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01/09/2010

L'agriculture biologique en Europe

Selon le rapport publié par la Commission européenne l'Autriche, avec 15,5% des terres converties à l'agriculture biologique, arrive en tête des pays européens producteurs de bio, suivie par la Suède et l'Estonie (10,9% chacun). En nombre d'hectares cultivés, les premiers sont les Espagnols (1,1 million), suivis des Italiens (1 million), les Allemands (910.000) et les Britanniques (720.000).

Les Français sont en cinquième position, loin derrière, avec 580.000 hectares cultivés selon les normes bio, soit 2 % de la surface agricole totale. Un chiffre qui monte à 6,9% dans la région PACA.

carte bio UE.jpg

Sur l'ensemble de l'Europe, la surface consacrée au bio est passée de 4,3 à 7,6 millions d'hectares entre 2000 et 2008, soit 4,3 % de la surface totale.

Côté commerce, la part de marché des produits bio n'était que de 2% en 2007, soit 14,4 milliards d'euros, selon le rapport. En Italie, les importations de produits bio ont été multipliées par trois entre 2006 et 2008 tandis qu'en France, un tiers des importations concerne des produits exotiques, précise le document.

Le rapport passe en revue également les politiques de soutien à ce secteur.

 

15:29 Publié dans Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/08/2010

Bonduelle réduit les pesticides

Depuis deux ans, Bonduelle, leader mondial du légume industriel, expérimente dans huit fermes picardes pilotes un programme de réduction de 50 % des produits phyto-sanitaires dans les cultures légumières. En partenariat avec les chambres d'agricultures de Picardie, l'INRA (Institut national de recherche agronomique) et AgroTransfert (organisme émanant du conseil régional), ce programme représente un investissement de 1,5 million d'euros.

Ce plan, mené notamment avec les Chambres d'agriculture et l'Inra est issu d'une volonté de mener des cultures légumières dans le respect de l'objectif de Grenelle Ecophyto, qui vise à réduire de moitié l'usage des produits phyto-sanitaires à l'horizon 2018.

A terme, la modification des pratiques concernera ses 1500 fournisseurs, qui représentent 20.000 hectares.

Source : Agra presse

11:07 Publié dans Environnement, Exploitations agricoles | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

17/08/2010

Pénuries d'eau en Asie

Selon le Strategic Foresight Group, think tank indien, les bassins versants de l’Himalaya en Chine, Inde, Bangladesh et Népal, qui abritent près de 20% de la population de la planète, connaîtront d’ici 20 ans une réduction drastique de leurs ressources en eau du fait du réchauffement climatique .

Le Fleuve Jaune en Chine et le Gange en Inde, seront les cours d’eau les plus touchés, avec une perte estimée de 15% à 30% de leur débit du fait de la fonte des glaciers himalayens. D’ici 20 ans, les quatre pays d’Asie auront perdu 275 millions de milliards de m3, soit plus que la quantité d’eau totale disponible au Népal aujourd’hui.

Dans le même temps, la pression sur l’eau, notamment pour l’agriculture qui consomme en Chine plus de 60% de la ressource, ira en augmentant. En cumulant les autres facteurs (érosion des sols, inondations, pollution...), le think-tank prévoit une baisse de 30% à 50% des rendements en blé et en riz, en Chine et en Inde. Cela entrainera logiquement une hausse des importations de ces denrées de l’ordre de 200 à 300 millions de tonnes, faisant grimper les prix mondiaux.

Le Strategic Foresight Group appelle à un partage renforcé des données et à une politique conjointe de la gestion des ressources en eau, clé d’une diplomatie de l’eau.

Le résumé de l'étude (8 p.)

