03/07/2017
Les impacts de l'utilisation de pesticides sur la santé humaine en Chine
Un article, paru dans la revue Journal of Environmental Economics and Management en mai, présente les travaux d'un jeune chercheur de l'université d’État de l'Ohio sur l'impact des pesticides sur l'autonomie des personnes âgées en Chine rurale. L'auteur utilise une série de statistiques nationales (1998-2011), qui inclut notamment un indice d'activité quotidienne mesurant l'invalidité des individus. Basé sur une méthode économétrique robuste, il compare cet indice entre les personnes qui boivent de l'eau de surface et celles qui boivent de l'eau provenant des nappes souterraines (moins polluées), dans des régions qui sont plus ou moins utilisatrices de pesticides pour la culture du riz.
Ses résultats montrent qu'une augmentation de 10 % de la quantité de pesticides utilisée pour cette culture diminuerait l'indice d'activité quotidienne de 1 % pour les résidents de zones rurales âgés de plus de 65 ans. Les effets au niveau physiologique ne sont cependant pas discutés. Cette baisse de l'autonomie des personnes âgées entraînerait également une diminution de l'émigration chez les jeunes dans les familles affectées.
14:35 Publié dans Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : chine, pesticides, dépendance, riz | Imprimer | |
09/06/2017
La Chine au risque de la dépendance alimentaire, Jean-Marc Chaumet, Thierry Pouch
Faute de bien le connaître, l'Empire du Milieu subjugue ou fait peur, surtout à propos de la question alimentaire, qui charrie des réflexes ethnocentriques et malthusiens. C'est dire l'intérêt de ce livre très documenté, aux démonstrations précises, qui offre une analyse approfondie de la dépendance alimentaire chinoise, depuis ses origines antiques jusqu'à ses manifestations les plus actuelles. Croisant approches historique et économique, les auteurs mobilisent également de nombreuses connaissances agronomiques, politologiques et géostratégiques.
La Chine n'a pas attendu d'avoir 1,4 milliard d'habitants pour craindre les famines et faire de sa sécurité alimentaire une priorité stratégique. Depuis de nombreux siècles, les penseurs et gouvernants placent l'agriculture et l'approvisionnement des populations au cœur de la gestion des royaumes. La capacité de production agricole et la circulation des grains y ont toujours été vues comme des conditions de la richesse collective, de l'ordre social et de la stabilité politique.
Bien que l'autosuffisance soit une préoccupation profonde et lointaine, les choix faits après 1949 ont en réalité contribué à accroître la dépendance alimentaire. Oscillant entre planification autoritaire et autonomie locale, la primauté a été donnée à l'industrie lourde. Le secteur agricole, sous-équipé et idéologiquement suspect, devait seulement libérer de la main-d'œuvre et offrir aux ouvriers et aux urbains des produits à bas prix. Après l'échec du "Grand bon en avant", prônant de "compter sur ses propres forces", à l'origine d'une profonde disette et de 30 à 50 millions de morts, les autorités se tournèrent dans les années 1960 vers des importations massives, puis, à partir des années 1980, vers une intégration croissante dans le commerce agroalimentaire mondial.
Aujourd'hui, la politique agricole chinoise, les contraintes agronomiques et géophysiques, l'instablité des productions animales et végétales, ne permettent pas de répondre aux évolutions qualitatives et quantitatives de la demande intérieure, provoquées par l'urbanisation, l'élévation des niveaux de vie et l'affirmation d'une vaste couche moyenne consommatrice, éduquée, exigeante, privilégiant la sécurité sanitaire. Bien qu'il soit devenu une des premières puissances agricoles mondiales, le pays est durablement installé dans la dépendance alimentaire.
