31/10/2014
Foodpolis, le cluster coréen dédié à l’alimentation
À l’occasion du SIAL 2014, l’Agency for Korea National Food Cluster a présenté le projet Foodpolis, dans l’optique de recruter des entreprises, en particulier américaines et européennes. Initié en 2008 et bénéficiant d’un budget d’environ 500 millions d’euros, l’objectif de Foodpolis est de devenir la plate-forme privilégiée pour les exportations agroalimentaires à destination de l’Asie du nord-est (Corée, Japon, Chine). S’inspirant notamment de la Food Valley au Pays-Bas et du pôle de compétitivité Vitagora (Dijon), cette zone située à moins de deux heures de Séoul (train à grande vitesse en construction) proposera aux entreprises des terrains, des infrastructures commerciales (port, aéroport, etc.), trois centres de R&D, ainsi qu’un « coup de pouce » administratif. Le projet devrait être lancé début 2016.
Sources : Korea National Food Cluster, AFP
10:14 Publié dans IAA, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : corée du sud | Imprimer | |
Nielsen publie des éléments sur le snacking dans le monde
Nielsen a récemment publié une analyse du secteur du snacking à l’échelle mondiale. La dépense de consommation mondiale est estimée à 374 milliards de dollars sur 2013-2014 (+ 2 % sur douze mois) et, si la majorité des ventes se fait en Europe (167 milliards de $) et en Amérique du Nord (124 milliards de $), de fortes progressions sont constatées dans les autres régions du monde : + 4 % pour l’Asie / Pacifique, + 5 % pour le Moyen-Orient / Afrique et + 9 % pour l’Amérique Latine.
À partir d’une enquête en ligne conduite auprès de 30 000 consommateurs issus de 60 pays, Nielsen identifie plusieurs traits liés à la consommation de snacking. On peut notamment noter que les confiseries représentent l’essentiel des ventes en Europe et au Moyen-Orient / Afrique, alors que le snacking salé arrive en tête en Amérique du Nord, les snacks glacés en Asie / Pacifique et les biscuits et petits gâteaux en Amérique latine. Principalement considéré comme un en-cas pris entre les repas, la consommation de snacking en tant que substitut au repas se développe. L’évolution des modes de vie est présentée comme un facteur explicatif, et Nielsen identifie ici « de vraies opportunités » commerciales sur « le marché alternatif du repas nutritif, transportable et facile à consommer ». Enfin, des préférences régionales sont identifiées : les snacks de légumes en Asie / Pacifique, le fromage en Europe, la crème glacée en Amérique Latine et les chips / tortilla en Amérique du Nord.
Source : Nielsen
10:12 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : snacking | Imprimer | |
Le nouveau rapport de l'OMC souligne la concentration dans certains maillons des chaînes de valeur mondiales agricoles
Le Rapport sur le commerce mondial de l'OMC s'attache cette année à analyser les tendances récentes des liens entre commerce et développement. L'expansion des chaînes de valeur mondiales est l'une des principales tendances identifiées. Ces chaînes de valeur sont présentées comme une source d'opportunités pour les pays en développement, mais elles présentent également des risques. Dans le domaine des produits agricoles, ces chaînes se caractérisent par une concentration forte dans certains maillons, tant en amont (fournisseurs de produits agrochimiques) qu'en aval (négociants).
Source : OMC
10:11 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : omc, chaînes de valeur | Imprimer | |
30/10/2014
Analyse de sédiments pour retracer les usages des pesticides
L'édition de novembre de la revue du PNAS rapporte une rétrospective (environ 100 ans) des traitements en herbicides, fongicides et insecticides, réalisée par des laboratoires français et suisse, à l’échelle d’un bassin versant viticole. Pour ce faire, les auteurs ont recouru à l’analyse des sédiments lacustres. Ces recherches ont permis de reconstruire les chroniques d'apparition de nouvelles molécules, leurs usages et aussi leurs interdictions d'application. L’originalité de ce travail, selon ses auteurs, tient dans l’analyse de long terme du stockage des pesticides, retenus dans les sols agricoles par exemple, mais aussi dans l'étude des transferts dynamiques de ces molécules (soit comment les changements de pratiques ou de conditions environnementales peuvent libérer des molécules autrefois stockées dans les sols). Par exemple, le recours au glyphosate, qui est associé à une érosion accrue des sols, a conduit à un relargage dans l’environnement de DDT, molécule rémanente et anciennement stockée dans les sols.
