternatifs, sachant que reste posée la question de l'ampleur qu'ils prendront à l'avenir.

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Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Source : CRÉDOC

 

 

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De nouveaux capteurs connectés pour la surveillance des troupeaux

Les outils connectés continuent à se développer au service des élevages bovins : Vel'Phone® permet de suivre l'arrivée d'un vêlage, Heatphone® de détecter les chaleurs et San'phone® de repérer des troubles de la santé des animaux. Le principe de ces outils, commercialisés par la société Medria, est de placer des capteurs dans l'organisme de la vache, pour recueillir un certain nombre d'informations sur son activité. Ces informations sont communiquées à une base radio GSM jusqu'à plus de 200 mètres. Lorsqu'un événement particulier est détecté, un SMS est envoyé directement sur le portable de l'éleveur pour le prévenir et lui permettre d'intervenir.

Heatphone® fonctionne avec un collier qui, placé autour du cou de la vache ou de la génisse, mesure son activité. Lorsque l'activité est significativement modifiée et devient caractéristique des chaleurs, l'éleveur peut intervenir pour constater lui-même les signes de chaleur et programmer une insémination. Vel'Phone® est quant à lui dédié au suivi des vêlages. Un thermomètre placé dans le canal vaginal de la vache permet d'informer l'éleveur de l'évolution quotidienne de la température, de l'imminence du vêlage et de l'expulsion de la poche des eaux. Ces deux outils sont en outre associés à des serveurs Daily Web Services® (DWS), sur lesquels les relevés zootechniques sont transmis, archivés et analysés en continu. Cette plateforme DWS donne ainsi accès en permanence à un tableau de bord zootechnique et sanitaire de l'exploitation, avec les courbes des mesures réalisées sur les animaux et l'historique des événements. Ces informations peuvent être partagées entre les différents collaborateurs de l'éleveur.

San'Phone® est commercialisé depuis le début de l'année pour proposer un suivi sanitaire des animaux : un thermomètre est ingéré par la vache au début de sa vie. Une fois localisé dans le système ruminal, il mesure la température corporelle de la vache et détecte précocement des troubles de la santé (troubles respiratoires, mammites, etc.), envoyant un SMS dès qu’un animal appelle une attention particulière ou un examen clinique. Un Feedphone devrait être bientôt lancé pour détecter spécifiquement les troubles de l'ingestion et de la rumination grâce à un capteur inséré dans le collier de l'animal. Autant d'outils connectés qui facilitent le travail de surveillance du troupeau pour les éleveurs.

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

Source : Medria

Biodiversité : l'UE encadre l'accès aux ressources génétiques en application du protocole de Nagoya

L'UE a ratifié le protocole de Nagoya et s'est dotée d'un cadre législatif pour sa mise en œuvre sur le territoire européen. Le règlement sur l'accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation a en effet été adopté par le Conseil le 14 avril, après avoir eu l'aval du Parlement européen par une très large majorité.

Le Protocole de Nagoya, adopté en 2010, constitue le troisième pilier de la Convention des Nations unies sur la Diversité Biologique, les deux autres étant la conservation et l'utilisation durable de cette diversité. Il a pour but de réguler la manière dont les chercheurs et les entreprises utilisatrices de matériel génétique ont accès à ces ressources génétiques et aux connaissances traditionnelles qui leur sont associées.

Pour l'UE, l'un des enjeux identifiés dans la proposition de la Commission est de sécuriser l'accès aux ressources génétiques à l'avenir, et d'encourager la R&D et l'innovation dans le domaine des produits et des services axés sur la nature. En effet, un très grand nombre d'acteurs est concerné par l'utilisation de ces ressources, allant de la recherche académique aux entreprises de secteurs tels que la génétique animale et végétale, l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique ou les cosmétiques.

Ces utilisateurs seront désormais tenus de s'assurer que l'accès aux ressources génétiques et aux connaissances traditionnelles associées aux ressources utilisées est conforme aux dispositions légales applicables et que les avantages qui en découlent sont partagés de manière juste et équitable. Le règlement prévoit par ailleurs des mesures destinées à favoriser les chercheurs poursuivant des fins non commerciales et les PME.

