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09/12/2019

Déconvenues spectaculaires chez les startups de la foodtech

Deux actualités récentes, dans le domaine de l'agriculture urbaine, jettent un éclairage cru sur les promesses de rupture et de disruption des startups de la foodtech mondiale. Certains projets semblent avoir fait l'objet d'un enthousiasme injustifié, mélange d'envie d'y croire et de poudre aux yeux. Aux États-Unis, c'est un projet du Media Lab du MIT, celui des food computers de l'Open Agriculture Initiative, qui a été mis en cause par des journalistes : leur travail d'investigation a révélé une vaste supercherie comparable, toutes proportions gardées, avec celle de Theranos dans le domaine biomédical. En Europe, les données financières retraçant la faillite d'Urban Farmers, qui s'était engagée dans la production aquaponique à La Haye, ont été mises à disposition du public. Dissensions dans l'équipe, mauvaise évaluation des coûts et du marché potentiel : cet exemple donne à réfléchir sur la viabilité et le calibrage des projets d'agriculture urbaine.

Sources : Spectrum, The Conversation

09:43 Publié dans IAA | Lien permanent | Tags : foodtech, innovation, startup, agriculture urbaine |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/07/2019

Analyse de 100 innovations de rupture et enjeux pour l'Union européenne

La Commission européenne a publié, en mai 2019, un rapport passant en revue 100 innovations technologiques et sociales de rupture, qui pourraient dans le futur créer de la valeur et répondre aux besoins sociétaux. Après des vagues de sélection successives, les auteurs ont soumis les innovations identifiées à différentes procédures d'évaluation, notamment par la consultation d'experts et l'analyse des publications et brevets associés. Pour chaque item, le degré actuel de maturité, le positionnement de l'Europe et la probabilité d'un usage significatif dans une vingtaine d'années (2038) ont été travaillés.

Ce rapport apporte des éléments intéressants, tant par le panorama riche qu'il donne des innovations clés actuelles, que par l'état des lieux des avancées récentes et des perspectives à plus long terme. Les domaines agricoles et alimentaires sont concernés à plusieurs titres : production agricole automatisée et confinée (indoor), capteurs biodégradables (potentiellement utilisables en traçabilité alimentaire), communication végétale (travaux actuels sur les relations avec les parasites, l'utilisation des plantes comme capteurs ou l'élaboration de robots hybrides), édition et contrôle de l'expression de gènes, ou encore recherches sur le microbiome. Les auteurs ont également identifié l'impression 3D d'aliments, les bioplastiques, la capture et le stockage de carbone, la récupération et le recyclage de nutriments (phosphore par exemple) dans les eaux usées, ou encore la photosynthèse artificielle. Au chapitre des innovations sociales, sont notamment retenus la « quantification personnelle » (quantified self) et les réseaux alimentaires de proximité (systèmes locaux, permaculture, etc.). Par ailleurs, les auteurs détaillent 22 enjeux autour desquels des réseaux mondiaux d'acteurs se structureraient à l'horizon 2038 : solutions énergétiques durables, stockage du carbone, alimentation durable, etc.

Évaluation des innovations selon le degré de maturité actuel, la position européenne et l'utilisation potentielle d'ici 2038

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Source : Commission européenne (extrait CEP)

Ce document revêt un intérêt particulier pour le pilotage des politiques de recherche et d'innovation, comme pour les politiques industrielles et de développement local. Il est ainsi accompagné de recommandations résultant de l'analyse des forces et faiblesses de l'Union européenne pour chaque innovation. 45 sont essentielles, du fait de leur potentiel de développement rapide et un usage projeté comme important d'ici 20 ans : à titre d'exemple, citons les fermes urbaines sur lesquelles le positionnement européen est actuellement jugé faible.

Julia Gassie, Centre d'études et de prospective

Source : Commission européenne

13/02/2019

Avis du CESE sur l'innovation en agriculture

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté le 8 janvier 2019 un avis sur l'innovation en agriculture, présenté par B. Hervé (CFDT, représentante des salariés) et A.-C. Vial (APCA, représentante des exploitations et activités agricoles), au nom de la Section agriculture, pêche et alimentation. L'objectif est d'apporter un éclairage de la société civile, en abordant les aspects organisationnels, sociétaux et territoriaux. L'innovation est définie comme un progrès partagé par tous, générateur de nouvelles pratiques, afin de répondre aux enjeux du développement durable, mais également comme une manière de (re)penser différemment des pratiques ou des savoirs antérieurs, dans une situation nouvelle.

