21/03/2012
Résultats du programme Grandes cultures économes et publication d'un cahier des charges
Le 13 février 2012 étaient restitués à Paris les résultats du programme Grandes cultures économes, qui ont donné lieu également à la publication d'un cahier technique par le Réseau agriculture durable et les CIVAM.
Les performances économiques et environnementales des 56 fermes engagées dans le programme sont particulièrement intéressantes : réduction de 50% de l'usage des pesticides, réduction de 20% des consommations d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre, respect de la bonne qualité chimique de l'eau tout en maintenant les marges et les revenus. Le programme se distingue également par l'investissement important sur les méthodes d'accompagnement du changement et la co-construction de nouveaux systèmes de production avec les agriculteurs, le conseil agricole et la recherche.
Le principal levier mobilisé dans les études de cas présentées est la rotation des cultures, qui permet de lutter contre les adventices et les ravageurs, d'introduire des légumineuses et des cultures économes ou nettoyantes, de mieux répartir les pointes de travail sur la campagne culturale et de diversifier les revenus pour être plus robuste face aux aléas.
Ce travail a abouti à la rédaction d'un cahier des charges qui pourrait déboucher sur une mesure agri-environnementale permettant d'accompagner les agriculteurs qui souhaitent faire évoluer leur système de production.
Julien Vert, Centre d'études et de prospective
14:45 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
Lancement d'un projet européen sur les nouveaux systèmes agricoles
Le projet européen Cantogether (Crops and Animals Together), piloté par l'Inra et réunissant 27 partenaires, a été lancé le 29 février 2012 dans le but de concevoir de nouveaux systèmes agricoles qui associent productions animales et végétales, dans un contexte actuel « de changement climatique, de déclin de la biodiversité, d'épuisement des énergies fossiles et de pénuries d'eau ».
Ce projet s'appuie sur un réseau de 24 fermes expérimentales ou commerciales (réparties dans les différents pays partenaires) afin de prendre en compte la diversité socio-économique, la diversité des sols et des climats de l'Europe.
Dans ces situations sont déjà mis en œuvre de nouveaux systèmes agricoles associant cultures et productions animales avec un objectif d'efficience maximale grâce au recyclage total des effluents d'élevage, grâce à la recherche de l'autonomie alimentaire par le développement des cultures de légumineuses, grâce à la production d'énergie renouvelable par la méthanisation ou la culture de biomasse spécifique, grâce aussi à l'instauration d'échanges entre exploitations à l'échelle du territoire local. Ces études de cas seront ainsi sources d’inspiration pour concevoir des systèmes innovants et lieux de test de leur faisabilité.
Le projet Cantogether, dont le budget atteint 4,1 millions d'euros, est subventionné par le 7e programme-cadre de la Commission européenne à hauteur de 3 millions d'euros.
14:42 Publié dans Agronomie, Enseignement et recherche, Environnement | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
Croissance de l'irrigation non durable
Dans un article paru dans la revue Water Ressources Research, des chercheurs du Department of Physical Geography de l'Université d'Utrecht aux Pays-Bas ont réalisé une cartographie des pays et régions du monde où l'irrigation n'est pas durable.
En utilisant des bases de données géographiques et hydrographiques ainsi que des observations par satellites, ils ont en effet réalisé une modélisation des besoins en eau agricole à l'échelle planétaire, afin d'estimer la part d'eau non renouvelable dans les usages agricoles :
NB : « eau verte » : eau de pluie temporairement stockée dans le sol ; eau « bleue » : eau des rivières, lacs, réservoirs, terres humides, etc. (cliquer pour agrandir)
Selon ces auteurs, l'usage d'eau non renouvelable a triplé depuis les années 1960 et les tendances futures (croissance de la population et de la demande alimentaire) risquent d'accroître encore la pression sur cette ressource, particulièrement en Inde, au Pakistan, en Chine, en Iran et au Mexique.