La France présente la spécificité d'être concernée à double titre. D'une part, elle est utilisatrice de ces ressources à travers des acteurs majeurs de la recherche et de l'industrie dans ces domaines. D'autre part, elle est également fournisseur de ressources, en raison de la richesse de sa biodiversité, en particulier dans les régions d'outre-mer. Le dispositif juridique français sera complété par la loi relative à la biodiversité, présentée en Conseil des Ministres le 26 mars 2014.

Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective

Source : Conseil européen

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24/04/2014

Biocarburants avancés à partir de résidus et de déchets : quel potentiel ?

Une étude, réalisée par l'International council on clean transportation (ICCT) et les consultants NNFCC, évalue le potentiel des biocarburants avancés à partir de résidus et de déchets à l'horizon 2030 et à l'échelle de l'Union européenne.

Selon les auteurs, l'Europe génère chaque année 900 millions de tonnes de résidus agricoles et forestiers, ainsi que de déchets ménagers verts et d'huiles usagées. En prenant en compte les usages existants et l'environnement (qualité des sols, prévention de l'érosion et maintien de la biodiversité), le volume mobilisable pour les biocarburants dits « avancés » serait de 223 à 225 millions de tonnes par an. Cela correspond, sous l'hypothèse de rendements constants, à une production de 36,7 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), soit 16% de la consommation en carburants en 2030. À noter que certaines technologies sont considérées comme proches de la commercialisation, d'autres nécessitant des incitations à court terme pour y parvenir.

Concernant les émissions de gaz à effet de serre, les auteurs se sont reposés sur une analyse de cycle de vie : pour les biocarburants étudiés, la réduction est de l'ordre de 60%. Le rapport souligne néanmoins la nécessité d'assurer un prélèvement soutenable de la ressource via une gestion qui maintienne les fonctionnalités et le carbone du sol, protège la ressource en eau et la biodiversité.

Sur les aspects économiques, selon l'étude, si la ressource était utilisée au maximum de son potentiel, elle permettrait de générer 15 milliards d'euros et de créer environ 300 000 emplois, dont 133 000 permanents, à l'horizon 2030.

Cette évaluation a été coordonnée par Pete Harrison de l'European Climate Foundation (ECF) et revue par l'Institute for European Environmental Policy (IEEP).

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Élise Delgoulet, Centre d'études et de prospective

Source : ICCT

 

15:13 Publié dans Biomasse/Biocarburants, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Une méta-analyse des prédictions des effets du changement climatique sur les rendements du blé dans le monde

Les futurs rendements du blé seront sensibles aux évolutions de la température, des précipitations et de la concentration atmosphérique en CO2, mais la variabilité des résultats des simulations ne permet pas aujourd'hui de prédire avec certitude si la combinaison de ces évolutions climatiques sera positive ou négative pour ces rendements. Deux chercheurs de l'Inra ont récemment publié une méta-analyse des modifications simulées des futurs rendements en blé, de façon à identifier des combinaisons de température, précipitations et concentration atmosphérique en CO2 conduisant à une augmentation ou diminution des rendements du blé.

L'analyse statistique porte sur les résultats de 90 articles scientifiques publiés à travers le monde et explorant une diversité de scénarios climatiques. Les résultats sont exprimés en termes de variation relative du rendement moyen entre les conditions climatiques du passé récent et des conditions climatiques futures. Il en ressort que les variations de rendements en blé vont de -100% à +155%, avec une très forte variabilité, en particulier dans les régions du monde où le nombre de données est très important (Australie, États-Unis, Royaume-Uni par exemple). Des baisses de rendements ont été constatées dans plus de 50% des cas lorsque la température moyenne augmente de plus de 2,3°C, lorsque les précipitations sont réduites et lorsque la concentration atmosphérique en CO2 est inférieure à 395 ppm. Une réduction des précipitations de plus de 50% est associée à des baisses de rendements dans plus de 90% des cas.

Les scientifiques ont par ailleurs analysé les effets combinés d'évolutions climatiques pour 28 articles dont les données étaient suffisantes pour un traitement conjoint des trois variables climatiques. Parmi ces 28 articles, certaines régions du monde telles que l'Australie étaient sur-représentées, tandis que la Russie était sous-représentée. Cette partie de l'étude montre que l'effet négatif d'une élévation de la température est réduit lorsque les précipitations et la concentration atmosphérique en CO2 augmentent. À l'inverse, une diminution des précipitations de l'ordre de 40% cause des pertes de rendements quel que soit le niveau de concentration atmosphérique en CO2 et même si l'élévation de température est inférieure à 2°C. Ceci souligne l'importance du facteur disponibilité en eau pour les futurs rendements en blé.