Source : PNAS
09:59 Publié dans Agronomie, Environnement, Protection des végétaux et des animaux | Lien permanent | Tags : produits phytosanitaires | Imprimer | |
La diversité génétique des plantes cultivées en France
La Mission économie de la biodiversité de la Caisse des dépôts a consacré, en septembre, un numéro de sa revue Biodiv’2050 à la diversité génétique des plantes cultivées en France. Après un bref historique sur la sélection variétale à l’échelle française, relatant notamment la création du Catalogue officiel dans les années 1930, les auteurs présentent les aspects réglementaires et les acteurs de la filière semences, plutôt nombreux en France et en Europe, alors que la filière est concentrée au niveau mondial (4 grandes entreprises contrôlant 50 % du marché). Après un rappel des échelles auxquelles la diversité génétique peut être appréhendée (espèces cultivées, variétés, intra-variété), les différentes visions de la conservation de cette diversité sont développées : ex situ, soit en dehors du milieu naturel (banques de gènes par exemple), ou in situ, avec une expérimentation en milieu réel permettant de conserver et créer de la diversité via un processus dynamique. Différents points de vue d’acteurs viennent aussi éclairer le propos. Cette publication offre ainsi une synthèse des éléments clés sur la diversité génétique des plantes cultivées.
Source : CDC
09:57 Publié dans Agronomie | Lien permanent | Tags : biodiversité, cdc | Imprimer | |
Des innovations dans les boissons présentées au Sial
En octobre, le Sial a été l’occasion de présenter diverses innovations, en particulier dans le secteur des boissons. LSA a ainsi repéré plusieurs tendances : aromatiseurs d’eau ultraconcentrés (ex : Ouiz de Solinest et Mix & Go -deTeisseire), limonade à base de gingembre, energy drinks sans taurine, jus de baobab, jus de fruits-légumes, etc. A également été présentée Springwave, première boisson contenant de la spiruline et dont le lancement est prévu pour 2015.
09:53 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, IAA | Lien permanent | Tags : sial, spiruline | Imprimer | |
14/10/2014
La nouvelle politique sud-africaine en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle
Le Département de l’agriculture sud-africain a publié fin août le nouveau document de politique sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon l’institut sud-africain des statistiques, 11,3 % des ménages du pays étaient en situation d’insécurité alimentaire en 2013.
Ce document synthétise les grands objectifs en matière de sécurité alimentaire et les domaines d’intervention prioritaire pour l'État. Il préconise cinq axes d’interventions : mettre en place des filets de sécurité pour répondre aux situations d’urgence ; développer l’éducation nutritionnelle ; augmenter la production agricole, en mettant l’accent sur le soutien aux ménages ruraux pratiquant la petite agriculture ; renforcer l’accès aux marchés des petits agriculteurs ; enfin améliorer la gestion du risque en appuyant les programmes de recherche agricole.
Au travers de ce document, l’Afrique du Sud réaffirme également son rôle de puissance agricole régionale. Elle entend soutenir le développement de la production alimentaire comme facteur de stabilité politique au sein de la SADC (Southern African Development Community), en favorisant les investissements dans le développement de la production primaire et dans les infrastructures agricoles. Le Département de l’agriculture se montre également ouvert au développement de réserves alimentaires régionales, à l’image de ce que développe la CEDEAO (Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest).
Si ce document n’a pas de valeur légale, il constitue néanmoins une inflexion notable de la politique agricole sud-africaine, en reconnaissant de façon explicite le rôle de la petite agriculture en matière de sécurité alimentaire, rôle jusqu’alors dévolu à l’agriculture commerciale, et la nécessité pour l'État de mieux accompagner ce secteur en ayant recours à des subventions agricoles et à une meilleure protection tarifaire. Il s’agira toutefois de voir dans quelle mesure le Département de l’agriculture disposera des moyens suffisants pour mettre en œuvre cette politique.
