28/11/2012
Évaluation du programme européen de distribution de fruits dans les écoles
Dans le cadre d'une campagne visant à lutter contre l'obésité infantile à l'échelle européenne, un programme de distribution de fruits dans les écoles a été lancé en 2009. La Commission européenne (DG Agriculture) a publié un rapport d'évaluation de cette opération, dont le coût annuel est de 90 millions d'euros.
La campagne a bénéficié à 8,1 millions d'enfants sur l'année scolaire 2010/2011. La majorité des États membres ont observé que le programme avait un effet positif sur la consommation de fruits et légumes des enfants, allant au-delà de celle ayant lieu à l'école même. Les effets sont donc positifs, en particulier pour les enfants issus d'un milieu socioéconomique défavorisé.
Le rapport indique également qu'il est important de proposer une grande variété de produits pour assurer la réussite de l'initiative. Habituellement, au moins 5 à 10 produits différents sont proposés pour encourager les enfants à découvrir les différentes saveurs et textures des fruits et légumes. Parmi les préférences, les pommes, oranges et bananes arrivent en tête pour les fruits, et les carottes, tomates et concombres pour les légumes.
Dans ses propositions de réforme CAP2020, la Commission propose de renforcer le programme de distribution de fruits dans les écoles en augmentant le budget global de l'UE disponible, en accroissant les taux de cofinancement et en étendant la liste des mesures éligibles.
Céline Laisney, Centre d'études et de prospective
Source : Commission européenne, DG Agriculture
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25/10/2012
Verdissement du premier pilier : la question du double financement
Dans le cadre des négociations en cours sur le verdissement du premier pilier, l’Institut pour les politiques européennes environnementales (IEEP) a rédigé une note de synthèse sur une des notions clés de ces négociations, à l’interface entre premier et second pilier : la question du double financement.
15:04 Publié dans 4. Politiques publiques, Environnement, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
05/07/2012
Eurobaromètre enquête sur la perception de l'agriculture par les citoyens européens
Plus de 80% des Européens pensent que l'agriculture est bénéfique pour l'environnement, selon la dernière enquête Eurobaromètre. Avec le Danemark et les Pays-Bas, la France est parmi les pays ayant la perception la plus négative des effets de l'agriculture sur l'environnement. Les citoyens européens sont par ailleurs aussi majoritairement convaincus que l'agriculture contribue à la beauté des paysages et à la protection des zones rurales.
La sécurité alimentaire est clairement un enjeu mondial pour les Européens, et 84% estiment que l'UE devrait aider les pays tiers à accroître leur production alimentaire. En Grèce, au Portugal et en Espagne, plus de 70% des répondants se disent préoccupés par la nécessité de produire suffisamment pour répondre à la demande de leur propre pays, alors qu'en Allemagne, en Suède ou aux Pays-Bas ils sont moins de 15%. Dans ces pays en revanche, plus de 75% des répondants sont concernés par la sécurité alimentaire au niveau mondial.
La qualité et le prix sont les éléments déterminants lors de l'achat d'aliments par les citoyens européens. Ceux-ci sont également sensibles à l'origine du produit (71%), mais c'est moins le cas chez les jeunes ainsi que dans certains pays comme le Royaume-Uni ou les Pays-Bas. De plus, si les labels européens sont jugés importants par les deux tiers des citoyens consultés, il apparaît qu'ils sont relativement mal connus. En France, le label bio est mieux connu que dans les autres pays, mais un tiers des répondants ne connaît aucun des labels UE.
Alexandre Martin, Centre d'études et de prospective
Source : Eurobaromètre spécial n°389
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18/06/2012
Point de vue de la société civile et des régions européennes sur la PAC
Le Comité des Régions et le Comité Économique et Social Européen (CESE), ont publié leurs avis sur les propositions de la Commission. Les collectivités européennes et la société civile organisée souhaitent une réforme plus profonde de la PAC que celle proposée par la Commission européenne.
D'abord la réponse à l'enjeu de la volatilité croissante des prix est, selon elles, très insuffisante. Les deux institutions s'accordent à dire que les outils de gestion de l'offre doivent être renforcés plutôt que supprimés, que l'intervention en amont doit être privilégiée et que des écarts plus conséquents au droit de la concurrence sont justifiés dans le secteur agricole.