14:41 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : eau | Imprimer | |
Le manioc offre de fortes opportunités pour l'adaptation au changement climatique
Des chercheurs du Centre international d'agriculture tropicale, basé en Colombie, ont mis en évidence dans une publication scientifique que le manioc pouvait être le meilleur pari pour les agriculteurs africains menacés par le changement climatique, du fait de sa productivité à hautes températures et de sa capacité à croitre dans des sols pauvres et par manque d'eau. Sous différents modèles expérimentés par les chercheurs, le manioc a montré de meilleures performances que la pomme de terre, le maïs, le haricot, la banane, le millet et le sorgho. L'étude précise que le manioc est la deuxième source la plus importante d'hydrates de carbone en Afrique sub-saharienne après le maïs et qu'il est consommé par environ 500 millions de personnes chaque jour.
Les auteurs soulignent également qu'il est nécessaire de relancer la recherche sur le manioc, qui n'a pas bénéficié de la même attention que le maïs ou le riz, et notamment en ce qui concerne les moyens permettant de lutter contre les maladies et les ravageurs.
Source: Lettre Hebdo Afdi, 385
14:39 Publié dans Agronomie, Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Tags : climat | Imprimer | |
Indice de prélèvement de l'eau
Un rapport du Sustainable Europe Research Institute (SERI) ainsi que d'autres ONG (Friends of the Earth Europe, etc.) fait état de l'usage excessif des ressources naturelles à l'échelle mondiale et des implications sur la ressource en eau.
Premier constat, de nombreuses ressources sont exploitées de façon croissante depuis les années 1980, de moins de 40 milliards de tonnes à l'époque à plus de 60 en 2007. Le rapport considère tout type de ressources : minerais, pétrole et gaz, ressources halieutiques, eau, récoltes agricoles, et ressources forestières.
Plus de la moitié des ressources (accessibles) en eau douce est utilisée pour la consommation humaine, la production alimentaire mais aussi pour la production d'énergie et d'autres biens et services industriels. L'usage agricole en représente 14% dans toute l'Europe, avec de fortes disparités nationales et plus de 80% dans le monde.
L'indice de prélèvement de l'eau (WEI) permet d'étudier la durabilité des prélèvements en eau douce : il est inférieur à 10% quand la ressource n'est pas soumise à un stress tandis que sa valeur est supérieure à 20% si la ressource en eau est prélevée de façon non durable. Calculé pour les pays d'Europe, cet indice révèle que l'Espagne et Chypre sont clairement au-dessus de cette limite maximum de durabilité. La France est passée en-dessous de la barre de 20% entre 1990 et 2005 mais reste au-dessus de 10%. Si les pays de la région méditerranéenne ont une ressource plus rare, l'agriculture y est la finalité majoritaire avec plus de 50% de la ressource dédiés à l'irrigation.
Le rapport poursuit par des considérations sur les échanges, la consommation et l'efficacité de l'usage des ressources. Si les profils de balance commerciale des pays ont très peu changé depuis 1960, le volume échangé a lui été multiplié par 2,7 entre 1980 et 2008. Par ailleurs, les niveaux de ressources consommées (en kg de ressources/an/tête) sont très élevés dans les pays du Nord comparativement à certains continents (Afrique, Asie, Amérique latine). Enfin, l'eau n'est pas toujours utilisée efficacement, notamment à cause des pertes dans les réseaux de distribution d'eau potable urbains (de - de 10% de pertes en Allemagne à 50% en Bulgarie, et 20% en France) et de nombreux produits nécessite de grandes quantités d'eau pour leur production (eau virtuelle). Pour améliorer cette efficacité, le rapport évoque la limitation de la consommation des produits riches en eau virtuelle.
Au final, ce rapport ne fait pas de propositions mais invite plutôt à tenir compte des grandes interactions qui existent entre les ressources lors de leur extraction ou de leur production, et en particulier des effets sur la ressource en eau.
Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective
14:32 Publié dans Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
06/02/2012
Projet de taxe différenciée sur les pesticides au Danemark
La ministère de l’Environnement danois a annoncé vouloir mettre en place une taxe différenciée sur les pesticides, afin de réduire leur utilisation d’un tiers. Le coût de certains insecticides passerait de 60 couronnes (8 euros) à 400 couronnes par hectare, tandis que d’autres pesticides écologiques deviendraient moins chers. La taxation sur les pesticides existe dans ce pays depuis 1996, mais elle n'était pas différenciée selon la toxicité des produits.
