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13/06/2022

23e édition du festival La Caméra des champs

Le festival international documentaire La Caméra des champs a fait connaître son palmarès, le 22 mai 2022, à l'issue de trois jours de projections d’œuvres interrogeant différentes dimensions de la ruralité, en particulier agricoles. Les 16 films en compétition ont rassemblé un public nombreux, autour de formes alternatives de production et de consommation, auxquelles participent certaines exploitations agricoles (régénération des sols, agriculture protectrice de la vie sauvage). Les petites unités productives étaient bien représentées, mais le festival a aussi exposé de telles pratiques dans de grandes exploitations : structure de 200 ha dans L'échappée (figure ci-dessous), exploitations céréalières dans La Beauce, le glyphosate et moi. Les transmissions intrafamiliales difficiles et l'arrivée des néo-paysans montrent des populations agricoles partagées entre idéalisation du local en partie révolu et quête de renouveau. Le Grand prix a été remis à La Ferme à Gégé de Florent Verdet.

L'affiche du film L'échappée de P. Boutillier, 3e prix

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Source : La Caméra des champs

Source : La Caméra des champs 

09:36 Publié dans Agriculteurs, Société, Territoires | Lien permanent | Tags : cinéma, ruralité |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/05/2022

Quels impacts des circuits alimentaires de proximité sur les paysages commerciaux ?

Dans un article publié dans la revue Économie rurale, deux chercheuses envisagent comment les dispositifs de relocalisation de l'alimentation peuvent contribuer à lutter contre la banalisation des paysages commerciaux dans les petites villes de zones rurales. L'analyse porte sur le cas de Clermont-l'Hérault, dans l'arrière-pays languedocien, et combine étude spatiale et paysagère, questionnaires et entretiens semi-directifs. À l'instar de ce qui est observé dans la plupart des villes du même type, Clermont-L'Hérault a connu une diminution massive du nombre de ses commerces alimentaires (- 80 % depuis 1939), entraînant une forte vacance commerciale en centre-ville, en parallèle du développement de zones commerciales en périphérie. Si les auteures ont pu identifier une grande diversité de circuits alimentaires de proximité, leur importance demeure limitée, de même que leur visibilité dans les paysages (boutiques situées à l'écart des axes marchands et de circulation, prédominance de points ventes temporaires ou dispersés, etc.).

Devantures de commerces alimentaires fermés à Clermont-L'Hérault

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Source : Économie rurale

Source : Économie rurale

15/11/2021

Laurent Davezies, L'État a toujours soutenu ses territoires, Éditions du Seuil, 2021, 108 pages

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Ce livre questionne la réalité de certains débats sur la « fracture territoriale » ou « l'abandon des territoires ». Les rapports entre ville et campagne ont toujours été au cœur des préoccupations françaises, et les nouvelles revendications ne font que réactiver des questions anciennes. Amplifiées par les médias et les réseaux sociaux, elles tournent autour de la « métropolisation de la France », du « creusement des inégalités », de la « relégation du rural », de l’abandon des « zones périphériques » par le centre parisien. Mais qu'en est-il vraiment ? Les disparités géographiques sont-elles en train de se creuser ?

L'ouvrage de Davezies aborde de nombreux sujets et on se centrera volontairement ici sur le rural. L’auteur confirme d’abord que le dynamisme des zones urbaines a un effet direct d'entraînement de leur pourtour en matière de revenus, services, équipements, logement, transports et protection sociale. Quand la ville va bien son hinterland est dynamique, quand elle va mal le rural proche rencontre des difficultés. Il y a aussi 7 000 communes que l'Insee appelle « isolées hors influence des pôles ». Représentant un quart des « communes rurales », elles se situent autour d'une diagonale allant de la Lorraine aux Landes. Elles regroupent 5 % de la population française hexagonale (2,9 millions d'habitants), sur 26 % de sa superficie. On y trouve certes des personnes âgées isolées, des emplois vulnérables, une agriculture qui souffre, mais tout n'y va pas si mal : elles aussi commencent à entrer dans les zones d'attraction des aires urbaines, à gagner des emplois non marchands et des actifs navetteurs. De 1968 à 1999 elles avaient perdu 455 000 habitants ; de 1999 à 2016 elles en ont regagné 70 000. Tout cela a permis une progression du pouvoir d'achat de ces populations, dorénavant très proche de la moyenne de la France de province.

