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25/06/2009

Certification environnementale : le dispositif précisé

Le comité opérationnel « certification environnementale » prévu par le Grenelle de l'environnement, a remis son rapport au ministre de l'Agriculture.

L'architecture globale de la certification, fruit de 18 mois de travail entre les organisations professionnelles agricoles, l'aval agroalimentaire, les associations de protection de l'environnement et de consommateurs et les pouvoirs publics, est acté.

La certification environnementale est un dispositif gradué de 1 à 3 (niveau de « haute valeur environnementale »). Elle concerne les thématiques biodiversité, stratégie phytosanitaire, gestion des engrais, gestion de la ressource en eau, consommation énergétique.

L'objectif est que 50 % des exploitations françaises puissent être largement engagées dans cette démarche en 2012.

Une expérimentation a été menée pour tester et préciser le dispositif dans cinq départements (Ille-et-Vilaine, Oise, Meuse, Rhône et Tarn).

Les propositions du rapport serviront de base pour préparer le projet de loi Grenelle 2. Une commission nationale de certification sera en outre créée.

Le rapport

Le site

 

 

 

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12/06/2009

Climat : les actions possibles

 Des publications très récentes indiquent que les effets du changement climatique pourraient être plus sévères et moins distants que ce que suggèrent les travaux du GIEC. L'idée reçue (notamment par la passé) est que le changement climatique reste une thématique secondaire face aux autres enjeux et priorités à faire dans les pays en voie de développement.

Dans cette intervention à l'IDDRI, Franck Lococq conclut qu'il est nécessaire d'au moins réexaminer les stratégies de développement à l'aune du changement climatique, même dans des secteurs en apparence peu sensibles au climat et peu émetteurs en gaz à effet de serre. Un portefeuille d'actions est nécessaire, comprenant à la fois réduction des émissions (atténuation) et limitation des impacts (adaptation), stratégies qui souvent nécessitent d'être davantage associées de par leur inter-dépendance. L'arbitrage entre entre atténuation, adaptation anticipative (ex ante) et adaptation réactive (ex post) au sein de ce portefeuille dépend notamment du degré de connaissance et de certitude des impacts à venir du changement climatique.

Le compte-rendu par Marie-Aude Even

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Coexistence OGM et non OGM : l'avis des chercheurs

La coexistence de cultures OGM et non OGM n'est possible que si de grandes distances d'isolement entre les champs sont établies. C'est l'un des enseignements du programme de recherche européen CoExtra dont les conclusions ont été rendues publiques après 4 années de travail.
Lancé le 6 juin 2005, le programme de recherche européen Co-extra, d'un budget de 22 millions d'euros, a mobilisé plus de 200 chercheurs de dix-huit pays pendant quatre ans.

En effet, selon les espèces, la taille des champs, les vents, les chercheurs ont modélisé la dispersion des pollens dont certains peuvent voyager jusqu'à 30 kilomètres, précise Yves Bertheau, coordinateur du projet. Le chercheur explique que l'on "peut imaginer que tout le monde s'entende sur un territoire, et qu'un bassin de production soit OGM ou sans OGM" mais s'interroge alors sur "qui prend cette décision pas forcément consensuelle ?".

Par ailleurs, d'autres facteurs  peuvent générer des traces d'OGM dans l'alimentation comme la qualité des semences utilisées et la transformation des produits, les animaux nourris avec des plantes OGM n'étant pas étiquetés comme tels... (le Conseil national de la consommation a d'ailleurs demandé en avril qu'un étiquetage "nourri sans OGM" soit créé pour les viandes et produits laitiers).

Le site de la conférence

Le résumé en français

 

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11/06/2009

Changement climatique et épizooties

L'incidence du changement climatique sur l'émergence et la réémergence des maladies animales est confirmée par une majorité des Pays et Territoires Membres de l'OIE dans une étude mondiale menée par l'OIE auprès de tous ses Délégués nationaux.

126 des Pays et Territoires Membres de l'OIE interrogés ont participé à l'étude, dont 71% ont déclaré être extrêmement inquiets quant à l'impact attendu du changement climatique sur les maladies animales émergentes et ré-émergentes. 58% ont identifié l'apparition récente d'au moins une maladie émergente ou ré-émergente sur leur territoire comme étant directement liée au changement climatique.

