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15/09/2011

Impact du verdissement de la PAC sur la biodiversité

L'agence de l'environnement des Pays-Bas, en collaboration avec l'Université de Wageningen a récemment publié un rapport étudiant l'impact du verdissement de la PAC post-2013 sur la biodiversité des espaces agricoles dans l'Europe à 27.

Les auteurs mettent en évidence un ralentissement de la perte de biodiversité, principalement dans les zones d'agriculture intensive, les zones extensives riches en biodiversité étant déjà mieux prises en compte par les politiques publiques existantes. Ces résultats présentent cependant de forte variations régionales suggérant qu'un ciblage plus adapté des politiques pourrait permettre d'atteindre un meilleur résultat encore.

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14:29 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques, Environnement, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le gouvernement brésilien veut doper le secteur du bio

 Le ministère de l’agriculture brésilien affiche l’objectif gouvernemental de doubler la production «biologique» d’ici 2015. Aujourd’hui, 13 000 producteurs font l’objet d’une certification leur permettant d’utiliser le label «produto organico» en place depuis le 1er janvier 2011, sur les 90 000 producteurs estimés. Les 77 000 restants s’«autocontrôlent», ce qui leur permet néanmoins d’utiliser le qualificatif «organico» ou «sans agrotoxiques». Ceci conduit d’ailleurs à prendre avec précaution le chiffre de 1,8 million d’hectares en cultures biologiques au Brésil qui apparaît régulièrement. Alors que la croissance de la consommation était de 40% par an ces dernières années, elle pourrait être moindre cette année, si ne sont comptabilisés que les produits certifiés : ainsi, Pão de Açucar (premier distributeur au Brésil) estime que son chiffre d’affaires sur les produits biologiques ne devrait augmenter que de 15% en 2011.

 

Jean-Guillaume Bretenoux

Conseiller agricole au Service Economique Régional de Brasilia

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11/09/2011

Démocratisation des produits bio

La consommation de produits issus de l'agriculture biologique, qui était réservée auparavant aux plus aisés, touche désormais les catégories les plus modestes, selon le Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie).

Ainsi, 52 % des personnes disposant de moins de 900 euros par mois consomment aujourd'hui des produits bio, contre 20 % en 1995, d'après les Enquêtes « Conditions de vie et Aspirations ».

Et 60 % des jeunes achètent de temps à autre ce type de produits, alors qu'ils n’étaient que 26 % il y a quinze ans.

Les acheteurs réguliers ou occasionnels de produits bio se recrutent néanmoins toujours en plus grand nombre dans les catégories les plus aisées.

La préoccupation pour l’environnement n’est pas la seule explication de l’essor de ces produits, qui jouissent aussi d’une image positive pour la santé et pour le goût. L’augmentation de l’offre en rayon et la bonne identification du label AB facilitent aussi cet engouement.

La progression des ventes bio est d’autant plus notable que la hausse des prix des denrées alimentaires et l’augmentation du coût du logement ont renforcé, ces dernières années, les contraintes budgétaires des Français.

17:23 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

05/09/2011

Carte de la restauration collective bio

La FNAB, en partenariat avec le MAAPRAT et avec l’Agence Bio, a créé un espace de recueil d’expériences sur les produits bio locaux en restauration collective, sous forme de carte de France interactive.

restobio.jpg

Celle-ci permet de localiser les initiatives et leur type (cantine scolaire, d’entreprise, d'hôpital, etc).

Une fiche détaillée par établissement permet de faire un point sur la manière dont le projet a été mis en place : les moyens mis en œuvre, les produits utilisés, retour des consommateurs, projets pour l’avenir, difficultés rencontrées, etc.

Son objectif est de faciliter les démarches pour manger bio local en restauration collective, en permettant à tout porteur de projet d’accéder à une fiche d’expérience correspondant le plus possible à ses caractéristiques propres.

Cet outil de mutualisation et d’essaimage ne se veut pas exhaustif, mais vise à refléter la diversité des projets mis en œuvre sur les territoires.