Les deux avis demandent également une répartition des aides plus ambitieuse. Le CESE propose qu'en 2020, plus aucun État membre ne soit en deçà de 90% de la moyenne d'aide à l'hectare. Le Comité des Régions demande quant à lui que les seuils de dégressivité s'appliquent dès les 100 000€ d'aides, avec un plafonnement à 200 000€.
Concernant le verdissement des aides du 1er pilier, les deux rapports approuvent l'orientation, mais appellent à plus de flexibilité : subsidiarité, mesures complémentaires, reconnaissance des démarches de certification ou des mesures agro-environnementales du 2ème pilier.
Enfin, en matière de développement rural, le CESE souhaite que 25% de l'enveloppe soient consacrés à l'environnement et au climat, tandis que le Comité des Régions souhaite un seuil de 15% minimum affectés à la création d'emplois en zones rurales.
On peut noter que les processus de décision complexes, au sein de ces deux institutions européennes dont le rôle consultatif a été renforcé avec le traité de Lisbonne, ont abouti à des points de vue assez convergents sur la réforme de la PAC. Malgré des spécificités – attention portée à l'amélioration des conditions socio-économiques du secteur agricole pour l'une, au rôle des collectivités locales pour l'autre – , il apparait que toutes deux plaident au final pour une plus grande subsidiarité dans la mise en œuvre de cette politique, que ce soit dans la définition de l'agriculteur actif, des mesures de verdissement, ou dans la gestion des aides.
Alexandre Martin, Centre d'études de de prospective
Sources : Rapport du CESE , Rapport du Comité des régions
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05/04/2012
Une contribution originale pour le prochain Farm Bill : MDIS, un tunnel de prix basé sur un dosage original de stockage à la ferme et de jachère
Dans le cadre du prochain Farm Bill, la puissante organisation agricole américaine National Farmers Union (NFU) a remis récemment en avant une proposition de politique intitulée Market-Driven Inventory System (MDIS ou, ci-dessous Reserve Policies). Cet outil de régulation se fonde sur un principe ancien, la stabilisation dans un « tunnel de prix » grâce au stockage, mais s’appuie sur un dosage original de stockage à la ferme et de jachère.
15:21 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Tags : etats-unis | Imprimer | |
21/01/2012
Le sorgho, un substitut au maïs ?
D’après Arvalis, Institut du végétal, le rendement du sorgho grain progresse de 11 % en 2011 par rapport à la moyenne des 5 années précédentes, atteignant les 63 q/ha au niveau national. Ces bons résultats s’observent dans la plupart des régions de production, avec des différences cependant puisque l'Alsace arrive en tête avec 80 q/ha et que le Poitou-Charentes atteint 52 q/ha.
Ainsi, malgré une baisse des surfaces de près de 13 % en 2011 par rapport à 2010, la production française reste quasi stable. De plus, selon les observations d'Arvalis, la faible teneur en tanin (facteur antinutritionnel pour les monogastriques, qui décourageait l'utilisation du sorgho en alimentation animale) se confirme.
Sur 1,5 million de tonnes consommées en Union européenne, seule la moitié a été produite en Europe. Les débouchés sont donc importants, d'autant que les pouvoirs publics français affichent leur volonté de diminuer l’utilisation de l’eau par le secteur agricole : le plan national d’adaptation au changement climatique prévoit de substituer 14000 hectares de maïs par des cultures plus économes en eau. Le sorgho, qui se trouve dans ce cas, pourrait ainsi être un substitut partiel du maïs dans les rotations, ce qui d’ailleurs permettrait de satisfaire les engagements de diversification des assolements, conformément au « verdissement » annoncé du premier pilier de la PAC.
Sources : Lettre des agriculteurs de France n°467
14:13 Publié dans 5. Fait porteur d'avenir, Climat, Filières agricoles, PAC, Production et marchés | Lien permanent | Imprimer | |
17/11/2011
Évaluation des effets sur les revenus des paiements directs
La Commission européenne a récemment publié un rapport d'évaluation des effets sur les revenus des paiements directs, couplés et découplés, rapport réalisé par le groupement Agrosynergie, constitué du cabinet français Oréade Brèche et de l'italien Cogea.
