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01/09/2009

Agrimonde : réactions du Sud

Lors des journées du réseau des agents du MAAP à l'international, deux tables rondes ont permis d'avoir les points de vue d'experts de Chine, d'Inde, du Brésil ou encore du Maroc sur les conclusions du rapport Agrimonde, conduit par l'INRA et le CIRAD, ainsi que les retours de la FAO, de la Banque mondiale, de la Commission européenne et de deux entreprises privées. Les réactions ont porté sur l'évolution des comportements alimentaires, l'augmentation possible des rendements, la nécessaire régulation des échanges.

Le compte-rendu des débats par Marie-Aude Even

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14/08/2009

Royaume-Uni : premier bilan global de la sécurité alimentaire

Le DEFRA (Department of Environment, Food and Rural Affairs) a publié le 10 août 2009 le rapport  UK Food Security Assessment, qui se présente comme le premier bilan d'ensemble de la sécurité alimentaire du Royaume-Uni. La sécurité alimentaire n'est pas seulement la disponibilité de produits alimentaires à un prix abordable, cette notion comprend aussi d'autres dimensions comme la qualité de l'alimentation, la résilience du système alimentaire (capacité à faire face à des chocs externes ou internes) ou encore la durabilité de ce système.

Celui-ci permet une analyse des forces et faiblesses du système alimentaire britannique. Un « tableau de bord » permet de visualiser en un coup d'œil les indicateurs choisis et la position actuelle du pays, de même qu'une comparaison avec sa position passée (milieu des années 1990) et une estimation de sa position future (dans 5-10 ans). Ces indicateurs sont regroupées en six grandes catégories :

- pour ce qui est de la disponibilité de l'alimentation au niveau mondial, les indicateurs sont plutôt au vert, sauf pour ce qui est de l'état des stocks par rapport aux niveaux de consommation, et des montants investis dans la recherche agronomique. Cependant, dans les 5 à 10 ans à venir, la situation est supposée se dégrader, du fait d'une volatilité et d'un niveau plus élevé des prix agricoles.

- en ce qui concerne la disponibilité au niveau national, les indicateurs font état de progrès : les deux tiers de ce qui est consommé au RU est produit sur place, 20% proviennent des autres pays européens, et la diversité des approvisionnements permet de faire face à des ruptures éventuelles. Même la capacité du RU à faire face à un scénario d'isolement ne semble pas poser de problème ni aujourd'hui, ni à l'avenir.

- la chaîne de production alimentaire britannique fonctionne de manière efficace et dégage des profits, cependant elle est encore assez vulnérable à une hausse du prix de l'énergie.

- la sécurité sanitaire des produits est globalement assurée.

- plus original, une poignée d'indicateurs tentent de mesurer la sécurité alimentaire des ménages modestes ou pauvres : part de leur revenu consacré à l'alimentation, prix relatifs des fruits et légumes par rapport aux autres produits, accès aux magasins d'alimentation et opinion des ménages sur leur propre situation. Ces indicateurs sont stables ou montrent une amélioration, la période 2007/2008 mise à part.

- en revanche, les indicateurs décrivant l'état des ressources mondiales sont d'ores et déjà à l'orange ou au rouge et risquent encore de se dégrader : la productivité de l'eau, notamment, est un défi majeur à relever dans un contexte de changement climatique. Le bilan met aussi l'accent sur l'épuisement des stocks de pêche et la nécessité de développer l'aquaculture de manière durable.

Ces indicateurs sont largement documentés dans un rapport plus « technique » et leur évolution fera l'objet d'un suivi qui permettra de réagir rapidement en cas de détérioration brutale (approche risk management). Il permettra aussi de mesurer les progrès accomplis.

La sortie du rapport s'est accompagnée du lancement d'un forum de discussion sur l'avenir du système alimentaire britannique à l'horizon 2030, auquel sont invités à participer toutes les parties prenantes et surtout les citoyens britanniques. Le feedback attendu sur les documents présentés (s'y ajoute un rapport sur la politique menée depuis un an) doit aider le gouvernement à définir sa stratégie alimentaire, qui fera l'objet d'un rapport d'ici la fin de l'année.