11:53 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

01/09/2011

DuALIne : Durabilité de l’alimentation face à de nouveaux enjeux

Le rapport de l’exercice de réflexion duALIne, pour une alimentation durable dans les pays développés et en développement, est disponible en ligne. Ces travaux, conduits par l’Inra et le Cirad, ont réuni pendant 18 mois, dès novembre 2009, des acteurs publics, privés et des chercheurs pour dresser un état des lieux des connaissances sur les points clefs de l’alimentation, au regard de ses impacts sur l’environnement, la santé, l’économie et la société, dans un contexte de changements globaux. Ces résultats, mis en débat lors d’un colloque tenu le 29 mars 2011, ont identifié des besoins de recherche nouveaux.

La consommation alimentaire et ses évolutions à moyen et long termes, la qualité nutritionnelle et son impact carbone en France, les procédés de transformation et la logistique des systèmes alimentaires industriels, le lien entre urbanisation et durabilité, l'importance des pertes et gaspillages, le rôle de la volatilité des prix et des normes et standards privés ou publics, sont les différentes questions abordées dans les chapitres de ce rapport.

Le chapitre 9 comporte une exploration prospective.

Enfin, le denier chapitre traite des méthodes d'évaluation de la durabilité.

 

14:25 Publié dans Alimentation et consommation, Energie, Environnement, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

Guide pour l'analyse de risque environnemental

L'EFSA vient de faire paraître un guide très documenté pour organiser une analyse de risque et décider d'entreprendre ou non une lutte contre des organismes envahisseurs et parasites des plantes.

Ce document utilise largement les probabilités et les tableaux de décision. L'évaluation du risque repose sur plusieurs questions, comme les habitats qui pourraient être colonisés et leur intérêt écologique, l'importance des conséquences sur la biodiversité causées par l'envahisseur dans la zone envahie, la vitesse du possible déclin des espèces indigènes à cause de l'invasion, etc.

Les mêmes questions sont répétées pour l'ensemble de la biodiversité territoriale, les conséquences génétiques, etc. Intervient alors un chiffrage des dommages pour les produits des zones envahies (alimentaires, production de bois, ressources génétiques, médecines naturelles, et ressources d'eau douce) et des dommages à l'environnement (qualité de l'air, influence sur le climat, cycle de l'eau, érosion et cycle du sol, photosynthèse, pollinisation et équilibre des populations de ravageurs et de maladies). Ne sont pas oubliés les avantages possibles liés aux envahisseurs.

 Enfin sont abordés les méthodes de lutte. Les méthodes détaillées sont d'ordres physique et mécanique ou biologique (introduction des ennemis naturels dans l'environnement comme l'a fait l'ONF pour la Vigne Marronne à La Réunion), biochimique (pièges à hormones, phéromones, répulsifs, etc.) contrôle génétique avec des mâles stériles et tous les instruments pour empêcher le passage des pestes des zones cultivées aux zones naturelles.

Le document renvoie à un travail antérieur du panel de l'EFSA sur les mesures concernant les zones cultivées et les produits importés, dont il complète de façon très pratique les arbres de décision. Ces deux documents donnent un arsenal scientifique de réflexion et de décision nécessaire à l'application de la directive du Conseil 2000/29 qui décrit « les mesures de protection contre l'introduction dans la Communauté d'organismes ravageurs des cultures ou de leurs produits et contre leur diffusion en Europe ».

Annie Soyeux, Centre d'études et de prospective

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31/08/2011

Projet Climsec : ressources en eau passées et futures

Le projet CLIMSEC dirigé par Météo France apporte de nouvelles connaissances sur les ressources en eau en France métropolitaine et sur leur évolution possible. Ces travaux montrent que la prise en compte des précipitations comme seule variable explicative des sècheresses ne suffit pas pour décrire l’évolution des déficits hydriques. L'analyse de paramètres physiques des sols est nécessaire pour mieux connaître la disponibilité en eau, car la hausse de l’évaporation liée au changement climatique contribuera à l'assèchement des sols au cours du XXIe siècle. L'étude se découpe en deux parties, une partie rétrospective et une partie prospective.

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16:56 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

16/08/2011

Objectifs 2020 pour les forêts d’Europe

La sixième Conférence ministérielle pour la protection des forêts en Europe (CMPFE-6), qui s'est tenue du 14 au 16 juin 2011, a marqué le lancement des négociations d’un accord juridiquement contraignant sur les forêts européennes.