16:22 Publié dans Climat, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : eau |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/08/2010

Dissémination de colza OGM aux Etats-Unis

Dans une présentation au congrès annuel de la Ecological Society of America, des scientifiques de l'université de l'Arkansas ont étudié l'étendue de la dissémination de colzas OGM résistants à différents herbicides (glyphosate, glufosinate ou les deux) hors champs dans l'Etat du Dakota du Nord. Sur les 604 localisations étudiées sur près de 5000 km de long et à distances régulières, 46% avaient du colza dont 80% au moins OGM. Ces plants de colza OGM dispersés ont été trouvés dans des endroits très variés (bords de route et autoroutes, décharges, parcs, de magasins, de stations essences etc.).
Cette dispersion était anticipée par les autorités américaines depuis l'autorisation des variétés de colza au début des années 1990, d'après une communication à la BBC. Cependant, le transfert des traits génétiquement modifiées aux plantes proches sauvages (comme la moutarde) pourrait compliquer le contrôle de ces plantes adventices par les herbicides.
L'étendue de cette dissémination n'a pas de précédent aux Etats-Unis, d'après la chef de l'équipe qui a mené ces recherches.

Thuriane Mahé, CEP

Sources : Nature, BBC

15:03 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : ogm, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/07/2010

Climator: impacts régionaux du changement climatique

Le colloque CLIMATOR (17-18 juin 2010) a permis de présenter les premiers résultats des travaux menés dans le cadre de ce projet, financé par l'ANR, qui cherche à mesurer les impacts du changement climatique sur différents types de systèmes cultivés en France: cultures annuelles et pérennes, différents systèmes de production plus ou moins intensifs en intrants, jusqu'à l'agriculture biologique.

La régionalisation des résultats issus des modèles climatologiques et agronomiques présente plusieurs intérêts. D'une part elle permet de révéler les impacts à l'échelle des grandes régions de production, d'autre part elle facilite l'appropriation par les acteurs locaux, notamment dans le cadre de la mise en place des Plans Climats territoriaux.

C'est en effet au niveau régional que les impacts du changement climatique sont les plus visibles : si, à l'échelle de la France, l'ensemble des cultures ne devrait pas être affecté, des difficultés apparaissent localement. Ceci n'est pas sans conséquence pour l'activité agricole dans certaines régions, et amène parfois à considérer des délocalisations/ dé-spécialisations de régions. Des pistes de solutions d'adaptation sont avancées par cultures, qui sont autant d'enjeux adressés aux filières.

Le compte-rendu du colloque par Fabienne Portet (CEP) (2 p.)

Actes du colloque (74 p.)

17:12 Publié dans Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

24/06/2010

La viabilité, une approche innovante du développement durable

Ce 4 pages de l'INRA explique et illustre une méthode novatrice pour articuler les trois piliers du développement durable dans le long terme et éviter les crises. Cette approche consiste en un modèle dynamique d'optimisation des caractéristiques d'un secteur face à différents critères. Ce modèle donne à la fois des configurations et trajectoires de développement durable voire de sortie de crise. Dans l'exemple utilisé des pêcheries, il s'agit d'optimiser stock, rentabilité des flotilles et tailles flotilles (emploi).


Ainsi, c'est dans l'optimisation de ces différents critères de durabilité, économique et sociale pour les pêcheries, et environnementale pour le stock de la ressource en poissons, que réside l'originalité de cette étude là où les approches plus classiques n'englobent pas toutes ces dimensions.

L'utilisation des données historiques dans ce modèle permet de comprendre la crise traversée dans les années 1990 et illustre différentes stratégies de sortie de crise et leurs coûts sociaux, économiques et environnementaux.

Ce type de modèle pourrait également être appliqué aux systèmes agricoles, par exemple pour réfléchir aux compromis à faire dans le cas des biocarburants (entre énergie, sécurité alimentaire, usage des sols et intensification...).

Marie-Aude Even, CEP

17:23 Publié dans Environnement, Pêche et aquaculture | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

11/06/2010

L'empreinte foncière de l'Europe

A l'image de l'empreinte carbone ou même de l'empreinte eau, la consommation alimentaire peut se traduire en « équivalent hectare ». L'Europe, en important des denrées alimentaires, importe en réalité des terres arables, indique une étude du cabinet italien Opera.

