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12/02/2019

Les paysans ne sont pas à vendre. Treize documentaires (1970-1993), Philippe Haudiquet

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Ces près de huit heures de film évoquent un temps que les gens de vingt ans ne peuvent pas connaître. Et c'est bien la force du cinéma que de faire revivre au présent le son et l'image des événements passés. Nous montrer des paysans tels qu'ils étaient, attachés à leurs fermes, défenseurs de leur cause, soucieux de leur territoire : tel est l'objectif de cette série de documentaires réalisés dans les années 1970 par Philippe Haudiquet. Ses courts-métrages, réalistes et militants, fruits d'un travail artisanal et local, associent témoignages ethnographiques, sauvegarde culturelle et manifeste politique. Images-constats autant qu'images-combats, ils donnent à voir, et plus encore à entendre, un moment particulier de la civilisation paysanne.

Quatre films (1973-1978) proposent une chronique de la bataille du Larzac. Ils décrivent les temps forts de la protestation collective non-violente, inspirée de Lanza del Vasto, contre la décision d'agrandir le camp militaire. À l'époque, les éleveurs disaient se battre pour leurs terres, mais aussi contre la raison d'État et les industries de guerre. Le slogan « les paysans ne sont pas à vendre », qui donne son titre au coffret, était inscrit sur les pancartes pour signifier qu'ils refusaient toute expropriation par le pouvoir central. D'inspiration occitane, sans être occitaniste, ce cinéma identitaire souligne les tensions entre tradition et modernité, entre protection du patrimoine (Gardarem lo Larzac, 1974) et préparation de l'avenir (Les bâtisseurs, 1978).

Les images du village de Sansa (Pyrénées orientales), tournées en 1970, montrent une communauté semblant condamnée à disparaître, mais qui ne s'y résigne pas. Celles sur les derniers meuniers des Moulins du Nord (1971), associé à Crépuscule (1973), dressent un portrait du Westhoek, région transfrontalière franco-belge. Et n'oublions pas le portrait du cheval Bibi (1976), emmené par son propriétaire au tribunal, à travers les rue de Meulan, car un habitant voisin de son écurie se plaint du bruit qu'il fait avec ses sabots, chaque matin, pour avoir son avoine.

Tous ces films importent d'abord pour ce qu'ils montrent directement : des manières de travailler, des vies de famille, des jugements portés sur le monde, l'attachement des gens à leurs villages et l'inscription de ces villages dans les paysages. Ils valent aussi pour ce qu'ils suggèrent indirectement : les liens entre culture et histoire, entre histoire et espace, l’inexorable changement social, le sentiment d'un destin qui échappe et la peur de ne plus maîtriser sa vie. Beaucoup croyaient, comme dit Aimé Césaire, que « la voie la plus courte vers l'avenir est toujours celle qui passe par l'approfondissement du passé ». L'immense décalage entre les images d'Haudiquet et la réalité présente laisse penser que c'est une autre voie qui a été empruntée...

Bruno Hérault, Centre d'études et de prospective

Lien : Les Documents Cinématographiques

13:13 Publié dans Agriculteurs, Société, Territoires | Lien permanent | Tags : haudiquet, paysans, documentaire |  Imprimer | | | | |  Facebook

Note de l'APCA sur le Brexit : le scénario du pire et ses conséquences sur le secteur agricole

Dans une note récente, Q. Mathieu et T. Pouch (APCA) analysent les conséquences possibles d'un « Brexit dur » pour le secteur agricole, à la suite du rejet par le Parlement britannique de l'accord sur une sortie négociée du Royaume-Uni (RU) de l'Union européenne (UE). Si cette hypothèse se confirme, dès le 30 mars 2019, le pays rétablirait des droits de douane (entre 10 et 50 % selon les produits) et des barrières non-tarifaires, à l'instar d'un membre de l'OMC sans accord préférentiel avec l'UE. Au-delà du risque de crise alimentaire pour le RU (dépendant à plus de 40 % des importations agroalimentaires européennes), les auteurs posent la question des stratégies de redéploiement possibles pour les pays européens exportateurs, dont la France, troisième fournisseur en produits agroalimentaires (3 milliards d'euros par an de vins et boissons, produits laitiers, viande de porc, pommes de terres et pommes), derrière la Belgique et l’Allemagne. Les auteurs s'interrogent également sur les mécanismes d'accompagnement à envisager pour les agriculteurs en cas de « Brexit dur ».