La méthodologie employée combine analyses qualitative (revue de littérature, avis d'experts, etc.) et quantitative.
Le rapport aboutit à des conclusions globalement positives quant au rôle des paiements directs pour stabiliser le revenu des agriculteurs, l'améliorer et assurer un niveau de vie équitable à la population agricole. Les paiements directs ont également contribué à réduire les disparités ainsi que les écarts entre revenus et PIB par employé, indicateur retenu du revenu de référence pour analyser l'effet des aides sur la garantie d'une « niveau de vie équitable à la population agricole ».
Les conclusions sont cependant plus nuancées sur certains points, ce qui a conduit les auteurs à formuler trois principales recommandations :
-
étendre les aides directes à l'horticulture et aux cultures permanentes, productions enregistrant les revenus agricoles les plus bas et connaisssant une viabilité fragile des structures de production.
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en dépit d'effets globalement positifs des soutiens en matière de répartition des revenus, les auteurs recommandent d'effectuer des réorientations afin de mieux soutenir ceux « qui en ont le plus besoin », du fait de leur niveau de revenu inférieur au niveau de référence.
-
afin de réaliser des analyses plus complètes, les données relatives aux revenus des ménages agricoles et leur harmonisation devraient être renforcées.
Marie-Sophie Dedieu (Centre d'études et de prospective)
15:36 Publié dans 2. Evaluation, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
15/11/2011
Une analyse des propositions pour la PAC du point de vue du commerce et du développement
Le think tank International Centre for Trade and Sustaibable Development (ICSTD) a publié le 21 octobre dernier une première analyse conduite par Alan Matthews, sur les effets potentiels de la future PAC, sur la base de la version proposée le 12 octobre dernier par la Commission européenne et qui servira de base de négociation.
Dans cette analyse, l’auteur rappelle tout d’abord les principaux traits de la proposition du 12 octobre sur le premier pilier comme sur le second, bien que seul le premier soit réellement étudié,dans l’article, du point de vue adopté par l’auteur : celui des effets potentiels de cette nouvelle politique sur les échanges commerciaux et les pays en développement.
S’il ne propose pas de nouvelles estimations quantifiées, Alan Matthews s’appuie sur plusieurs études d’impacts ou d’effets, au premier chef celle conduite par la Commission européenne elle-même afin d’accompagner ses propositions de réforme.
L’auteur anticipe au final des effets modestes de la nouvelle PAC dessinée par la Commission européenne du point de vue du commerce ou des partenaires commerciaux moins développés.
Pierre Claquin, Centre d’études et de prospective
11:21 Publié dans Mondialisation et international, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
10/10/2011
Vers la suppression des aides directes aux Etats-Unis ?
La Société des Agriculteurs de France a relevé dans sa dernière lettre de veille les propositions du gouvernement américain quant à l'évolution de la politique agricole des États-Unis. En effet, dans un document daté de septembre 2011, "Living Within Our Means and Investing in the Future", l'Office of management and budget propose notamment :
- La suppression des aides directes. Parmi les arguments avancés, la stabilité des aides face aux variations de revenus, dans un contexte où les agriculteurs perçoivent des soutiens fondés sur des références historiques alors que les prix et les rendements sont à des niveaux records. La concentration des aides pour une minorité d'agriculteurs aux revenus très élevés est également montrée du doigt (plus de 50% des aides sont versées à des agriculteurs dont le revenu est supérieur à 100 000 dollars US). Leur suppression permettrait une économie budgétaire de 3 milliards de dollars par an.
- La réduction des subventions versées aux compagnies d'assurance pour les grandes cultures, compagnies qui enregistrent des taux de retour sur investissement relativement élevés mais qui bénéficient d'importants soutiens publics.
- Un meilleur ciblage dans les programme de "conservation" (protection des sols, des ressources naturelles etc).
