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10/05/2021

Développement de partenariats public-privé pour la préservation des écosystèmes

Au 1er trimestre 2021, la revue Secteur privé & développement (publiée par Proparco) a réuni une quinzaine d’articles sous le titre « Préserver la biodiversité, le secteur privé en action ». A. Thiongo, de l’organisation Conservation International, décrit dans l’un d’eux une initiative menée en Afrique du Sud qui vise à améliorer la qualité des pâturages à usage collectif. Une organisation à but non lucratif y organise des ventes aux enchères permettant un contact direct entre acheteurs et éleveurs, afin que ceux-ci puissent bénéficier d’un meilleur prix pour leurs produits. Concomitamment, ils s’engagent, dans le cadre d'un accord de préservation de l'environnement, à déployer des mesures de protection des pâturages, favorisant ainsi la productivité de leur troupeau et la qualité des produits. Un autre projet visant à développer, au Ghana, des chaînes de valeur plus favorables à la biodiversité, et basé sur les principes du commerce équitable, est également présenté dans l’article. Enfin, les cadres des partenariats public-privé développés par Conservation International y sont exposés.

Source : Secteur privé & développement

05/02/2018

Quelles conséquences de l'adoption de la RSE pour les ouvriers agricoles sud-africains de la filière de fruits à l'export ?

Dans Anthropology Southern Africa, un récent article fait un premier bilan de la certification sociale mise en place par la filière des fruits d'exportation sud-africaine (Sustainability initiative of South Africa, SIZA), premier système institué au plan mondial pour répondre aux exigences de responsabilité sociale de grands importateurs occidentaux. L'auteure, anthropologue et auditrice, analyse l'impact de l'adoption de standards internationaux au niveau des exploitations, dans un pays où la main-d’œuvre agricole a été l'une des plus concernées par le système de l'Apartheid. Pour ce faire, elle se base sur les résultats des audits menés (notamment par elle-même) depuis la mise en place de ce système volontaire, initié par l'association professionnelle Fruit South Africa.

Elle met ainsi en évidence la difficulté de définir un cadre méthodologique d'évaluation des relations sociales et des droits des travailleurs, premièrement en raison des contraintes propres à l'exercice d'audit (s'appuyant essentiellement sur des éléments quantitatifs), ensuite à cause du décalage entre standards internationaux et contextes locaux, notamment en matière de positionnements hiérarchiques des ouvriers et des chefs d'exploitation, largement hérités du passé. In fine, la mise en place de ces standards privés semble avoir contribué à améliorer les conditions de travail (santé, sécurité, salaires), sans toutefois que la causalité puisse être clairement établie ; en revanche, les résultats en matière d'autonomisation des ouvriers (prise de conscience et défense de leurs droits) restent décevants.

Source : Anthropology Southern Africa

08/09/2017

Optimiser la répartition des cultures, dans un contexte d'irrigation contrainte : un défi pour les algorithmes

Dans un article publié en août dans la revue PloS ONE, des mathématiciens sud-africains ont approfondi leurs travaux sur les algorithmes permettant de répondre au problème d'allocation des cultures à l'échelle d'une région agricole, une problématique complexe qui retient de plus en plus l'attention des chercheurs en intelligence artificielle.

Ayant appliqué auparavant cette problématique à un système d'irrigation sous contrainte forte, ils ont raffiné leur analyse pour mieux refléter les conditions réelles des décisions d'allocation. Pour cela, ils ont introduit des paramètres économiques : d'une part le principe d'économies d'échelle au niveau des exploitations agricoles, d'autre part l'impact d'un déplacement de l'offre sur les prix d'équilibre des produits. Le principe des économies d'échelle est intégré via la séparation des coûts fixes et des coûts variables pour chaque culture. Les conditions de marché réagissent aux variations de la production de chaque culture en fonction de l'assolement, ce qui se traduit par une modification du prix d'équilibre.

Le système ainsi testé vise à optimiser l'allocation des terres entre cultures annuelles, dans un système irrigué où la disponibilité en eau est réduite et coûteuse, de façon à dégager le meilleur revenu à l'hectare. Les données utilisées sont celles du Vaalharts Irrigation Scheme, l'un des réseaux d'irrigation les plus importants au monde, couvrant plus de 36 000 hectares dans la région du Cap en Afrique du Sud.

Les auteurs poursuivent ainsi leurs travaux sur l'« algorithme renforcé de meilleure performance » (the enhanced Best Performance Algorithm, eBPA), nouvel outil appartenant à la famille des métaheuristiques. Ces algorithmes permettent de résoudre des problèmes d'optimisation difficiles en s'inspirant notamment de comportements observés dans le monde animal (colonies de fourmis, essaims d'abeilles, etc.), en particulier en utilisant des phénomènes d'apprentissage issu des expériences successives. Comparant ses performances avec deux autres algorithmes de la même famille, les chercheurs mettent en évidence l'efficacité de cet outil mathématique, qui a identifié la solution la meilleure (permettant le meilleur revenu à l'hectare) dans le minimum de temps. Ces travaux laissent entrevoir, à terme, des applications en matière d'aide à la décision pour les acteurs agricoles.