Les trois maladies émergentes le plus souvent citées par les Membres de l'OIE interrogés sont : la fièvre catarrhale ovine (maladie de la langue bleue), la fièvre de la Vallée du Rift et la fièvre du West Nile.

La majorité des pays considèrent aussi que l'action de l'homme sur l'environnement a un impact sur les changements climatiques et donc sur l'émergence et la réémergence des maladies animales.

Source : OIE

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Climat : les agriculteurs apportent des solutions

Le 29 mai 2009, la Fédération Internationale des Producteurs Agricoles (FIPA) s'est réunie avec le Danish Agricultural Council pour discuter rôle crucial de l'agriculture dans un accord mondial sur les changements climatiques, puisque non seulement ce secteur est fortement touché par les changements climatiques, mais aussi parce qu'il offre des solutions durables à long terme d'atténuation et d'adaptation.

La conférence a émis une déclaration intitulée Changement climatique : Les agriculteurs apportent des solutions - Propositions d'intégration de l'agriculture dans un accord post-Kyoto.

Les signataires demandent que, dans le protocole post-Kyoto sur le climat, l'agriculture fasse l'objet d'un accord séparé. Pour eux, il est indispensable d’instaurer des systèmes vérifiables pour piéger le carbone et pour que les agriculteurs puissent recevoir des crédits de carbone.

La conférence

La déclaration

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09/06/2009

Gestion durable des ressources

Le panel international pour la gestion durable des ressources, copiloté par l'UNESCO et l'UNEP, a démarré fin 2007 avec pour objectif d'apporter une expertise collective partagée sur l'utilisation durable des ressources (en prenant en compte l'ensemble du cycle de vie) et le découplage de la croissance économique et de la dégradation environnementale.

Il comporte 4 groupes de travail : biocarburants, minerais, priorisation des actions et gestion de l'eau (nouveau groupe qui vient de démarrer). Cette conférence visait à présenter leurs premiers travaux.

Une première partie revenait davantage sur le concept de rareté, une rareté pas forcément relayée par des signaux prix (qui ont tendance à baisser sur le long terme) car mal connue et débattue, et car ces prix ne comprennent pas la question des externalités (certaines ressources existent mais ne sont pas extractibles sans dommage écologique majeur). La question agricole est un enjeu majeur via les débats concernant l'usage des sols (compétition alimentaire et non alimentaire) et leur dégradation par l'agriculture (25-50 milliard de tonnes / an).

La deuxième partie évoque différentes pistes : un signal-prix fort lié aux externalités (taxe carbone) semble indispensable. Quatre outils principaux sont proposés : ils sont liés à l'augmentation de l'efficacité, au recyclage, à la bioéconomie, à l'utilisation de l'énergie solaire et au fonctionnement à stock constant.

Plus généralement, ces réflexions imposent un nouveau paradigme où la productivité ne serait plus seulement mesurée par rapport au travail mais par rapport à l'utilisation des ressources. L'utilisation de ces différents outils pose des problèmes d'équité inter-générationnelle et d'équité Nord-Sud importants (la délocalisation des pollutions n'est pas une solution globale).

Enfin, il est fondamental de comprendre que le « découplage et verdissement » est aussi un enjeu de compétitivité sur lequel les pays émergents se positionnent également, voir davantage.

Le compte-rendu de la conférence par Marie-Aude Even

 

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02/06/2009

Machinisme agricole et développement durable

Plusieurs innovations déjà sur le marché ou faisant l'objet de recherches en cours ont été présentées lors d'une séance récente de l'Académie d'Agriculture.

La tendance au gigantisme des machines fait place à des enjeux portant sur la mobilité et la sécurité d'engins plus économes en énergie, plus autonomes et plus respectueux des sols.

Si ces innovations ne sont peut être pas toujours encore rentables dans un contexte de pétrole peu cher, elles deviendront indispensables dans le contexte d'un pétrole surenchéri à moyen terme pour des raisons de raréfaction des ressources et de contraintes environnementales. Ceci pose la questions des politiques à mettre en place pour anticiper de telles évolutions et éviter que ces innovations ne soient un facteur de concentration des exploitations.

Le compte-rendu de la séance par Marie-Aude Even

10:15 Publié dans Environnement, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : innovation |  Imprimer | | | | |  Facebook

20/05/2009

L'USDA lance une grande enquête sur l'agriculture biologique

Le Département de l'agriculture américain lance sa première enquête de grande échelle sur l'agriculture biologique aux États-Unis. Elle aura pour but de voir notamment comment la consommation de produits biologiques a évolué en période de crise et, comme l'a indiqué Tom Vilsack, « de mieux comprendre comment l'agriculture biologique est en train de changer la face de l'agriculture américaine ».