Marie-Sophie Dedieu, Centre d'études et de prospective
11:34 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
15/09/2011
Impact du verdissement de la PAC sur la biodiversité
L'agence de l'environnement des Pays-Bas, en collaboration avec l'Université de Wageningen a récemment publié un rapport étudiant l'impact du verdissement de la PAC post-2013 sur la biodiversité des espaces agricoles dans l'Europe à 27.
Les auteurs mettent en évidence un ralentissement de la perte de biodiversité, principalement dans les zones d'agriculture intensive, les zones extensives riches en biodiversité étant déjà mieux prises en compte par les politiques publiques existantes. Ces résultats présentent cependant de forte variations régionales suggérant qu'un ciblage plus adapté des politiques pourrait permettre d'atteindre un meilleur résultat encore.
14:29 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques, Environnement, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
Audit de la PAC par la Cour des Comptes européenne
La Cour des Comptes de l'Union européenne réalise des audits comptables des comptes de la Commission européenne, mais aussi des audits de performance conduisant à la publication de rapports spéciaux relatifs à des sujets variés. En 2011, la Cour des Comptes a prévu de nombreux travaux en lien avec la Politique agricole commune, la part de celle-ci dans le budget communautaire étant effectivement importante.
On peut citer a titre d'exemple les objectifs suivants :
- déterminer si le soutien en faveur des jeunes agriculteurs et des retraités anticipés est efficace ;
- déterminer si l'aide en faveur des organisations de producteurs est efficace;
- déterminer si les mesures prises par la Commission pour réduire les émissions de gaz à effet de serre sont efficaces.
Mais de nombreux autres points vont être abordés : mesures agro-environnementales ; investissements dans les exploitations agricoles ; mesures visant l'accroissement de la valeur ajoutée des produits agricoles et sylvicoles, etc. Il s'agit également de dispositifs du premier pilier : paiements uniques ; aides directes au secteur animal ou encore des réformes de l'OCM viti-vinicole, de la distribution de lait et de fruits aux écoliers.
11:14 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
01/07/2011
Une étude d'impact pour la prochaine politique agricole commune
La Commission européenne travaille actuellement à la réalisation d'une étude d'impact (Impact Assessment) destinée à évaluer les effets escomptés de plusieurs orientations et scénarios distincts pour la PAC post-2013.
Cette étude d'impact fait suite à la communication originelle de la Commission européenne de novembre 2011 et s'inscrit dans le processus d'élaboration législatif en cours (les propositions législatives de la Commission étant attendues pour le second semestre de cette année).
Les principales projections se fondent sur un séminaire tenu en octobre dernier à Bruxelles, une conférence tenue en janvier 2011 et la mobilisation des données du réseau européen RICA (Réseau d'Information Comptable Agricole) ainsi que du modèle AGLINK de l'OCDE. Le document intègre également plus de 500 contributions soumises entre novembre 2010 et janvier 2011.
Les options de la communication du 18 novembre dernier sont actualisées et modélisées en trois scénarios distincts :
- l'option « adaptation » qui insiste tout particulièrement sur la refonte des soutiens découplés, s'éloignant des bases historiques (modulation selon des critères économiques et environnementaux), ainsi que l'aménagement des mesures de marché (intervention et aide au stockage privé) ;
- l'option « intégration » qui mise sur la régulation via le renforcement des pouvoirs de négociation des exploitants (contractualisation, soutien aux organisations de producteurs et aux actions collectives) et distingue une composante environnementale pour les soutiens directs composée d'un nombre limité de mesures (couverture des sols en hiver, diversification des assolements, maintien des prairies permanentes, surfaces non productives à caractère environnemental) ;
- l'option « recentrage », qui voit les soutiens directs et les mesures de marchés disparaître progressivement au seul profit des mesures environnementales du second pilier (axe 2) laissant les productions européennes s'ajuster aux « signaux du marché » sans intervention à l'exception des situations de crises.
Certaines des conséquences économiques, sociales et environnementales de ces options sont détaillées. Le document mêle à ce titre quelques modélisations limitées aux impacts économiques (coûts, redistribution des soutiens, impacts sur la main-d'oeuvre familiale) et des affirmations plus qualitatives concernant les bénéfices attendus de chaque option, notamment du point de vue environnemental.
