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30/06/2012

Décomposition de « l'euro alimentaire »

L'observatoire des prix et des marges de FranceAgriMer vient de publier un document de travail rédigé par Philippe Boyer, de l'Observatoire, et Jean-Pierre Butault, de l'INRA, sur la décomposition de l'euro alimentaire en revenus des différents facteurs de production en France pour l'année 2005.

Ces travaux s'inspirent d'une méthode de calcul de décomposition du dollar alimentaire développée par le Service de recherche économique du Département de l'agriculture américain (USDA/ERS), à partir des tableaux entrée-sortie de la comptabilité nationale. Les premiers résultats montrent qu'en 2005, 65% de chaque euro dépensé en alimentation dans les lieux de vente de détail (ne comprenant donc pas la restauration hors domicile) contribuaient à créer de la valeur au sein des filières agro-alimentaires françaises. Le reste de la dépense alimentaire de détail rémunérait les importations de produits agricoles bruts et de produits intermédiaires ou était constitué de taxes sur les produits.

Cette méthode permet également de répartir la valeur ajoutée créée par chaque maillon de la filière agro-alimentaire française et de calculer le nombre d'emplois induits dans les IAA par nos dépenses alimentaires. Ces calculs sont destinés à être actualisés pour couvrir des années plus récentes.

 Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

 Source : Observatoire des prix et des marges

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29/06/2012

Rapport de la Cour des comptes européenne sur le système de contrôle des produits bio

Alors que le marché des produits biologiques a pris de l'ampleur ces dernières années, la Cour des comptes européenne (CCE) vient de sortir un audit sur l'efficacité du système de contrôle de la production biologique : les organismes concernés par le contrôle et leur façon d'exercer leurs responsabilités. Le document conclut sur l'existence de certaines faiblesses dans le système de contrôle de la production sous certification biologique : certifications inadéquates, application inégale des sanctions vis-à-vis des non conformités de production, pas d'informations suffisantes sur la régularité annuelle des contrôles, traçabilité des produits qui pourrait être mieux assurée notamment lors des passages aux frontières et pour les importations de pays tiers, etc. Les auditeurs de la CCE ont ainsi procédé à un exercice pour remonter la chaîne de production de 85 produits de différentes origines (dont la France). En trois mois, 60% des producteurs ont pu être identifiés, le reste n'étant pas possible à cause d'informations incomplètes. Au bout de 6 mois, 32% des produits ne pouvaient toujours pas être tracés jusqu'au producteur.

La CCE recommande de renforcer la supervision par les autorités nationales des organismes de contrôle, d'améliorer des échanges d'information entre États membres, de s'assurer du respect des règles de traçabilité des produits et d'accroître la surveillance de la Commission européenne sur les systèmes de contrôle nationaux. Le rapport ajoute également que la Commission européenne doit s'assurer des modes de contrôle et de supervision de la production biologique dans les pays tiers où la production biologique est déjà reconnue comme équivalente.

 

Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective

Source : Communiqué de presse du 26/6/2012, « Rapport spécial de la Cour des comptes européenne: Le système de contrôle de la production biologique », CCE.

14:58 Publié dans 2. Evaluation, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

23/06/2012

Bientôt des emballages comestibles ?

Pour réduire la quantité de déchets liés au suremballage, la start-up franco-américaine Wikicells déclare avoir mis au point des emballages comestibles. Réalisés, soit sous forme de boîte classique ou de coqueà partir de bagasse (pulpe de canne à sucre), soit sous forme de membrane fabriquée à partir d'aliments variés (ex : chocolat, tomate), ils peuvent recouvrir tous les types d'aliments. Ces emballages étant comestibles, il faut les passer sous l'eau avant de les consommer et ils auront une date de péremption. « Il faudra éduquer le consommateur à ce nouveau type de produits », a déclaré le fondateur de la start-up, professeur à Harvard. Les premiers produits seront mis en vente cet automne au Laboratoire, un lieu d'exposition installé à Paris.

 

Source : RIA, La revue de l'industrie agroalimentaire


14:30 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

21/06/2012

Des distributeurs automatiques proposant des produits « sains »

Selon le site agro-media.fr, la Chambre Syndicale Nationale de la Distribution Automatique (NAVSA) propose de découvrir en avant-première les distributeurs automatiques labellisés « feelGood. De la variété dans votre distributeur® » sur le site www.dafeelgood.fr. Ce label distingue les distributeurs automatiques proposant des produits variés sur le plan nutritionnel autour de 4 familles d’aliments :

- les fruits et légumes (ex : fruits ou légumes à croquer, jus de fruits, compotes sans sucres ajoutés, soupes et gaspachos, smoothies) ;

- les boissons rafraîchissantes sans alcool (ex : eaux plates et gazeuses, natures ou aromatisées, sodas light, thés glacés sans sucres ajoutés) ;

- les produits céréaliers (ex : barres de céréales complètes, flocons de céréales allégés en sucres, biscuits) ;

- les produits laitiers (ex : yaourts à boire, portions de fromages pré-emballées, briques de lait aromatisé).