Source : APCA

13:12 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : brexit, apca |  Imprimer | | | | |  Facebook

Coût implicite de l'épizootie de fièvre aphteuse de 2010 en Corée

Un article de la revue Studies in Agricultural Economics évalue à 1,8 milliard de dollars le coût total implicite (incluant les coûts directs, indirects et induits) de l'épizootie de fièvre aphteuse ayant touché, fin 2010, les élevages de porcs en Corée du Sud. La méthode utilisée consiste à comparer le nombre de porcs abattus, selon qu'il y ait ou non fièvre aphteuse. Cette maladie, rarement mortelle, entraîne d'importantes baisses de production et des blocages commerciaux. C'est pourquoi les politiques sanitaires prévoient généralement l'abattage (sans commercialisation ni consommation) des animaux touchés, pour diminuer la durée de l'épidémie. Diverses publications sont répertoriées, dans l'article, sur la lutte épidémiologique (en Californie et en Utah notamment) ou sur l'impact économique de cette épizootie (Royaume-Uni en 2001). Selon les auteurs, compte tenu des coûts importants estimés, cette étude contribue à justifier les efforts de prévention, et sa méthodologie pourrait être appliquée à d’autres pays et à d’autres épizooties comme la peste porcine africaine en Europe.

Source : Studies in Agricultural Economics

13:09 Publié dans 2. Evaluation, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : corée du sud, épizootie, fievre aphteuse |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/02/2019

La Commission européenne n'est pas assez offensive sur le risque de désertification en Europe

Alors que le changement climatique fait peser un risque croissant de désertification sur certaines régions de l'Union, la Cour des comptes européenne produit un rapport sévère sur la prise en compte de ce sujet par la Commission.

Pour les auditeurs qui se sont penchés sur ce sujet, en particulier dans le cadre de l'évaluation de la trajectoire vers une neutralité en matière de dégradation des sols, d'ici 2030, le constat est sans appel : en dépit d'une collecte de données efficace, le suivi est insuffisant, notamment en raison de l'absence de méthodologie commune. Par ailleurs, si plusieurs politiques peuvent contribuer à la lutte contre la désertification, aucune n'a pour l'instant cet objectif. L'absence de stratégie européenne est un handicap important pour s'assurer de l'efficacité et de la cohérence entre les différentes politiques européennes, et de leur articulation avec les politiques nationales.

Enfin, les auditeurs pointent l'absence d'évaluation prenant en compte la désertification, notamment dans la mise en œuvre des politiques européennes. Ils soulignent en particulier le manque d'analyses coûts-avantages des projets d'irrigation financés par le budget européen.

Prévisions concernant l'évolution du risque de désertification et de l'indice d'aridité pour la période 2071-2100 par rapport à la période 1981-2010, dans les scénarios +2,4 ° (gauche) et +4,3 ° (droite)

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Source : Cour des comptes européenne

Source : Cour des comptes européenne

13:07 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques | Lien permanent | Tags : cour des comptes européenne, désertification, risque |  Imprimer | | | | |  Facebook

Un panorama de la filière laitière chinoise : des difficultés pour rebondir suite à la crise de 2008