En important l'équivalent de 49 millions d'hectares contre 14 millions exportées, l'UE-27 importe en 2009 un solde net de 35 millions d'hectares, soit la superficie de l'Allemagne. De plus, l'empreinte foncière de l'Europe est croissante : elle a augmenté de 25 à 35 millions d'hectares en seulement huit ans.

Face à cette hausse tendancielle, le rapport analyse les conséquence de trois scénarios. Le premier émet l'hypothèse d'une augmentation des rendements de 50 % plus forte que ce qu'elle n'a été en huit ans. Le deuxième dresse la situation d'une agriculture biologique sur 20 % du territoire européen. Le troisième prévoit la consommation de 20 % d'énergies renouvelables en Europe.

Selon l'étude, les scénarios d'agriculture biologique et d'énergies renouvelables participent à l'augmentation des importations de terre, tandis que l'augmentation des rendements permet de réduire l'empreinte foncière de l'Europe.

L'étude (41 p).


 

11:17 Publié dans Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le Conseil d'Etat préconise une taxe nitrate

Le Conseil d'Etat a présenté le 4 juin 2010 un rapport public consacré à L'eau et son droit, qui montre que l'État français doit repenser sa gestion de l'eau, en intégrant mieux les problématiques environnementales et notamment l'impact du changement climatique.

Le rapport se montre critique envers les collectivités locales, estimant qu'elle ne s'investissent pas suffisamment dans l'entretien des réseaux d'eau et méconnaissent le droit communautaire à ce sujet. D'après le Conseil d'Etat, il est en effet difficile d'imposer aux collectivités d'appliquer les nouvelles normes européennes pour la protection de la ressource et de la qualité de l'eau.

Par conséquent, il propose à la fois que le mécanisme des taxes générales sur les activités polluantes soit appliqué aux nitrates, et que la justice puisse introduire une action en coresponsabilité de l'Etat et des collectivités territoriales lorsque les directives européennes sur les eaux résiduaires urbaines auront été mal appliquées.

Concernant la pollution des eaux liée à l'activité agricole, le Conseil d'Etat recommande de renforcer le régime d'assurance récolte pour compenser les baisses de revenus des agriculteurs en cas d'aléas climatiques et ainsi, les dissuader de « surdoser » les pesticides pour se protéger contre ce risque.

Le rapport du Conseil d'Etat

 

 

11:06 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, Exploitations agricoles, Territoires | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Gestion des ressources naturelles : un accord innovant

Les 21 grands groupes forestiers et transformateurs de pulpe, qui détiennent les droits d'exploitation de 70% de la forêt boréale du Canada, ont signé un accord avec 9 associations écologistes reconnues (dont Greenpeace) dans le domaine de la conservation de la biodiversité. Ayant réussi à se libérer de leurs rôles stéréotypés, les parties prenantes ont trouvé un terrain d'entente via la responsabilité sociale des entreprises : répondre aux demandes de la société tout en continuant à faire des bénéfices.

 

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Cet accord montre que les environnementalistes ont intérêt à inclure dans leur stratégie les grands acheteurs industriels (ici de papier et de bois) qui peuvent amener les producteurs à des pratiques plus durables de gestion, tout en continuant à recevoir un produit qui convienne à leur propre activité.

De tels accords, mêlant stratégies commerciale et environnementale, ont déjà été mis en oeuvre au Brésil dans les secteurs du soja et de l'élevage bovin, ainsi que sur les conditions de travail dans le secteur de la canne à sucre.

Jo Cadilhon (CEP)

Source : The Economist

 

04/06/2010

Impact climatique des pâturages

Une nouvelle étude parue dans la revue Nature, réalisée dans les plaines de la Mongolie, montre que les pâturages émettent beaucoup moins d'oxyde nitreux (N2O) que les plaines laissées à l'état sauvage. Or, le N2O est 296 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Le fait que les pâturages émettent moins d'oxyde nitreux contrebalance donc en partie l'effet néfaste du méthane émis par le bétail.
Selon des calculs préliminaires, l'impact des pâturages sur le N2O dans les régions similaires, comme les prairies nord-américaines, enlève entre le quart et le tiers de l'impact du méthane émis par le bétail sur l'effet de serre, explique Klaus Butterbach-Bahl, météorologue à l'Institut de technologie de Karlsruhe, en Allemagne, auteur principal de l'étude.