En 2007, le recensement agricole comptait 20 000 exploitations engagées dans la production biologique. Cette enquête devrait se concentrer sur différents aspects dont les pratiques culturales, le marketing, les revenus et les dépenses. Elle s'intéressera aussi aux fermes en transition.

L'USDA a déclaré que les résultats, qui devraient être publiés cet hiver, aideront à déterminer les politiques agricoles futures.

Présentation de l'enquête

 

13:41 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, Exploitations agricoles | Lien permanent | Tags : bio, etats-unis |  Imprimer | | | | |  Facebook

15/05/2009

Elevages intensifs et environnement. Les effluents: menace ou richesse

Un colloque organisé par l'Académie d'agriculture et le groupe In Vivo le 28 avril 2009 a souligné la complexité des enjeux actuels et futurs tournant autour des élevages intensifs et de leurs effluents, source de nuisance olfactive, de pollution aquatique et d'émissions de gaz à effet de serre, mais également source potentielle d'engrais et d'énergie.

Si l'évaluation et la comparaison des systèmes via les analyses de cycles de vie est fondamentale, elle reste complexe et difficile à interpréter.

Différentes dynamiques locales et internationales et des innovations techniques permettent d'entrevoir différents futurs possibles: accentuation de la concentration de l'élevage difficile à contrecarrer, autour des ports ou des sources de marché et d'intrants, mise en place de système de traitement des effluents locaux ou centralisés, différentes façons de « recoupler » azote / carbone, agriculture / élevage via des systèmes herbagers autonomes à légumineuses (de type Nouvelle-Zélande), polyculture élevage (de type argentin), association régionale ou nationale entre des systèmes spécialisés agricoles fournissant des protéagineux à des élevages fournisseurs d'engrais organiques et/ou d'énergie...

Différents leviers peuvent être utilisés par les pouvoirs publiques pour favoriser différentes évolutions: politiques environnementales internalisant davantage les externalités environnementales, amélioration de la gouvernance locale associant également la société civile qui rejette fortement certaines évolutions, adaptation de l'enseignement agricole aux nouvelles techniques et systèmes nécessaires, adaptation des politiques d'installation, régulations du foncier, politiques territoriales favorisant la mise en œuvre de « pôles » attractifs plus ou moins décentralisés réunissant services et industries de l'aval agricole, réaffectation de certaines primes pour favoriser protéagineux et élevage, remise en cause des accords de Blair House et de la dépendance au soja brésilien...

Compte-rendu du colloque par Marie-Aude Even

Programme

 

09:30 Publié dans Environnement, Exploitations agricoles, Production et marchés | Lien permanent | Tags : élevage |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/05/2009

Plan danois pour l'agriculture verte

Le gouvernement danois a annoncé un plan de 1,8 milliard d'euros pour une "croissance verte". Il se déclinera en une série de projets de lois centrés sur la protection de l'habitat et des pratiques agricoles plus respectueuses de l'environnement.

Il comprend des mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des exploitations. En effet, l'agriculture danoise, et particulièrement l'industrie porcine, est très productrice de GES. La ministre Connie Hedegaard veut la rendre productrice d'énergie verte en transformant 40% du fumier en énergie à l'horizon 2020 (contre 5% aujourd'hui).

L'objectif est également de doubler les surfaces consacrées à l'agriculture biologique, pour la consommation intérieure et l'exportation.

Les taxes sur les pesticides seront également augmentées.

La somme consacrée au plan, qui doit être présenté au Parlement cette semaine, représente une augmentation de 50% par rapport aux précédents plans.