La variabilité des résultats de cette méta-analyse demeure néanmoins importante. Les auteurs estiment que cette variabilité est en partie due à la gamme des scénarios climatiques testés, à la variété des sites étudiés à travers le monde (avec des types de sol différents) et vraisemblablement aux différences de pratiques culturales associées (fertilisation). Cette méta-analyse pourrait donc être complétée au fur et à mesure que de nouvelles données de simulation sont disponibles, et que d'autres paramètres seront pris en compte, notamment l'impact des bio-agresseurs, des températures extrêmes, et du changement de la répartition annuelle des précipitations sur les rendements en blé.


Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective


Source : Field crops research

23/04/2014

GIEC – Publication du volet « adaptation » du cinquième rapport

Après un premier volet relatif aux connaissances scientifiques publié en septembre 2014, le groupe de travail II a rendu publique sa contribution au cinquième rapport du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Il porte sur les risques liés au changement climatique, en particulier les événements extrêmes, et les mesures d'adaptation ; sont aussi explorées les questions de vulnérabilité, ou encore de résilience.

Dans ce rapport, le chapitre 7 est dédié à la sécurité alimentaire et aux systèmes de production. Les auteurs discutent des effets du changement climatique sur les cultures et leur rendement ; les conditions d'accès, d'utilisation et les prix de ces ressources sont aussi abordés.

À propos des rendements, un grand nombre d'études montrent un impact du changement climatique négatif – les travaux actuels ne permettant pas de trancher sur des effets positifs dans les régions de haute latitude. Ces effets semblent plus prononcés pour le blé et le maïs que pour le riz et le soja. La figure ci-dessous présente les estimations des impacts observés du changement climatique entre 1960 et 2013.

giec,changement climatique

Le rapport souligne aussi que de nombreuses études, depuis le dernier rapport du GIEC (AR4), permettent de confirmer notamment :

  • les effets stimulants du dioxyde de carbone sur les cultures, mais aussi sur le développement des plantes envahissantes ;

  • les impacts négatifs d'une concentration élevée d'ozone dans la troposphère sur les rendements.

Mais une difficulté persiste concernant l'étude des interactions entre ces nombreux paramètres (dioxyde de carbone, ozone, température moyenne, etc.) Quant aux effets sur la propagation des maladies (répartition géographique, intensité), ils restent incertains.

Les projections montrent un impact sur les rendements débutant dès 2030, que les mesures d'adaptation soient en place ou non ; l'impact est plus marqué en 2050. Les risques sur la sécurité alimentaire sont substantiels dans les scénarios avec une forte augmentation de température (3-4°C localement ou plus).

Au sujet des impacts sur les prix à l'horizon 2050, les écarts sont très importants selon les études. Les modélisations tenant seulement compte des variations de températures et de précipitations montrent une augmentation des prix mondiaux de l'ordre de 3 à 84%. Alors que les travaux qui incluent le changement de concentration en dioxyde de carbone (mais pas celle de l'ozone ou le rôle des maladies et nuisibles) projettent un impact entre -30 et +45%.

La différence de rendement induite par la mise en place de mesures d'adaptation est de l'ordre de 15 à 18% du rendement actuel. Mais cette approche en moyenne cache de fortes disparités selon la culture considérée, la région, le niveau du réchauffement climatique ou encore le type de mesures mises en œuvre. La préférence semble plutôt être donnée au développement d'un bouquet de stratégies pour un même système de productions afin de limiter les impacts négatifs du changement climatique. Les auteurs soulignent aussi le manque de connaissances sur les innovations et leurs potentiels d'adaptation en termes de transformation, d'emballage, de transport, de stockage et d'échanges commerciaux.