Le label est attribué en fonction d’un cahier des charges précis, élaboré avec l’appui de nutritionnistes. Un organisme indépendant sera chargé d'effectuer des contrôles réguliers.

Source : agro-media.fr

14:28 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

19/06/2012

Scénarios pour l'innovation dans l'agroalimentaire

 « Europe INNOVA » est une initiative à l’intention des professionnels de l’innovation, financée par la Commission européenne dans le cadre du 6e programme-cadre, qui identifie et analyse les incitations et les obstacles à l'innovation dans des secteurs spécifiques. L'industrie agroalimentaire a fait l'objet dans ce cadre d'un rapport de prospective sectorielle.

Sur la base de tendances lourdes (croissance démographique et vieillissement en Europe, progrès scientifique et techniques), cinq scénarios ont été élaborés :

 

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16:39 Publié dans 1. Prospective, Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/06/2012

Une liste d'allégations de santé autorisées par la Commission pour l'alimentation

La réglementation européenne prévoit depuis 2006, par le règlement (CE) n° 1924/2006, d'encadrer les allégations nutritionnelles et de santé concernant les produits destinés à l'alimentation. Par la suite, dès 2008, les États membres avaient soumis des listes d'allégations concernant les produits alimentaires que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a évalué sur des critères scientifiques. Une liste des allégations nutritionnelles de santé vient d'être validée mi-mai 2012. Ce registre interactif, disponible en ligne, est constitué de 222 allégations : il s'agit des formulations autorisées (avec une certaine souplesse) et des conditions d'usage. Seules celles du registre seront autorisées à partir de décembre 2012.

Les indications sur l’importance du calcium pour la santé osseuse ou encore sa contribution à un métabolisme énergétique normal sont des exemples d'allégations proposées par les industriels sur les bénéfices supposés de leurs produits alimentaires. Ces arguments de vente reposent souvent sur des stratégies marketing visant à attirer l’attention des consommateurs. Pour protéger ces derniers de risques de tromperie, la Commission encadre ainsi les indications nutritionnelles et de santé diffusées dans l'Union européenne.

Certaines allégations restent en cours d'étude par l'EFSA. Ce registre est donc amené à évoluer régulièrement.

 

Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective

Source : Commission européenne (communiqué de presse)

16:28 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/06/2012

Évaluation d'une législation contraignante en matière d'obésité

Des chercheurs du Centre des politiques de santé de l’université de l’Illinois à Chicago ont publié dans les Archives of Pediatrics & Adoslescent Medicine un article tentant d’évaluer la législation californienne en matière de lutte contre l’obésité. Celle-ci interdit la vente d'un certain type de nourriture (junk food) en dehors des cantines (stands tenus pas les élèves, distributeurs automatiques, etc.) dans les établissements d’enseignement secondaire depuis 2007.

Ces chercheurs ont comparé les réponses à un questionnaire portant sur l’alimentation des 24 dernières heures de 114 élèves du secondaire en Californie et 566 élèves provenant de 14 États n’ayant pas mis en place de telles législations. Les résultats montrent que les élèves californiens mangent en moyenne 158 calories de moins par jour que les élèves des autres États, sans qu'une relation causale stricte puisse bien sûr être établie.

 

Céline Laisney, centre d'études et de prospective

 

07/06/2012

Des universités américaines organisent la vente directe des agriculteurs sur leur campus

Aux États-Unis, la vente directe sur des marchés par les agriculteurs, tout en restant un phénomène de niche, se développe sur les campus universitaires, selon le site Best colleges on line, qui a établi la liste des 10 marchés universitaires les plus importants.

En effet, des universités et des associations d'étudiants s'associent de plus en plus à des agriculteurs pour organiser des marchés de producteurs sur les campus. Les buts affichés sont de favoriser l'économie locale, d'améliorer la nutrition des étudiants et de recréer un lien entre alimentation et sa provenance agricole.

 

Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

16:22 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/06/2012

Evolution de la consommation alimentaire en France et en Europe

Une étude du bureau Veille économique et prix de la DGCCRF vise à donner une photographie économique de la consommation de produits alimentaires par les ménages en France dans la période contemporaine (1959 à 2010), en la reliant à l’évolution du PIB et des prix. Elle montre notamment que l’évolution des prix de trois familles de produits alimentaires (produits laitiers, légumes et pains et céréales) sur les dix dernières années est plus volatile et plus prononcée que celle des prix de l’ensemble des biens et services. Elle met en évidence la significative (et rapide) élasticité de la demande aux prix de ces produits.