Muriel Mahé, Centre d'études et de prospective

Source : PloS ONE

12/02/2015

L’Afrique du Sud est le 9ème pays en surface de cultures OGM

Selon le rapport publié par l’International service for the acquisition of agri-biotech applications (ISAAA) sur l’état mondial des plantes génétiquement modifiées commercialisées en 2014, ces cultures concernaient 181,5 millions d’hectares en 2014, soit 6,3 millions de plus qu’en 2013. Le schéma suivant présente l’évolution des surfaces depuis 1996 :

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Plus particulièrement, l’Afrique du Sud est en 2014 le 9ème pays en termes de superficies avec 2,7 millions d’hectares cultivés (en légère baisse par rapport à 2013) et le premier pays en Afrique devant le Burkina-Faso (500 000 ha) et le Soudan (90 000 ha). Dans le même temps, sept pays d’Afrique ont mis en place des essais en plein champ de cultures OGM (riz, maïs, blé, sorgho, banane, manioc, patate douce) : il s’agit du Cameroun, de l’Egypte, du Ghana, du Kenya, du Malawi, du Nigeria et de l’Ouganda.

En Afrique du Sud, les cultures OGM sont le maïs, le soja et le coton. Le maïs OGM a été introduit pour la première fois en 1995 et il représente désormais 72 % de la superficie totale cultivée en maïs.

Guillaume Furri, Conseiller pour les Affaires Agricoles, Service Économique Régional en Afrique Australe, Ambassade de France en Afrique du Sud

Source : International service for the acquisition of Agri-biotech applications

 

10:57 Publié dans OGM | Lien permanent | Tags : ogm, afrique du sud |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/10/2014

La nouvelle politique sud-africaine en matière de sécurité alimentaire et nutritionnelle

Le Département de l’agriculture sud-africain a publié fin août le nouveau document de politique sur la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon l’institut sud-africain des statistiques, 11,3 % des ménages du pays étaient en situation d’insécurité alimentaire en 2013.

Ce document synthétise les grands objectifs en matière de sécurité alimentaire et les domaines d’intervention prioritaire pour l'État. Il préconise cinq axes d’interventions : mettre en place des filets de sécurité pour répondre aux situations d’urgence ; développer l’éducation nutritionnelle ; augmenter la production agricole, en mettant l’accent sur le soutien aux ménages ruraux pratiquant la petite agriculture ; renforcer l’accès aux marchés des petits agriculteurs ; enfin améliorer la gestion du risque en appuyant les programmes de recherche agricole.

Au travers de ce document, l’Afrique du Sud réaffirme également son rôle de puissance agricole régionale. Elle entend soutenir le développement de la production alimentaire comme facteur de stabilité politique au sein de la SADC (Southern African Development Community), en favorisant les investissements dans le développement de la production primaire et dans les infrastructures agricoles. Le Département de l’agriculture se montre également ouvert au développement de réserves alimentaires régionales, à l’image de ce que développe la CEDEAO (Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest).

Si ce document n’a pas de valeur légale, il constitue néanmoins une inflexion notable de la politique agricole sud-africaine, en reconnaissant de façon explicite le rôle de la petite agriculture en matière de sécurité alimentaire, rôle jusqu’alors dévolu à l’agriculture commerciale, et la nécessité pour l'État de mieux accompagner ce secteur en ayant recours à des subventions agricoles et à une meilleure protection tarifaire. Il s’agira toutefois de voir dans quelle mesure le Département de l’agriculture disposera des moyens suffisants pour mettre en œuvre cette politique.

Guillaume Furri, Conseiller pour les Affaires Agricoles, Service Économique Régional en Afrique Australe, Ambassade de France en Afrique du Sud

Source : South Africa Government

 

19/03/2009

OCDE Politiques agricoles des économies émergentes : Suivi et évaluation 2009

Le rapport en PDF

 

Dans son rapport Politiques agricoles des économies émergentes : Suivi et évaluation 2009, l’OCDE analyse les mesures prises par les gouvernements de l’Afrique du sud, du Brésil, du Chili, de la Chine, de l’Inde, de la Russie et de l’Ukraine pour atténuer la charge qui pèse sur les consommateurs et assurer l’approvisionnement en produits alimentaires dans les conditions de hausse et d’instabilité des prix qui prévalent depuis quelques années.

Les mesures les plus courantes ont consisté à réduire ou à suspendre les droits d’importation sur les produits alimentaires, ou à imposer des obstacles à l’exportation, par exemple sous forme de taxes. Or les obstacles à l’exportation n’aident pas ceux qui ont le plus besoin de sécurité alimentaire, explique le rapport. Ils font du tort aux agriculteurs nationaux et limitent l’incitation à produire. En outre, ils nuisent aux partenaires commerciaux qui dépendent des importations.

Bien que ces mesures puissent accroître les apports alimentaires dans les pays exportateurs à court terme, le renforcement du protectionnisme et l’adoption de politiques d’autosuffisance risquent d’accentuer l’instabilité des prix des produits agricoles sur les marchés mondiaux et de réduire les échanges.

Pour renforcer le secteur agricole à long terme, le rapport recommande de réduire le soutien public accordé à certains produits de base et aux mesures créatrices de distorsions du marché, qui bénéficient actuellement d’un montant disproportionné de subventions, pour le réorienter vers la fourniture de biens publics tels que la recherche, les infrastructures, la formation et la commercialisation.

Les auteurs soulignent la nécessité d’accroître les investissements publics pour mieux faire correspondre l’offre et la demande, développer les cultures à rendement élevé, améliorer la compétitivité à long terme de l’agriculture et assurer des niveaux de revenus plus élevés et durables aux agriculteurs.

11:18 Publié dans 4. Politiques publiques, Développement | Lien permanent | Tags : ocde, politique agricole, brésil, chine, inde, russie, afrique du sud |  Imprimer | | | | |  Facebook