Annonce du plan sur le site du ministère de l'alimentation, de l'agriculture et des forêts danois

16:51 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/05/2009

L'IAASTD : une expertise internationale qui marque un changement de paradigme

L'IAASTD, initié et animé par la Banque mondiale et plusieurs agences des Nations unies entre 2005 et 2008, visait à évaluer de manière prospective la contribution de la recherche agronomique et des technologies agricoles aux objectifs du Millénaire pour le développement. Il a impliqué 57 gouvernements ainsi que de nombreux acteurs du développement, des représentants des secteurs agricole et agroalimentaire, du monde académique et de la société civile. Originale dans sa conduite, cette réflexion multidisciplinaire entérine un changement de paradigme important, objet d'un large consensus entre experts : l'agriculture est multifonctionnelle, multifactorielle, elle nécessite des approches tenant compte des contextes spécifiques dans lesquels elle se pratique, associant l'ensemble des acteurs de la chaîne et prenant en considération les savoirs locaux. Ce nouveau paradigme, qui signe l'affaiblissement des solutions universelles et réductrices, propose des options diversifiées pour l'action. Au-delà de la somme de connaissances accumulées et de ses limites, l'IAASTD constitue un point d'étape qui doit maintenant être approprié par les acteurs.

Une note d'analyse de Marie-Aude Even

 

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L'agriculture et les nouvelles demande de qualité et de proximité

La dégradation de l'image de l'agriculture en termes d'impacts sur la santé et l'environnement, et l'essor de modes de consommation et d'approvisionnement alternatifs sont des signaux qui ne peuvent être considérés comme marginaux et isolés. Pris ensemble, ils révèlent un élargissement des critères pris en compte par les consommateurs lors de l'acte d'achat. Les nouvelles attentes de la société en matière de qualité des produits, de sécurité sanitaire et de protection de l'environnement, pourraient à moyen terme se traduire beaucoup plus nettement dans les choix de consommation. Ce mouvement est porteur d'opportunités ou de risques réels pour l'agriculture, selon qu'elle se mettra ou non en capacité d'y répondre.

Une note de veille de Mélanie Gambino et Thuriane Mahé.

 

 

10:24 Publié dans Alimentation et consommation, Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

04/05/2009

Les abeilles sauvées ?

Des chercheurs espagnols ont peut-être trouvé un remède au mystérieux "syndrome d'effondrement des colonies" qui décime les abeilles du monde entier. Ils ont isolé un parasite qui pourrait être responsable de l'épidémie. Après avoir traité des ruches témoins avec un antibiotique, ils ont constaté une guérison totale des insectes.

Source :

Environmental Microbiology Reports

17:08 Publié dans Environnement | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

30/04/2009

IFPRI : L’agriculture doit être incluse dans les négociations internationales sur le climat

Les objectifs d'adaptation et de lutte contre le changement climatique ne seront pas atteints si l'agriculture ne figure pas au coeur des négociations internationales sur le climat. C'est ce qu'affirme l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), dans une analyse publiée en mars 2009.

Le document souligne que le changement climatique affectera l'agriculture, mais qu'il existe une incertitude considérable quant aux lieux et à l'ampleur des effets. 
Malgré le fait que le secteur de l'agriculture émette 14 % de l'ensemble des gaz à effet de serre, il a également un rôle unique dans l'absorption du carbone émis par les autres secteurs.

Selon l'IFPRI, l'agriculture peut diminuer ses émissions en introduisant des changements dans les technologies agricoles et les pratiques de management. Le choix de plantes plus pérennes avec des racines plus profondes permettrait également de stocker davantage de carbone dans le sol.

Un labour moins important et des modifications en matière de génétique des cultures, d'irrigation, d'utilisation d'engrais, des espèces de bétail et des pratiques d'alimentation peuvent également réduire les émissions.

Agriculture et changements climatiques : un programme pour les négociations de Copenhague. Note d'information de l'IFPRI

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Approche économique de la biodiversité

Le Centre d'analyse stratégique a rendu public le rapport Biodiversité : L'approche économique de la biodiversité et des services liés aux éco systèmes. Bernard Chevassus-au-Louis était le président du groupe de travail.

Ce rapport a deux objectifs principaux :
- réaliser une présentation et une analyse critique des méthodes utilisables pour estimer des valeurs économiques de la biodiversité et des services écosystémiques ;
- appliquer ces méthodes aux écosystèmes présents sur le territoire national, afin de fournir des « valeurs de référence » pouvant être utilisées en particulier dans l'évaluation socioéconomique des investissements publics.
Il présente des pistes d'action possibles pour une intégration de la
dimension économique dans l'approche de la biodiversité.

FNE, qui a activement participé à la rédaction de ce rapport, salue un "virage intellectuel et culturel dans la représentation et la défense du vivant". La théorie économique actuelle ne se préoccupe en effet pas des ressources naturelles.

Le rapport

 

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