La première partie de l'avis explicite « les finalités de l'innovation pour relever les défis de l'agriculture » : transition agroécologique et renforcement de la compétitivité de l'agriculture et de l'agroalimentaire français. Les enjeux environnementaux y sont largement considérés (changement climatique, biodiversité, ressources renouvelables, etc.). La seconde partie dresse un panorama non exhaustif des dispositifs d'innovation en France, en souligne la variété et en questionne la cohérence globale. Enfin, douze préconisations sont formulées, mettant notamment l'accent sur les enjeux organisationnels du secteur de la recherche et de l'innovation : articulation recherche/société civile, financement de l'innovation, rôle des organismes relais, de la profession et des filières, pilotage politique de l'innovation.

Cet avis a été adopté à 132 voix pour (3 contre, 41 abstentions). Les prises de positions qui l'accompagnent soulignent en particulier deux manques : un manque d'opérationnalisation des préconisations au regard des enjeux soulevés ; un manque de débat sur la restructuration en cours du paysage français de la recherche, de l'innovation et du développement en France (fusion des organismes de recherche agricole Inra et Irstea, gouvernance de la recherche fondamentale, place des chambres d'agriculture dans l'accompagnement de l'innovation, etc.).

Claire Bernard-Mongin, Centre d'études et de prospective

Source : CESE

13:33 Publié dans Agriculteurs, Enseignement et recherche, Filières agricoles, IAA | Lien permanent | Tags : cese, innovation |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/01/2019

Les nouveaux entrants en agriculture, plus entrepreneurs que price takers

À l'échelle mondiale, le contexte réglementaire ou le paysage industriel influencent fortement les orientations techniques des agriculteurs qui s'installent. En revanche, les aptitudes individuelles et les choix personnels des nouveaux entrants expliqueraient en grande partie le dynamisme de leur exploitation, selon des travaux récemment publiés dans l'European Review of Agricultural Economics.

S'inscrivant dans le prolongement de recherches précédemment réalisées par les auteurs sur le secteur agricole, à partir des données rassemblées par le Global Entrepreneurship Monitor (GEM), cette analyse se focalise sur les nouveaux entrants, identifiés comme sources de dynamisme économique et d'emplois dans les espaces ruraux. Pour ce faire, les auteurs utilisent plusieurs théories généralement mobilisées dans l'étude des trajectoires d'entreprises, principalement dans le domaine industriel ou les services, plus rarement dans le secteur agricole. Ainsi, la théorie du management basé sur les ressources (Resource-Based View, RBV), met en avant la singularité des combinaisons de ressources matérielles et immatérielles des entreprises, notamment celles provenant du capital humain, pour dégager un avantage comparatif par rapport aux concurrents, au niveau national voire international. De son côté, la théorie institutionnelle introduit une dimension exogène importante, via le cadre réglementaire, les normes ou les représentations. Enfin, l'analyse industrielle s'intéresse plus au contexte sectoriel et aux situations de concurrence.

En combinant ces différentes lectures des dynamiques des entreprises, les auteurs ont calculé et hiérarchisé l'impact de divers facteurs a priori susceptibles d'influer sur le devenir des exploitations agricoles. En s'appuyant sur des données individuelles (près de 6 000 observations) couvrant la période 2004-2014, dans 90 pays, ils ont ainsi mesuré les interactions de différents paramètres avec la productivité du travail. En particulier, dans les pays ayant atteint un haut niveau de productivité, le capital humain est essentiel pour expliquer la performance des nouveaux agriculteurs. Le niveau de formation initiale, le capital social (réseaux de pairs), la créativité, les aptitudes à innover et à se saisir des opportunités, mais également les compétences techniques pour les mettre en œuvre, sont des moteurs de la croissance. Les auteurs concluent sur l'importance de favoriser la créativité et la faculté à s'insérer dans des réseaux, pas seulement agricoles, chez les futurs agriculteurs en formation.