Dans sa communication budgétaire dévoilée le 29 juin 2011, la Commission semble privilégier les deux premiers scénarios (convergence des paiements directs et création d'une composante environnementale à hauteur de 30%).
Pierre Claquin, Centre d'études et de prospective
10:06 Publié dans 2. Evaluation, 3. Prévision, Environnement, PAC | Lien permanent | Imprimer | |
31/05/2011
Agriculture de montagne et avenir de la PAC
Les montagnes représentent près d'un tiers du territoire européen. Pourtant, elles ne bénéficient pas de la part de l'Union européenne d'une politique dédiée et tenant compte de leurs spécificités naturelles, économiques et sociales. Néanmoins, elles occupent une place originale dans les programmes européens.
Ce rapport d'information du Sénat montre comment la montagne, zone à handicap permanent, est appréhendée par l'Union européenne et notamment la place particulière qu'occupe l'agriculture de montagne au sein du deuxième pilier de la PAC. Il analyse les résultats et les limites des mesures qui, bien que ne visant pas expressément la montagne, ont contribué à façonner nos massifs au fil des ans.
Après l'adoption du traité de Lisbonne qui a consacré l'objectif de cohésion territoriale, l'Europe des 27 vient d'engager un processus de négociations pour dessiner ses grandes orientations politiques pour la période 2014-2020. Ce rapport formule une série de propositions afin de permettre à la montagne de conserver sa place au sein des deux grandes politiques européennes que sont la politique agricole commune et la politique de cohésion à l'horizon 2020.
10:02 Publié dans 4. Politiques publiques, PAC, Territoires | Lien permanent | Imprimer | |
26/05/2011
L'avenir de la PAC selon le CESE
Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a adopté son rapport sur La future Pac après 2013. Parmi les principales préconisations, certaines visent à réduire la volatilité des prix agricoles, d'autres à prendre en compte l'emploi agricole comme critère d'attribution des aides, d'autres enfin à "verdir" la PAC.
16:34 Publié dans Environnement, PAC, Travail et emploi | Lien permanent | Imprimer | |
20/05/2011
Verdissement de la PAC : un rapport d'évaluation pour alimenter les débats
Alors que le débat européen bat son plein sur les contours et les modalités d'un éventuel verdissement de la prochaine Politique agricole commune, la Commission européenne publie un rapport de synthèse de différentes études conduites par le GEIE Alliance Environnement et consacrées à l'évaluation des effets et impacts sur l'environnement de différentes mesures de la PAC passée et actuelle (des années 1980 au bilan de santé de 2008 exclu). Après un bref rappel de la méthodologie employée, le rapport présente, secteur par secteur, les effets environnementaux des différents dispositifs de la PAC associés à une lecture transversale par typologie d'instruments (soutien des prix, des revenus, quotas et limitation de production, outils réglementaires, etc.).
Outre qu'il rappelle les effets jugés nettement défavorables pour l'environnement des premières politiques agricoles (celles d'avant 1992 n'avaient tout simplement pas de réelle finalité environnementale) et les améliorations globalement apportées par les réformes successives (1992, 2003), le rapport formule quelques recommandations, la plupart prolongeant les orientations passées (comme l'amélioration de la prise en compte de l'environnement dans les textes communautaires et leurs déclinaisons par les Etats membres, la nécessité d'un ciblage accru ou encore la prévention contre le recours à des éléments distorsifs).
Plus originale est la place accordée à la formation des agriculteurs sur ces sujets.
Plus novatrice également, la proposition de mise en place de "réserves de surfaces de compensation écologique", un dispositif qui viserait, selon les auteurs, à généraliser l'implantation ou le maintien de surfaces non productives ou dédiées à des productions extensives. Signalons toutefois que des dispositifs existent déjà qui organisent la mise en place de ces surfaces "écologiques", que ce soit de façon obligatoire (introduction dans le bilan de santé de surface équivalente topographique) ou volontaire (dans certaines mesures agro-environnementales).
Pierre Claquin, Centre d'études et de prospective
16:04 Publié dans 2. Evaluation, 4. Politiques publiques, Environnement, PAC | Lien permanent | Imprimer | |