Reste à savoir comment l'État, qui continue à jouer un rôle fondamental, pourra desserrer cette contrainte. Pour l'instant, sa réponse consiste à combiner plusieurs priorités : préservation des surfaces agricoles, innovation technologique, protection de l'environnement, maintien des agriculteurs en améliorant leur revenu, importations modérées, investissements fonciers à l'étranger, achats d'entreprises, etc. Demain, ces actions ne seront peut-être pas suffisantes et, dans la mesure où la Chine est une composante fondamentale du processus de mondialisation, sa volonté de sécuriser ses approvisionnements pourrait déboucher sur des rivalités, voire des conflits, autour de la maîtrise des ressources agroalimentaires de la planète.
Bruno Hérault, Centre d'études et de prospective
09:21 Publié dans Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : chine | Imprimer | |
14/04/2017
Reconfiguration du commerce international : émergence d'un grand importateur de biens de consommation « haute gamme », la Chine
En mars 2017, le CEPII a publié une étude sur l'évolution de la demande intérieure chinoise et son influence sur l'ensemble du réseau mondial des échanges de biens de consommation finale des ménages (selon la nomenclature CGCE des Nations unies), pour la période 2000-2014. Dans la nouvelle phase de développement qu'aborde la Chine, la consommation des ménages est appelée à devenir le moteur principal de la croissance économique, ce qui devrait contribuer à modifier la position du pays dans les importations mondiales de biens de consommation. L'article aborde la question sous un angle novateur en analysant les changements structurels dans la composition des importations chinoises et leurs implications sur la redistribution des positions respectives entre les grands pays fournisseurs.
L'analyse du CEPII met en évidence la part croissante des biens de consommation dans les importations chinoises depuis 2000, ainsi que leur montée en gamme très rapide. Sur la période 2012-2014, 62 % de ces importations se situaient dans la « haute gamme », soit deux fois plus que dix ans auparavant Par « haute gamme », on entend les flux dont la valeur unitaire est supérieure de 15% à la médiane mondiale.
Cette tendance s'observe dans tous les secteurs, dont l'industrie agroalimentaire : sur la période 2012-2014, les importations chinoises de produits agroalimentaires de moyenne et haute gamme représentaient 62,4 % des importations totales de la branche contre 27,6 % dix ans plus tôt. Avec l'amélioration générale du niveau de vie, les consommateurs chinois ont des exigences accrues en termes de qualité et de sécurité, non satisfaites par les produits locaux.
Importations de biens de consommation de la Chine par gamme (milliards USD)
Source : CEPII
Le changement structurel de la demande chinoise positionne l'Union européenne comme premier partenaire de la Chine depuis 2011 (cf. graphique ci-dessous). La progression de l'UE tient en grande partie aux performances réalisées dans les secteurs automobiles et pharmaceutiques, ainsi que dans l'industrie alimentaire. L'Allemagne apparaît comme le grand gagnant de l'évolution de la demande chinoise, suivie par le Royaume-Uni. La France, qui représente 3,4 % des importations chinoises, se place en troisième position alors que ses parts de marché étaient comparables à celles du Royaume-Uni en 2000-2002. À l'inverse, l'Asie-Océanie pâtit du déplacement de la demande chinoise vers les produits haut de gamme et voit ses positions dans les secteurs de l'automobile et des instruments de haute précision s'effondrer. En revanche, avec 73 % des importations chinoises de produits agricoles provenant d'Asie-Océanie en 2014, cette région garde son premier rang de fournisseur dans ce secteur, où la proximité géographique et culturelle joue un rôle important.
Importations de biens de consommation de la Chine par région (% des importations dans la branche)
Source : CEPII
On notera enfin que cette étude est réalisée sur la base des grands postes de consommation finale des ménages. Elle ne fournit pas d'éléments d'analyse détaillés par produits au sein de chaque secteur d'importation.
Raphaël Beaujeu, Centre d'études et de prospective
Source : CEPII
16:14 Publié dans Mondialisation et international, Production et marchés | Lien permanent | Tags : chine, commerce, importations | Imprimer | |
05/07/2016
Réduire les émissions de gaz à effet de serre autres que les oxydes de carbone en Chine
Un récent document de travail du World Resources Institute fait un état des lieux de la politique de réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES) hors carbone. À partir de travaux de recherche, il anticipe l'évolution, d'ici 2030, des émissions liées à l'agriculture, l'industrie ou l'énergie, et analyse les principales mesures prises par le gouvernement chinois.