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L'agriculture, priorité pour le développement durable

Un groupe d'experts internationaux, le Groupe sur la gestion durable des ressources, a remis le 1er juin au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) un rapport visant à hiérarchiser les menaces qui pèsent sur l'environnement afin d'aider les gouvernements à prioriser leurs actions. Reposant sur des analyses de cycles de vie, l'étude répertorie les matériaux et l'énergie requise pour la production, la consommation et la destruction des produits de consommation.

Le rapport classe les 27 principales sources de détérioration de l'environnement. Il apparaît que l'agriculture et l'énergie constituent les deux principaux facteurs qui rendent l'empreinte écologique mondiale insoutenable.

L'agriculture à elle seule consomme 70% de l'eau douce et est à l'origine de 19% des émissions de gaz à effet de serre, de 60% de la pollution des eaux (phosphore et azote) et de 30% de la pollution chimique en Europe. Les productions de viande et de lait sont les plus impactantes, notamment à travers la production de la nourriture pour animaux.

 

Les secteurs de l'énergie et de l'agriculture doivent donc faire l'objet de réformes importantes, selon les auteurs du rapport, qui préconisent notamment de réduire la consommation de viande et de développer les transports en commun.


Enfin, le rapport note que 20 à 30 % de l'empreinte écologique des pays développés serait produite en sol étranger. Les impacts des importations devraient donc être attribués aux populations responsables de cette consommation, selon les experts.

Le rapport du PNUE (40 p.)

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05/05/2010

Premier bilan climatique de l'industrie laitière mondiale

La FAO a publié le premier bilan climatique de l'industrie laitière mondiale. Au total, et en excluant la production de viande, le secteur a émis, en 2007, près de 2 milliards de tonnes équivalent CO2 (Mtéq.CO2), soit 4% des émissions anthropiques annuelles.

Pour parvenir à ce chiffre, les chercheurs ont utilisé la démarche de l'analyse du cycle de vie des produits laitiers.

Dans son étude (à laquelle ont participé l'Inra et le groupe Danone), la FAO estime que globalement, la production d'un litre de lait donne lieu, en moyenne, à l'émission de 2,4 kg équivalent CO2. Mais cela varie grandement selon les modes de production régionaux : en Afrique sub-saharienne, ce bilan dépasse les 7 kgéq.CO2/litre, soit 7 fois plus qu'en Amérique du Nord.

Avec 126 grammes éq.CO2 émis par kilogramme, le fromage est le produit laitier le moins émetteur, contrairement au lait fermenté qui culmine avec 304 grammes éq.CO2/kg.

Produit par le système digestif des ruminants, le méthane (dont le pouvoir de réchauffement global est 25 fois plus puissant que celui du CO2) est, de loin, le plus importants des gaz à effet de serre du secteur laitier (52% du bilan), devant le protoxyde d'azote et le gaz carbonique.

Dans un rapport de 2006, L'ombre portée de l'élevage, la FAO avait révélé que le secteur de l'élevage, dans sa globalité, est responsable de 18% des émissions anthropiques de gaz à effet de serre.

L'étude de la FAO (98 p.)

 

15:30 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : climat, lait |  Imprimer | | | | |  Facebook

Eau virtuelle et sécurité alimentaire

Selon une étude de la UK Royal Academy of Engineering, la dépendance du Royaume-Uni à ''l'eau virtuelle'' accroît la pénurie d'eau dans d'autres pays. Près de deux tiers de la consommation d'eau du pays sont importés sous forme de nourriture, d'énergie ou d'autres marchandises. Or, la croissance démographique, l'urbanisation, la pollution des ressources en eau et le changement climatique accroissent les pressions sur cette ressource.

