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04/02/2021

L'agroforesterie ne suffit pas pour lutter contre la déforestation dans les pays producteurs de cacao

Dans une synthèse récente, l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI) a recensé les principaux leviers existants pour réduire la déforestation liée à la production de cacao. L'agroforesterie est la solution généralement promue par les entreprises et les gouvernements. Pour les auteurs, elle n'est néanmoins pas adaptée à toutes les situations, notamment selon la complexité du couvert végétal. En effet, les formes les plus simples (ex. arbres fruitiers en bordure de parcelle) ne compensent généralement pas la perte du couvert originel s'il y a eu déforestation. Pour être plus efficaces, les politiques d'aide au développement du secteur devraient donc avoir pour finalité de restaurer la biodiversité et non de seulement développer l'agroforesterie. Par ailleurs, les auteurs observent que la diffusion de pratiques culturales plus favorables à la biodiversité est particulièrement freinée par la difficulté à valoriser les produits qui en sont issus, surtout en raison de la forte volatilité des prix du marché et de l'offre importante de cacao labellisé (biologique, Rainforest/UTZ).

Source : Institut du développement durable et des relations internationales

15:25 Publié dans Développement, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : agroforesterie, déforestation, cacao |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/02/2019

Comparaison de la diversité présente sur les exploitations de cacao au Ghana, en agriculture conventionnelle ou biologique

La forte croissance de la demande mondiale de cacao devrait se poursuivre au cours des dix prochaines années (augmentations attendues de 10 % de la production et de 25 % des prix). Afin d'y répondre, les producteurs ont souvent recours à l'intensification et à l'expansion de leurs exploitations, au moyen de la déforestation. Dans un article de la revue Plos One paru en janvier 2019, des chercheurs comparent différents indicateurs de biodiversité, obtenus par des mesures de terrain sur des exploitations cacaoyères au Ghana, en agriculture conventionnelle ou biologique. Ils montrent que les secondes présentent des milieux plus riches en fleurs, en fruits et en espèces d'arbres. En plus de leur rôle de réservoir de biodiversité, elles sont plus favorables à l'installation d'espèces auxiliaires, permettant un meilleur contrôle des adventices et des nuisibles, ainsi qu'un enrichissement du sol et une meilleure résilience du système aux perturbations (climatiques, par exemple).

Indices de diversité et de richesse spécifiques, mesurés sur les exploitations biologiques et conventionnelles

Ghana.jpg

Source : Plos One

Source : Plos One

12:58 Publié dans Agronomie, Environnement | Lien permanent | Tags : ghana, biodiversité, cacao |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/05/2016

Changement climatique et production de cacao en Afrique de l'Ouest

70 % de la production mondiale de cacao (Theobroma cacao) a lieu dans la zone géographique s'étendant de la Sierra Leone au sud du Cameroun. Un article publié dans Science of The Total Environment explore la vulnérabilité de cette production au changement climatique, en particulier sous le scénario intermédiaire (RCP 6.0) du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Pour ce faire, les effets sur les variables climatiques les plus critiques ont été étudiés : la température maximum atteinte dans l'année, la pluviométrie totale annuelle, le nombre de mois consécutifs avec des précipitations inférieures à 100 mm, et la différence entre les précipitations et l'évapotranspiration totales.

Cartes représentant les conditions climatiques propices pour le cacao en Afrique de l'Ouest sous le climat actuel et en 2050 (relatif, %). Les zones en rouge représentent les zones de production.

cacao.jpg

Au chapitre des résultats, la température maximum en saison sèche deviendrait une limite équivalente, voire plus importante, que la disponibilité de l'eau à l'horizon 2050. De plus, les régions les plus vulnérables sont les zones de transition forêts-savane au Nigeria et dans l'est de la Côté d'Ivoire. Les auteurs soulignent la nécessité de mise en œuvre de stratégies d'adaptation (ex : arbres pour créer de l'ombre), et des changements possibles des zones de production pour compenser les pertes potentielles, cependant avec un risque de déforestation.

Source : Science of The Total Environment

09:38 Publié dans Climat | Lien permanent | Tags : cacao, changement climatique, afrique de l'ouest |  Imprimer | | | | |  Facebook