Émissions actuelles et projetées de GES hors oxydes de carbone, par la Chine, par secteur
Source : WRI
Constatant que certains secteurs sont actuellement peu ou pas couverts par ces mesures, les auteurs font l'inventaire des sources d'émissions et de l'état des connaissances en matière de limitation. Dans le secteur agricole, les émissions proviennent surtout de la fertilisation azotée (également mise en cause dans le process de fabrication des ammonitrates) et des rizières. Selon le WRI, les mesures de réduction pourraient être optimisées.
Source : WRI
09:08 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : wri, ges, chine | Imprimer | |
09/12/2015
Les consommateurs vont-ils bloquer le progrès technologique en agriculture ?
Sous ce titre un brin provocateur pour un lecteur français, la revue du think-tank Australian Farm Institute propose un dossier consacré à l’acceptabilité sociale des biotechnologies et de l’élevage intensif. L’ensemble de la publication est coloré par une orientation technophile. L’inquiétude à l’égard des marchés asiatiques, plus réticents aux OGM à mesure qu’ils se développent économiquement, retient particulièrement l’attention. La revue de littérature réalisée par une équipe de l’University of Southern Queensland rappelle que l’Australie possède des atouts commerciaux à faire valoir sur ces marchés (une « intégrité » et une « capacité à produire des produits alimentaires de qualité élevée », reconnues dans le monde entier). Les attentes des consommateurs asiatiques doivent toutefois être prises en compte dans l’analyse des évolutions technologiques et des OGM pour les exploitations australiennes. Les consommateurs asiatiques les plus aisés, dont le nombre augmente rapidement, sont en effet de plus en plus attentifs aux aspects sanitaires et, notamment, réfractaires aux OGM, en particulier en Chine.
Source : Australian Farm Institute
10:24 Publié dans Agriculteurs, Alimentation et consommation, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : australie, innovations, ogm, asie, chine | Imprimer | |
17/11/2015
Statistique agricole, facteur humain et enjeux politiques : une perspective chinoise
La révolution technologique autour de la collecte et la gestion des données statistiques et non-statistiques a tendance à faire oublier l’importance du facteur humain dans la conception d’un bon système de statistique agricole. Publié dans la collection des Working Paper de l’IDDRI, l’analyse menée par Marie-Hélène Schwoob (voir sur cette auteure un autre billet sur ce blog) sur le système statistique agricole chinois est riche d’enseignement.
Suite à la crise des prix agricoles de 2008, la question de la transparence des marchés est revenue au centre des préoccupations internationales. Le Système d’Information sur les Marchés Agricoles (AMIS), créé en 2011 lors du G20, pallie ce problème dans la mesure des données disponibles. L’auteure montre qu’en Chine, les freins à la transparence statistique sont d’ordres humain et politique, et que les difficultés administratives, le consensus politique, les acteurs parapublics, les acteurs privés des marchés sont autant de paramètres qui influent sur la collecte, l’analyse et la transmission des données agricoles, en particulier de récolte, de prix et de stock. Par exemple, les cadres locaux, responsables entre autres de la collecte des données, sont évalués en fonction de leur capacité à atteindre des objectifs de production agricole régionale. Les données sur les stocks de grains, collectées par Sinograin, conditionnent également l’accès de cette agence à des subventions. Dans ces deux cas, il apparaît que les incitations financières liées aux gérants de bases de données ne favorisent pas la transparence et l’objectivité du système.
L’auteure identifie ensuite plusieurs pistes de changement. La participation accrue de la Chine aux instances de gouvernance internationale – OMC, PAM, FAO – devrait l’inciter à restructurer son système statistique vers plus de transparence. L’émergence du Big Data agricole sur les plus grosses exploitations chinoises (ex : capteurs pouvant informer sur les volumes collectés, sur l’état de la récolte) pourrait également susciter de nouveaux acteurs du recueil de données à grande échelle, perturbant encore plus les jeux d’acteurs actuels et les instances de gouvernance.