Il y a donc en France des territoires qui connaissent des difficultés, mais en aucun cas des territoires abandonnés par la puissance publique. Des activités et des familles sont parties mais les mécanismes protecteurs sont restés, et ils n'ont pas cessé de s’amplifier. La situation des ménages dépend aujourd'hui plus de la circulation privée et publique des revenus que de la création de richesses sur les territoires. Comme le dit Davezies, il est donc « curieux de prendre l'État pour cible », alors qu'il reste le principal aménageur des espaces rendus vulnérables par la désertion des entreprises. Aux yeux de l’opinion, les responsabilités du marché sont invisibles, mais les culpabilités de l'État sont d'avance acquises…

Bruno Hérault, Centre d’études et de prospective

Lien : Éditions du Seuil

07:25 Publié dans 4. Politiques publiques, Territoires | Lien permanent | Tags : territoires, rapport ville campagne, ruralité, géographie |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/10/2020

Dictionnaire des politiques territoriales, R. Pasquier, S. Guigner, A. Cole (dir.)

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En septembre 2020, les Presses de Science Po ont fait paraître une version actualisée du Dictionnaire des politiques territoriales, qui propose une diversité d'entrées (paysage, eau, etc.). Il en ressort notamment que les politiques alimentaires territoriales favorisent les décloisonnements administratifs et les croisements de savoirs. La notion de « ruralités » permet, elle, d'interroger les particularités des zones peu denses, la pluralisation de leurs fonctions et de leurs peuplements. Enfin, la contribution « outre-mer » de J. Daniel rappelle les spécificités de ces territoires, relevant des principes d'identité législative (application de plein de droit des lois et règlements de la République) ou de spécialité législative (application de ces textes uniquement s'ils sont inscrits dans une loi organique spécifique à la collectivité). Selon l'auteur, les évolutions institutionnelles à venir devraient accompagner la transition des territoires ultra-marins vers un modèle de développement plus endogène.

Lien : Presses de Science Po

 

10:00 Publié dans 4. Politiques publiques, Territoires | Lien permanent | Tags : dictionnaire, outre-mer, collectivités, ruralité |  Imprimer | | | | |  Facebook

« Le monde rural, fertile terre littéraire »

Le 11 septembre 2020, Le Monde publiait un article de F. Bouchy consacré aux romans de la rentrée littéraire se situant dans le monde rural, à l'image des opus de M.-H. Lafon et de S. Joncour, et des premiers ouvrages de V. Van Eecke et F. Marchet. Par exemple, ce dernier intègre notamment les transformations du monde agricole et les tensions associées. Si ces ouvrages trouvent une résonance avec les aspirations récentes au retour à la nature et aux grands espaces, F. Bouchy souligne que ces romans s'inscrivent dans une approche renouvelée de ces thématiques. Alors que, pendant la deuxième moitié du XXe siècle, les productions étaient souvent restreintes aux romans dits de « terroir », en réaction aux discours nationalistes exaltant les campagnes, L. Demanze (université Grenoble Alpes) rappelle comment le travail de divers auteurs (P. Michon, P. Bergounioux, etc.) a permis de relégitimer la province et la France rurale comme objets littéraires, en déconstruisant les discours idéologiques.

Source : Le Monde

 

09:50 Publié dans Agriculteurs, Territoires | Lien permanent | Tags : ruralité, monde agricole, représentations |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/09/2019

Commerce et ruralité. La « renaissance rurale » d'un siècle à l'autre ?, Michaël Pouzenc

Cette recherche universitaire analyse les rapports entre commerce alimentaire et ruralité. Dire que le commerce a disparu de l'espace rural est aujourd'hui un lieu commun. À l'encontre de ce préjugé, l'auteur montre que si la réduction du nombre des petits magasins traditionnels est bien réelle, elle a été compensée par l'installation de supérettes ou supermarchés de la grande distribution. Ils appliquent certes des modèles identiques à tous les territoires qu'ils occupent, mais en veillant aussi à s'adapter aux demandes spécifiques des consommateurs locaux. D'autres formes nouvelles d'installations récentes (boutiques multiservices, vente de plats à emporter ou de produits bios, etc.) participent de cette même vitalité rurale.