 

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12/08/2009

Les Allemands favorable aux feux tricolores

D'après un récent sondage effectué par l'institut Emnid, sur demande de l'association de consommateurs Foodwatch, 69% des citoyens allemands se déclarent favorables au système de marquage tricolore des aliments, soit 2 points de plus que lors du sondage précédant mené en janvier 2009. Toujours selon cette étude, 77% des Allemands déclarent être contre une éventuelle interdiction de ce système au niveau européen.

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La Commission européenne travaille actuellement sur la révision de la norme d'étiquetage en vigueur et a proposé l'application dans tous les pays communautaires d'un modèle basé sur le système tricolore britannique. Le ministère allemand de l'alimentation, de l'agriculture et de la protection des consommateurs a vivement manifesté son opposition au projet, affirmant que ce mode d'étiquetage ne favorise pas une alimentation riche et variée. Selon le ministère allemand, l'étiquetage tricolore ne permet pas aux consommateurs de décider librement au moment de l'achat.

Source : CNA

 

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10/08/2009

La Suède met en place un label « climat friendly »

Une initiative vient d'être lancée par la Fédération des agriculteurs suédois et deux organisations agroalimentaires (KRAV et Svenskt Sigill) concernant l'élaboration d'un label climatique pour les denrées alimentaires. Ce label devrait couvrir toute la chaine alimentaire de « la ferme à l'assiette » avec des critères définis tout d'abord pour les productions suédoises de viande, poisson, lait, légumes et céréales (fin 2009) puis pour les produits importés.

L'objectif est d'informer au mieux les consommateurs pour les aider à choisir leurs produits en ayant conscience de leurs impacts sur le climat. L'étiquetage est volontaire et non obligatoire, les entreprises doivent, pour obtenir le label, prouver qu'elles ont réduit leurs émissions d'au moins 25% par rapport au produit de référence.

Cette initiative suscite des doutes sur ses modalités de concrétisation, car il est très difficile d'avoir des informations sur toute la chaîne de production

En France, le groupe Casino a annoncé en 2008 le lancement, sur les emballages des produits à sa marque, d’un étiquetage environnemental indiquant la quantité de CO2 émise par les produits tout au long des étapes de leur cycle de vie.

Site présentant l'initiative suédoise

16:58 Publié dans 4. Politiques publiques, Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

07/08/2009

Etats-Unis : vers une taxe pour lutter contre l'obésité ?

L'obésité touche un adulte sur trois aux États-Unis, deux tiers des adultes et un enfant sur cinq sont considérés comme étant en surpoids.

Selon une étude récente, les contribuables américains paient 147 milliards de dollars par an pour le traitement de maladies liées à l'obésité, soit 9% des dépenses de santé globales et deux fois plus qu'il y a 10 ans. Pour combattre ce fléau, le think tank Urban Institute propose de suivre l'exemple de la lutte contre le tabagisme en instaurant une taxe de 10% sur les barres chocolatées, sodas et chips. Elle pourrait rapporter, selon ses calculs, jusqu'à 50 milliards de dollars par an.

Cela permettrait de financer des subventions pour réduire le prix des fruits et légumes de 10% et laisserait encore à l'Etat un bénéfice de 35 milliards qui pourraient encore servir à compenser les effets de cette taxe sur les budgets des familles modestes (augmentation des food stamps, incitations à la vente de produits frais dans les zones défavorisées...). Ainsi que pour financer le projet d'extension de la couverture maladie actuellement à l'étude...

Le document de l'Urban Institute

16:59 Publié dans 4. Politiques publiques, Alimentation et consommation | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

06/08/2009

Lait : rebond des prix - sur internet

Fonterra, l’un des principaux acteurs du marché international des produits laitiers industriels, a mis en place depuis juillet 2008 un système d’enchères sur internet pour commercialiser une partie de sa production, comme l'expliquait la note de veille n°13.