Guillaume Furri, Conseiller pour les Affaires Agricoles, Service Économique Régional en Afrique Australe, Ambassade de France en Afrique du Sud
Source : South Africa Government
11:26 Publié dans 4. Politiques publiques, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : afrique du sud | Imprimer | |
Commission européenne : les Commissaires désignés auditionnés au Parlement européen
Dans un exercice sans équivalent dans les démocraties européennes, chacun des membres de la Commission Juncker a été auditionné pendant trois heures par les députés européens. Le Traité prévoit en effet que le nouveau collège des Commissaires doit être soumis à un vote d'approbation par le Parlement avant sa nomination. Les députés ont ainsi pu juger autant des qualités personnelles des Commissaires désignés que de leur vision politique dans les domaines qu’ils auront à gérer.
Le Commissaire désigné à l'agriculture, l'ancien ministre de l'environnement irlandais Phil Hogan, a ainsi reçu, le 2 octobre, l'aval de la Commission parlementaire chargée de l'agriculture et du développement rural. Durant son audition, M. Hogan a insisté sur sa volonté de simplifier les règles européennes. Pour cela, il entend conduire une « révision à mi-parcours » de la PAC, une fois que l'on disposera de suffisamment de recul et de données sur l'impact de sa mise en œuvre dans les États membres. À noter que l'idée d'une révision à mi-parcours en 2016 figure déjà dans la lettre de mission adressée par Jean-Claude Juncker, laquelle précise que la PAC devra mettre davantage l'accent sur l'emploi, la croissance, l'investissement et la compétitivité.
La notion de « simplification » a intéressé de nombreux députés, mais peu de précisions ont été apportées quant au périmètre envisagé. Le Commissaire a néanmoins affirmé qu'il n'était pas question, pour lui, de modifier les modalités du verdissement du premier pilier. Phil Hogan s'est par ailleurs montré partisan d'une « agriculture orientée vers le marché ». Il considère notamment que la sortie des quotas laitiers est un développement positif et que les modalités de cette sortie doivent rester inchangées. Répondant à diverses interpellations, il a souhaité rassurer les députés quant à son intention de prendre toutes les mesures à sa disposition pour contrer les effets de l'embargo russe, pour lutter contre les pratiques déloyales au sein de la chaîne alimentaire et pour rendre les négociations commerciales plus transparentes. M. Hogan a ainsi réussi sans encombre son examen de passage.
Parmi les auditions des autres Commissaires dont les portefeuilles concernent l'agriculture, celle de Vytenis Andriukaitis (Santé et sécurité alimentaire) était particulièrement attendue, notamment sur la question des OGM. À ce sujet, il a précisé sa position favorable à un haut niveau de subsidiarité (à chaque État membre de décider), tout en affirmant que la culture d'OGM au sein de l'UE posait un « problème philosophique ».
Alexandre Martin, Centre d’études et de prospective
Source : Parlement européen
11:25 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent | Tags : commission européenne | Imprimer | |
Aux États-Unis, actions en justice contre Syngenta et son maïs OGM
En l’espace d’un mois, Syngenta a fait face à deux plaintes déposées aux États-Unis par Cargill et des agriculteurs de cinq États fédérés : en cause, le maïs OGM « Viptera », dont les livraisons à destination de la Chine, sans que cette dernière n'ait autorisé cet OGM, ont été refusées.
En avril 2012, le directeur général de Syngenta avait annoncé une autorisation « d'ici quelques jours » de l'OGM par Pékin, ce qui n'a jamais eu lieu. Fin 2013, les autorités chinoises, ayant retrouvé des traces de ce maïs OGM non encore autorisé et ayant donc refusé les cargaisons, de nombreux chargements de grain et de produits dérivés du maïs avaient dû rebrousser chemin ou trouver nouvel acquéreur. Ces problèmes inattendus avaient alors perturbé la filière américaine du maïs et ils conduisent aujourd’hui à deux actions en justice.