Or, un rapport de l'Environmental Protection Agency danoise vient de montrer que la nocivité des pesticides utilisés dans l'agriculture danoise pour la nature s'était accrue de 30% en trois ans (de 2007 à 2010), et que durant cette même période, la fréquence de traitement avait augmenté de 11%. Les auteurs de ce rapport ont développé un nouvel indice pour classer les pesticides en fonction de leur nocivité. Cet indice servira de base pour déterminer la taxation des pesticides et mesurer l’efficacité de cette mesure.
11:31 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent | Tags : pesticides, danemark | Imprimer | |
07/12/2011
Scénarios pour l'agriculture biologique en Europe
Une étude publiée dans Food Policy présente l'analyse faite à l'horizon 2015 des marchés de produits issus de l'agriculture biologique en Europe. Quatre scénarios ont été construits. Ce travail est d'autant plus intéressant que peu d'études prospectives abordent la question de l'agriculture biologique.
11:59 Publié dans 1. Prospective, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
06/12/2011
Prospective des aires marines protégées
Les zones situées au-delà de toute juridiction nationale, soit au-delà de la limite des 200 miles marins pour la haute mer et au-delà des limites du plateau continental des États pour les grands fonds marins, représentent près des deux tiers de la surface totale des mers et des océans et abritent une biodiversité riche, encore peu connue et insuffisamment protégée. La création d'aires marines protégées (AMP) est considérée comme un outil particulièrement adapté à sa protection. La communauté internationale a d'ailleurs récemment confirmé l'importance attachée à ce type d'outils en adoptant, en 2010 à Nagoya, un Plan stratégique dont l'objectif 11 prévoit la création, à l'horizon 2020, d'un réseau d'aires marines protégées couvrant a minima 10% des zones côtières et des océans. Toutefois, dans les zones situées au-delà des juridictions nationales, le cadre juridique de création de ces aires protégées apparait incomplet.
C'est pourquoi, notamment pour faire suite aux réflexions déjà engagées au niveau international, l'Iddri, en partenariat avec l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et l'Agence française des aires marines protégées (AAMP), a organisé en septembre 2011 un séminaire de prospective juridique regroupant une vingtaine d'experts internationaux.
15:37 Publié dans 1. Prospective, Environnement, Pêche et aquaculture | Lien permanent | Imprimer | |
05/12/2011
Etat des ressources en terres et en eaux
La FAO a publié le premier rapport sur L’Etat des ressources en terres et en eaux (SOLAW), dans le monde, rapport de sensibilisation qui doit être mis à jour tous les trois à cinq ans. Il s’inspire de plusieurs bases de données mondiales à références spatiales. Les nouveaux problèmes qui se posent sur les ressources en terres et en eaux y sont traités de manière intégrée plutôt que sectorielle.
Selon ce rapport, un quart des terres sont dans un état de dégradation extrême, 8% sont modérément dégradés, 36% sont stables ou légèrement degradés et 10% sont "en cours de bonification". L'agriculture occupe 11% de la surface des terres émergées de la planète et utilise 70% de l'eau tirée des aquifères, des cours d'eau et des lacs.
Les superficies cultivées ont augmenté de 12% dans le monde au cours des dernières 50 années. Les superficies irriguées ont doublé à l’échelle mondiale pendant la même période et représentent la plus grande partie de l’augmentation nette des terres cultivées. Dans le même temps, la production agricole a été multipliée par 2,5 à 3 grâce à l’augmentation considérable du rendement des principales cultures.
11:00 Publié dans Environnement, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |
01/12/2011
Baisse du gaspillage alimentaire au Royaume-Uni
Selon un rapport du WRAP (Working together for a world without waste) britannique, les déchets alimentaires des ménages se sont réduits de 13% entre 2006 et 2009, tandis que sur la même période, l’ensemble des déchets ménagers n’a chuté que de 8%. Cela représente 11 millions de tonnes de déchets évités, soit une économie de 3,6 Mt d’équivalent CO2 par an.