En même temps que la ruralité accueille et conditionne certains types de commerce, le commerce façonne de nouveaux rapports à la ruralité. Petits magasins comme grandes enseignes mettent en avant les produits du terroir, les agriculteurs des environs, la consommation citoyenne, etc. De leur côté, les circuits alternatifs de vente directe (AMAP, etc.) amènent les vendeurs et acheteurs à construire ou reconstruire de nouvelles images de la ruralité, faites d'engagements (développement durable, achats équitables) et de nouvelles représentations de la nature.

Au total, les nombreuses études de cas mobilisées dans ce livre montrent que ni le commerce rural ni la ruralité ne déclinent. Ils ne s'excluent pas non plus, alors même que nous vivons dans une société de consommation très urbanisée et à forte mobilité.

Lien : Presses universitaires du Midi

16:10 Publié dans Alimentation et consommation, Société, Territoires | Lien permanent | Tags : commerce, ruralité, pouzenc |  Imprimer | | | | |  Facebook

13/02/2019

Mondes ruraux, classes sociales et "embourgeoisement" des céréaliers : parution de deux ouvrages

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« Tout se produit nécessairement en un lieu donné », disait le sociologue Howard Becker (Les ficelles du métier, 1998). Mais que se produit-il alors, ici ou là, dans les campagnes françaises ? Comment différents groupes sociaux y cohabitent-t-ils ? Et quelles interactions concrètes entretiennent les personnes, en fonction de leurs origines, de leurs appartenances et de leurs trajectoires ? Plus généralement, quelle importance accorder aux « lieux » dans l'analyse des transformations de la ruralité ? C'est à ces questions qu'entend répondre l'ouvrage d'Ivan Bruneau et al., issu d'une recherche collective menée depuis 2007 sur un territoire (anonymisé) du centre-est de la France, très peu dense, où les catégories populaires sont largement majoritaires.

On y trouvera des chapitres sur le fonctionnement d'une société communale de chasse ou sur un entrepreneur de travaux forestiers. D'autres s'intéressent aux luttes politiques locales, aux réactions des enseignants face à la fermeture de classes ou encore à l'évolution des rapports entre ouvriers et cadres au sein d'un établissement industriel. Particulièrement intéressantes sont les pages consacrées par Gilles Laferté au processus d'enrichissement des céréaliers. Il insiste sur leur ethos du travail indépendant, similaire à celui des commerçants et des agents immobiliers. Représentatifs des « classes populaires argentées », ils ont accumulé un capital économique qui les place au niveau des cadres pour les revenus et des professions libérales pour le patrimoine. Mais leur situation reste fragile, car elle dépend surtout de variables externes qui leur échappent (PAC, politiques nationales, prix internationaux, etc.), et la légitimité de leur réussite est contestée par la « vraie » bourgeoisie locale, et plus encore nationale, qui s'étonne de leur ascension trop rapide et souligne la faiblesse de leur capital éducatif et culturel.

Ces évolutions sont plus longuement et finement analysées par Laferté dans son ouvrage consacré à « l'embourgeoisement » des exploitants en grandes cultures. Sur le même territoire du centre-est, il décrit l'élévation de ces bénéficiaires directs du modèle productiviste agricole. Son travail, très documenté et alerte, renouvelle la sociologie des agriculteurs à plusieurs titres. D'abord, il s'intéresse aux puissants qui réussissent, alors que la sociologie et l'économie se focalisent plutôt, de longue date, sur les petits ou les précaires. En second lieu, il insiste sur la mobilité sociale imputable non pas à l'élévation des qualifications et compétences, mais à l'accumulation de revenus et de patrimoine. Troisièmement, loin des discours homogénéisant habituels, il souligne la grande diversité du monde agricole et le fractionnement de cette catégorie socio-professionnelle. Enfin, son analyse qualitative révèle des transformations insaisissables par l'objectivité des quantifications, et sa démarche monographique, à l'échelle d'un territoire local, permet de sortir des lectures nationales dominantes de la structure sociale.