Dans une étude publiée fin 2018, l'Institut de l'élevage fait le bilan des évolutions de la filière laitière chinoise, dix ans après le scandale du lait frelaté à la mélamine. En croissance exponentielle jusqu'en 2008, la production stagne depuis à un niveau qui ne permet pas de satisfaire une demande croissante et qui tend à se diversifier. La production se concentre au sein de grands élevages, parfois intégrés verticalement et favorisés par le gouvernement, qui les juge plus fiables sur le plan sanitaire, alors que les petits élevages familiaux sont en déclin. Les systèmes de production reposent sur des fourrages importés, d'où des coûts de production élevés. Ceci pénalise les transformateurs, qui pâtissent en outre de la concurrence des importations européennes et océaniennes, et certains d'entre eux cherchent aujourd'hui à acquérir des unités de production à l'étranger. En conclusion, les auteurs estiment que la Chine continuera à dépendre des importations pour son approvisionnement en produits laitiers.

Évolution de la production de lait en Chine

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Source : Idele

Source : Institut de l'élevage

13:04 Publié dans Filières agricoles, Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : chine, lait, idele |  Imprimer | | | | |  Facebook

Jardins collectifs et enquêtes potagères

En novembre dernier, le séminaire de recherche « Maintenir/soutenir : de la fragilité comme mode d’existence », animé par A. Hennion au Centre de sociologie de l’innovation (Mines ParisTech), accueillait les auteurs du livre Terres des villes. Enquêtes potagères de Bruxelles aux premières saisons du 21e siècle. Les échanges avec N. Prignot, B. Zitouni et L. Cahn, du groupe de recherche « Écologies de Bruxelles » (université libre de Bruxelles et université Saint-Louis Bruxelles), peuvent être écoutés en streaming sur le site du séminaire. Publié aux Éditions de l’Éclat et consultable en ligne, le livre dresse un état des lieux des jardins à Bruxelles en 16 chapitres, éclairant à la fois l’engouement des responsables politiques pour l’agriculture urbaine et le recul de potagers soumis à la pression des constructions nouvelles, y compris à vocation sociale. Signalons par ailleurs un numéro – de facture plus classique – de la revue In situ. Revue des patrimoines, consacré aux jardins collectifs, dont les articles proposent des typologies, relatent des expériences et s'intéressent aux enjeux de conservation.

Sources : Centre de sociologie de l'innovation, Éditions de l’Éclat, In situ. Revue des patrimoines

13:02 Publié dans Alimentation et consommation, Société, Territoires | Lien permanent | Tags : agriculture urbaine, jardins collectifs |  Imprimer | | | | |  Facebook

Une analyse de l'animalisme radical en France

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En janvier 2019, la Fondation pour l'innovation politique a publié une analyse sur La contestation animaliste radicale. Ces dernières années, le paysage français de la protection animale s'est transformé : si ces mobilisations sont anciennes, notamment avec les associations traditionnelles de protection des animaux, de nouvelles formes apparaissent dans la seconde moitié des années 2000, un « moment végan » se développe à partir des années 2010 et, depuis 2018, l'animalisme radical monte. Ce mouvement est très disparate et traversé de clivages, mais trois constantes le caractérisent : la radicalité des propos et des images utilisées, celle des visions véhiculées et celle des modes opératoires. Plusieurs courants de pensée le traversent : le véganisme, l'antispécisme et l'activisme de la libération animale. Trois types de structures se dégagent, fortement influencées par les mouvements étrangers et internationaux : les organisations économiques véganes, des associations d'information et de sensibilisation, et des groupes de « libération animale » (avec des degrés variables de radicalité, d'illégalité, de clandestinité et de violence dans leurs actions). Enfin, les végans paraissent impopulaires d'après les résultats de plusieurs enquêtes, mais leur influence est loin d'être négligeable, notamment du fait de leur « part de voix » dans l'espace public, donnant une « illusion de majorité ». Toutefois, si le véganisme présente un attrait particulier pour les plus jeunes, il n'est pas sûr, pour l'auteur, qu'il s'étende rapidement dans les années à venir.