Gaétane Potard-Hay, Centre d’études et de prospective
Source : IDDRI
11:03 Publié dans Production et marchés | Lien permanent | Tags : chine, statistique agricole, données | Imprimer | |
10/04/2015
Machinisme et productivité de la petite agriculture en Chine
L’IFPRI publie, dans sa collection Discussion papers, une étude de X. Zhang, J. Yang et T. Reardon sur « le paradoxe agricole chinois ». Comment expliquer, dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre agricole, l’augmentation soutenue de la production en dépit d’une atomisation persistante du parcellaire, la taille moyenne des exploitations se situant à 0,5 ha ?
Depuis la fin des années 1990, à l’origine sous l’impulsion du Bureau du machinisme agricole de Peixan, se sont développés des « clusters » de « coopératives » de machinisme agricole, dont les brigades sillonnent le pays pour proposer services et puissants tracteurs aux paysans, au fil du calendrier agricole. Ainsi, « en louant des services de récolte travail + machines, les petits agriculteurs peuvent rester compétitifs malgré l’échelle de production ».
L’article, très complet, discute certains aspects fondamentaux de la théorie des trajectoires de développement (le « chemin de Lewis ») et livre des éléments sur les conditions concrètes d’organisation de la mécanisation (achats de petits tracteurs par les paysans vs. recours aux entreprises de travail agricole, simplification des opérations culturales, avec notamment l’introduction des herbicides). En conclusion, les auteurs précisent que la consolidation foncière leur semble cependant inévitable à moyen terme, à mesure des sorties d’activité.
Florent Bidaud, Centre d’études et de prospective
Source : IFPRI
09:57 Publié dans Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : chine, machinisme | Imprimer | |
13/03/2015
La présence de la Chine dans les Caraïbes
L’AFD a publié en février 2015 le document de travail n°144 intitulé La présence de la Chine dans les Caraïbes. S’il y a bien eu différentes implantations anciennes dans la région, l’émergence de la Chine comme acteur stratégique de cette zone est récente. Ceci s’inscrit dans la volonté chinoise de développer ses relations internationales et d’être un partenaire des pays émergents et en développement. Cette orientation prend un relief particulier dans cette région regroupant bon nombre des pays qui entretiennent des relations avec Taïwan. Supplanter ce pays reste en effet un enjeu central pour la Chine qui conditionne sa coopération à l’arrêt des relations diplomatiques avec Taïwan.
Au-delà de l’enjeu géopolitique, force est de constater le très fort développement des échanges commerciaux et financiers, en particulier sur la dernière décennie. S’ils restent modestes vus depuis la Chine, ces échanges représentent pour la région un enjeu économique certain, d’autant plus que la présence des États-Unis et de l’Europe y est moins marquée qu’auparavant. Dans un contexte de fragilité économique de ces pays insulaires, l’émergence d’un nouveau partenaire économique et d’un bailleur clé ouvrent des perspectives, notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et du tourisme. Toutefois, ces relations dissymétriques ne sont pas dénuées de risques : le spectre de l’accaparement des ressources naturelles, une nouvelle dépendance agro-exportatrice, la valorisation durable des infrastructures financées, l’intégration de la main-d’œuvre chinoise abondante sont autant de problèmes qui se posent et de défis à relever.
L’étude délivre une analyse propre à la zone Caraïbe et à ses particularités, alors qu’elle est habituellement incluse dans une réflexion générale sur l’Amérique Latine. Des fiches synthétiques par pays sont également présentées en fin de document.