A l'issue de cette rencontre, les ministres ont adopté à l’unanimité le mandat ministériel d’Oslo fixant les contours des "Cibles de 2020 pour les forêts d’Europe". Le mandat précise que l’accord-cadre pourra aborder plusieurs enjeux, dont  la gestion durable, la préservation des ressources forestières, la résistance des forêts aux menaces naturelles et anthropiques, le recul de la biodiversité, le développement des fonctions culturelles et sociales des forêts, et la contribution des forêts à l’atténuation, à l’économie verte et à la lutte contre la désertification. Le commerce du bois, la recherche et la coopération figurent également parmi les sujets identifiés par le mandat ministériel.
La décision fixe les objectifs suivants, d’ici à 2020, pour tous les pays européens :

  • mettre en œuvre des programmes forestiers nationaux ;
  •  inclure des stratégies d’adaptation et d’atténuation dans leurs programmes forestiers ;
  • mettre en place des mesures pour accroître les avantages socio-économiques et culturels tirés des forêts.

Les objectifs prévoient également que, d’ici à 2020, la valeur totale des services écosystémiques fournis par les forêts européennes ait fait l’objet d’une estimation et soit davantage prise en compte dans les politiques nationales pertinentes. Enfin, les objectifs stipulent que la perte de biodiversité des habitats forestiers doit être réduite au moins de moitié et que le rôle des forêts dans la lutte contre la désertification doit être pleinement reconnu.

Fabienne Portet
Centre d'études et de prospective

01/07/2011

Une étude d'impact pour la prochaine politique agricole commune

La Commission européenne travaille actuellement à la réalisation d'une étude d'impact (Impact Assessment) destinée à évaluer les effets escomptés de plusieurs orientations et scénarios distincts pour la PAC post-2013.

Cette étude d'impact fait suite à la communication originelle de la Commission européenne de novembre 2011 et s'inscrit dans le processus d'élaboration législatif en cours (les propositions législatives de la Commission étant attendues pour le second semestre de cette année).

Les principales projections se fondent sur un séminaire tenu en octobre dernier à Bruxelles, une conférence tenue en janvier 2011 et la mobilisation des données du réseau européen RICA (Réseau d'Information Comptable Agricole) ainsi que du modèle AGLINK de l'OCDE. Le document intègre également plus de 500 contributions soumises entre novembre 2010 et janvier 2011.

Les options de la communication du 18 novembre dernier sont actualisées et modélisées en trois scénarios distincts :

  • l'option « adaptation » qui insiste tout particulièrement sur la refonte des soutiens découplés, s'éloignant des bases historiques (modulation selon des critères économiques et environnementaux), ainsi que l'aménagement des mesures de marché (intervention et aide au stockage privé) ;
  • l'option « intégration » qui mise sur la régulation via le renforcement des pouvoirs de négociation des exploitants (contractualisation, soutien aux organisations de producteurs et aux actions collectives) et distingue une composante environnementale pour les soutiens directs composée d'un nombre limité de mesures (couverture des sols en hiver, diversification des assolements, maintien des prairies permanentes, surfaces non productives à caractère environnemental) ;
  • l'option « recentrage », qui voit les soutiens directs et les mesures de marchés disparaître progressivement au seul profit des mesures environnementales du second pilier (axe 2) laissant les productions européennes s'ajuster aux « signaux du marché » sans intervention à l'exception des situations de crises.

Certaines des conséquences économiques, sociales et environnementales de ces options sont détaillées. Le document mêle à ce titre quelques modélisations limitées aux impacts économiques (coûts, redistribution des soutiens, impacts sur la main-d'oeuvre familiale) et des affirmations plus qualitatives concernant les bénéfices attendus de chaque option, notamment du point de vue environnemental.

Dans sa communication budgétaire dévoilée le 29 juin 2011, la Commission semble privilégier les deux premiers scénarios (convergence des paiements directs et création d'une composante environnementale à hauteur de 30%).

Pierre Claquin, Centre d'études et de prospective

10:06 Publié dans 2. Evaluation, 3. Prévision, Environnement, PAC | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

27/06/2011

Un label bio pour la restauration

La restauration commerciale hors domicile pourrait bientôt obtenir son label bio. Le Comité national de l'agriculture biologique de l'INAO, l'Institut national de l'origine et de la qualité, a validé le 9 juin un projet de cahier des charges bio pour la restauration à caractère commercial, hors restauration collective.


Le label prévoit trois niveaux d'engagement :

- Le premier consiste à introduire un ou plusieurs ingrédients bio. Les restaurateurs devront veiller à ne pas présenter un aliment issu à la fois d'une production conventionnelle et d'une production biologique si aucune distinction ne peut être établie entre les deux produits.

- Le second niveau consiste à présenter un plat ou un menu composé dans sa totalité de produits issus de l'agriculture biologique.

- Le troisième niveau concerne des restaurants 100% bio où tous les produits présentés à la carte sont issus de l'agriculture biologique, y compris les vins.

Les restaurants devront afficher pour chaque ingrédient et/ou chaque plat les produits issus de l'agriculture biologique. Les contrôles seront effectués par des organismes certificateurs selon des fréquences adaptées à chaque niveau d'engagement et à la structure des restaurants. Ce cahier des charges entrera en vigueur après publication de son décret d'homologation au Journal Officiel.

10:48 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

26/06/2011

Changement climatique et ressources en eau

Le rapport de la FAO, Climate change, Water and Food Security, recommande d'approfondir la connaissance et les prédictions sur les enjeux concernant le climat et les ressources en eau aux échelles régionales dans les pays en développement. Il indique qu'il est utile de réaliser de meilleures prédictions sur les conditions agro-climatiques à venir, appuyer la modélisation et les mesures d'adaptation, et d'anticiper le coût des investissements qui seront nécessaires. Ainsi, les stratégies prônées dans ce rapport portent autant sur l'analyse des effets du changement climatique que sur la promotion des actions d'adaptation tout en tenant compte des besoins d'augmenter la production. 

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10/06/2011

Evaluation monétaire de l'écosystème britannique

 Caroline Spelman, Secrétaire d'Etat à l'environnement au Royaume-Uni, a présenté la première évaluation de l'écosystème national britannique (UK National Ecosystem Assessment).

Cette évaluation, dirigée par Bob Watson, ancien président du Giec, a impliqué plus de 500 scientifiques, économistes et autres « parties prenantes » provenant des pouvoirs publics, des universités, des ONG et du secteur privé.

L'objectif était de mesurer les avantages économiques, sociaux et sanitaires des « services » rendus par la nature dans ce pays. Ainsi, selon ce rapport, les abeilles et autres insectes pollinisateurs apportent 430 millions de livres (487 millions d'euros) par an à l'agriculture britannique. Les zones humides sont valorisées à hauteur de 1,5 milliard de livres (1,6 milliard d'euros) pour leur impact sur la qualité de l'eau. Avoir une maison avec vue sur un espace vert est estimé à 300 livres (340 euros) par an et par personne en termes de bénéfice pour la santé.

L'évaluation prend également en compte les services environmentaux couverts par les importations d'aliments, de bois et de fibres textiles. Celles-ci utilisent 14 millions d'hectares, à comparer aux 20 millions d'hectares nécessaires à la production domestique.

Le rapport dresse un bilan des changements intervenus ces 60 dernières années dans les différents aspects de l'écosystème, avec des progrès et des déteriorations selon les cas (cliquer pour agrandir) :

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Il propose enfin des scénarios à l'horizon 2060, dont les impacts sur les différents services environmentaux ont ensuite été estimés en termes monétaires.

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Cette évaluation a servi de base à la rédaction du Livre blanc sur l'environnement que le DEFRA a présenté le 7 juin.

Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

 

Voir aussi :

L'étude TEEB (The Economics of Ecosystems and Biodiversity)

Le rapport du CAS Biodiversité : L'approche économique de la biodiversité et des services liés aux éco systèmes


 

 

13:29 Publié dans 1. Prospective, 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : uk |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/06/2011

Croissance du bio américain malgré la crise

 L'Organic Trade Association (OTA) a annoncé que le secteur de l'agriculture biologique américaine avait connu une croissance de presque 8% en 2010, atteignant 28,6 milliards de dollars (alors que les ventes de produits alimentaires dans leur ensemble ont stagné).

Les fruits et légumes bio ont bénéficié de la plus forte progression, près de 12% sur l'année. Ils représentent à présent 12% de l'ensemble des ventes de fruits et légumes aux États-Unis. Les produits laitiers bio totalisent, quant à eux, 6% de parts de marché.

Les ventes de textiles biologiques (notamment le lin) ont augmenté de 16% et atteignent 605 millions de dollars. Les compléments alimentaires bio sont également un marché porteur dans un pays qui en consomme beaucoup.

Le système de certification « organic » américain est différent du système européen, comme l'explique cette présentation de Lashonda McLeod, attachée agricole.

Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

16:58 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Tags : etats-unis, tendances, bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

08/06/2011

Chiffres de l'agriculture biologique

 A l'occasion de la douzième édition du Printemps BIO, du 1er au 15 juin, l'Agence Bio a sorti un dossier sur le développement de ce type de culture en France.

On y apprend que le nombre d’exploitations a augmenté de +55% de 2008 à 2010, que le marché des produits alimentaires bio a progressé de + 32% en 2 ans et que la restauration collective a triplé ses achats bio en 2 ans. Le nombre total d’opérateurs bio a progressé dans les mêmes proportions : +49% en 2 ans. A ce jour, la France compte au total de près de 31 000 opérateurs exerçant des activités en bio (producteurs, transformateurs, distributeurs).

Selon l'Agence Bio, fin 2010, la Bio représentait 3% de la surface agricole utile totale en France, 4% des exploitations et 2% du marché alimentaire, avec des différences fortes selon les secteurs de produits.

Les achats à l’étranger sont passés de 38% à 35% de 2009 à 2010, et parmi ceux-ci, seulement environ un tiers concerne des produits pour lesquels la France a une vocation naturelle mais a manqué conjoncturellement de volume (le reste concerne des produits exotiques, notamment le café, et des produits pour lesquelles la France n'a pas d’atout particulier comme les agrumes, le soja, etc).

Les deux tiers des exploitations bio sont concentrés dans 7 régions : Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, Aquitaine, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Pays de la Loire et Bretagne.

(cliquer pour agrandir)

producteurs bio régions.jpg

Céline Laisney, CEP (Centre détudes et de prospective)

16:33 Publié dans Environnement, Filières agricoles | Lien permanent | Tags : tendances, bio |  Imprimer | | | | |  Facebook

31/05/2011

Le monde entre dans une nouvelle époque géologique : l'Anthropocène

Caractérisée par l'impact de l'activité humaine à présent visible dans les couches géologiques, une nouvelle époque géologique, « l'Anthropocène », aurait commencé avec l'industrialisation de l'agriculture au début du XXe siècle.

Après le magazine National Geographic en mars 2011, The Economist du 28 mai 2011 fait sa "une" sur la reconnaissance d'une nouvelle époque géologique. Au-delà des discussions scientifiques commencées il y a dix ans sur l'opportunité d'introduire une nouvelle époque dans la période géologique du Quaternaire, la reconnaissance croissante par la communauté scientifique d'un Anthropocène est importante car cette nouvelle période géologique est définie par l'activité de l'Homme. Notre empreinte serait à présent visible dans les phénomènes géologiques, dont la portée est généralement de l'ordre du million d'années.

Les couches géologiques sont définies par leur contenu stratigraphique. L'Anthropocène serait caractérisé par les nombreux fossiles d'artéfacts humains que trouveront les géologues du futur :

  • des indices évidents comme les matériaux que l'Homme rejète dans son environnement (objets de la vie quotidienne, traces d'infrastructures humaines, etc.) ;

  • les restes fossiles des espèces domestiquées par l'Homme (animaux d'élevage, plantes alimentaires, d'ornement et forestières), mais également des espèces animales et végétales qui se sont adaptées aux milieux naturels de plus en plus anthropisés.  ;

  • les indicateurs plus subtils d'une modification par l'Homme des équilibres atmosphériques et géologiques (minéraux caractéristiques d'une plus forte concentration de dioxyde de carbone atmosphérique et océanique).

 D'après The Economist l'Anthropocène a commencé par un événement qui a marqué l'histoire du développement agricole mondial. En 1909, l'Allemand Fritz Haber découvre un procédé artificiel d'hydrogénation de l'azote atmosphérique pour le transformer en ammoniac, élément précurseur des engrais azotés synthétiques. Ces derniers ont permis de multiplier les rendements agricoles mais le procédé a également modifié la balance du cycle naturel de l'azote, dont on trouve déjà des indices dans les couches géologiques superficielles.

Source : The Economist et National Geographic Magazine

 

Jo Cadilhon, Centre d'études et de prospective

 

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