Or, à l'issue de la dernière enchère sur internet de Fonterra le 4 aout 2009, le prix de la poudre de lait a augmenté de 25%. L'enchère a durée plus de 3h, il a fallu 15 rounds pour boucler la vente. Les volumes proposés étaient plus importants qu'à l'accoutumé (bien qu'ils restent tout de même assez marginaux). Fonterra avait annoncé qu'elle voulait faire passer une plus grande part de ses volumes par ce circuit. A-t-elle signifié à ces clients qu'ils devaient se positionner sur l'enchère ?

Ce premier rebond significatif des prix depuis la mise en place de l'enchère va-t-il se confirmer le mois prochain ? A 2300 $ la tonne de poudre de lait, on retrouve le niveau de prix de novembre 2008.

Frédéric Courleux

17:33 Publié dans Production et marchés | Lien permanent | Tags : lait |  Imprimer | | | | |  Facebook

10/07/2009

Réchauffement et famines

La famine sera l'une des conséquences majeures du changement climatique, selon un rapport de l'ONG Oxfam, préparé pour le sommet du G8 en Italie. En effet, les pays qui ont déjà du mal à nourrir leurs populations sont précisément ceux où le phénomène se traduira le plus brutalement.

Au travers d'une enquête de terrain dans 15 pays, des Philippines au Mexique en passant par la Chine et l'Afrique, le rapport montre que les agriculteurs du monde entier font déjà l'expérience du changement climatique : les famines se multiplient, les agriculteurs essaient de se tourner vers des cultures plus adaptées, mais pas assez vite.

Une des tendances les plus préoccupantes mise en évidence dans le rapport est l'impact de l'irrégularité des conditions météorologiques sur l'agriculture : les précipitations sont moins prévisibles, les vents et les tempêtes ont gagné en puissance, les saisons sont bouleversées : la saison chaude est de plus en plus chaude et sèche, celle des pluies devient plus courte et plus violente. En conséquence, les agriculteurs ne savent plus quel est le meilleur moment pour labourer, semer et récolter.

Les perspectives sont inquiétantes, d'autant que les dernières prévisions climatiques sont encore plus pessimistes que celles du dernier rapport du GIEC. Oxfam estime que les pays industrialisés sont responsables de la crise climatique et qu'ils disposent des ressources financières pour y faire face. Ils doivent mobiliser les 150 milliards de dollars nécessaires - en plus des engagements d'aide au développement - pour aider les pays pauvres à s'adapter aux effets du changement climatique et de réduire leurs émissions.

Le rapport

 

10:10 Publié dans Climat, Environnement, Sécurité alimentaire | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

09/07/2009

Les soutiens publics à l'agriculture en baisse

Le soutien global accordé aux agriculteurs des pays de l'OCDE est en baisse. En 2008, il a représenté 21 % des recettes agricoles brutes, le niveau le plus bas relevé depuis le milieu des années 1980. Cette diminution résulte davantage de la hausse des prix des produits agricoles de base que de décisions des autorités. En effet, compte tenu de l'augmentation des prix mondiaux, les montants nécessaires pour soutenir les prix intérieurs ont été moins élevés.

 

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Selon l'OCDE, l'agriculture devrait mieux s'en sortir que nombre d'autres secteurs. Elle est moins exposée financièrement, la demande pour ses produits est moins sensible aux baisses de revenu et les politiques de soutien en place dans bon nombre de pays peuvent atténuer l'impact de la crise. Les pouvoirs publics font face à une situation budgétaire plus tendue, ce qui suscitera probablement la révision des politiques de soutien, notamment en matière agricole.

La loi agricole de 2008 des États-Unis, le «Bilan de santé» de la politique agricole commune et l'accord-cadre Cultivons l'avenir au Canada sont également passés en revue dans ce rapport.

Une section spéciale traite de l'évolution des politiques agroenvironnementales des pays de l'OCDE.

Les politiques agricoles des pays de l'OCDE : suivi et évaluation 2009

 

16:46 Publié dans 4. Politiques publiques | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

La faim dans le monde : projections à l'horizon 2018

Selon l'USDA, le nombre de personnes sous-alimentées dans les 70 principaux pays en développement à bas revenu (soit 47 % de la population mondiale) augmenterait de 2% entre 2008 et 2018, pour atteindre 834 millions à cette date.