Élise Delgoulet, Centre d'études et de prospective

Source : IPCC

15:04 Publié dans Climat, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : giec, changement climatique |  Imprimer | | | | |  Facebook

GIEC – Publication du volet « atténuation » du cinquième rapport

Le groupe de travail III a rendu public le volet « atténuation du changement climatique » du cinquième rapport du GIEC (AR5), en avril 2014. Cette partie du rapport est dédiée aux mesures de lutte contre le changement climatique, définies comme les interventions humaines visant à réduire les émissions de GES et accroître les puits de carbone. Pour les grands secteurs de l'économie (énergie, transport, bâtiment, industrie, agriculture, forêt, etc.), le volet 3 du rapport analyse les politiques d'atténuation aux niveaux global, national et infra-national, et évalue les problèmes financiers et les investissements nécessaires. Les auteurs ont ainsi analysé 900 scénarios d'atténuation du changement climatique, avec diverses implications technologiques, économiques et institutionnelles, correspondant à des concentrations de 430 à 720 ppm CO2eq à l'horizon 2100. Par rapport au quatrième rapport (AR4), les scientifiques ont en plus tenté de prendre en compte les événements climatiques extrêmes, qui ont une faible probabilité d'occurrence mais potentiellement d'importantes conséquences.

Un des 16 chapitres s'intéresse spécifiquement aux secteurs agricole et forestier et aux changements d'usage des terres (agriculture, forestry and other land use, AFOLU), comprenant les feux de forêt, les feux de tourbière et la décomposition de la tourbe. Le secteur AFOLU a contribué à hauteur de 24% aux émissions totales de GES d'origine anthropique, soit environ 10 à 12 GtCO2eq par an, principalement dues à la déforestation, aux fermentations entériques et à la gestion des fertilisants (minéraux ou organiques). Depuis 2000, il est le seul secteur à avoir vu ses émissions de GES baisser. Les projections pour ce secteur montrent que les émissions de CO2 devraient diminuer au cours du XXIe siècle, mais que les émissions des autres GES (CH4 et N2O) devraient quant à elles s'accroître. Les options les plus efficaces, en termes de coût-efficacité, pour réduire les émissions du secteur forestier sont le reboisement, une gestion sylvicole adaptée et la lutte contre la déforestation. Pour le secteur agricole, les options mises en avant sont une gestion adaptée des surfaces cultivées, les prairies et la préservation de la matière organique des sols. Les changements de comportements alimentaires et la lutte contre le gaspillage comptent également parmi les options potentiellement intéressantes. Quant aux bioénergies, elles représentent des possibilités non négligeables, à condition de veiller à la durabilité des pratiques et à leur efficience énergétique. Pour accroître l'efficacité de ces mesures, les auteurs soulignent qu'il sera nécessaire de développer des politiques qui incitent conjointement à l'atténuation et à l'adaptation des secteurs agricole et forestier au changement climatique.

En conclusion, ce troisième volet du rapport du GIEC insiste sur la nécessité d'accentuer les efforts en matière d'atténuation. En effet, malgré un accroissement des politiques nationales et régionales de lutte contre le changement climatique, les émissions de GES ont continué à augmenter, et même de façon plus rapide sur la dernière décennie. Pour atteindre des niveaux d'émissions compatibles avec une élévation de la température globale limitée à 2°C, les auteurs signalent la nécessité de se fixer des objectifs ambitieux, de mettre en place des actions le plus rapidement possible et de revoir significativement les investissements liés aux secteurs énergétiques : moins d'investissements pour les énergies fossiles, davantage pour les énergies « bas carbone » (énergies renouvelables, nucléaire). Les auteurs estiment que retarder ces efforts à l'horizon 2030 pourrait compromettre la possibilité de limiter l'élévation de la température globale à 2°C. Ils soulignent enfin le besoin de coopération internationale et d'une meilleure intégration entre les politiques menées aux niveaux mondial, national et régional.


Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective


Source : IPCC

14:57 Publié dans Climat, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : giec, changement climatique |  Imprimer | | | | |  Facebook

22/04/2014

Un retour possible de la maladie de Chagas

Suite à une étude menée en Bolivie avec des partenaires locaux, l'Institut de recherche pour le développement (IRD) a mis en évidence, en milieu rural ou semi-rural, une recrudescence de la colonisation de certaines habitations par la punaise Triatoma infestans, vecteur d'un parasite sanguin, Trypanosoma cruzi, agent de la maladie de Chagas. Cette zoonose, souvent mortelle, qui touche différentes espèces de rongeurs, ainsi que l'Homme, atteint essentiellement le continent américain. Elle est endémique dans le sud des États-Unis ainsi que dans plusieurs pays d'Amérique latine, dont l'Argentine et le Brésil. Les constatations du rapport de l'IRD, qui font craindre une augmentation de cas humains en Bolivie, confirment la difficulté à lutter en amont contre les vecteurs du parasite. L'élimination des punaises par épandage d'insecticide est l'une des méthodes privilégiées pour lutter contre cette maladie qui touche 7 à 8 millions de personnes dans le monde, principalement en zones rurales.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : IRD


14:48 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Une nouvelle maladie porcine sur le continent américain

Un article du 14 avril 2014 de l'Agence Reuters, à Chicago, fait état de la propagation très rapide du porcine epidemic diarrhea virus (PEDv) aux États-Unis. Apparue dans l'Ohio, la diarrhée épidémique porcine touche les porcs de tous âges, avec un taux de mortalité qui peut atteindre 100% pour les porcelets sous la mère. Ainsi, elle aurait causé à ce jour la mort de cinq millions de porcelets, les États à forte concentration porcine étant les plus impactés (Iowa, Minnesota, Oklahoma, Indiana et Caroline du Nord).

Face à la progression de la maladie, l'United State Departement of Agriculture (USDA) envisagerait de durcir les règles sanitaires dans les prochaines semaines. La déclaration des cas pourrait ainsi être rendue obligatoire, mesure généralement envisagée face à des maladies majeures (peste porcine africaine, fièvre aphteuse). Des travaux de recherche sont également engagés pour la mise au point d'un vaccin et les États les plus touchés pourraient être déclarés zones sinistrées. Par ailleurs, concerné par des cas récents, le Canada a diffusé des mesures protectrices préventives auprès des éleveurs de porcs québécois.

Le séquençage du virus montre une proximité forte avec le virus asiatique. Toutefois, le mode d'entrée de ce virus aux États-Unis, enzootique en Asie du Sud depuis plusieurs années, est pour l'instant inconnu. Même si cette maladie n'a jamais été identifiée en Europe, la plateforme d'épidémiosurveillance des maladies animales souligne l'importance de la vigilance vis-à-vis d'une possible introduction. En effet, l'impact économique du PEDv peut être très important : la baisse de la production de viande de porc a entraîné une forte hausse des cours aux États-Unis.

Madeleine Lesage, Centre d'études et de prospective

Source : Reuters

14:46 Publié dans Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : production porcine |  Imprimer | | | | |  Facebook

La FAO presse les pays d'intensifier la lutte contre la jaunisse fusarienne

Dans une note d'information en date du 14 avril 2014, la FAO alerte sur la propagation récente, de l'Asie à l'Afrique et au Moyen-Orient, de la souche Tropical Race 4 de la jaunisse fusarienne. Cette maladie affecte les cultures de bananes, toutes variétés confondues.

Également connue sous le nom de maladie de Panama, la jaunisse fusarienne endommage les bananiers et réduit leur production, bien que le fruit reste comestible. Elle se transmet par le sol et ne peut être contrôlée par les pratiques et fongicides actuellement disponibles. L'enjeu est alors de prévenir sa propagation, due notamment à des mouvements de matériel végétal malade et de particules de sol contaminées.

La banane est considérée par la FAO comme la huitième culture alimentaire mondiale et comme la quatrième pour les pays les moins avancés. Les enjeux sont forts puisque les bananes sont essentiellement produites par de petits exploitants agricoles. Ainsi, moins de 15% de la production mondiale sont exportés.

La FAO recommande aux pays concernés la mise en place de diverses mesures : sensibilisation des acteurs, surveillance de la maladie, mesures de prévention, etc. Un effort concerté des États, de l'industrie, des organismes de recherche et des organisations internationales est ainsi nécessaire pour prévenir la propagation de cette maladie.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Source : FAO

18/04/2014

Le jubilé du SIAL en 2014

Le cinquantième salon international de l'alimentation se tiendra du 19 au 23 octobre prochain. Le SIAL, qui est traditionnellement un carrefour alimentaire, est également un témoin des innovations et tendances. Selon Xavier Terlet, du cabinet XTC, les valeurs tendancielles sur le plan des choix alimentaires seraient axées sur la naturalité et l'éthique, notamment en termes d'éco-responsabilité et de réduction du gaspillage. La valeur « plaisir » reste toujours en bonne place, avant l'aspect « santé ».