Source : Fondation pour l'innovation politique

13:00 Publié dans Société | Lien permanent | Tags : animalisme, fondapol, rapport homme-animal |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/02/2019

Comparaison de la diversité présente sur les exploitations de cacao au Ghana, en agriculture conventionnelle ou biologique

La forte croissance de la demande mondiale de cacao devrait se poursuivre au cours des dix prochaines années (augmentations attendues de 10 % de la production et de 25 % des prix). Afin d'y répondre, les producteurs ont souvent recours à l'intensification et à l'expansion de leurs exploitations, au moyen de la déforestation. Dans un article de la revue Plos One paru en janvier 2019, des chercheurs comparent différents indicateurs de biodiversité, obtenus par des mesures de terrain sur des exploitations cacaoyères au Ghana, en agriculture conventionnelle ou biologique. Ils montrent que les secondes présentent des milieux plus riches en fleurs, en fruits et en espèces d'arbres. En plus de leur rôle de réservoir de biodiversité, elles sont plus favorables à l'installation d'espèces auxiliaires, permettant un meilleur contrôle des adventices et des nuisibles, ainsi qu'un enrichissement du sol et une meilleure résilience du système aux perturbations (climatiques, par exemple).

Indices de diversité et de richesse spécifiques, mesurés sur les exploitations biologiques et conventionnelles

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Source : Plos One

Source : Plos One

12:58 Publié dans Agronomie, Environnement | Lien permanent | Tags : ghana, biodiversité, cacao |  Imprimer | | | | |  Facebook

Les batailles de la viande, une série d’émissions sur France Culture

L'émission Entendez-vous l’éco, sur France Culture, a consacré une série aux « batailles de la viande », ré-écoutable en podcast. La première émission donne la parole aux historiens. Pour B. Laurioux (université de Tours), l’industrialisation du secteur de la viande au XIXe siècle, conjointement avec l’urbanisation, occasionne une véritable « perte de contact avec l’animal et avec la manière de le préparer » et une « rupture de compétence » chez les consommateurs. Les évolutions du marché de la viande, et notamment l’intensification de l’élevage dans les années 1960, sont ensuite discutées avec deux économistes, J.-L. Rastoin (Montpellier Supagro) et J.-P. Simier (Bretagne Développement Innovation). La série explore aussi l’univers des abattoirs avec une journaliste, A. de Loisy, et une politiste, A. Gautier (université Lyon 2). Enfin, une dernière émission interroge l’avenir du rapport Homme-Animal, avec un échange entre D. Chauvet (association Droit des animaux) et G. Chapouthier (CNRS).

Source : France Culture

Marchés du travail favorables à l'évolution de l'agronégoce d'exportation de raisin : analyse comparative du Brésil et du Chili

Dans son dernier numéro, la Revista Latinoamericana de Estudios Rurales consacre un article aux dynamiques des migrations et des marchés du travail liées à l'agronégoce d'exportation de raisin, au Brésil et au Chili. L'étude s'appuie sur des entretiens effectués entre 2014 et 2018, ainsi que sur l'analyse de données de statistique publique. Selon les auteurs, les deux pays tendent vers un marché du travail plus flexible qui assure à l'agronégoce une large main-d’œuvre disponible, en particulier grâce à différents types de migrations : permanentes, saisonnières, locales, nationales, étrangères. Cette dynamique s'accompagne d'une différenciation de genre quant à la précarité des emplois, au détriment des femmes. Pour les auteurs, ces tendances s'inscrivent dans des processus historiques de développement de l'agronégoce similaires dans les deux pays.