Le déficit alimentaire global des pays concernés devrait donc rester relativement proche de son niveau de 2008, mais la situation évoluerait de manière contrastée selon les régions : alors que la population souffrant de la faim diminuerait de 22 % en Asie, elle croîtrait de 25 % en Afrique subsaharienne et de 8 % en en Amérique latine et dans les Caraïbes (cliquer sur le tableau pour l'aggrandir):

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Ces projections sont basées sur des hypothèses optimistes, des scénarios alternatifs prévoient quant à eux une augmentation comprise entre 9% et 18% du nombre de personnes sous-alimentées entre 2008 et 2018.

Le rapport

15:47 Publié dans 3. Prévision, Développement, Sécurité alimentaire | Lien permanent |  Imprimer | | | | |  Facebook

L'agriculture dans les négociations climatiques

L'International Food Policy Institute, qui milite pour la prise en compte de l'agriculture dans les négociations climatiques, a préparé pour la conférence de Copenhague un lot de 13 « policy briefs » (fiches de deux pages faisant le point sur les enjeux et comprenant des recommandations pour les négociations à venir), rédigés par des experts internationaux. L'idée principale est que les stratégies de lutte contre le changement climatique ou d'adaptation rejoignent celles qu'il faut mettre en œuvre pour garantir la sécurité alimentaire mondiale, et que lutter contre le réchauffement c'est aussi lutter pour le développement.

Parmi les objectifs qui devraient, selon les auteurs, être inscrits sur l'agenda de Copenhague, figurent :

  • favoriser le stockage du carbone dans les sols,

  • éviter la déforestation grâce à des incitations,

  • comprendre les effets locaux du réchauffement, décliner les modèles de prévisions globaux à l'échelle la plus fine,

  • améliorer la productivité agricole en mettant l'accent sur la recherche,

  • prévoir des actions d'aide d'urgence pour répondre aux catastrophes naturelles liées au changement climatique,

  • engager des budgets de recherche, d'investissements dans la collecte de données, les systèmes d'informations (notamment au Sud),

  • accentuer l'effort de recherche sur l'alimentation animale pour réduire émissions de méthane,

  • développer des plantes résistantes à la chaleur et à la sécheresse,

  • compléter le manque d'information entre les prévisions météorologiques saisonnières et les prévisions à long terme (2050 et au-delà).


De manière générale, les paysans pauvres de pays en développement étant ceux qui ont le plus besoin de s'adapter aux changements induits par le changement climatique, il faudrait allouer des financements à des politiques de développement qui apportent un soutien à l'agriculture durable (infrastructures rurales, accès au marché des petits producteurs..).

Les policy briefs de l'IFPRI


 

12:25 Publié dans Climat, Environnement | Lien permanent | Tags : climat |  Imprimer | | | | |  Facebook

Le secteur agricole aux Pays-Bas à l'horizon 2020

Le ministre de l'agriculture, de la nature et de la qualité alimentaire néerlandais a passé commande au LEI, de l'université de Wageningen, d'un rapport sur les perspectives (opportunités et incertitudes) du secteur agricole à l'horizon 2020, celui-ci étant entendu au sens large (industries agroalimentaires et commerce compris).

Après avoir décrit la situation actuelle, les auteurs on repéré les facteurs de changement (croissance de la demande mondiale, tirée par les pays en développement, évolution de celle des pays développés) et élaboré un scénario tendanciel, dans lequel le nombre d'exploitations diminue, ainsi que celui des agriculteurs, le secteur devenant encore plus concentré et concurrentiel.

Des variantes explorent les conséquences de l'absence d'accord à l'OMC ou encore d'un prix du baril de pétrole à 150 dollars.

Le compte-rendu

Le rapport (en néerlandais, résumé en anglais)

 

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08/07/2009

Les producteurs de lait américains s’organisent

Dans deux secteurs d'élevage qui subissent, aux Etats-Unis comme en Europe, une crise grave, liée au prix élevé des aliments et à la baisse de la demande, les agriculteurs ont décidé d'agir collectivement pour réduire la production et faire remonter les cours.