Claire Deram, Centre d’études et de prospective
Source : AFD
10:08 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : afd, chine, caraïbes | Imprimer | |
09/03/2015
Nourrir 1,5 milliard de Chinois en 2030. Alain Bonjean, Marie-Hélène Schwoob, Carole Ly et Delphine Boinet
Écrit par quatre auteurs qui connaissent parfaitement la Chine, ce bon livre présente en détail les évolutions récentes du système agricole et alimentaire de ce pays, et ses perspectives pour les prochaines années. Mais à travers cette présentation, c’est une analyse d'ensemble des transformations de la société chinoise et de sa place dans le processus de mondialisation qui nous est proposée.
Après une description générale des caractéristiques physiques, géographiques et pédo-climatiques de la Chine (chap. 1), l’ouvrage insiste sur les écarts de développement entre villes et campagnes et sur le gigantesque exode rural entamé dans les années 1980 (chap. 2). Depuis une décennie, la ruée vers les villes s’accompagne d’un changement de profil des migrants et d’un renouveau des actions pour le développement des campagnes. Ces mutations profondes ont contribué à l’émergence d’une large couche moyenne (chap. 3), porteuse de nouvelles conduites alimentaires, et de plus en plus sensible à la sûreté sanitaire comme aux enjeux environnementaux. Il en a résulté une ouverture croissante aux importations, également rendue nécessaire par la stagnation de la productivité et la réduction relative des terres arables (chap. 4).
Les pages suivantes sont consacrées aux « leviers technologiques de la modernisation agricole » (chap. 5) : biotechnologies, mécanisation, fertilisation, traitement des effluents, mais aussi amélioration des processus de transformation. Ces innovations, ainsi que les priorités des autorités politiques, poussent au développement d’une agriculture professionnelle, avec la disparition des petites exploitations familiales (moins d’un hectare), des regroupements de terres, l'élévation du niveau de formation et la multiplication des coopératives (chap. 6). La stratégie du gouvernement vise aussi à défendre quelques champions nationaux de l’agroalimentaire, à étendre les partenariats internationaux et à soutenir la grande distribution. Enfin, les dernières pages décrivent les échanges entre Chine, France et Union européenne, repèrent les secteurs porteurs et dégagent les opportunités offertes aux entreprises françaises (chap. 7).
L’ensemble est complété par quatre intéressantes annexes, présentant successivement les apports historiques de la Chine à l’agriculture mondiale, la problématique actuelle de la protection de l’environnement, des conseils pour travailler avec des partenaires chinois et une dizaine de fiches filières.
Bruno Hérault, Centre d’études et de prospective
Lien : de Boeck
09:46 Publié dans 1. Prospective, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : chine | Imprimer | |
06/03/2015
La Chine va augmenter de 33 % son budget pour le stockage de matières premières agricoles
Le ministre des finances chinois a annoncé début mars que le budget dévolu au stockage des principales matières premières agricoles allait être augmenté de 33 % en 2015, pour atteindre un peu plus de 24 Milliards de dollars. Cette annonce fait suite à une précédente déclaration de l’administration des grains, laquelle prévoit d’augmenter, à moyen terme, de 50 millions de tonnes les capacités de stockage public que certains experts estiment déjà, même si cela relève toujours du secret d’État, à 200 millions de tonnes. L’Empire du milieu se doterait ainsi de capacités d’intervention susceptibles de représenter plus de 10 % de la production mondiale de céréales. Les prix minimum pour le blé et le riz ont également été reconduits.
Source : Reuters
09:39 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : chine, stockage | Imprimer | |
18/04/2014
Nestlé ouvre un institut sur la sécurité sanitaire en Chine
Nestlé a inauguré le 25 mars dernier, à Pékin, un centre de recherche dédié à la sécurité sanitaire (Nestlé Food Safety Institute, NFSI). Cet institut travaillera sur la gestion des risques sanitaires en collaboration avec les universités locales, les organismes de recherche et les agences gouvernementales. Ces travaux ont pour objectif de contribuer à améliorer les règles et standards sanitaires chinois dans le domaine alimentaire. Le NFSI s'impliquera également dans la promotion de la communication scientifique et la mise en place de programmes de formation sur la sécurité sanitaire.