Source : Revista Latinoamericana de Estudios Rurales

12:54 Publié dans Développement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : brésil, chili, raisin, agronégoce, migrations, travail |  Imprimer | | | | |  Facebook

Nouvel ouvrage de la Banque mondiale sur l'impératif de sécurité alimentaire : accélérer les progrès dans les pays à bas et moyen revenus

Un nouvel ouvrage de la Banque mondiale s'intéresse au problème de la sécurité alimentaire, dans les pays à bas et moyen revenus. Alors qu'ils représentent 41 % de la population mondiale, ceux-ci concentrent 53 % des maladies d'origine alimentaire et 75 % des décès associés. Selon les auteurs, ce problème reste insuffisamment considéré par les décideurs, en raison de données épidémiologiques limitées et éparses, et d'une méconnaissance de l'ampleur et de la multiplicité des impacts des maladies d'origine alimentaire dans ces pays. Pour combler ce manque et proposer des pistes d'action, le rapport développe un argumentaire détaillé sur le rôle crucial de la sécurité alimentaire pour le développement (partie 1), synthétise les informations disponibles sur l'ampleur du fardeau de l'insécurité alimentaire qui pèse tout à la fois sur la santé publique, l'économie nationale, les marchés alimentaires domestiques et les exportations (partie 2), et passe en revue les pratiques actuelles en matière de gestion de la sécurité alimentaire (partie 3). Les auteurs proposent ensuite des recommandations pour chacune des parties prenantes : ministères, agences de sécurité alimentaire, instituts de recherche, partenaires commerciaux, etc.

Poids relatif des maladies d'origine alimentaire, par pays et selon le revenu par tête (2010)

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Source : Banque mondiale

Source : Banque mondiale

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07/02/2019

Le Club des cinq arrête le gluten, Bruno Vincent

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Tout commence par un pique-nique au cours duquel Annie reçoit de Mick un livre de cuisine. C'est une révélation : « il m'a ouvert les yeux sur le monde moderne, sur notre façon de manger et sur l'impact terrible que ça a sur notre santé ». Elle a tôt fait d'embarquer ses amis, un peu malgré eux, dans une nouvelle aventure : celle d'un régime végétarien. Autour d'un objet mystérieux, le spiraliseur, les péripéties s'enchaînent : visite chez un diététicien new age, passage aux croquettes végétariennes pour le chien Dagobert, etc. Écrits de 1942 à 1963 par Enid Blyton, avec un énorme succès auprès des adolescents, les romans du « Club des cinq » sont aujourd'hui devenus très kitsch, comme les vignettes qui agrémentent chaque chapitre. Tirant parti de cette notoriété ambivalente, une série publiée au Royaume-Uni par Quercus et en France par Hachette reprend la formule en confrontant « les héros de notre enfance », devenus adultes, à des enjeux anti-romanesques tels que le Brexit, les séminaires d'entreprise, etc. Dans cet épisode consacré aux régimes « bien-être », de multiples décalages entre le style didactique, les aspirations datées des personnages, et les enjeux de la société actuelle, produisent une satire efficace, des tendances alimentaires récentes. Mais soyez rassuré-e-s : après bien des épreuves, tout rentrera dans l'ordre…

Lien : Hachette

12:50 Publié dans Alimentation et consommation, Société | Lien permanent | Tags : club des cinq, gluten, sans gluten |  Imprimer | | | | |  Facebook

Deuxième édition de l'Eurobaromètre sur les habitudes de consommation de produits de la pêche et de l'aquaculture

En décembre 2018, la Commission européenne a publié les résultats d'un Eurobaromètre spécial, consacré aux habitudes de consommation des produits de la pêche et de l'aquaculture. Reprenant des questions similaires à la première édition de 2016, cette enquête a été réalisée auprès de 27 700 personnes, à la mi-2018 et dans les 28 États membres. Agrégés à l'échelle de l'Union et détaillés par pays, ces éléments viennent éclairer les habitudes, les attentes, les facteurs d'influence, etc., à l'œuvre dans le plus grand marché mondial.