La Fédération nationale des producteurs de lait qui représente les coopératives, a lancé le programme CWT (Cooperatives Working Together, « les coopératives travaillent ensemble ») en 2003. Les producteurs désireux de participer au CWT payent une cotisation, fixée à 2,2 $ par tonne de lait. L'argent ainsi collecté sert à rétribuer les éleveurs qui acceptent de réformer, de manière anticipée, tout ou partie de leur cheptel de vaches laitières. Les cotisations sont aussi utilisées, dans une moindre proportion, pour subventionner l'exportation de produits laitiers vers certains marchés.

Selon une évaluation récente, sur la période 2004-2008, le volet « retrait de vaches laitières » du CWT a permis de soutenir le prix du lait payé aux producteurs à hauteur, en moyenne, de 13 $/t par an. Les coopératives laitières ont fait des émules parmi les éleveurs de porcs.

Source : Agri US Analyse

 

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La Nourriture des Français. De la maîtrise du feu… aux années 203

Dans cet ouvrage, Pierre Feillet, directeur de recherche à l'INRA, retrace l'histoire de l'alimentation, puis livre cinq scénarios sur l'alimentation en France à l'horizon 2030 :

- La science bâtit le meilleur des mondes

- Les pouvoirs publics prescrivent une alimentation qui protège la santé

- L'impérialisme agro-industriel impose ses produits

- La protection du cadre de vie avant tout

- Les Français ne s'en laissent pas conter

 

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Lire le compte-rendu

 

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01/07/2009

Investir pour améliorer la productivité agricole mondiale

DBCCA (Deutsche Bank Climate Change Advisors), en collaboration avec le SAGE (Center for Sustainability & the Global Environment), estime dans un récent rapport que les besoins caloriques de la planète vont augmenter de 50% à l'horizon 2050, sous l'influence de la croissance démographique, des changements de régimes alimentaires et de la demande en biocarburants :

 

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Ce rapport se focalise sur les moyens de répondre à ce défi, notamment en augmentant la productivité agricole.

  • les auteurs prennent en compte les terres cultivées existantes et simulent une augmentation de la productivité à l'aide des meilleures techniques existantes : cela supposerait des investissements massifs et malgré cela, l'offre ne pourrait répondre à la demande

  • ils font la même simulation en incluant les terres additionnelles (terres dégradées ou abandonnées) mais sans prendre en compte les forêts. La demande n'est toujours pas satisfaite.

  • des approches alternatives ont été considérées, prenant en considération les pratiques telles que l'agriculture biologique ou encore la possibilité d'un recours accru aux OGM pour produire davantage avec moins d'intrants et moins d'eau.

Des efforts importants devront dans tous les cas être faits en termes d'irrigation, de gestion des fertilisants, machinisme agricole, d'infrastructures agricoles et de commercialisation.

Selon les auteurs, les politiques publiques jouent un rôle important dans l'amélioration de la productivité agricole. Ils prônent une réduction des obstacles aux échanges

La tendance à des prix agricoles élevés devrait stimuler l'investissement dans le domaine. Les opportunités d'investissement sont justement recensées dans ce rapport réalisé par la DBCCA, qui se met au service des investisseurs institutionnels ou privés.

Le rapport Investing in Agriculture en PDF

 

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Spéculation et prix agricoles

Un rapport bipartisan du Sénat américain, rendu public le 24 juin 2009, conclut qu'en 2008 "les activités des traders d'indices de matières premières, dans l'ensemble, ont constitué une spéculation excessive sur le marché du blé" à Chicago. En effet, reflétant la tension à la hausse produite par le fonctionnement des marchés dérivés, le prix des contrats à terme reste plus élevé, à l'expiration des contrats, que le prix du marché physique, alors qu'ils devraient se rejoindre.

L'écart de prix est même passé de 13 cents de dollar par boisseau en 2005 à 1,53 dollar en 2008, un phénomène "largement" dû à l'afflux des capitaux sur les contrats d'indices de matières premières, conclut le rapport.

Il recommande donc d'éliminer progressivement les exemptions accordées par la Commodity Futures Trading Commission (CFTC), aux négociateurs de ces indices, qui leur permettent d'intervenir sans limites de positions.


 

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