Cette réduction semble être due au changement de comportement des Britanniques, en réponse aux campagnes de sensibilisation à cet enjeu. En effet, selon un sondage de la Food and drink federation, 50% d’entre eux affirment jeter «beaucoup moins» ou «un peu moins» d’aliments qu’avant. L'augmentation de l’indice des prix alimentaires est aussi un autre facteur.
Selon le WRAP, La nourriture gaspillée dans les foyers représente encore environ 12 milliards de livres par an (environ 14 milliards d’euros).
11:44 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
26/10/2011
Consommation de terres "virtuelles"
L'empreinte "terre" en Europe est l'une des plus élevées au monde, d'après une étude publiée par Les Amis de la Terre Europe et Sustainable Europe Research Institute (SERI). Cette étude établit l'empreinte globale en terres liée à l'importation de produits d'origine agricole ou forestière, de l'ensemble des pays de l'Union européenne, ainsi que d'autres pays dont les États-Unis, l'Australie, l'Inde et le Brésil.
Les échanges de "terre virtuelle" ont été mesurés sur la base des terres consommées à l'échelle nationale, auxquelles s'ajoutent les terres importées à travers les produits (comme les denrées alimentaires mais aussi les vêtements), moins les terres utilisées pour l'export. Il en ressort que l'Europe est le continent le plus dépendant en "terres importées" : 60% des terres utilisées pour répondre à la demande européenne en produits agricoles, agroalimentaires et forestiers seraient au-delà des frontières du continent, avec 640 millions d'hectares utilisés annuellement, l'équivalent de 1,5 fois sa propre surface.
Balance commerciale en terre virtuelle de l'UE-27 (cliquer pour agrandir)
Le niveau de consommation de terre par personne au sein de l'Union européenne serait de 1,3 ha en moyenne contre moins de 0,4 ha en Chine ou en Inde. L'Allemagne, le Royaume-Uni, l'Italie, la France, les Pays-Bas et l'Espagne figurent parmi les 10 plus grands "importateurs de terres" au niveau mondial d'après l'étude, qui se base sur les chiffres les plus récents disponibles (mais datant de 2004).
Hiba El Dahr, Centre d'études et de prospective
Voir aussi cette note
15:39 Publié dans Environnement, Mondialisation et international | Lien permanent | Imprimer | |
09/10/2011
Les fermes verticales au secours de la sécurité alimentaire ?
Les travaux de Dickson Despommier mettent en avant les avantages des fermes verticales au Moyen-Orient et en Europe comme solution possible aux défis du changement climatique et à la problématique d'approvisionnement alimentaire des villes en quantité et en qualité.
Les procédés hydroponiques et aéroponiques qu'il préconise en culture "hors sol" permettraient ainsi d'économiser 70% de l'eau d'irrigation, d'augmenter simultanément le volume d'eau potable disponible et de qualité, et d'assurer des rendements suffisants tout en économisant de l'espace.
Si le concept est déjà en cours de développement au Japon, en Corée du Sud, aux Pays-Bas, en Angleterre et aux Etats-Unis, l'auteur prévoit sa généralisation dans de nombreux pays Européens mais aussi au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, régions largement importatrices et menacées par l'insécurité alimentaire. Les cultures en terrasse et sur les toits sont actuellement encouragées en Égypte (un des pays les plus peuplés de la région où l'agriculture urbaine constitue une source d'alimentation essentielle au citadins) et des projets agricoles futuristes sont en cours de réalisation aux Émirats. "Masdar City", proche d'Abu Dhabi, serait ainsi un projet urbain modèle pour la région, avec une empreinte carbonique égale à zéro, des fermes verticales intégrées dans l'environnement bâti et la mise à disposition de technologiques durables et d'énergies renouvelables.