Les dépenses d'alimentation dans l'Union européenne varient du simple au double entre la Pologne et l'Italie ou la France (les plus gros consommateurs), la moyenne de l'UE-27 étant de 1600 euros par habitant et par an. Une certaine convergence s'observe, surtout pour les pays « en rattrapage économique ». L'étude montre l'effet « vases communicants » entre la croissance de la part des dépenses contraintes (logement, eau, électricité, etc), ainsi que celles consacrées aux communications, et la part de l'alimentation en baisse. Cela étant, cette dernière « tend à se stabiliser dans les grands pays de l'UE sur la période récente ».

 

Céline Laisney, centre d'études et de prospective

 


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04/06/2012

Essor de l'industrie agroalimentaire africaine

De nombreux éléments ont déjà annoncé le développement de l'agriculture et des agro-industries sur le continent africain : terres cultivables disponibles, investissements étrangers de grande échelle dans l'agriculture et l'agro-industrie, attention renouvelée par les bailleurs de fonds et les décideurs politiques, échanges d'expériences avec les autres pays en voie de développement, etc.

Selon un article paru dans l'hebdomadaire Jeune Afrique, les premiers résultats de ce développement agro-industriel sur le continent africain apparaissent enfin.

 C'est ainsi que la société sénégalaise Patisen est devenue leader du marché régional d'Afrique de l'Ouest des pâtes à tartiner chocolatées et des bouillons cubes. Ses marques locales sont conçues pour répondre aux demandes des consommateurs locaux. Patisen est un concurrent direct de Nestlé, pourtant fort d'une présence séculaire et ancien leader du marché. La société investit à présent en Afrique Centrale et élargit sa gamme de produits et services pour approvisionner la grande distribution et la restauration hors domicile, secteurs émergents sur le continent.

 

Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

 


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03/06/2012

Evian généralise la vente directe au consommateur

D'après le site http://www.evianchezvous.com/, Evian, la marque d'eau minérale du groupe Danone, lance un service de livraison de packs d’eau à domicile dans la région parisienne.

A partir de 2013, la commande pourra se faire par l'intermédiaire d’un boitier en forme de goutte d’eau, le Smart Drop, collé au frigo et relié à internet en Wifi, qui permettra de préciser les quantités souhaitées ainsi que le jour et l’heure de livraison.

L'objectif est de reconquérir une clientèle urbaine, de moins en moins motorisée, qui n'achète pas ou plus d'eau minérale en bouteilles. Le service est testé par Evian depuis quelques mois déjà dans le XVe arrondissement de Paris puis a été étendu depuis mars à l’ensemble de la capitale et quelques villes voisines de l’ouest parisien. Danone pourrait le lancer au niveau national, concurrençant ainsi la grande distribution.

 

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01/06/2012

Open Food Facts, l'information alimentaire ouverte

Selon le site collaboratif Open food facts, à l’instar de l’encyclopédie Wikipedia, ce site s'appuie sur les internautes pour recenser l'ensemble des produits alimentaires et leur composition. Ceux-ci sont invités à « partir en mission » dans les rayons afin de prendre en photo les étiquettes des aliments et remplir leurs fiches de composition nutritionnelle sur le site.

 

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Open Food Facts a trois objectifs principaux :

 

  • aider les consommateurs à décrypter les étiquettes (pour identifier et éviter les additifs alimentaires, comparer les produits et trouver des produits similaires plus sains, trouver des produits qui ne contiennent pas (ou moins) certaines substances que l'on veut éviter : graisses, sels, additifs, allergènes etc.) ;

  • inciter les industriels à proposer des produits plus sains, en notant les produits et en publiant des comparatifs de composition nutritionnelle ou en vérifiant les allégations du type "25% de sucre/sel/gras en moins par rapport aux autres produits de la catégorie" ;

  • aider la recherche (en croisant les données avec celles d'autres études).

 

Plus de 1000 produits ont déjà été répertoriés dans la base, grâce à une soixantaine de contributeurs.

 

Céline Laisney, centre d'études et de prospective

16:13 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

31/05/2012

L'OCDE revoit ses prévisions sur l'obésité

D'après une nouvelle publication de l'OCDE, au cours des trois dernières années, l’obésité chez les adultes a ralenti ou cessé de croître en Angleterre, Hongrie, Italie, Corée et Suisse, et n’a augmenté que de 2 à 3% en France et en Espagne. Cependant, au Canada, en Irlande et aux États-Unis,  la prévalence a augmenté de 4 à 5%.