Schématisation des facteurs expliquant au niveau individuel, ou à l'échelle nationale, la dynamique des trajectoires économiques des agriculteurs nouvellement installés

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Source : European Review of Agricultural Economics

Muriel Mahé, Centre d'études et de prospective

Source : European Review of Agricultural Economics

09:04 Publié dans Agriculteurs | Lien permanent | Tags : agriculteurs, nouveaux entrants, capital humain, formation, capital social, innovation |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/11/2018

Rapport de l'OCDE sur l'innovation, la productivité et la durabilité de l'agriculture en Chine

La dernière revue-pays de la série de l'OCDE sur l'innovation, la productivité et la durabilité de l'agriculture s'intéresse à la Chine. Après un bilan chiffré et détaillé de la situation agricole et alimentaire chinoise (chapitre 2), le rapport analyse l'ensemble des politiques susceptibles d'influencer l'innovation, le changement structurel et l'utilisation des ressources naturelles et le climat : macroéconomie, commerce, taxation, politiques foncières, agricoles, systèmes de R&D, etc. (chapitres 3 à 6).

Le rapport souligne l'extraordinaire transformation de l'agriculture chinoise au cours de ces vingt dernières années, dans un contexte de profonds changements structurels (croissance démographique, vieillissement, industrialisation, etc.). La productivité et la production agricoles ont connu une forte croissance, mais au détriment des ressources naturelles.

Autrefois centrée sur l'autosuffisance en grains et le soutien des prix, la politique agricole chinoise s'est diversifiée : soutien aux revenus agricoles, sécurité alimentaire, compétitivité, environnement et progrès scientifique. Les soutiens des prix pour le coton, le soja et le maïs ont été remplacés par des aides directes, même si l'aide publique aux producteurs continue d'augmenter (cf. figure). La protection de l'environnement est récemment devenue un objectif majeur de la politique agricole du pays, avec le développement de programmes et de réglementations dédiés. La sécurisation des droits liés à la terre, nécessaires pour attirer des capitaux dans l'agriculture, a été progressivement renforcée.

Autre tendance marquante, l'accélération des investissements dans la R&D agricole, multipliés par quatre entre 2000 et 2013. L'OCDE souligne cependant que, rapporté au PIB agricole, ce chiffre reste inférieur à ceux observés aux États-Unis et dans l'Union européenne, et note des améliorations possibles dans la gouvernance de la R&D (répartition des rôles entre public et privé, droits de propriété intellectuelle, etc.). Cette analyse comporte aussi un éventail de recommandations (chapitre 1), invitant la Chine à poursuivre et approfondir les réformes engagées, en insistant sur l'utilité d'une revue régulière et d'une mise en cohérence accrue des politiques publiques.

Évolution du soutien aux producteurs agricoles chinois, 1995-2016

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Source : OCDE

Julien Hardelin, Centre d'études et de prospective

Source : OCDE

09/11/2018

Évolution agrotechnique contemporaine II. Transformations de l'agro-machinisme : fonction, puissance, information, invention, Delphine Caroux, Michel J. F. Dubois, Loïc Sauvée (dir.)

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Cet ouvrage est issu de la deuxième édition du séminaire « Évolution agrotechnique contemporaine », organisé par l'unité de recherche Interact. Les agro-équipements sont un domaine privilégié pour observer le renouvellement des interactions homme-technique-vivant, autour des enjeux de l'information. D. Caroux, M. Dubois et L. Sauvée (UniLaSalle) soulignent, en introduction, que les techniques mobilisées par les agriculteurs « portent en elles-mêmes » des « capacités d'intensification » des processus naturels, par la logique propre de leur « concrétisation ». Ce terme, emprunté au philosophe G. Simondon, se réfère au processus de coordination entre les fonctions de la machine et le milieu où celle-ci opère.

Cette approche, attentive à « la technique en train de se faire », est déclinée dans une série de courtes présentations sur les firmes du secteur, l'agriculture urbaine, l'énergie, etc. Par exemple, C. Chéron (co-fondateur d'AirInov, leader français des drones agricoles) met en perspective l'avènement des machines agricoles autonomes. D. Caroux réfléchit sur la place des agriculteurs dans la production des innovations, « entre sujétion, association, autonomie ».

Mais l'originalité de l'ouvrage est de laisser une large place à quatre récits professionnels, complétés pour trois d'entre eux par un film réalisé sur le terrain (vidéos accessibles en ligne). Ph. Colin, pionnier des techniques culturales simplifiées, analyse la conversion de son exploitation à la production de miscanthus en 2007, et les défis posés par l'émergence d'un « milieu associé » à cette production (matériels de récolte, de stockage, débouchés, etc.). P. Hervé-Gruyer décrit l'application des principes de la permaculture sur la ferme biologique du Bec Hellouin, et notamment la mise au point d'outils manuels adaptés au travail en planches plates. X. David-Beaulieu et A. de la Fouchardière reviennent sur l'invention d'un robot viticole travaillant en essaim, le Vitirover. Enfin, M. Glamel, entrepreneur de travaux agricoles et agriculteur sur une petite ferme à la limite du Vexin, explique comment il a cherché à la rendre viable économiquement en diversifiant la production, en introduisant l'agriculture de conservation et en travaillant sur l'autonomie énergétique.

Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective

Sources : Université de technologie de Belfort-Montbéliard, Le comptoir des presses d'universités

09:07 Publié dans Agriculteurs, Agronomie | Lien permanent | Tags : agro-équipements, machinisme, innovation, information |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/09/2018

Innovation et développement dans les systèmes agricoles et alimentaires, Guy Faure, Yuna Chiffoleau, Frédéric Goulet, Ludovic Temple, Jean-Marc Touzard

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Publié récemment en accès libre, ce livre fournit une synthèse sur les questions d'innovation et de développement dans les systèmes agroalimentaires. Sa première partie met en perspective les relations entre science, agriculture et société. J.-M. Touzard souligne les spécificités des innovations agricoles et alimentaires (rapport au vivant, à la nature et à l'espace), et se demande si celles-ci « ne sont pas en train de se dissoudre dans le cadre de la globalisation ». La convergence des enjeux (transition écologique, changement climatique et sécurité alimentaire) avec « deux révolutions technologiques majeures » (biotechnologies et déploiement du numérique), pousse « à la confrontation de différents modèles, offrant plusieurs perspectives pour le maintien ou non de ces spécificités ».

La deuxième partie explore certaines alternatives à l'agriculture conventionnelle : circuits courts, agriculture urbaine, etc. Par exemple, S. de Tourdonnet et H. Brives cernent l'originalité des processus d'innovation liés à l'agro-écologie. Ils suggèrent que deux voies extrêmes se dessinent : celle d'un conseil individualisé, très prescriptif, où l'agriculteur exécute les préconisations d'un conseiller ou d'un système expert (outil d'aide à la décision, OAD), et celle d'un accompagnement de groupe, tourné vers un renforcement de l'autonomie et des capacités de réaction. Dans la troisième partie, consacrée aux outils d'accompagnement, les auteurs emmenés par G. Faure affinent encore l'analyse avec une typologie des approches du conseil agricole en fonction de ses objectifs, des coûts, du niveau de diffusion envisageable, etc.

Enfin, la dernière partie de l'ouvrage s'intéresse aux effets de l'innovation, aux « chemins d'impact » de la R&D et aux outils de simulation. Parmi les contributions, S. Mouret et J. Porcher soulignent que les évaluations morales sont inhérentes à certains processus d'innovation « responsable » (en l'occurrence, en matière d'abattage à la ferme). J.-M. Barbier et Y. Chiffoleau donnent quant à eux des exemples d'outils d'évaluation multicritères, notamment l'adaptation de la méthode IDEA pour évaluer les transitions agro-écologiques des exploitations agricoles.

Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective

Source : Éditions Quæ

09:57 Publié dans Agriculteurs, Agronomie | Lien permanent | Tags : innovation, conseil, systèmes agroalimentaires |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/03/2018

Quels instruments économiques pour lutter contre la résistance aux antibiotiques ?

Publié mi-février 2018, le numéro 215 de Trésor-Éco est consacré aux instruments économiques pour lutter contre la résistance aux antibiotiques, en santés humaine et animale. Les auteurs rappellent tout d'abord la nécessité d'une réponse coordonnée au niveau international, basée sur trois types de politique visant la réduction de la consommation, la rationalisation de l'utilisation des molécules et la stimulation de l'innovation pharmaceutique. Le cadre actuel de la protection intellectuelle (PI) n'apparaissant pas adapté à la R&D sur les résistances microbiennes, plusieurs propositions sont présentées. Il s'agirait, d'une part, d'adapter le régime de PI : généralisation et harmonisation au niveau mondial du principe de certificat complémentaire de protection ; extension du bénéfice de ce certificat jusqu'à la première commercialisation. Une comparaison des différents systèmes d'incitations à la R&D est ainsi présentée dans la note. Un fonds de récompense de la mise sur le marché d'un nouvel antibiotique (contre cession des droits de PI) pourrait, d'autre part, être créé au niveau mondial, les auteurs en discutant les modalités d'application. Pour eux, l'installation d'un tel fonds servirait de test à une utilisation dans d'autres domaines, notamment la lutte contre les conséquences du réchauffement climatique.

Source : Direction générale du Trésor

06/03/2018

Pourquoi les nouveaux malthusiens se trompent

Depuis plusieurs années, les idées malthusiennes connaissent un certain renouveau, reprises par diverses orientations idéologiques (des « écolo-catastrophistes » aux « mouvements conservateurs ou d'extrême-droite »), et mettant en avant que la population humaine serait trop nombreuse par rapport aux ressources disponibles, au défi écologique et aux conditions nécessaires à la stabilité politique et économique. Terra Nova a publié début 2018 une note contrecarrant ces arguments. Pour ses auteurs, c'est plus la répartition des ressources qui est problématique que leur quantité ; le rythme de croissance de la population mondiale ralentit sous l'effet de la transition démographique ; les « progrès techniques mis au service d'une agriculture soutenable » pourront, comme hier, être sources de solutions. Population, progrès, production et consommation sont ainsi des variables étroitement liées et, pour répondre au défi démographique, il faut tant infléchir, de manière significative, les modes de production et de consommation, qu'investir dans les innovations vertes et dans l'éducation, en particulier des femmes.

Source : Terra Nova

04/07/2017

Technologie numérique et promesses de changements pour l'agriculture africaine

Un article publié mi-mai par la Harvard Business Review présente les derniers développements technologiques et informatiques appliqués à l'agriculture en Afrique. Selon l'auteur, ceux-ci pourront fournir aux entreprises africaines des solutions technologiques et financières adaptées à la petite agriculture (mesure et traitements de données sur les sols, informations sur les marchés, etc.). L'article souligne que la réussite de ces solutions dépendra d'un ensemble de facteurs tels que le contexte institutionnel, l'amélioration des infrastructures de communication, la réduction des résistances culturelles des agriculteurs vis-à-vis de ces technologies.

L'auteur, Ndubuisi Ekekwe, a une riche trajectoire dans le domaine de la technologie numérique. Diplômé des universités John Hopkins (Baltimore) et de Calabar (Nigeria), il est le fondateur de l'Institut Africain de Technologie, a publié plusieurs ouvrages et développé des technologies dans le domaine de la robotique.

Source : Harvard Business Review

10/05/2017

L'innovation agricole contribue au développement du capital social en zones rurales

C'est le constat principal d'une étude récemment publiée dans Intellectual Economics, qui cherche à mesurer l'impact de l'innovation technologique, en agriculture, sur le capital social en zones rurales méditerranéennes.

Si la relation inverse a déjà fait l'objet de nombreuses études (comment le capital social favorise-t-il la diffusion d'innovations ?), l'auteure, s'appuyant sur les principes qui ont sous-tendu les révolutions agraires de très nombreux pays méditerranéens, part de l'hypothèse que l'adoption d'innovations en agriculture favorise le développement du capital social de l'ensemble de la communauté rurale, via l'augmentation des revenus, le développement des échanges économiques et sociaux, l'élévation des compétences des agriculteurs. Elle utilise pour ce faire un modèle « bioéconomique » du capital social expliqué par trois types de variables couvrant les champs de l'innovation, les facteurs socio-économiques et environnementaux. L'estimation pour 21 pays du bassin méditerranéen, sur la période 2000-2011, révèle la contribution positive de l'innovation induite (irrigation, fertilisation) et de la mécanisation au capital social.