Les résultats de 2018 confirment ceux de 2016. On pourra notamment retenir que 70 % des personnes interrogées déclarent consommer au moins une fois par mois ces produits à leur domicile, et que les préférences vont plutôt à des produits préparés qu'entiers (par exemple, 50 % pour des filets). L'apparence (59 %), le coût (52 %) et l'origine (41 %) sont les trois premiers critères d'achat, en moyenne et dans la majorité des pays. Des éléments sur les informations et les sources utilisées préférentiellement sont également disponibles.

Importance accordée, par les personnes interrogées, aux informations disponibles sur les produits frais, surgelés, fumés et séchés

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Source : Commission européenne

Source : Commission européenne

12:46 Publié dans Alimentation et consommation, Pêche et aquaculture | Lien permanent | Tags : eurobarometre, pêche, aquaculture |  Imprimer | | | | |  Facebook

« Le grand méchant loup »

Diffusée le 22 décembre 2018 sur France Culture, l'émission Concordance des temps conviait Michel Pastoureau à un échange sur son récent ouvrage, Le loup. Une histoire culturelle. Réécoutable en ligne, elle aborde l'évolution du regard porté sur cet animal à travers les époques. Absent de l'art pariétal, il émerge dans les mythologies antiques, plus craint pour les troupeaux que pour les hommes. Peu à peu, il revêt une image négative et la peur croît, au haut Moyen-Âge, avec la déprise des campagnes et l'accroissement des forêts. Elle s'estompe après l'an 1 000, dans une période d'expansion économique et démographique (cf. les traits peu flatteurs d'Ysengrin dans Le roman de Renart), pour réapparaître à la fin du Moyen-Âge avec les famines et épidémies, la guerre (physique et symbolique) que l’Église fait à l'animal, le début de la « lutte » contre les sorciers et les loup-garous. Le loup devient l'un des animaux vedettes des contes et fables (ex. : Petit chaperon rouge) et sera au cœur de l'épisode de la Bête du Gévaudan (1764-1767). Fin XVIIIe-début XIXe, le système de valeurs commence à s'inverser : la sensibilité romantique lui attribue le caractère de « bon animal sauvage », il disparaît de certains pays européens. Par la suite, en quelques décennies, l'animal devient sympathique (premier témoignage dans Le livre de la jungle, littérature jeunesse, BD, dessins animés), et intègre à partir des années 1960 le bestiaire des jouets en peluche. Enfin, alors que le loup a encore aujourd'hui un statut ambivalent, M. Pastoureau invite à « ne pas projeter dans le passé nos savoirs, nos connaissances, nos sensibilités et nos morales d'aujourd'hui », au risque de tomber dans le « piège de l'anachronisme ».

Source : France Culture

12:44 Publié dans Société | Lien permanent | Tags : pastoureau, loup, histoire |  Imprimer | | | | |  Facebook

Y a-t-il trop de choix dans les supermarchés ?

Dans une chronique de La tête dans le cerveau diffusée fin janvier 2019 et reprise par The Conversation, C. Rodo présente les résultats d'une étude récente s'intéressant à l'activité cérébrale et au ressenti de personnes (questionnaires) ayant dû choisir une photo de paysage parmi 6, 12 ou 24 propositions, la-dite photo étant ensuite imprimée sur un T. shirt ou un mug. Il apparaît que les 12 options correspondent à un optimum pour le choix, avec une diversité suffisante sans être trop lourde à prendre en charge. Ce cas est associé à une activité importante de deux régions du cerveau, alors qu'elle est faible pour les deux autres cas. Même si l'étude doit être reproduite, C. Rodo relie ces résultats aux nombreuses références de produits (bouteilles d'eau minérale, céréales de petit déjeuner, etc.) proposées en supermarché et souligne l'équilibre nécessaire à trouver (ni trop, ni trop peu de références) permettant la comparaison et le choix.

Source : Cerveau en argot

12:41 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : cerveau, choix, gms |  Imprimer | | | | |  Facebook