Bruno Hérault, Centre d'études et de prospective

Liens : éditions EHESSéditions Raisons d'agir

 

13:21 Publié dans Agriculteurs, Territoires | Lien permanent | Tags : mondes ruraux, céréaliers, embourgeoisement, ruralité |  Imprimer | | | | |  Facebook

14/01/2019

La France périurbaine, Hervé Marchal, Jean-Marc Stébé

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Le « périurbain » (néologisme forgé en 1967) est autant dénigré et déprécié qu'il est mal connu et caricaturé. Fidèle à l'esprit vulgarisateur de la collection Que sais-je ?, ce petit livre, écrit par deux sociologues universitaires, offre un bon aperçu des réalités qui le composent et des théories permettant de l'analyser. Nous n'évoquerons ici qu'une partie seulement de leurs réflexions, celles concernant les liens entre périurbain et ruralité.

Les années 1950-60 connaissent une forte extension des villes et un déversement résidentiel, via les « grands ensembles » d'habitat collectif et les nouvelles zones pavillonnaires. Cette expansion des périphéries, au-delà des banlieues, intéresse alors surtout les géographes, qui mettent l'accent sur la recomposition des campagnes françaises : augmentation subite de la population dans certaines zones, proportion croissante de personnes ne vivant plus de l'agriculture, migrations pendulaires domicile-travail, juxtaposition de différents modes de vie, etc. Les acteurs sociaux et les médias insistent, eux, sur la fin de l'âge d'or et la dénaturation des villages, sur les nouveaux espaces de vie « sans âme » qui pervertiraient le rural.

Du début des années 1970 à la fin des années 1990, le mouvement d'urbanisation des zones rurales s'accentue. Le front urbain continue à avancer, mais surtout, de nombreuses familles accèdent à la propriété en retapant de vieilles maisons ou en construisant des pavillons, surtout dans les communes rurales proches des agglomérations. L'importance du phénomène est attestée par les nombreuses notions inventées pour le qualifier (« rurbanisation », « exurbanisation », « suburbanisation », « tiers-espace »). Dans tous les cas les observateurs, de plus en plus sociologues, diagnostiquent les mêmes conséquences : changements d'affectation des sols, réorganisation des économies locales, rapprochement des modes de vie des anciens et nouveaux habitants, mais aussi redynamisation des espaces ruraux.

Sur les vingt dernières années, de plus en plus de champs et de forêts ont été encerclés par les hangars commerciaux, plateformes logistiques, nœuds routiers, nappes pavillonnaires. La ville s'est éparpillée, selon une logique de mitage. De nouveaux habitants se sont installés, à la recherche de calme et de nature. Des conflits d'usage en ont résulté, mais le périurbain est aussi devenu, de façon bien plus positive, terre d'hybridations inédites : nouvelles pratiques citoyennes, innovations économiques, sociabilités réinventées. Simultanément, le désenchantement est monté dans une partie de l'ex-rural péri-urbanisé, les habitants des territoires les plus éloignés des centres urbains exprimant leur désillusion croissante et leurs difficultés à vivre : sentiment d'être relégués, éloignement des équipements publics, coût des déplacements en voiture, etc.

Bruno Hérault, Centre d'études et de prospective

Lien : éditions des Presses universitaires de France

08:59 Publié dans Société, Territoires | Lien permanent | Tags : périurbain, ruralité |  Imprimer | | | | |  Facebook

12/01/2015

Développement péri-urbain, ruralité et politiques publiques

La fondation Terra Nova vient de sortir une étude, en deux volets, consacrée aux évolutions de la France péri-urbaine. Ce travail comporte également de nombreux éléments intéressants sur le monde rural et, plus indirectement, sur l'agriculture. Tout "péri-urbain" est aussi un "péri-rural" et, comme les auteurs le rappellent, 80 % de la superficie des couronnes péri-urbaines restent couverts de champs, de forêts et d'espaces naturels.