Source : Intellectual Economics

10:28 Publié dans Société, Territoires | Lien permanent | Tags : capital social, innovation, zone méditerranéenne, rural |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/11/2016

Un « robot chef capable de cuisiner seul des milliers de plats »

Dans un article du 6 novembre 2016, UP' Magazine présente le robot « chef de cuisine » développé par Moley Robotics : placé dans un caisson vitré et constitué de deux bras et mains articulés positionnés au-dessus d'une zone de travail, ce robot peut reproduire les gestes d'un cuisinier et réaliser des recettes en ajustant le nombre de portions, les ingrédients, les calories, les modes de cuisson. Il peut également reproduire une recette réalisée devant ses yeux électroniques. Une version grand public devrait être disponible en 2017, connectée à une bibliothèque de recettes en ligne.

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Source : Moley Robotics

Source : UP' Magazine

09:18 Publié dans Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : innovation, robot |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/03/2016

Lauréats du Paris French Tech Ticket

Début mars ont été reçus à l’Élysée les 50 entrepreneurs étrangers lauréats de la première saison du concours Paris French Tech Ticket. Lancé en mai 2015 par l’État et la Ville de Paris, ce concours a pour objectif d'« attirer en France des entrepreneurs internationaux porteurs d'un projet ambitieux, en création ou déjà créé », avec à la clé un prix de 25 000 € par an et par membre de l'équipe, l'hébergement gratuit dans une structure d'accompagnement, etc.

Certains des projets lauréats se positionnent sur le domaine agricole :

- Agriversity, « première plateforme d'éducation en ligne dédiée pour la formation des agriculteurs », également lauréat du concours Agreen'Startup (Salon de l'Agriculture 2016) ;

- Cophenol, « projet d'économie circulaire qui vise à valoriser les résidus agricoles en utilisant un procédé carbone négatif » ;

- Farminal, pour les « contrôle et gestion des exploitations laitières », également prix Coup de Cœur du concours Agreen'Startup.

Source : La French Tech

01/03/2016

Innovations dans le domaine des ingrédients et produits alimentaires intermédiaires

Dans son numéro 308, Les Marchés Hebdo consacre un dossier à plusieurs tendances dans le secteur des ingrédients et produits alimentaires intermédiaires, présentés à l'occasion de la tenue, à Rennes, du Carrefour des Fournisseurs de l'Industrie Agroalimentaire. Il s'agit d'apporter aux industriels des solutions pour répondre aux attentes des consommateurs (en particulier de naturalité) et pour améliorer la maîtrise des process et des coûts de production (remplacement d'une matière première trop chère, diminution du temps, simplification des manipulations, limitation des pertes).

Parmi les exemples donnés dans ce dossier, on peut retenir l'offre du groupe néerlandais GNT de matières colorantes de fruits et légumes. L'utilisation de ces denrées se développe en France depuis 2011 (boissons, produits laitiers, confiseries, glaces) et permet par exemple de substituer à la tartrazine du potiron ou de la carotte dans les plats cuisinés. Un article est également consacré à la farine stabilisée de fèves développée par Limagrain Céréales Ingrédients. Contenant 30 % de protéines, sans gluten, cette farine, dont l'amertume a été ôtée et la conservation améliorée, est destinée à une utilisation en boulangerie, pour des snacks apéritifs ou encore pour des steaks végétaux ; elle « s'inscrit dans la tendance du clean label et des produits naturels ».

Source : Les Marchés Hebdo

09:35 Publié dans IAA | Lien permanent | Tags : innovation, ingrédients, produits alimentaires intermédiaires, pai |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/12/2015

Un réfrigérateur enterré primé aux Dutch Design Awards

Dans un article du 2 novembre, UP Magazine présente le Groundfridge, réfrigérateur enterré conçu par un designer néerlandais et nominé aux Dutch Design Awards. Réinventant un mode de conservation traditionnel des aliments, ce concept met à profit l’effet isolant d’une couche d’un mètre de terre et l’effet réfrigérant de la nappe phréatique, permettant de maintenir une température stable (10-12°C) quel que soit le temps extérieur. 3 000 litres d’aliments (fruits, légumes, vin, fromages) peuvent y être stockés.

Schéma du Groundfridge

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Source : Floris Schoonderbeek

Source : UP Magazine

10:20 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation | Lien permanent | Tags : innovation, design |  Imprimer | | | | |  Facebook