Source : Nestlé
14:30 Publié dans Mondialisation et international, Santé et risques sanitaires | Lien permanent | Tags : chine | Imprimer | |
07/01/2014
Création d'une usine chinoise Synutra de lait en poudre dans le Finistère
L'entreprise chinoise Synutra, spécialiste du lait infantile, vient de poser la première pierre de son usine de fabrication de lait en poudre à Carhaix, dans le Finistère. Cette usine devrait ouvrir en 2015 et être approvisionnée par le lait d'environ 1 000 producteurs laitiers bretons adhérents de Sodiaal. La poudre de lait sera destinée au marché chinois, en pleine expansion et de plus en plus soucieux de la qualité depuis de récents scandales sanitaires. Ce projet a nécessité un investissement de 90 millions d'euros de la part de l'industriel chinois. L'usine devrait employer 250 salariés, pour partie issus de l'actuelle usine de Sodiaal qui doit fermer en 2015.
Source : Les Échos
15:29 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, IAA, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : bretagne, chine, lait | Imprimer | |
14/06/2013
Chine : la fin de l'exode rural ?
D’après le rapport China 2030 de la Banque mondiale, la Chine a mangé son pain blanc en termes de main-d'œuvre rurale disponible et peu chère. Ainsi, elle devrait dans les années à venir faire face à trois problèmes majeurs : une plus grande difficulté pour les entreprises à trouver de la main-d'œuvre, notamment d’origine rurale ; des salaires qui continueront à augmenter ; un fossé grandissant entre les compétences recherchées par les entreprises et celles disponibles sur le marché du travail.
16:52 Publié dans Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : chine | Imprimer | |
10/06/2013
Perspectives agricoles de la Chine
En Chine, les secteurs de la viande et des produits laitiers devraient continuer de se développer, entraînant une hausse des importations de céréales fourragères, d'après les Perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2013-2022. À l'horizon 2022, le pays pourrait se hisser au premier rang mondial, devant l'Union européenne, en matière de consommation de viande porcine par habitant. Il devrait aussi conserver sa première place dans l'aquaculture, avec 63% de la production mondiale, et rester le plus grand exportateur de produits halieutiques et aquacoles.
D'après le rapport, les importations chinoises de graines oléagineuses devraient enregistrer une augmentation de 40% au cours des dix ans à venir, représentant près de 60% des échanges mondiaux en 2022.
Une diminution de la croissance de la production est cependant attendue durant la décennie à venir. En outre, le rapport met l'accent sur les importantes incertitudes qui pèsent sur les perspectives agricoles du pays. Parmi celles-ci, on compte notamment le maintien de la croissance économique à un niveau élevé, l'aggravation des contraintes de ressources qui pèsent sur la production, la dégradation des sols, l'épuisement des ressources en eau et l'accentuation de la variabilité des volumes de production sous l'effet du changement climatique.
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
Source : OCDE / FAO
17:00 Publié dans 3. Prévision, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : chine | Imprimer | |
21/03/2012
Vers un ralentissement des importations de viande en Chine ?
La banque néerlandaise Rabobank prévoit que les importations chinoises de viandes de porc devraient ralentir en 2012, mais rester à un niveau élevé. La Chine a augmenté ses importations de viandes et abats de porc de respectivement plus de 80% et plus de 20% (pour un total respectif de 380 000 tonnes et 850 000 tonnes) en 2011, d’où une hausse globale des prix. Les importations chinoises sont susceptibles de diminuer de 18% à 35% en 2012 par rapport à 2011, la production domestique retrouvant ses bases. Cependant, la situation sanitaire dans les élevages (fièvre aphteuse) continuera de jouer un rôle très important sur l’état du marché. De plus, la levée récente des barrières sanitaires pour le porc brésilien devrait accentuer la compétition entre exportateurs.
14:56 Publié dans 3. Prévision, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : viande, chine | Imprimer | |