09/06/2020
Prioriser la lutte contre les maladies animales selon leurs impacts potentiels et risques d'introduction
Dans le but d'affecter au mieux les ressources disponibles pour la lutte contre les maladies animales, un article publié en avril 2020 dans Frontiers in Veterinary Science propose un outil permettant d’évaluer les probabilités d'introduction de 18 maladies sur un territoire donné et d'estimer leurs impacts potentiels. Centrée sur l'Écosse, l'étude utilise des données publiques (recensement agricole écossais et base européenne DISCONTOOLS), pour modéliser les populations bovines, ovines, équines, porcines et aviaires. Les caprins sont exclus car trop peu nombreux.
Selon le classement obtenu, l'influenza aviaire hautement pathogène, la fièvre aphteuse chez les bovins et la fièvre catarrhale chez les ovins présentent le niveau de criticité le plus élevé, en dépit de la baisse du risque d'introduction de l'influenza depuis 2017. Pour les auteurs, ces trois maladies devraient donc être surveillées en priorité.
Impact des maladies en Écosse (en pourcentage par rapport à la maladie de plus fort impact), en fonction du risque d'introduction (négligeable, très faible, faible, moyen et élevé), selon l'espèce considérée
Source : Frontiers in Veterinary Science
Lecture : les flèches décrivent l'évolution entre 2017 et 2019 du risque d'introduction des maladies. HPAI : influenza aviaire hautement pathogène ; FMD : fièvre aphteuse ; PPR : peste des petits ruminants ; BTV : fièvre catarrhale ; LSD : dermatose nodulaire contagieuse ; AHS : peste équine ; ASF : peste porcine africaine ; Sheep pox : clavelée ; B. abortus : brucellose ; CSF : peste porcine ; EBL : leucose bovine enzootique ; WNV : virus du Nil occidental ; Aujesky's : maladie d'Aujesky ; LPAI : influenza aviaire faiblement pathogène ; SVD : maladie vésiculeuse du porc ; PED : diarrhée épidémique porcine ; EIA : anémie infectieuse équine ; ND : maladie de Newcastle.
Source : Frontiers in Veterinary Science
11:17 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : ecosse, maladies animales | Imprimer | |
12/05/2020
Qu'apportent les groupes d'échanges d'agriculteurs sur les questions climatiques ?
L'agriculture est aujourd'hui responsable du quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre et les politiques publiques incitent les agriculteurs à adopter des pratiques favorables au climat. Pour y parvenir, une des solutions est de constituer des groupes d'échanges participatifs, associant chercheurs, conseillers et producteurs. Dans un article du Journal of Rural Studies, une équipe évalue l'efficacité de telles démarches, à travers l'étude du programme écossais Farming for a Better Climate. Grâce à la mise en place de groupes participatifs, il vise à permettre aux agriculteurs d'acquérir des compétences et des connaissances nouvelles sur les relations entre climat et agriculture. Il s'agit de favoriser l'adoption de pratiques agricoles bénéfiques pour le climat et de renforcer la résistance des exploitations. Les méthodes d'évaluation mobilisées combinent approches quantitatives quasi-expérimentales et qualitatives (entretiens, observations participantes, etc.).
Objectifs du programme (PEP) et indicateurs utilisés pour l'évaluation
Source : Journal of Rural Studies
Lecture : pour chaque indicateur, le type de méthode utilisé pour l'évaluation est indiqué entre parenthèses (QN pour les méthodes quantitatives et QL pour les méthodes qualitatives). RE signifie « renewable energy ».
L'évaluation met en évidence un effet globalement positif de ce programme. Les entretiens réalisés auprès des participants soulignent toutefois que la dimension participative de ces démarches aurait pu être renforcée, nombre d'entre eux regrettant une approche trop descendante. Les analyses quantitatives montrent un effet significativement positif du programme sur l'acquisition de connaissances et compétences relatives au lien entre agriculture et climat, mais aussi concernant l'adoption de pratiques favorables à celui-ci. Néanmoins, les entretiens conduisent à nuancer ce résultat, le recours à ces pratiques résultant moins de la participation aux échanges que d'impératifs économiques (réduction des dépenses liées aux engrais et carburants notamment). Concernant la capacité de résistance des exploitations, peu d'analyses ont pu être conduites, faute d'indicateurs disponibles, mais les auteurs montrent cependant que les agriculteurs ayant participé à ce programme tendent à avoir des sources de revenu plus diversifiées.
Si cette évaluation montre une certaine utilité des groupes d'échanges pour concilier agriculture et climat, les auteurs appellent, en conclusion, à ne pas négliger les autres outils de politiques publiques (régulation, subventions, etc.).
Mickaël Hugonnet, Centre d’études et de prospective
Source : Journal of Rural Studies
10:14 Publié dans Agriculteurs, Climat | Lien permanent | Tags : ecosse, climat, groupes participatifs, agriculteurs, conseillers, chercheurs | Imprimer | |
01/10/2014
Résultats de la surveillance de la consommation alimentaire et de l’état nutritionnel des Écossais
L'autorité alimentaire du Royaume-Uni (Food Standard Agency) a publié le 24 septembre les données 2008-2012 du programme de surveillance de la consommation alimentaire et de l'état nutritionnel pour la population écossaise, basé sur un suivi de cohorte.
Si les résultats ne traduisent pas de différences spécifiques par rapport au reste de la population britannique, il a cependant été noté des écarts plus importants avec les valeurs recommandées. Cela concerne notamment des apports excédentaires en graisses saturées, sucre ajouté et sel, liés à une consommation insuffisante en fruits et fibres. Un dosage sanguin de la vitamine D chez les personnes de la cohorte a également révélé un taux plus bas que la norme.
Source : Food Standards Agency
10:04 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : ecosse, fsa, état nutritionnel | Imprimer | |