Le premier volet de l'étude, sorti fin octobre sous la signature de Pierre Musseau, est consacré aux questions d'habitat et de mobilité. L'auteur y souligne que le péri-urbain, grand oublié des politiques d'urbanisme, s'est toujours construit en dehors des stratégies d'aménagement des villes-centre, ce qui a débouché sur un étalement urbain non maîtrisé, une artificialisation du foncier rural et une rurbanisation des villages. La faible densité de ces espaces rend plus coûteux les services et infrastructures à la charge des collectivités (eau, transports, réseaux d'énergie, équipements sociaux, connexions numériques). Ces zones de rencontre de l'urbain avec la campagne sont également des lieux où se manifestent plus fortement la peur du déclassement social et de l'isolement culturel. Pour endiguer cette "para-urbanisation", P. Musseau propose de redensifier l'habitat individuel et d'ouvrir l'accession sociale à la propriété. Il suggère aussi de renforcer les intercommunalités, les plans intercommunaux d'urbanisme, et d'inciter les communes à préserver le caractère rural de leur territoire. Enfin, il préconise de protéger les espaces agricoles et de limiter la rente tirée de la constructibilité des terrains.

Le second volet de l'étude a été publié le 7 janvier, sous la triple signature de C. Marty, A. Michel et P. Musseau. Cette fois, périurbain et rural sont abordés sous l'angle des enjeux énergétiques et écologiques. La question énergétique est particulièrement sensible dans ces zones éloignées des centres-ville (déplacements domicile-travail plus longs, obligation d'avoir un véhicule personnel, logements plus énergivores) et les auteurs font diverses recommandations pour développer les productions énergétiques locales. Quant à la transition écologique, elle réussira dans ces territoires à condition d'être associée à d'autres avancées : agro-écologie, économie circulaire, préservation des espaces naturels, maintien d'activités agricoles dans les interstices urbains, circuits courts, instances de gestion des conflits d'usage, etc. Tout cela nécessitera des interventions fortes des communes, des intercommunalités et des régions, ainsi qu'une bonne articulation entre ces différents niveaux d'action publique. Cette articulation ne pourra exister, ajoutent les auteurs, que si des réflexions prospectives nationales et locales sont préalablement conduites.

Bruno Hérault, Centre d'études et de prospective

Source : Terra Nova, Terra Nova

16:00 Publié dans 4. Politiques publiques, Société, Territoires | Lien permanent | Tags : ruralité, péri-urbain |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/02/2014

Le tourisme à la campagne : quelles attentes des différentes clientèles ?

La DATAR publie une étude, réalisée par GMV Conseil, sur les attentes des consommateurs à l'égard du tourisme à la campagne. L'enquête Destination Campagnes a pris pour cible différentes clientèles : Belges, Britanniques, Espagnols et Français. Il en ressort que la campagne bénéficie d'un imaginaire très positif auprès des catégories socioprofessionnelles supérieures, qui l'associent à la détente, au ressourcement et à l'authenticité. Cela n'est, à vrai dire, pas très étonnant.

Mais les attentes fortes qui sont exprimées par ailleurs, en termes de « proximité » et « d'accessibilité » des services, sont sans doute relativement contradictoires avec cette idéalisation de la campagne. « Une fois arrivés sur leur lieu de villégiature, les vacanciers n'entendent pas parcourir de grandes distances. (…) en matière de commerces et de services ». Par exemple, 70% de la clientèle « estiment qu'ils doivent être accessibles à moins de 20 minutes ».

Ce développement du tourisme semble ainsi aller de pair avec le mouvement d'éclatement des villes et de périurbanisation, et avec les stratégies d'équipement fortes des communes péri-urbaines.

Florent Bidaud, Centre d'études et de prospective

Source : DATAR

10:25 Publié dans Société, Territoires | Lien permanent | Tags : tourisme, ruralité |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/01/2014

« Penser la ville depuis le rural » : le rapport de l'ADF sur les nouvelles ruralités

L’Assemblée des départements de France (ADF) a rendu public un rapport sur les « Nouvelles ruralités ». Ce rapport vise à « proposer des modèles de développement nouveaux et à démontrer que les territoires ruraux peuvent allier qualité de vie, innovation et solidarité ». Parmi 25 propositions, on peut citer la création d’un ministère de la Ruralité, l'encouragement des circuits courts, la création de pépinières de jeunes agriculteurs, la redynamisation des zones rurales via le numérique, etc. Un rapport à lire également pour situer la question agricole dans les débats sur l'aménagement du territoire.

Source : ADF

15:19 Publié dans Développement, Territoires | Lien permanent | Tags : ruralité |  Imprimer | | | | |  Facebook