Source : http://www.sialparis.fr/Le-salon/L-actualite-du-SIAL/Panorama-2014-des-tendances-internationales?noredirect

14:37 Publié dans Alimentation et consommation, IAA, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : sial |  Imprimer | | | | |  Facebook

Une entreprise d'alimentation animale innove pour l'alternative thérapeutique

La société Nor-Feed Sud, PME française anciennement filiale de la firme danoise Nor-Feed, commercialise des compléments alimentaires pour animaux de production. Ces compléments peuvent constituer des alternatives thérapeutiques, notamment aux antibiotiques, pour lesquels la réduction de l'usage en santé animale et la mise au point d'alternatives sont un enjeu fort des prochaines années. Parmi ses produits, Nor-Feed Sud propose ainsi le Citrozest (additif à base d'agrumes stabilisant la digestion) comme alternative aux antibiotiques. Cette société participe également à un projet de recherche labellisé par le pôle de compétitivité VEGEPOLIS, sur les substances pouvant réduire les émissions de méthane par les ruminants.

Source : Les Échos


Nestlé ouvre un institut sur la sécurité sanitaire en Chine

Nestlé a inauguré le 25 mars dernier, à Pékin, un centre de recherche dédié à la sécurité sanitaire (Nestlé Food Safety Institute, NFSI). Cet institut travaillera sur la gestion des risques sanitaires en collaboration avec les universités locales, les organismes de recherche et les agences gouvernementales. Ces travaux ont pour objectif de contribuer à améliorer les règles et standards sanitaires chinois dans le domaine alimentaire. Le NFSI s'impliquera également dans la promotion de la communication scientifique et la mise en place de programmes de formation sur la sécurité sanitaire.

Source : Nestlé

14:30 Publié dans Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : chine |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/04/2014

Inauguration d'une maternité porcine du futur dans le Finistère

Une maternité porcine du futur a été inaugurée le 4 avril 2014 dans la station expérimentale des Chambres d’agriculture de Bretagne de Guernévez, à Saint-Goazec dans le Finistère. Ce projet, qui a coûté 240 000 euros, a pour objectif d'améliorer à la fois le bien-être animal, les conditions de travail des éleveurs, et les performances énergétiques du bâtiment. Grâce à une isolation renforcée, une meilleure utilisation de la lumière naturelle, des panneaux solaires thermiques et des récupérateurs de chaleur, cette maternité devrait permettre entre 50 et 75% d'économies d'énergie par rapport à un dispositif classique. Le bâtiment de 250 m² a également été conçu pour améliorer le bien-être des truies et des porcelets : des « nids » à porcelets et des dalles chauffantes ont été installés pour garantir une température de 35°C aux porcelets et maintenir une température de 18-20°C pour les truies en lactation. Enfin, le pilotage de l'éclairage et de l'alimentation a été automatisé et peut être géré avec des outils numériques.
Sources :
L'Express et Chambres d'agriculture de Bretagne

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Lancement d'Esteban : Étude de santé sur l'environnement, la biosurveillance, l'activité physique et la nutrition

L'Institut de veille sanitaire a lancé le 14 avril dernier une nouvelle étude nationale de santé publique. L'étude Esteban sera menée en France métropolitaine auprès d'un échantillon aléatoire de 4 000 adultes (18-74 ans) et 1 000 enfants (6-17 ans). L'objectif général est de mieux connaître l'état de santé de la population. Ainsi, l'exposition de la population à plus d'une centaine de substances chimiques présentes dans l'environnement va être mesurée. Esteban permettra également de décrire l'évolution des consommations alimentaires, de l'activité physique et de l'état nutritionnel de la population. Enfin, un état des lieux de certaines maladies chroniques majeures et de leurs facteurs de risque sera réalisé. Esteban est construite pour être répétée tous les sept ans, et les premiers résultats seront publiés en 2016.

Source : InVS

 

 

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