Le mois dernier, Cargill a déposé plainte contre le fabricant suisse, lui reprochant d'avoir commercialisé de façon irresponsable des semences avant que la Chine n'approuve l'importation de l'OGM. 130 millions de dollars auraient ainsi été perdus par deux grands exportateurs américains, Cargill et Trans Coastal Supply Co.
Ces jours-ci, ce sont les agriculteurs américains de cinq États fédérés qui, représentés par un grand cabinet d'avocats, attaquent Syngenta en justice. Bien que n'ayant pas planté le maïs OGM, ils auraient tout de même subi les retombées économiques des refus chinois et la chute des prix qui a suivi. La National Grain & Feed Association estime que les producteurs de maïs auraient ainsi perdu près d'un milliard de dollars. Il est en effet possible de détecter Viptera sur de nombreux produits américains, alors que seulement 3 % de la SAU en maïs sont concernés.
Alexis Grandjean, Centre d’études et de prospective
Sources : Cargill, National Grain and Feed Association
11:21 Publié dans Mondialisation et international, OGM, Organisations agricoles | Lien permanent | Tags : etats-unis, ogm | Imprimer | |
13/10/2014
L’industrie de la restauration, pièce essentielle des réseaux de l’immigration chinoise aux États-Unis
Le New Yorker consacre un reportage aux réseaux d’immigration chinois aux États-Unis, en suivant Rain, un immigré originaire d’un village de la région de Fuzhou, arrivé à New York avec un faux passeport fourni par le réseau de passeurs des Snakeheads. Après des escales en France et au Mexique, Rain rejoint New York pour travailler comme employé dans les restaurants chinois de Chinatown. Des réseaux familiaux, mais surtout des réseaux d’intermédiaires (agences de travail, avocats spécialisés dans le droit d’asile) favorisent son entrée sur un marché du travail souterrain, où il fait l’expérience de formes brutales d’exploitation et d’isolement social.
Les employés de la restauration, immigrés illégaux ou couverts par le statut d’étudiant étranger, sont chargés rapidement de tâches importantes (accueil et prise de commande, souvent pour les femmes ; manutention et préparation des plats). Passant de restaurant en restaurant, ils changent de poste, montent en grade, vont travailler plus loin des centres urbains pour être mieux payés et mieux traités. Ils cherchent bien sûr à obtenir l’asile politique,puis la green card. Ils aspirent dès que possible à trouver un travail dans un secteur moins usant, et changent de logement, avec une montée en gamme au fur et à mesure qu’ils remboursent les prêts qui leur ont permis de payer le passage.
Ils découvrent aussi une cuisine chinoise réinventée aux États-Unis pour complaire au goût américain : mets frits, faciles à manger – les clients sont « trop fainéants » pour décortiquer les morceaux contenant des os, explique Rain.
L’article donne de nombreux chiffres. Ceux, connus, du nombre de restaurants chinois aux États-Unis (40 000, trois fois plus que le nombre de concessions McDonald’s). Mais aussi ceux, plus difficiles à trouver, des frais de passage (70 000 dollars pour Rain, mais moins dans les régions où la pression migratoire est moins forte), divers frais d’avocat, des loyers, confrontés au revenus possibles dans le secteur (2 000 dollars par mois) et à ceux possibles en Chine (4 700 dollars par an dans le secteur privé). Il rend aussi compte de mutations dans l’industrie de la restauration chinoise, par exemple le déclin des Cantonais au profit des restaurateurs originaires de la région de Fujian. Mais loin d’une success story communautaire univoque, l’accès au rêve américain est lourd de contradictions : l’immigration américaine, par les flux financiers vers les familles, enrichit les régions d’origine, mais « avoir un fils aux États-Unis, c’est comme ne pas avoir de fils du tout », explique le père de Rain.