 Par ailleurs, les taux d’obésité infantile se sont stabilisés en France, en Angleterre, en Corée et aux États-Unis. Les données montrent aussi que dans la plupart des pays, les femmes ayant un faible niveau de scolarité et/ou un faible revenu sont plus susceptibles d’être en surpoids. Cette disparité est aussi observée chez les enfants mais pas chez les hommes.

 (cliquer pour agrandir)

obésité


En France, où les taux d’obésité sont parmi les plus bas de l’OCDE, ils augmentent tout de même de façon régulière. Environ une personne sur 10 est obèse, et presque 40% de la population sont en surpoids (y compris obèse). Les données les plus récentes montrent que la proportion d’adultes en surpoids est plus ou moins en accord avec les anciennes projections de l’OCDE : celles-ci avaient prédit une croissance du taux de surpoids de 1,3% par an jusqu’en 2020, supposant la poursuite des tendances passées. En considérant les donnés les plus récentes, les nouvelles projections pour 2010-2020 indiquent une croissance de 5% pour le surpoids et de 2% pour l'obésité :

 

obésité


 Les taux d'obésité infantile français, qui n'ont pas augmenté durant les 20 dernières années, devraient, selon l'OCDE, rester faibles. Cependant ces projections montrent un risque d'augmentation du nombre d'enfants en surpoids.

 

Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

Source : OCDE

Chapitre sur la France

15:42 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : obésité |  Imprimer | | | | |  Facebook

28/05/2012

Nouvelles prévisions sur l'obésité en 2030 aux États-Unis

Aujourd'hui, aux États-Unis, 35,7% des adultes et 16,9% des enfants et adolescents sont considérés comme obèses (indice de masse corporelle supérieur à 30). Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a réalisé une actualisation de ses projections de progression de l'obésité dans le pays à l'horizon 2030.

Selon ces nouvelles projections, le taux de progression de la pathologie ralentirait et ne serait plus « que » de 33%, contre 51% dans les précédentes prévisions. Cela signifie tout de même que 42% de la population seraient obèse en 2030. De plus, le nombre de personnes considérées comme « sévèrement obèses » connaîtrait une croissance de 130% sur la période.

Les prévisions prennent en compte des facteurs comme le chômage, les habitudes alimentaires et sportives, et même le prix de l'essence et la densité de restaurants. Le facteur le plus important reste le vieillissement de la population. Le taux d'obésité des femmes ne progresserait pas en revanche.

 

  Céline Laisney, Centre d'études et de prospective

 

Source : CDC 

15:39 Publié dans 3. Prévision, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/05/2012

Bilan environnemental des circuits courts alimentaires de proximité

L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (Ademe) a publié un avis sur les circuits courts alimentaires de proximité. Ces derniers se caractérisent par de la vente directe ou avec un intermédiaire, et par une distance limitée entre le lieu de production et celui de consommation.

 L'Ademe souligne que si l'on considère l'ensemble du cycle de vie du produit, la diversité des circuits courts de proximité ne permet pas « d'affirmer que les circuits courts présentent systématiquement un meilleur bilan environnemental que les circuits longs, notamment en matière de consommation d'énergie et d'émissions de gaz à effet de serre (GES) ». Plusieurs facteurs expliquent ces différences :

  • Saisonnalité des produits

Les aliments importés de régions ou pays où ils sont cultivés en plein air peuvent consommer moins d'énergie et rejeter moins de GES que des produits cultivés localement mais hors-saison et dans des serres chauffées (y compris en incluant le transport).

  • Logistique du transport

Même si les produits commercialisés en circuits courts parcourent moins de distance, l'énergie consommée et les émissions de GES, ramenées à la tonne produite, peuvent être plus importantes pour les circuits courts. En effet, les poids lourds et cargos transocéaniques peuvent transporter les produits sur des distances plus longues que des camionnettes individuelles, pour un impact GES équivalent. Cet effet est amplifié lorsque la logistique n'est pas optimisée (camionnettes peu remplies et revenant à vide), ou lorsque les consommateurs doivent se déplacer davantage en cas de dispersion des points de vente.

 En revanche, les circuits courts permettent de réduire les déchets et de recycler/consigner les emballages des produits. En outre, ils recourent moins aux procédés de conservation (stockage au froid, fortement émetteur de GES).

 Ainsi, il apparaît indispensable d'accompagner les acteurs vers de bonnes pratiques : favoriser la production/consommation de produits de saison, et optimiser la logistique (adéquation moyen de transport/volume transporté, optimisation du circuit de livraison, remplissage du camion, etc.).

 

Noémie Schaller, Centre d'études et de prospective

 

Source : ADEME

15:07 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Enseignement et recherche | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook