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28/01/2010

La PAC au secours des biens publics environnementaux

Dans ce rapport commandé à l'IEEP (Institute for European Environmental Policy) de Londres par la DG Agri, pour la première fois, des chercheurs se sont employés à dresser une liste exhaustive des biens publics environnementaux fournis par les agriculteurs européens et ont invoqué des arguments à l'appui d'une intervention publique en la matière.

L'étude répertorie un large éventail de biens publics environnementaux et sociaux fournis par des agriculteurs de toute l'Europe, au nombre desquels figurent la préservation des paysages culturels de valeur, la protection d'oiseaux des champs ou encore la sauvegarde des prairies riches en espèces, présentes sur l'ensemble du territoire européen. Les agriculteurs gèrent aussi les terres en vue du stockage du carbone et contribuent à la préservation de la qualité de l'eau et des sols.

Il ressort des conclusions du rapport que, pour nombre de ces biens, l'offre n'est pas suffisante, bien que les citoyens européens leur accordent une grande valeur, selon les enquêtes d'opinion.

Selon les auteurs, il conviendrait donc d'augmenter le degré d'intervention publique. La PAC dispose d'une palette de mesures pouvant aider les agriculteurs à offrir ce genre de biens. La fourniture des biens publics en Europe serait une justification valable et cohérente pour une future PAC, à leurs yeux.

Le dernier chapitre contient quatre scénarios sur l'avenir de la PAC à l'horizon 2020  : un scénario « de référence » dans lequel la politique européenne reste sensiblement la même, avec une réduction de 20% du budget toutefois, un scénario de libéralisation totale, présenté comme « hypothétique » et non réaliste, et deux scénarios (variantes) de réforme de la PAC basés sur des objectifs à atteindre (target support scenarios) et une conditionnalité renforcée. Chaque scénario est accompagné de ses implications sur les biens publics environnementaux ainsi que celles sur les politiques.

Le résumé (28 p.)

Le rapport (396 p.)

 

Voir aussi notre blog sur l'avenir de la PAC

 

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14/01/2010

Relancer les légumineuses : coûts et bénéfices

Selon une étude du GGDD (Commissariat général au développement durable) du MEEDDM, relancer en France les légumineuses permettrait de réduire les émissions agricoles de gaz à effet de serre provoquées par la fabrication et l'épandage d'engrais. Les légumineuses sont en outre sources de protéines et leur plus grande production en France permettrait de diminuer les importations de tourteau de soja pour l'alimentation animale.

D'après un scénario prospectif, augmenter leur part de 3 à 7% dans les terres arables nécessiterait une modification de l'assolement français, et notamment de réduire les cultures céréalières et les exportations de ces dernières. Une telle décision remettrait en cause une orientation politique française et européenne en faveur des céréales depuis plus de 40 ans, et nécessiterait un accompagnement des filières et des systèmes de culture et d'élevage qui produisent et valorisent les légumineuses. Les avantages environnementaux liés à la relance des légumineuses compenseraient en partie la détérioration de la balance commerciale agricole qui en résulterait.

L’évaluation de la relance des légumineuses fait suite aux engagements pris dans le Grenelle de l’environnement. L’article 31 de la loi « Grenelle I » propose notamment cette solution pour réduire la dépendance des productions animales aux importations. Le refus du soja OGM par les consommateurs pourrait être l’élément déclencheur d’un tel plan.

4 pages sur l'étude

 

16:11 Publié dans Environnement, Filières agricoles, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/01/2010

Changement climatique : l'Italie "privée" de pâtes ?

Selon un rapport du Met Office, l'agence météorologique britannique, le changement climatique mondial pourrait contraindre l'Italie, avant la fin du siècle, à importer le blé dur nécessaire à la fabrication des pâtes alimentaires. Les rendements en blé dur devraient en effet commencer à diminuer en Italie dès 2020, et on peut penser que la céréale disparaitra du pays avant la fin du siècle. Le rapport met en cause en particulier l'augmentation des températures, et la baisse des précipitations.

L'Italie a été choisie comme cas d'études pour deux raisons : d'abord parce que c'est l'un des principaux producteurs de produits alimentaires, mais aussi parce que les pays Méditerranéens, dont les étés sont déjà chauds et secs, souffriront davantage du réchauffement.

Le rapport s'est basé sur les données récoltées pendant cinq ans dans 66 centres de recherche européens. Parmi ceux-ci, les centres italiens ayant collaboré sont l'institut national de géophysique et de volcanologie INGV, l'Arpa Emilia-Romagna, le CNR, l'université de Florence. Leur avertissement sonne comme un exemple de plus des impacts que les changements climatiques pourraient avoir sur les régimes alimentaires, et donc sur les styles de vies en Europe.

Source : Times

15:47 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/11/2009

Des prix alimentaires en explosion sous l'effet du réchauffement ?

L'ONG Friends of the Earth a publié des estimations de coûts des produits alimentaires en 2030 au Royaume-Uni. Sous l'effet du changement climatique, ceux-ci seraient en très forte hausse, quadruples du niveau actuel.

Ainsi, un pain de 800 g coûterait 6,48 £, contre 72 pences aujourd'hui, un kilo de riz basmati coûterait 15.21 £ contre 1.69 £ et la pinte de bière serait à 18 £.

L'auteur, Ray Hammond, a basé ses prévisions sur les travaux de l'IFPRI, en modélisant les pics de prix recensés par la Banque mondiale.

Source : Veille agricole au Royaume-Uni de Cyril Portalez.

Le communiqué de presse

Le rapport

16:56 Publié dans Alimentation et consommation, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Pénuries d'eau en 2030

40 % des besoins en eau dans le monde risquent d'être insatisfaits en 2030, selon une étude publiée par le cabinet de conseil en stratégie McKinsey.

En effet, la demande annuelle mondiale, aujourd'hui de 4500 milliards de mètres cubes (dont 3100 pour l'agriculture), devrait atteindre 6900 milliards de mètres cubes en 2030. Or le volume d'eau accessible, durable (dont le prélèvement ne met pas en danger l'écosystème) et fiable (disponible de 90 % à 95 % du temps) ne représente que 4200 milliards de mètres cubes. Pour un tiers de la population mondiale, cet écart entre demande et offre sera même supérieur à 50 %.

L'étude se concentre sur quatre pays (Brésil, Chine, Inde et Afrique du Sud) aux problématiques très distinctes et qui représentent près de la moitié de la demande mondiale.

 

mckinseyeau.jpg

 

Elle montre que, sous réserve de surmonter quelques barrières de taille (politiques, culturelles, éducationnelles), il existe suffisamment de leviers techniques pour combler l'écart : réduction de la surrigation, bon dosage des engrais, introduction du goutte-à-goutte... Chaque levier est représenté en fonction de son potentiel et de son coût. Leur mise en œuvre coûterait de 40 à 50 milliards de dollars par an d'ici à 2030.

L'excutive summary (32 p)

 

16:50 Publié dans 1. Prospective, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

19/11/2009

Evaluation des services rendus par la nature

Evaluer le bénéfice économique global de la biodiversité, les coûts de la perte de la biodiversité, et comparer les coûts de l'inaction avec les coûts d'une conservation efficace, tel était l'objectif de ce rapport élaboré dans le cadre de l'étude sur l'économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB - The Economics of Ecosystems and Biodiversity), important projet de recherche indépendant cofinancé par la Commission européenne. Il a été remis le 13 novembre à la Commission européenne par Pavan Sukhdev.

La première partie de l'étude, publiée en 2008, avait notamment permis de chiffrer le coût de l'inaction à 7% du PIB mondial à l'horizon 2050. Ce rapport, destiné aux décideurs politiques, pointe quant à lui quatre axes prioritaires d'action stratégique : la déforestation et la dégradation de nos forêts, la protection des récifs coralliens tropicaux, les politiques de pêche, et le lien entre la dégradation des écosystèmes et la pauvreté.

Les conclusions du rapport soulignent la nécessité de parvenir, à Copenhague, à un accord sur le financement d'une action de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) produites par la déforestation et la dégradation des forêts dans les pays tropicaux.

Le rapport dégage deux grands défis qui se posent aux responsables politiques. Le premier est de comprendre la valeur de nos écosystèmes, de la biodiversité, ainsi que des ressources naturelles et d'intégrer cette donnée au processus de prise de décision, dans tous les domaines politiques et à tous les niveaux - local, national et mondial. Le second est de répondre efficacement, au travers de politiques sur mesure, aux besoins d'économies et de sociétés différentes.

Ce rapport recense un certain nombre d'outils existants ou à l'étude, qui permettront de répondre à ces défis, parmi lesquels la mise en place d'instruments de labellisation et de marché ; la réforme des subventions préjudiciables à l'environnement ; la réglementation, en lien avec une véritable valorisation des biens et services des écosystèmes ; la sanctuarisation d'espaces protégés ; et enfin l'investissement dans des infrastructures écologiques.

Le rapport (48 p)

12:16 Publié dans Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/11/2009

Coup de pouce de la recherche américaine sur l'agriculture bio

La recherche américaine en agriculture biologique vient de recevoir un bon « coup de pouce » avec la décision de l'USDA d'accorder 19 millions de dollars aux programmes de recherche des universités, dans le cadre de l'initative « Know Your Farmer, Know Your Food ».

Selon les statistiques de l'USDA, les ventes de produits biologiques ont plus que quintuplé depuis 1997, passant de 3,6 milliards à 24,6 milliards en 2008, tandis que la production ne faisait « que » doubler sur la même période. En conséquence, les importations ont augmenté.

Les achats de produits bio représenteraient à présent près de 3% des achats alimentaires, plus des deux tiers des consommateurs achètent ces produits au moins de manière occasionnelle, et 28% chaque semaine.

Jusqu'à récemment, la politique fédérale concernant l'agriculture biologique se contentait de jouer sur les mécanismes de marché. Mais le Farm Act de 2008 a représenté un virage dans cette politique, en introduisant un soutien financier pour les agriculteurs qui souhaitent se convertir, et en augmentant considérablement les budgets de recherche (multipliés par cinq par rapport à leur niveau de 2002), avec deux priorités : l'étude des impacts environnementaux des pratiques culturales bio (dont la capacité à capturer le CO2 dans le sol), et le développement de nouvelles variétés. Un programme de certification national a également été mis en place.

Pages de US bio.jpg

 

 

17:11 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

21/10/2009

Croissance des cultures OGM et commerce international

Ce rapport issu de l'Institut d'études technologiques prospectives (IPTS) du centre de recherche de la Commission dresse le tableau des récoltes OGM à travers le monde, et comporte des prévisions à l'horizon 2015 : le nombre de variétés OGM commercialisées serait multiplié par 4, passant de 30 aujourd'hui à 120 en 2015.

Cette croissance devrait, selon les auteurs du rapports, faire peser un risque sur le commerce alimentaire mondial du fait des « autorisations asynchrones » selon les pays.

Les problèmes de présence fortuites dans les lots ne peuvent que se multiplier, ce qui interroge sur la capacité des pays de l'Union à maintenir leurs politiques de tolérance zéro.

Le rapport

Le communiqué de presse

 

16:17 Publié dans 3. Prévision, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/10/2009

Coût du changement climatique

Le groupe de travail interministériel sur l'évaluation des impacts du changement climatique, du coût des dommages et des mesures d'adaptation vient de publier un rapport sur la deuxième phase de ses travaux. Eau, énergie, infrastructures, tourisme, agriculture, forêts... : il évalue les coûts du changement climatique dans dix domaines et propose de premières pistes d'adaptation.

Par exemple, dans le domaine de l'eau, il prévoit un déficit de deux milliards de mètres cubes par an à l'horizon 2050, qui se traduirait par une multiplication des conflits d'usage, une dégradation de la qualité des eaux et par la perturbation des écosystèmes. Les risques naturels sont également appelés à croître.

Pour l'agriculture, les résultats de l'analyse pour les grandes cultures montrent un impact différencié selon les cultures étudiées (blé et maïs), masquant des disparités régionales potentiellement significatives. Un facteur « eau » limitant qui remettra certainement en cause les effets « positifs » de la concentration en CO2 atmosphérique a également été mis au jour. Dans l'hypothèse d'une hausse de fréquence des canicules du type 2003, le coût, sans adaptation, pour les grandes cultures pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d'euros par an.

En viticulture, l'étude montre un impact contrasté selon les régions, qui peut se transformer en opportunité grâce à l'adaptation, si l'évolution de la disponibilité de l'eau le permet.

Concernant l'étude des prairies, elle a montré une possible hausse des rendements dans la partie Nord, une vulnérabilité accrue de l'arc périméditerranéen et la montée en latitude de la bande de transition.

Le rapport

 

18:09 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/10/2009

Croissance du bio en France : la production arrivera-t-elle à suivre ?

En France, la progression de l'alimentation biologique ne semble pas trop affectée par la crise. Des prévisions issues d'une étude Percepta se basent sur une prolongation de cette tendance : alors que consommation alimentaire globale ne devrait progresser que de 0,8% d'ici 2012, la croissance du bio serait de 8% sur la période. De 2006 à 2012, les ventes passeraient de 1,81 milliard d'euros à 3,7 milliards, et représenteraient alors environ 2,5% de la consommation alimentaire des ménages.

 Cette croissance va poser des problèmes d'approvisionnement, souligne l'étude, car même si les conversions des exploitations agricoles au bio sont en augmentation (+34,6% en 2008 pour les surfaces en conversion, +11% pour le nombre de producteurs), les livraisons restent encore insuffisantes. En conséquence, certains grossistes sont dans l'obligation d'avoir recours aux importations, notamment dans les fruits et légumes, une démarche en contradiction avec le développement durable.

 L'étude signale également le problème posé par la multiplication des labels, avec notamment l'arrivée prochaine du nouveau logo européen, et le risque de confusion entre les multiples logos axés sur la qualité et le développement durable (IGP, AOP, commerce équitable, Demeter...) qui pourraient se traduire par une forme de défiance des consommateurs vis-à-vis du bio.

 La bio fait également son chemin dans les assiettes des restaurants collectifs, d'après une enquête de l'institut CSA présentée le 1er octobre par l'Agence Bio. En effet, en 2008, plus du tiers des restaurants collectifs ont proposé des produits bios à leurs convives. Toutefois, les aliments issus de l'agriculture biologique n'ont représenté que 0,63% de leurs achats alimentaires. Rappelons que la loi de mise en œuvre du Grenelle comporte l'objectif d'intégrer 20 % de produits biologiques dans la restauration collective publique en 2012. La directrice de l'Agence Bio, Elisabeth Mercier, table sur seulement 4% en 2012

 Selon la FNAB, le développement de pôles régionaux d'information sur la conversion et de la formation sont nécessaires pour répondre à la demande des consommateurs et aux objectifs du Grenelle 1. Néanmoins, une autre alternative s'offre à l'agriculture bio dans le cadre du ''projet de loi d'engagement national pour l'environnement'' Grenelle 2, actuellement en débat au Sénat, qui prévoit notamment de favoriser son développement afin de protéger 500 aires d'alimentation de captage d'eau potable d'ici 2012.

 L'étude Percepta (présentation)

Enquête CSA / Agence bio sur la restauration collective

22:22 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement, Production et marchés | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/10/2009

Changement climatique et agriculture

Les régions les plus pauvres déplorant les niveaux les plus élevés de faim chronique seront vraisemblablement les plus touchées par le changement climatique, selon un document de synthèse de la FAO publié fin septembre.

Les pays en développement pourraient connaître un déclin de 9 à 21% de leur productivité agricole potentielle totale à cause du réchauffement de la planète, estime ce document. En Afrique, le changement climatique pourrait accroître la dépendance de nombreux pays vis-à-vis des importations alimentaires, et réduire le potentiel de production agricole du continent de 15 à 30% à l'horizon 2080-2100.

Le changement climatique risque également se traduire par une variabilité accrue de la production agricole dans toutes les régions et par une intensification de la pression exercée par les maladies à transmission vectorielle et les maladies d'origine hydrique et alimentaire.

Cependant, selon la FAO, plusieurs options de mitigation basées sur l'agriculture pourraient améliorer sensiblement la sécurité alimentaire et l'adaptation au changement climatique : accroître le piégeage du carbone dans le sol grâce aux initiatives de foresterie et d'agroforesterie et aux pratiques de travail du sol, améliorer l'efficacité de la gestion des substances nutritives et remettre en état les terres dégradées sont des exemples de mesures ayant un vaste potentiel d'atténuation.

Cette synthèse rejoint les conclusions de l'étude intitulée "Changement climatique : l'impact sur l'agriculture et les coûts de l'adaptation" publiée par l'IFPRI en septembre. Cette étude associe les modèles du climat au modèle économique de l'IFPRI sur l'agriculture mondiale qui prévoit la production, la consommation et le commerce des principaux produits agricoles. Elle présente trois scénarios, un scénario théorique « sans réchauffement climatique » et deux scénario « avec », basés sur les travaux du GIEC. Elle montre ainsi que le changement climatique pourrait réduire de 30% la production de blé en 2050 dans les pays en développement, comparé au scénario sans changement climatique. Le nombre d’enfants malnourris augmenterait quant à lui de 20%. L’augmentation des prix des principaux produits agricoles est également quantifiée.

 

Ce résultat pourrait être évité avec sept milliards de dollars d'investissements supplémentaires dans la production agricole, selon les auteurs du rapport, qui devraient selon eux financer les investissements dans la recherche, l’irrigation, les infrastructures de transport.

09:42 Publié dans Climat, Développement, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/09/2009

Scénarios sur la protection des plantes

Les nouvelles stratégies de protection des plantes représentent de nombreux défis pour la recherche et les pouvoirs publics. Le réseau Endure (European network for the durable exploitation of crop protection strategies) vient de publier les conclusions d'un exercice de prospective à l'horizon 2030 mené par l'INRA et trois autres instituts de recherche, basé sur cinq scénarios:

Dans l'hypothèse d'une libéralisation accentuée des marchés, l'agriculteur peut avoir une approche purement économique des traitements phytosanitaires (pour des productions agricoles de base destinées à l'export) ou bien communiquer sur ses pratiques à travers des démarches de certifications (productions de niche demandant une grande technicité). Dans les deux scénarios suivants, l'agriculture, pour faire face à l'insécurité alimentaire et à une crise énergétique, devra revoir ses assolements et ses pratiques culturales. Enfin, pour le cinquième scénario où l'agriculture joue un rôle déterminant dans l'attractivité des territoires, la protection des plantes est synonyme de diversification des pratiques et de développement des services écosystémiques.

Les scénarios

Plaquette de présentation

 

17:30 Publié dans Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/08/2009

La Suède met en place un label « climat friendly »

Une initiative vient d'être lancée par la Fédération des agriculteurs suédois et deux organisations agroalimentaires (KRAV et Svenskt Sigill) concernant l'élaboration d'un label climatique pour les denrées alimentaires. Ce label devrait couvrir toute la chaine alimentaire de « la ferme à l'assiette » avec des critères définis tout d'abord pour les productions suédoises de viande, poisson, lait, légumes et céréales (fin 2009) puis pour les produits importés.

L'objectif est d'informer au mieux les consommateurs pour les aider à choisir leurs produits en ayant conscience de leurs impacts sur le climat. L'étiquetage est volontaire et non obligatoire, les entreprises doivent, pour obtenir le label, prouver qu'elles ont réduit leurs émissions d'au moins 25% par rapport au produit de référence.

Cette initiative suscite des doutes sur ses modalités de concrétisation, car il est très difficile d'avoir des informations sur toute la chaîne de production

En France, le groupe Casino a annoncé en 2008 le lancement, sur les emballages des produits à sa marque, d’un étiquetage environnemental indiquant la quantité de CO2 émise par les produits tout au long des étapes de leur cycle de vie.

Site présentant l'initiative suédoise

16:58 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/07/2009

Réchauffement et famines

La famine sera l'une des conséquences majeures du changement climatique, selon un rapport de l'ONG Oxfam, préparé pour le sommet du G8 en Italie. En effet, les pays qui ont déjà du mal à nourrir leurs populations sont précisément ceux où le phénomène se traduira le plus brutalement.

Au travers d'une enquête de terrain dans 15 pays, des Philippines au Mexique en passant par la Chine et l'Afrique, le rapport montre que les agriculteurs du monde entier font déjà l'expérience du changement climatique : les famines se multiplient, les agriculteurs essaient de se tourner vers des cultures plus adaptées, mais pas assez vite.

Une des tendances les plus préoccupantes mise en évidence dans le rapport est l'impact de l'irrégularité des conditions météorologiques sur l'agriculture : les précipitations sont moins prévisibles, les vents et les tempêtes ont gagné en puissance, les saisons sont bouleversées : la saison chaude est de plus en plus chaude et sèche, celle des pluies devient plus courte et plus violente. En conséquence, les agriculteurs ne savent plus quel est le meilleur moment pour labourer, semer et récolter.

Les perspectives sont inquiétantes, d'autant que les dernières prévisions climatiques sont encore plus pessimistes que celles du dernier rapport du GIEC. Oxfam estime que les pays industrialisés sont responsables de la crise climatique et qu'ils disposent des ressources financières pour y faire face. Ils doivent mobiliser les 150 milliards de dollars nécessaires - en plus des engagements d'aide au développement - pour aider les pays pauvres à s'adapter aux effets du changement climatique et de réduire leurs émissions.

Le rapport

 

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09/07/2009

L'agriculture dans les négociations climatiques

L'International Food Policy Institute, qui milite pour la prise en compte de l'agriculture dans les négociations climatiques, a préparé pour la conférence de Copenhague un lot de 13 « policy briefs » (fiches de deux pages faisant le point sur les enjeux et comprenant des recommandations pour les négociations à venir), rédigés par des experts internationaux. L'idée principale est que les stratégies de lutte contre le changement climatique ou d'adaptation rejoignent celles qu'il faut mettre en œuvre pour garantir la sécurité alimentaire mondiale, et que lutter contre le réchauffement c'est aussi lutter pour le développement.

Parmi les objectifs qui devraient, selon les auteurs, être inscrits sur l'agenda de Copenhague, figurent :

  • favoriser le stockage du carbone dans les sols,

  • éviter la déforestation grâce à des incitations,

  • comprendre les effets locaux du réchauffement, décliner les modèles de prévisions globaux à l'échelle la plus fine,

  • améliorer la productivité agricole en mettant l'accent sur la recherche,

  • prévoir des actions d'aide d'urgence pour répondre aux catastrophes naturelles liées au changement climatique,

  • engager des budgets de recherche, d'investissements dans la collecte de données, les systèmes d'informations (notamment au Sud),

  • accentuer l'effort de recherche sur l'alimentation animale pour réduire émissions de méthane,

  • développer des plantes résistantes à la chaleur et à la sécheresse,

  • compléter le manque d'information entre les prévisions météorologiques saisonnières et les prévisions à long terme (2050 et au-delà).


De manière générale, les paysans pauvres de pays en développement étant ceux qui ont le plus besoin de s'adapter aux changements induits par le changement climatique, il faudrait allouer des financements à des politiques de développement qui apportent un soutien à l'agriculture durable (infrastructures rurales, accès au marché des petits producteurs..).

Les policy briefs de l'IFPRI


 

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