Florent Bidaud, Centre d’études et de prospective
Source : New Yorker
11:20 Publié dans Alimentation et consommation, Société, Travail et emploi | Lien permanent | Tags : etats-unis, restauration | Imprimer | |
Le sommet international des coopératives s'est tenu à Québec
Du 6 au 9 octobre, le grand rendez-vous des coopératives et des mutuelles a rassemblé à Québec des centaines d'intervenants et exposants. Différentes conférences ont réuni des experts, chercheurs et professionnels du monde entier autour de cinq thèmes : « coopératives », « économie », « emploi », « agriculture » et « santé ».
Parmi les articles présentés, on retiendra les travaux des professeurs Filippi et Cook, des universités de Bordeaux et du Missouri, qui interrogent l'organisation des coopératives face à leur contexte institutionnel. En comparant les situations américaine et française dans lesquelles évoluent les coopératives agricoles, les auteurs analysent les choix de gouvernance et la spécificité des problématiques rencontrées par ces dernières face aux politiques publiques. Par ailleurs, Cécile de Corroller, de l'université de Caen, s'est basée (entre autres) sur des entretiens effectués auprès de grandes coopératives agricoles françaises pour analyser leur compétitivité et les intérêts de la coopération pour réduire les coûts de transaction. Enfin, citons les travaux de Francis Declerck, de l'ESSEC, sur les modes de financement des coopératives agricoles en France. Il pointe notamment des risques de conflits d'intérêt lors de la sollicitation par les coopératives de financeurs extérieurs, et propose des solutions.
Alexis Grandjean, Centre d’études et de prospective
11:18 Publié dans Organisations agricoles | Lien permanent | Tags : coopératives | Imprimer | |
La DG Concurrence publie un rapport sur l'efficacité des organisations de producteurs en agriculture
Publié mi-2014 par la Direction générale de la concurrence de l’Union européenne, et comportant une analyse de la bibliographie et deux études de cas en Pologne et en Roumanie, ce rapport traite de l'intérêt du développement des organisations de producteurs (OP) en agriculture. Après un rappel des résultats, en termes d'organisation économique, de la négociation du règlement portant organisation commune de marché (Règlement OCM unique, décembre 2013), sont listés les avantages des OP en matière de rééquilibrage des pouvoirs de marché, de réduction des risques économiques, d'accès au marché, de fourniture de services, mais aussi de cohésion sociale et de lien de confiance dans les communautés rurales. En particulier, la capacité des OP à mieux ajuster la production aux besoins des différents acheteurs est considérée comme favorable à la productivité de l'ensemble de la chaîne de valeur.
Par ailleurs, les études de cas mettent en évidence les besoins de structuration de la production agricole dans des États membres marqués par une forte défiance vis-à-vis des actions collectives. On pourra toutefois regretter que les coopératives de commercialisation, formes les plus abouties d'OP, ne soient pas mieux distinguées.
Frédéric Courleux, Centre d’études et de prospective
Source : Commission européenne – Direction générale de la concurrence
11:17 Publié dans 4. Politiques publiques, Production et marchés | Lien permanent | Tags : ocm, organisation de producteurs | Imprimer | |
10/10/2014
La dépense alimentaire des ménages français « résiste à la crise »
FranceAgriMer consacre en septembre l’une de ses Synthèses à l’étude des données de consommation publiées par l’Insee dans les Comptes nationaux, et plus particulièrement à la consommation alimentaire (produits solides et liquides, alcoolisés ou non, consommés à domicile ou hors domicile). En 2013, cette dépense s’établit à 230 milliards d’euros. La part de l’alimentaire dans le budget des ménages peut toutefois être estimée de huit façons différentes : en 2013, elle varie de 9,3 % (produits alimentaires hors boissons consommés à domicile rapportés à la consommation effective totale, incluant les dépenses de consommation et les transferts sociaux) à 20,4 % (dépenses alimentaires rapportées aux dépenses de consommation excluant les transferts sociaux).
Entre 1960 et 2007, la part du budget consacré à l’alimentation a connu un recul constant. En revanche, depuis 2008, ce taux croît et s’établit en 2013 à un niveau quasi équivalent à celui de 2000, quelle que soit la définition retenue. Alors que la consommation totale des ménages est fortement affectée par la crise, selon FranceAgriMer, « l’alimentation peut apparaître comme une ''valeur refuge'' permettant de conjuguer à la fois la nécessité (de se nourrir), le plaisir (de la table) et le lien social (convivialité autour d’un repas partagé) ». Ainsi, les postes de première nécessité résistent à la crise économique (cf. graphe ci-dessous), ce qui n’est pas le cas notamment de l’habillement, des transports, de la restauration hors foyer ou encore des loisirs et de la culture.
En analysant plus finement les données disponibles par familles de produits, des disparités dans les consommations sont mises en évidence. Ainsi, le pain et les céréales, le sucre et les produits sucrés connaissent une dynamique positive, alors que la baisse de la consommation de viande et de poisson s’amplifie depuis 2008. La consommation de lait, fromages et œufs n’est pas, quant à elle, affectée par les difficultés économiques, alors que celle des fruits et légumes est en baisse. Enfin, les boissons chaudes ne sont pas impactées, à l’inverse des boissons alcoolisées.
Julia Gassie, Centre d’études et de prospective
Source : FranceAgriMer
11:15 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : franceagrimer, dépense alimentaire | Imprimer | |
De plus en plus d’Australiens consomment des plats préparés
Roy Morgan Research, organisme australien de recherche sur les marchés, a montré récemment que le nombre d’Australiens consommant des plats préparés (frais ou surgelés) a fortement augmenté en cinq ans : en 2010, 8,1 % de la population âgée de plus de quatorze ans avaient consommé l’un de ces plats au cours de la semaine écoulée ; 9,4 % sont concernés en 2014, soit une augmentation d’environ 370 000 personnes. Cette hausse est particulièrement marquée chez les Australiens estimant ne pas avoir suffisamment de temps pour cuisiner, et chez ceux surveillant en permanence leur poids. Les supermarchés accompagnent cette évolution en proposant un choix croissant de plats plus sains que les fast food, notamment des plats équilibrés et pauvres en calories.
Source : Australian Food News
En parallèle, on pourra noter ici les données publiées récemment par Food For Though, chiffrant le marché européen des plats préparés à 30,5 milliards d’euros en 2013 (26,7 milliards en 2008), la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni représentant 60 % de ce marché.
Julia Gassie, Centre d’études et de prospective
Sources : Australian Food News, Food For Though
11:11 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : australie, plats préparés | Imprimer | |
Consommation durable : typologie des consommateurs de 2004 à 2014
Le 18 septembre dernier, Ethicity a publié son étude annuelle sur la consommation responsable, réalisée en partenariat avec l’ADEME. Menée depuis 2004, cette étude repose, pour l’édition 2014, sur une enquête par questionnaire postal auprès d’un panel de 3 700 personnes, représentatif de la population française (15-74 ans). Huit groupes de consommateurs sont identifiés, cette typologie permettant de préciser les leviers de changement et les attentes spécifiques à chaque groupe :
Source : Ethicity
Depuis 2004, période marquée surtout par la recherche de bénéfices collectifs (préservation de la planète, souci d’éthique), l’engagement des personnes interrogées a évolué avec l’apparition d’enjeux sociaux et économiques (locatif, participatif, partage). Des préoccupations plus individuelles entrent également en compte, comme la recherche de qualité (ex : produit de meilleur goût) ou une envie de simplicité (objectif d’économies, choix d’authenticité).
En 2014, les individus engagés représentent la moitié de la population, contre 39 % en 2004 ; cet engagement s’est également féminisée (57 % de femmes en 2014 contre 51 % en 2004) et n’est plus « l’exclusivité des privilégiés et intellectuels parisiens ». Cette année, les cadres, professions intermédiaires et retraités de CSP supérieures représentent 36 % du panel, et les personnes vivant en région parisienne environ 18 %.
Julia Gassie, Centre d’études et de prospective
Source : Ethicity
11:09 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : consommation durable | Imprimer | |