Selon le président du groupe de travail Peter Guthrie, ''si la crise de l'eau devient critique, elle constituera une menace sérieuse au développement futur du Royaume-Uni, du fait de l'impact qu'elle aurait sur notre accès aux ressources essentielles. Les prix des denrées alimentaires monteraient en flèche et la croissance économique souffrirait. Pour l'empêcher nous devons prendre conscience que notre empreinte eau impacte sur la disponibilité mondiale d'eau''.

Le rapport préconise quelques solutions pour réduire dès aujourd'hui l'empreinte eau du Royaume-Uni : développer l'efficacité d'eau dans l'agriculture, qui compose 70 % d'utilisation actuelle d'eau, ainsi que le dessalement d'eau, le recyclage, la réutilisation et la récupération d'eau de pluie.

L'étude de la UK Royal Academy of Engineering (42 p.)

 

14:36 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : royaume-uni, eau |  Imprimer | | | | |  Facebook

Déchets alimentaires : la stratégie britannique

Le WRAP (Waste and Resources Action Programme) a publié les résultats d'une enquête sur les volumes de rejets et déchets issus de la chaîne alimentaire (aliments/boissons, emballages et autres) à 4 stades: fabrication, distribution, commerce de détail et ménages.

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Les coûts associés aux déchets alimentation/emballage sont estimés à 17 Mds£, dont 12 Mds£ pour les seuls ménages.

Le gaspillage alimentaire est un sujet récurrent dans la presse britannique et fait partie des priorités du gouvernement britannique dans les efforts de limitation des émissions des GES au Royaume-Uni, mais aussi de sécurité alimentaire au niveau international. En 2009, Hilary Benn annonçait le programme « War on waste ». Selon le WRAP, la campagne nationale lancée en 2007 « Love food, hate waste » aurait évité 137 000 tonnes de déchets en 2 ans, et épargné 300 M£.

Cyril Portalez

Conseiller agricole au Royaume-Uni

 

14:04 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

22/04/2010

Bilan économique et environnemental des OGM

Les progrès en matière de biologie cellulaire et moléculaire ont permis le développement de semences génétiquement modifiées pour des plantes résistantes aux herbicides et à certains insectes. Introduites en 1996 aux Etats-Unis, leur usage s'est développé largement pour les culture de maïs, soja et coton.

Ce rapport
de l'Académie des sciences américaine dresse un bilan économique et environnemental de l'usage de ces semences. Les bénéfices sont au départ nombreux mais pourraient fortement diminuer dans le temps à cause d'un usage dominant des semences. Certains risques liés au développement d'une résistance des plantes concurrentes augmentent en effet avec la part des cultures génétiquement modifiées. Du point de vue environnemental, la dépendance à un seul herbicide (le glyphosate) serait moins efficace sur le long terme. Les semences de maïs et de coton exprimant une toxine insecticide semblent plus efficaces pour limiter l'usage d'insecticides dans la durée .

Le bilan économique est plus positif avec une réduction des coûts de production ou une hausse de la productivité soit par des rendements, soit par un travail simplifié pour les agriculteurs. Néanmoins, les effets sur les productions conventionnelles n'ont pas été étudiés. Enfin, peu d'éléments sont connus sur le bilan social de l'introduction des cultures OGM.

Le rapport recommandent le développement de l'évaluation des OGM, une collaboration entre administration, universités et acteurs de terrain pour maîtriser et documenter l'apparition d'adventices résistantes, l'étude des effets sur la qualité de l'eau ainsi que le développement de semences OGM d'intérêt général, c'est-à-dire avec des caractéristiques d'adaptation au climat ou de meilleure qualité nutritionnelle.

Thuriane Mahé

10:09 Publié dans 2. Evaluation, Environnement | Lien permanent | Tags : ogm |  Imprimer | | | | |  Facebook