Source : La Lettre de veille du CIHEAM n°18, septembre 2011, "Agricultures urbaines en Méditerranée"
Hiba El Dahr, Centre d'études et de prospective
10:30 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Environnement, Mondialisation et international, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Imprimer | |
08/10/2011
Consommation d'eau et de terre de différentes cultures
Dans le cadre d'un projet de recherche européen (PROSUITE), une étude des consommations d'eau et de terres arables par 160 cultures agricoles a été récemment publiée. Ce modèle pourrait servir à repérer les zones où une agriculture durable pourrait être maintenue et élargie. Car l'agriculture utilise aujourd'hui 85% de la consommation d'eau dans le monde. Or, pour répondre aux besoins alimentaires en 2050, des projections tablent sur un doublement de ce volume.
Cette étude conclut que les cultures les plus consommatrices sont le blé, le riz, le coton, le maïs et la canne à sucre. Ces cultures sont responsables de 49% de la rareté de l'eau et de 42% de la sole agricole mondiale subissant un stress hydrique d'après le rapport. D'autre part, les cultures consommatrices d'eau et mal valorisées économiquement sont listées. Plus globalement, il ressort que le stress hydrique lié aux cultures varie fortement selon le contexte local.
(cliquer pour agrandir)
D'un point de vue méthodologique, toutes ces estimations du rapport sont basées sur un modèle spatialisé à l'échelle régionale et mesurant le manque d'eau ainsi que l'usage des terres (qualifiés de RED pour Relevant for Environmental Deficiency). La limite de la mesure sur l'eau "RED" est sans doute l'absence de prise en compte des eaux usées traitées et réutilisées, d'où une possible surestimation de la rareté de l'eau dans certaines régions.
Source : Pfister, S., Bayer, P, Koehler, A. & Hellweg, S. (2011) "Environmental Impacts of Water Use in Global Crop Production: Hotspots and Trade-offs with Land Use". Environmental Science & Technology. 45:5761-5768.
Thuriane Mahé, Centre d'études et de prospective
16:42 Publié dans Environnement | Lien permanent | Tags : eau | Imprimer | |
07/10/2011
Le boom des potagers traditionnels et des jardins biologiques urbains en Italie
Les villes italiennes se mobilisent avec leurs citoyens et institutions pour exploiter les espaces verts urbains et péri-urbains. Les villes de Turin, Ferrare, Milan et la région des Pouilles en sont des exemples concrets, avec leurs initiatives favorisant des méthodes d'exploitation durables des jardins urbains dans une finalité économique, culturelle, de loisir et de préservation du territoire.
Ainsi, dans la région des Pouilles, l'initiative portée par la ville d'Ostuni impliquant la population locale a permis la bonification des potagers péri-urbains, rétablissant les étagements à usage agricole qui existaient avant les années 1980 et qui révélaient une partie historique de la ville. Avec ce projet de valorisation des potagers, les agriculteurs actifs de la zone ont constitué une communauté des Jardiniers des Potagers Péri-urbains d'Ostuni et une marque a été créée pour la promotion des produits provenant de cette région de grande valeur historique et paysagère.
Source : La Lettre de veille du CIHEAM n°18, septembre 2011, "Agricultures urbaines en Méditerranée"
Hiba El Dahr, Centre d'études et de prospective
10:44 Publié dans 4. Politiques publiques, 5. Fait porteur d'avenir, Environnement | Lien permanent | Imprimer | |
29/09/2011
Incendies de forêts et biodiversité
L'apparition de nouvelles plantes dans un parc forestier australien ravagé par le feu en 2009 remet en question les connaissances sur les réactions des écosystèmes face aux incendies. Selon un article du New Scientist, une étude de recensement menée depuis 2 ans sur 330 000 hectares a ainsi montré que les incendies de forêts permettent à des graines enterrées ou endormies de se développer et attirent de nouvelles plantes. A leur tour, ces nouvelles plantes attirent de nouvelles populations d'oiseaux.
La durée de vie de ces nouvelles plantes est toutefois incertaine; certaines, apparues dans l'année qui a suivi l'incendie, ont déjà commencé à décliner.
Fabienne Portet, Centre d'études et de prospective
11:04 Publié dans Environnement, Forêts Bois | Lien permanent | Imprimer | |